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Accueil du site > Tribune Libre > De la plongée légère profonde à la plongée extrême

De la plongée légère profonde à la plongée extrême

« Les experts ont noté que s'il était théoriquement possible de placer les explosifs sur le pipeline à la main, même les plongeurs expérimentés seraient mis au défi de plonger à plus de 200 pieds (60 mètres) du fond marin et de remonter lentement à la surface pour laisser le temps à leur corps de se décompresser  ». « Ces plongées auraient nécessité une chambre de décompression pour les plongeurs et que celle-ci ne rentrerait pas sur un yacht ». L’acronyme KISS, Keep it simple stupid semble convenir à merveille au pseudo-professionnalisme de ces journalistes qui nous « informent » au-delà de leurs compétences, à moins que l'on ne soit en présence d'une désinformation volontairement orchestrée...

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La plongée profonde légère (sans recours à une tourelle) à l'air est du domaine de plongeurs professionnels ou tekkies aguerries et non nécessairement de militaires. On parle de plongée profonde à l'air au-delà de 40, 60 ou 73 mètres selon la qualification détenue et l'organisme de formation. Plonger par quatre-vingt-dix mètres est le quotidien des corailleurs (inscrits maritimes) et de plongeurs sportifs aimant tutoyer la « zone semi-crépusculaire » ou la plongée à trois chiffres. L’attrait des profondeurs a titillé les précurseurs dès le début de la plongée autonome (sans lien avec la surface). En 1945 Frédéric Dumas atteint -91 m ; 17 octobre 1947 le corps du 1er maître Maurice Fargues est hissé sans vie après avoir signé l'ardoise à -120 m ; 1958 Eduardo Admetlla descend à -103 m ; 1959 Falco, Novelli et Olgiai descendent à -131,35 m. Le 14 février 1990, Bret Gillian atteint -138 m en mer des Caraïbes au large du Honduras. Après une descente de 3'41'' le plongeur répondit à une série de questions visant à tester sa lucidité (quel jour sommes-nous, qu'elle heure est-il, etc.) pendant six minutes avant d'entreprendre une remontée de 90 minutes. «  La narcose était présente, mais jamais de manière à me causer des problèmes ». Dans l'année précédant son record, Gillian avait accompli 600 plongées, dont une centaine à -90 mètres (l'adaptation à la plongée extrême semble se « dégrader » en une semaine de non plongée). En octobre 1993 Gillian descendra à -145 m !

Ne pas confondre plongée autonome et plongeur autonome. L’autonomie c’est l’aptitude d’un plongeur à s'affranchir des normes édictées par les diverses fédérations sportives et de se décider en connaissance de cause. La plongée profonde d'intervention (non à saturation) expose à des risques mesurés. Le risque toléré pour une plongée industrielle ou commerciale est de 0,1 % pour cas léger et 0,025 pour cas grave, contre 2 % et 0,1 % chez les militaires. L'issue d'une plongée profonde n'est pas incertaine. Ce type de plongée très technique requiert : aquaticité, expérience (capacité à gérer tout incident propre au milieu et à la situation), un entraînement continu dans des circonstances variées, confiance en soi, en ses compétences, en son binôme, dans le matériel, et une motivation renforcée par l'appartenance à un groupe ou l'adhésion à une cause.

La plongée profonde légère débute souvent par une descente rapide et un séjour limité afin de réduire la durée de décompression. Le plongeur descend à 30 m/min, voire plus. Plus il descend vite, plus la vitesse tend à s'accélérer (les anciens de l'ère du néoprène connaissent ce phénomène de flottabilité négative et la difficulté à décoller du fond sans « Fenzy »). Il faut admettre de l'air dans le vêtement étanche ou sa « stab ». Si le plongeur descend rapidement, tête la première, la narcose peut se manifester plus tôt. Il se doit alors de se redresser, de remonter quelques mètres avant de reprendre sa descente. Le fond atteint, il est dans une zone uniformément vert-bleu, les couleurs chaudes ont disparu. On parle d'une « plongée carrée », si le plongeur suit une pente douce en position horizontale ou un tombant avec une faible inclinaison, la narcose s'en trouve retardée.

Les risques subaquatiques encourus sont principalement : froid, narcose, hyperoxie, essoufflement, accident de décompression. Le problème de l'eau froide est résolu par le port d'un vêtement étanche et de sous-vêtements (les pertes thermiques liées à la ventilation pulmonaire sortent du cadre de cet articulet vulgarisateur). Prenons le profil d'une plongée 15 minutes à -90 mètres, la Pression partielle de l'azote est 7,9 bars et l'ivresse des profondeurs garantie. Comme dans l'ivresse alcoolique, certains plongeurs restent conscients de leur état. On compare la narcose à un verre d'apéritif par tranche de 10 mètres (neuf verres à -90 mètres). A 90 mètres le plongeur conserve un degré de lucidité de 20 % (Lambertsen). A -90 m, la ventilation respiratoire est diminuée d'environ 70 % ; la rétention de CO2 et la viscosité de ce gaz potentialisent les effets de la narcose, tout comme une descente rapide et la vasoconstriction (froid). Il faut éviter l'essoufflement : nage rapide, débit du détendeur inadapté, lutte contre le courant, efforts physiques, lestage trop lourd. L'utilisation d'un propulseur sous-marin se généralise : poussée 253 N, vitesse de pointe 64 m/min, autonomie de 45 à 2 heures, selon batterie, prix 3.000 €.

Le taux d'oxygène (PpO 2,1 bars) est hyperoxique. La valeur de seuil généralement admise est de 1,6 bar. Si cela vaut pour la respiration d'O2 pur, mélangé à l'azote le seuil peut être porté à 2 bars pour un temps très court. Lors de la remontée, le plongeur ne peut faire surface immédiatement, il se doit d'effectuer une série d'arrêts de durée déterminée à profondeur fixe (paliers) afin d'éliminer une partie de l'azote (gaz inertes) accumulée dans l'organisme. Le respect des tables n'est pas une garantie absolue contre l'accident de décompression. Le risque d'apparition ADD est de 0,5 à 2 % avec respect des tables. Une plongée profonde à l'air ne devrait jamais être suivie d'une successive avant 18 heures, et tout plongeur se doit d'attendre 24 heures pour embarquer à bord d'un aéronef pressurisé. Si plusieurs plongées sont prévues, la présence d'un second binôme reste toujours préférable.

Autre paramètre incontournable, la quantité d'air nécessaire. Un plongeur qui ventile 25 litres/minute en surface aura besoin à 90 mètres de 250 lit/min auxquels viendront s'ajouter la durée des paliers (le plongeur prudent privilégie la règle des tiers, un 1/3 fond, un 1/3 paliers, 1/3 réserve). Le plongeur peut opter pour un bi-bouteille au carbone (2 x 12 litres) gonflé à 300 bars (7 m3), voire emporter deux blocs supplémentaires chacun contenant un mélange Nitrox (N2/O) différent afin d'optimiser la décompression (le mélange le plus oxygéné est placé sur le côté droit, le moins riche côté gauche). La respiration d’oxygène pur est possible aux paliers de 6 et 3 mètres. L'alimentation en gaz peut être délivrée depuis le pont de l'embarcation par un narguilé suspendu sous le navire.

La charge des blocs doit se faire lentement (bouteilles tampons) et ceux-ci refroidis pour éviter la perte due au refroidissement (la bouteille passe d'une cinquantaine de degrés à la température de l'eau). Afin de s'assurer d'un air de bonne qualité, il faut changer les filtres régulièrement, vérifier que l'aspiration n'est pas soumis à des gaz toxiques (compresseur, véhicule, chaufferie), et procéder à l'analyse des mélanges.

Reculer les limites de la plongée à l'air a été rendu possible grâce à l'utilisation de mélanges respiratoires. En 1924, Thomson proposa l’utilisation de l’hélium pour augmenter la profondeur des plongées. Trois ans plus tard, l’Experimental Diving Unit, Washington établissait que l’hélium ne provoquait pas de narcose, et que les seuls désagréments étaient une sensation de froid (conductivité thermique six fois supérieure à l'air) et une déformation de la voix (effet Donald Duck). Les recherches contemporaines ont mis en évidence le Syndrome Nerveux de Haute Pression à partir de -180 mètres, et l'apparition de troubles myo-articulaires, facteurs accentués par une descente rapide.

En 1937 Nohl resta 8 minutes par -127 mètres dans le lac Michigan (USA). Le 30 novembre 1956, Wilfred Bollard, de la Royal Navy, atteignit le fond du lock Fyne (Écosse) à -162 mètres. La décompression dura sept heures ! Le 21 aout 1960 Hans keller atteignit la profondeur de -153 mètres dans le lac Majeur (Suisse) en quatre minutes et fit surface trente minutes plus tard. La durée de décompression aurait, selon les tables en vigeur, dû prendre cinq heures ! Au mois de juin 1961, Keller et Mac Leish plongèrent à -217 mètres en respirant trois mélanges héliumiques différents, et firent surface après cinquante-et-une minutes de plongée ! En 1963, un plongeur de la SOGETRAM, Pierre Graves, resta immergé 60 minutes par -103 mètres de fond en baie de Villefranche-sur-mer ; décompression 210 minutes.

La première table de plongée à l'hélium est apparue en 1943 aux États-Unis ; profondeur limite -130 m. Les remontées se font à 9 m/mi (contre 15 m/mi à l'air), les paliers commencent plus profonds et sont plus longs. Les périodes (tissus) des tables reposant sur le modèle Haldan deviennent : 10 min (N2) /3,8 min (He), 30 min/11 min, 120/42 min. Il est courant d'utiliser lors de la remontée des mélanges suroxygénés à la teneur différente afin d'écourter la durée des paliers.

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L'arrivée des recycleurs à circuit fermés utilisant un mélange ternaire O2-He-N2 a révolutionné la plongée légère profonde et la plongée extrême. Le gaz carbonique expiré est retenu dans une cartouche de chaux sodée, et l'appoint d'oxygène (contrôlé mécaniquement ou électroniquement) complète le mélange recyclé afin de maintenir la PpO2 constante (setup point). Le recycleur comprend une bouteilles l'oxygène, une autre contenant le gaz choisi (Air, Hélium). La consommation moyenne est d'environ 35 bars/heure en recyclage total, mais la durée de la plongée reste limitée par la capacité de la cartouche filtrante du CO² (3-4 heures).

Le calcul du mélange repose sur les pressions partielles des gaz. La profondeur narcotique équivalente à une plongée à l'air fixée par la CMAS, par exemple, est 3,2 bars (PpN2), soit 30 mètres (3,16 bars). Le pourcentage d'Azote sera égal à 30 + 10 x 0.79) / 90 + 10), soit 31 % d'Azote et 55 % d''Hélium (100 - % O2 - % Azote). Au Trimix, les plongeurs aguerris peuvent prendre une valeur d'oxygène limite (facteur risque) comprise entre 0.16 à 0.18 bar (16-18 % d'O2), voire une exposition extrême à 2 bars, soit 20 %. Le taux système nerveux central ne doit jamais excéder 100 % (TSNC = t/t max.100, avec t temps total d'immersion et tmax la durée à la PpO) par jour. Si le TSNC dépasse 100 %, l'intervalle surface est de 12 heures. Si la PpO2 est de 1,6, le maximum fixé est de 150 minutes/jour. Une dizaine de minutes à -90 m au TX représente environ 80 minutes de décompression et un taux SNC de 30 % (table NOAA).

Un mélange préparé pour une plongée profonde donnée peut être hypoxique en surface et dans les dix premiers mètres. Le plongeur se doit d'emporter une réserve supplémentaire (travel gaz) avant de passer au Trimix, soit descendre rapidement pour atteindre la profondeur à laquelle le TX devient respirable. La qualification « Trimix normoxique » (16-18 % d'O2 et respirable depuis la surface) fixe la limite à -90 mètres, la qualification « Trimix hypoxique » (moins de 16-18% d'O2) ou Trimix avancé à -120 mètres. Le Triox est un Trimix contenant plus de 21 % d'oxygène (profondeur max -50 m). Attention, l'utilisation d'oxygène nécessite des appareils parfaitement dégraissés (risque d'explosion). Le chargement au Trimix respecte l'ordre suivant : O en premier, puis He, et Air (purifié), laisser reposer 24 heures avant l'analyse de l'O et de l'He. Lors de plongées extrêmes, ne jamais recycler les fonds de bouteilles !

Les calculs pour la décompression se doivent d'être adaptés en conséquence. Le plongeur ou directeur de plongée utilise des tables spéciales. Les ordinateurs de plongée ou des programmes informatiques largement utilisés en plongée loisir et sportive n'ont pas cours dans le monde la plongée professionnelle. Ce sont les tables qui prévalent.

Le record de plongée autonome en circuit ouvert (la totalité des gaz expirés est rejeté) en pleine eau est détenu par Ahmed Gamal Gabr (un plongeur militaire égyptien) avec -332.35 mètres (descente 12 minutes, décompression 15 heures). Plongée effectuée à Dahab (mer rouge) et préparée par une équipe de médecins hyperbaristes franco-égyptienne. Pascal Barnabe qui, après avoir atteint -330 mètres au large de la Corse le 5 juillet 2005 (remontée 8 heures), avait déclaré « A ces profondeurs, chaque problème qu'on va rencontrer va prendre de l'ampleur et les décompressions sont mal connues. J'ai pas trop envie d'y retourner, on le fait parce qu'on est dans une dynamique. il y a un petit péché d'orgueil ». Une remarque, une correction, une précision ?

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12 réactions à cet article    


  • Zolko Zolko 28 avril 2023 12:41

    Article très intéressant.

     

    On parle de plongée profonde à l’air au-delà de 40, 60 ou 73 mètres selon la qualification détenue et l’organisme de formation

     

    Mais je n’arrive pas à trouver l’info si, pour saboter les gazoducs à 80m, est-ce qu’il fallait forcément de l’Hélium pour les plongeurs ? En considérant qu’il y avait au moins 4 plongées à faire, est-ce qu’il fallait forcément une chambre de décompression à bord ?


    • Desmaretz Gérard Desmaretz Gérard 28 avril 2023 13:56

      @Zolko

      Bonjour, l’air serait déraisonnable pour une telle mission. Par contre mélange O et He ou heliox, voire heliair (mélange air et d’hélium) ou trimix c’est parfait. La durée Remontée environ une heure. C’est donc possible. Mais d’autres moyens d’intervention sont envisageables.


    • Scuba 28 avril 2023 14:04

      @Desmaretz Gérard

      à ces profondeurs, plonger avec un recycleur est aussi possible.
      Et même si la désaturation en azote est un peu longue (vous citez 1 heure), je ne vois pas pourquoi une cloche de plongeur serait nécessaire


    • Desmaretz Gérard Desmaretz Gérard 28 avril 2023 14:12

      @Scuba

      bonjour, autonome c’est sans lien avec la surface. ’’cloche’’ ou tourelle inutile. il ne s’agit pas de plongées à saturation. on effectue les paliers en pleine eau sur une ligne (pendeur). Le recycleur c’est parfait.


    • Scuba 28 avril 2023 14:25

      @Pangloss
      L’intérêt du recycleur est quand même la discrétion non

      Pas seulement. Dans un recycleur, la PPO2 s’ajuste automatiquement à la profondeur, et la gestion de la désaturation est moins contraignante qu’avec du trimix, qui nécessitera 3 voire 4 bouteilles contenant des mélanges différents adaptés à chaque plage de profondeur.


    • Desmaretz Gérard Desmaretz Gérard 28 avril 2023 14:28

      @Pangloss

      l’encombrement, le poids, l’autonomie, le mélange respiré est chaud (important en eau froide, surtout si hélium) etc. Regardez photo illustrant l’article un recycleur et deux blocs


    • Desmaretz Gérard Desmaretz Gérard 28 avril 2023 14:46

      @Pangloss

      le plongeur doit passer par le sas afin de respecter l’équilibre avec la pression extérieure.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 28 avril 2023 14:17

      Bah ,un robot piloté serait plus efficace et beaucoup plus rapide.


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 28 avril 2023 15:06

        Rigolo. Besoin de nageurs de combats pour faire une opération simple avec des moyens simples aujourd’hui. La Comex a 50 ans , et ce qu’elle faisait alors et qui nous trouait le cul serait un exploit pour des opérations en Baltique par des militaires...


        • Astrolabe Astrolabe 28 avril 2023 15:10

           

          À propos de plongée en eaux aussi troubles que (peu) profondes :

           

          Explosions de Nord Stream : l’étau se resserre sur la Russie

          Les autorités norvégiennes seraient en possession de clichés illustrant la présence dans la zone d’un navire militaire russe spécialisé dans les opérations sous-marines, quelques jours avant les explosions qui ont endommagé les deux gazoducs, assure le quotidien danois « Information ».

           

           


          • Seth 28 avril 2023 19:20

            @Astrolabe

            Pas norvégiennes mais danoises à ce qu’il se dit.
            Mais il est vrai que les Norvégiens se sentent pousser des ailes depuis qu’ils vendent leur marchandise à l’europe qui paye bien après s’être foutue dans la merde paraît-il.


          • Plus robert que Redford 2 mai 2023 00:15

            Toutes ces considérations techniques sur la façon d’intervenir « à la main » sur 4 tuyaux fortement blindés, c’est-y pas de la pure branlette intellectuelle ??

            Je pratique la plongée subaquatique (loisir, certes !) depuis 1992 avec quelques « profondes » (60m) à la clé, juste pour dire que se balader sous l’eau au delà de 40m, c’est une chose, y travailler c’est une toute autre affaire !!! On a rapidement un état de conscience altéré, tout semble se passer au ralenti, les membres sont raides et les doigts gourds. Pour ce qui est de la tête, un test classique consiste à filer à l’impétrant une plaquette et un crayon avec quatre opérations simples (à deux chiffres) ; une addition , une soustraction, une multiplication et une division ! A 40m ça pédale déjà beaucoup moins vite qu’en surface, mais à 60, sans mélange, on a déjà largement pété les temps de sécurité et faut se payer des paliers de fou à la remontée...Sans parler de l’exactitude des résultats des 4 opérations !!!

            Même à quatre bonshommes, même jeunes et larges d’épaules et avec un matos de plongée qui tiendrait dans un yacht de tourisme, n’y pensez même pas !!

            Par contre, avec une grosse structure de soutien, une cloche à surpression et un caisson de décompression à plusieurs places, pourquoi pas ?

            Mais plutôt comme l’évoque Aita pea pea, un petit soum, militaire car déjà équipé pour poser des bombinettes, c’est peut être pas un jeu d’enfants, mais pas loin !!

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