De la philosophie du plus n’est pas assez
L’éternelle insatisfaction du genre humain, pendant longtemps je pensais que cela était une composante inaliénable de notre espèce. J’allais même plus loin en pensant que notre nature insatisfaite était à l’origine de notre ingéniosité et de notre capacité à engendrer du progrès. Ma philosophie, se résumait à « l’herbe est toujours plus verte ailleurs » et avec ce moto, on fait le tour du monde. L’homme n’étant pas satisfait de sa condition, il s’évertue à la changer. Son insatisfaction est sa source de motivation et sa motivation devient ce qu’on désigne communément le progrès.
Le capitalisme repose d’ailleurs sur un principe parallèle à celui-ci. L’homme insatisfait de sa situation va chercher à améliorer cette dernière par l’enrichissement personnel, son ambition et son ingéniosité mises au service de sa recherche du profit bénéficieront à la société toute entière par le biais du progrès et de la création de richesse.
Ceci étant, cette philosophie partagée par beaucoup, a une faille, plus n’est pas assez. Une fois l’objectif fixé atteint, et l’euphorie de l’estime de soi dissipée, plus n’est pas assez. La satisfaction est temporaire et l’insatisfaction inaliénable à la nature du mental reprend. L’homme en veut donc toujours plus puisque sa propre condition ne lui semble jamais suffisante. En économie, ce besoin du plus n’est pas assez se traduit par la nécessité d’une croissance constante, hors dans un système clos (la planète terre) une croissance constante mènera inévitablement à une saturation en dépit de notre ingéniosité à repousser cette échéance.
Il convient donc dans une logique pure de remédier à cette caractéristique de notre personnalité afin de sauvegarder notre future. La première chose à comprendre est que rien aucun élément extérieur ne pourra satisfaire notre insatiable insatisfaction. Plus n’est pas assez, plus d’argent, plus de consommation, plus, plus, plus… Et on sera toujours insatisfait. Il n’existe pas une situation parfaite, même sur une île paradisiaque il y a des moustiques. Il ne faut pas seulement admettre cela, il faut l’accepter.
Alors si notre âme ne peut être comblée par quelconque éléments extérieurs, il convient afin de remédier à notre constante insatisfaction de regarder à l’intérieur de nous-même. La réponse à notre insatisfaction permanente, n’est pas matérielle, elle est spirituelle. Notre insatisfaction est un besoin du mental, elle provient d’une image dans laquelle on se projette pour éviter de véritablement se voir. Il faut se trouver afin de ne plus se sentir insatisfait. Je me garde bien ici de promouvoir l’une ou l’autre voie spirituelle, mais je vous en prie, si d’aventure, vous avez l’impression qu’il vous manque quelque chose dans votre vie, regardez à l’intérieur de vous-même.
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