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Accueil du site > Tribune Libre > De la « transition » à Cuba et autres universaux

De la « transition » à Cuba et autres universaux

Une fois de plus, la Révolution cubaine renvoie les pythonisses et autres devineresses de la presse et des médias internationaux au rang de mauvaises diseuses de bonne aventure dont on se demande par quel miracle, après tant de piètres et de ratages en matière de prospective, elles continuent d’être crédibles et d’avoir autour d’elles, se pressant comme à la fête foraine, tout un tas de badauds pendus à leurs lèvres.

En fait, la réponse est simple. Le nivellement par le bas qu’imposent la pensée unique, d’une part, l’hypermonopolisation des médias, de l’autre, entraîne une telle réduction dans la production des idées que nous nous retrouvons dans une situation paradoxale : alors que tout se sait à la seconde ou presque de ce qui se passe à n’importe quel endroit du monde et que l’on trouve des traces du moindre fait (en font foi, par exemple, les vidéos filmées à partir de téléphones portables), alors que le pauvre quidam croule sous une avalanche apparemment irrépressible d’organes d’information, l’opinion publique ne continue d’entendre que quelques rares sons de cloche. Il suffit, pour s’en convaincre, d’ouvrir le moindre site internet pour constater que les journaux en ligne d’une part situent à leur une, pour un jour donné, quasiment les mêmes prétendues nouvelles, d’autre part, que leurs titres sont à peu près tous les mêmes. Et ceci jour après jour, d’une semaine à l’autre. Comment s’en étonner quand on sait que les médias de notre planète s’abreuvent d’une dizaine, pas plus, d’agences de presse internationales aux mains de monopoles qui décident de ce qui est nouvelle et de ce qui ne l’est pas, ou, pis encore, de la manière dont il faut l’interpréter ?

Le thème à la mode, donc, et quasiment le seul, était : Cuba et la transition. On nous le ressassait sur tous les tons - de préférence doctoral - et sur le mode péremptoire que prennent d’ordinaire les médias internationaux quand il s’agit de ce qu’ils estiment « politiquement incorrect ». Cuba et la transition voulait dire en fait : Cuba doit faire sa transition.

Il en est de ce terme comme de tant d’autres qu’on nous assène jour après jour : de même que tout le monde sait ce qu’est une table, tout le monde est censé savoir d’une manière absolument unanime et consensuelle ce que signifie un certain nombre de termes tels que « démocratie », « terrorisme », « droits de l’homme », j’en passe et pas des meilleurs, comme « civilisation », « évangélisation », etc., qui ont fait florès tout au long de l’expansion de l’Occident conquérant sur le reste du monde.

Curieusement, le vocable en question, dans le cas cubain, a été seriné et imposé par son pire ennemi, les Etats-Unis. Oui, parce que Cuba a des ennemis, même si, par les temps qui courent, cela a aux yeux de certains des relents de « communiste le couteau entre les dents ». J’ai bien écrit « Cuba », et non la « Révolution cubaine » : l’inimitié historique des Etats-Unis remonte quasiment au lendemain de l’accession des Treize Colonies à l’indépendance, ce qui modifie quelque peu l’approche que l’on devrait avoir à ce sujet, et cette inimitié-là court comme un fil rouge tout au long de l’histoire cubaine depuis bientôt deux siècles. Ceci dit, la paternité de cette revendication obsessionnelle de « transition » revient à l’administration Clinton qui, en avance sur celle de Bush, avait déjà préparé un programme de retour de Cuba dans le giron occidental : la loi Helms-Burton finalement entérinée par Clinton en février 1996 prévoyait, une fois liquidée la Révolution, la mise en place d’un « gouvernement de transition » confié à un « coordinateur » qui serait chargé de la « démocratisation » de l’île.

Huit ans plus tard, en 2004, l’administration Bush fait mieux : elle nomme un « coordonnateur » avant même la liquidation de la Révolution cubaine, une fois adoptée le Rapport présidentiel de la Commission d’aide à Cuba libre qui prévoit dans ses moindres détails le démantèlement total de tout ce qu’ont créé les révolutionnaires cubains en cinquante ans. L’un des premiers objectifs de ce Rapport Bush, corroboré dans la seconde mouture de 2006, était d’interdire le libre-arbitre du peuple cubain en matière de désignation de son président. L’un des paragraphes du Premier chapitre était très clair à cet égard : « Miner les stratégies de succession du régime de Fidel Castro à Raúl Castro et au-delà. Les Etats-Unis refusent le maintien de la dictature communiste à Cuba et recommandent des politiques pour centrer l’attention et les pressions sur l’élite gouvernante de façon à ce que la succession par celle-ci ou certains de ses individus soit vue comme une entrave à une Cuba libre et démocratique. » Ce même chapitre de la seconde mouture de 2006 s’intitule : « Hâter la fin de la dictature castriste : transition, et non succession. »

La perspective épouvantable que « refusait » Bush en 2004 et 2006 est maintenant une réalité en 2008 : il n’y a pas eu de « transition » à Cuba (pas de transition à la Bush, UE et OEA en tout cas) ; la Révolution cubaine « se succède » à elle-même !

Une fois de plus, elle fait preuve de sa confiance en soi, de sa force, de son unité. Face à l’Empire devant qui tout le monde tremble et qui a peaufiné sa mort par le menu en la sommant à ses risques et périls de s’engager sur la voie qu’il lui indique, elle poursuit la sienne sans broncher, tenant fermement, comme disait Fidel dans ses dernières Réflexions, « le cap dialectique ». David vient de nouveau de frapper au front un Goliath ridiculisé.

Et Raúl n’a rien caché du tout, puisqu’il a ouvert son discours de nouveau président cubain sur cette déclaration péremptoire : « Le mandat que le peuple a confié à cette législature [de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, qui est, je le rappelle, dans la structure politique cubaine le principal pouvoir de l’Etat] est clair : continuer de renforcer la Révolution à ce moment historique qui exige que nous soyons à la fois dialectiques et créateurs. »

Pas question, donc, parce que la vie a contraint Fidel de renoncer à ses fonctions, de prêter l’oreille aux chants de sirènes capitalistes de caractère néolibéral. La Révolution cubaine continue d’être aussi sourde à ces appels qu’elle l’avait été au début des années 90 quand elle s’était retrouvée infiniment seule après l’implosion du camp socialiste européen et de l’Union soviétique. A ceux qui la pressaient - forts de leur bons ou mauvais sentiments - de renoncer à cette utopie malfaisante qu’était le communisme et de regagner le bercail capitaliste, elle avait répondu dans un manifeste (convocation du quatrième Congrès du Parti) plein de défi, daté du 15 mars 1990, évoquant une fois de plus l’histoire de l’île, en particulier deux événements de la Première guerre d’Indépendance (1868-1878) : le pacte du Zanjón, ou armistice qui mit fin à la lutte contre l’Espagne sans qu’aucune revendication (indépendance et abolition) n’ait été atteinte, et la Protestation de Baragúa par laquelle le général Antonio Maceo refusa cette reddition et décida de poursuivre les combats. La Révolution cubaine affirmait donc :

[...] Aujourd’hui, les impérialistes ourdissent un Pacte de Zanjón à l’échelle mondiale. Ils croient assister à une crise définitive et irréversible du socialisme. Aveuglés et ivres de triomphalisme, ils calculent que Cuba, apparemment solitaire à proximité géographique des Etats-Unis, ne pourra pas résister et devra se rendre. Bien entendu, ils ne se bornent pas à attendre. Ayant foi en cette nouvelle version du fatalisme du « fruit mûr », ils font et feront tout ce qui est à leur portée pour nous pousser à la capitulation. Ils sont à l’affût de la moindre fissure pour se lancer contre notre patrie et accomplir ainsi l’un de leurs rêves impériaux les plus chers : écraser la Révolution cubaine, liquider son exemple et soumettre à jamais le peuple qui a osé les défier. Le moment est donc venu de nous dresser, tel le Titan de bronze [Antonio Maceo] à Baraguá, pour dire NON ! Nous ne renoncerons pas à la Révolution, au socialisme, au léninisme et à l’internationalisme. Nous ne renierons pas notre œuvre, la plus humaine, la plus juste et la plus digne qui ait jamais été accomplie en terre cubaine. Nous ne plierons jamais devant la fatuité et l’arrogance de l’impérialisme yankee, nous ne ferons pas la moindre concession pour en obtenir l’indulgence ou l’aumône. Nous ne trahirons jamais nos morts glorieux, de la Demajagua [début de la première Guerre d’indépendance] à aujourd’hui. Nous ne trahirons en aucune circonstance les peuples frères d’Amérique latine ni la lutte de l’ensemble du tiers-monde pour son droit à la paix et au développement. Ce que pensent et disent les meneurs de l’impérialisme et leurs idéologues au sujet de notre pays, de notre société et de notre système nous importe comme notre première chemise. Ils n’ont absolument aucun droit moral de juger le socialisme. Les mères maquerelles ne peuvent prétendre passer pour des vestales ou parler comme elles. [...]

Le Parti communiste de Cuba est à cette heure-ci et à jamais le parti de la Révolution, le parti du socialisme et le parti de la nation cubaine. Il incarne les idéaux de justice et de liberté pour lesquels ont lutté les patriotes et les révolutionnaires de toutes les époques, il est la garantie de la continuité de notre cause socialiste et de l’unité révolutionnaire du peuple, bastion de la résistance face au harcèlement de l’impérialisme. Notre parti unique, martinien et marxiste-léniniste, assume de grandes responsabilités face à l’ensemble de la société. [...]

Nous n’avons jamais aspiré à un honneur ni à une responsabilité si énormes, mais Cuba vit sans aucun doute le moment le plus important de son Histoire. C’est de la pérennité et de l’avancée de notre Révolution que dépendent l’indépendance du pays et l’existence même de la nationalité cubaine. Que dépend notre présence, modeste mais inébranlable, dans la vaste lutte qui commence aujourd’hui pour les destinées du socialisme et le maintien des idées communistes. Et que dépend un bastion de la souveraineté de l’Amérique latine et du droit des peuples du tiers-monde à ses revendications les plus vitales. L’euphorie du capitalisme ne tardera pas trop à s’évanouir, parce que ce système est incapable de régler aucun des terribles problèmes qu’il a causés lui-même à l’humanité. [...]

L’heure nous appelle à renforcer l’unité stratégique de toutes les forces et de tous les secteurs autour du parti et de Fidel. A serrer les rangs aux côtés de la patrie libre, révolutionnaire, socialiste et internationaliste. A prouver ce qu’est un peuple de la lignée des Maceo, de la lignée de Baraguá. Continuateur légitime du Parti révolutionnaire cubain de José Martí, notre parti représente aujourd’hui la vaste unité nationale face à un puissant adversaire. Martí écrivit : « Notre ennemi obéit à un plan, celui de nous envenimer les uns contre les autres, de nous disperser, de nous diviser, de nous étouffer. Aussi obéissons-nous à un autre plan : nous montrer dans toute notre hauteur, nous serrer, nous joindre, le berner, rendre enfin notre patrie libre. Plan contre plan. » [...]

Nous irons à notre Congrès pleins d’un optimisme serein. Un peuple de communistes et son parti d’avant-garde, fusionnés en un seul cœur, feront prévaloir à jamais notre volonté d’exister, de vaincre et de nous développer. L’avenir de notre patrie sera un éternel Baraguá !

Dix-huit ans après, alors qu’elle est sortie - non sans plaies et bosses - du pire moment de son existence, alors que l’environnement latino-américain est plus porteur d’espoirs et d’avenir que jamais, la Révolution cubaine renouvelle son serment de Baraguá : ne jamais se rendre. Parce que c’est bel et bien à une reddition qu’on la presse en la sommant de « faire sa transition », de « s’ouvrir », de « se démocratiser »... Et nul ici n’est dupe. Toute la raison d’être du socialisme cubain est expliqué lumineusement dans les phrases citées plus haut : il est indissociable de la survie de la nation cubaine - autrement dit de la nation vraiment indépendante - en soi. Consciemment ou inconsciemment, tous les Cubains en sont convaincus. Quand on leur dit « transition », les Cubains comprennent ce qu’il y a derrière : « rupture ».

Et c’est pour que les choses soient très claires, une fois de plus, que Raúl, après avoir annoncé le mandat péremptoire (« continuer de renforcer la Révolution »), affirme haut et clair :

J’assume la responsabilité que l’on me confie en étant convaincu que, comme je l’ai dit bien des fois, il n’y a qu’un commandant en chef de la Révolution cubaine. Fidel est Fidel, nous le savons tous pertinemment. Fidel est irremplaçable, et le peuple poursuivra son œuvre quand il ne sera plus là physiquement. Mais ses idées, qui ont permis de dresser le bastion de dignité et de justice que représente notre pays, le seront toujours, elles. Seul le Parti communiste, sûr garant de l’unité de la nation cubaine, peut hériter dignement la confiance que le peuple a déposée en son leader.

Continuité, donc. Ce que les « observateurs » étrangers et autres « cubanologues » ont du mal - et apparemment, un mal fou - à comprendre, imbus qu’ils sont des principes et normes de la démocratie représentative bourgeoise, de l’idée selon laquelle l’ « alternance » est le summum de la démocratie politique, c’est le fonctionnement de la Révolution cubaine. Quand je lis dans la presse étrangère que « le gouvernement de Raúl Castro » devra faire ou fera ceci et cela, je me dis qu’elle remplit bien mal son devoir d’information objective.

C’est là, en effet, un vocabulaire absolument en porte-à-faux par rapport à la réalité cubaine : ici, pas de conservateur Untel qui remplace le libéral Tartempion, ni d’umépiste Truc qui se substitue au psocialiste Chose ou au vert Machin, pour appliquer le programme que son parti a fait ou non connaître et pour lequel a voté un petit pourcentage des électeurs, selon le rite bien graissé des démocraties représentatives où tout est fait pour que rien ne change en fin de compte, jusqu’à ce que les pauvres électeurs, déçus par les mensonges jamais accomplis du président ou du Premier ministre en question, votent un certain nombre d’années plus tard, par punition, pour un autre haut fonctionnaire qui manquera tout autant que les précédents à ses promesses...

Ici, personne n’a jamais parlé du « gouvernement Fidel Castro », ni ne parlera dorénavant du « gouvernement Raúl Castro ». Ici, on parle de Révolution, qui tient lieu de gouvernement. Il faut vivre ici, entrer dans la mentalité cubaine, la saisir de l’intérieur pour comprendre, ce que je pourrais appeler, les « mécanismes mentaux » en vigueur à Cuba face au fait politique. Nul ne parle ici d’ « hommes politiques » ; nul ne fait « carrière » dans la politique ; nul ne « fait de la politique ». Tout ce vocabulaire si usité en démocratie bourgeoise a radicalement disparu à Cuba : ici, on fait, non de la politique, mais « de la révolution ». Et la Révolution implique tout à la fois l’Etat, le gouvernement, la nation elle-même. La Révolution est cette sorte d’entéléchie absolument vivante et prégnante qui, loin d’être une fumeuse abstraction, constitue la réalité même du quotidien cubain.

Si le vocabulaire traduit des réalités, alors les philologues étrangers feraient bien d’apprendre « le cubain » pour mieux comprendre du dedans ce qu’il se passe ici. Je veux dire par là que cinquante ans d’une révolution véritable et absolument radicale - au sens où elle a bouleversé les choses à la racine - ont modifié le comportement du peuple cubain, lui ont inculqué des valeurs peu prisées ailleurs, le font réagir différemment. Bref, en ont fait un peuple aux « antennes politiques » différentes.

Et les médias internationaux et les gouvernements occidentaux feront constamment fausse route tant qu’ils n’apprendront pas à « parler politiquement cubain ».

(à suivre - du moins j’espère)


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23 réactions à cet article    


  • ronchonaire 27 février 2008 12:41

    Tiens ?! Un copain pour Michel Maugis.

    A part ça, j’aimerais bien que vous nous appreniez à "parler politiquement cubain", ça pourrait être marrant.

    Exemples :

     - On ne dit pas "démocratie", on dit "impérialisme bourgeois".

     - On ne dit pas "élections", on dit "élec-quoi ?".

     - On ne dit pas "pluralisme des partis politiques", on dit "et puis quoi encore ? 100 pesos et un Havane ?"

     - On ne dit pas "propagande", on dit "presse vraiment libre, enfin tant qu’elle répète ce que le chef lui ordonne de répéter".

     - On ne dit pas "liberté", on dit "truc qui ne sert à rien et puis de toute façon on s’occupe de tout pour vous alors pourquoi vouloir être libre".

     - On ne dit pas "dictateur", on dit "guide de la révolution qui a toujours tout fait pour le bonheur de son peuple, qui guérit des maladies, qui multiplie les pains, qui court le 100m en 8sec et qui a la plus grosse paire de c... qu’on ait jamais vu".

     - On ne dit pas "Etats-Unis", on dit "grand méchant loup qui dévore les enfants".

    C’est génial le "parler politiquement cubain", c’est encore mieux que l’esperanto !


    • Serpico Serpico 27 février 2008 16:26

      ronchonnaire :

       

      Bien sûr, pauvre idiot, et les USA sont les bienfaiteurs de l’humanité.


    • ronchonaire 27 février 2008 16:56

      Idiot peut-être mais pauvre certainement pas !

      Pour le reste, votre rhéthorique est désormais bien connue et, pour tout dire, elle commence même à être usée. Critiquer le castrisme n’implique en rien de considérer les Etats-Unis comme "les bienfaiteurs de l’humanité". Il y a tout un monde entre ces deux affirmations, mais cela demande un minimum de réflexion et d’esprit critique. Vous êtes un fanatique de la révolution castriste, grand bien vous fasse ! Mais nous ne sommes pas tous des fanatiques.


    • ronchonaire 27 février 2008 20:26

      Michel Maugis,

      Juste pour que les choses soient bien claires : si je ne vous réponds pas, ce n’est pas parce que je suis une "lavette" qui "fuit la queue entre les jambes". C’est simplement parce que répondre à vos insultes (telles que les deux que je viens de mentionner) ne m’intéresse pas, d’autant plus que moi, je suis toujours resté correct avec vous.

      Je sais que pour un fervent admirateur de Castro tel que vous, la liberté d’expression et la diversité d’opinions est difficile à accepter mais nous ne sommes pas à Cuba ici ; j’ai le droit d’ouvrir ma gueule, même si c’est pour raconter n’importe quoi, et que ça vous plaise ou non.

      Si vous sortez de chez vous, vous avez quand même de grandes chances de tomber sur des gens qui n’ont pas la même opinion que vous, a fortiori sur un site internet qui se veut "média participatif" et qui brasse beaucoup de personnes venus d’horizons très différents. Si ça ne vous plaît pas, personne ne vous oblige à intervenir, vous pouvez très bien rester chez vous à écouter l’Internationale en fumant un Havane.

      A bon entendeur...


    • dalat-1945 28 février 2008 08:26

       A Maugis,

      Je peux vous dire qu’en vous lisant, çà sent aussi le caca !

      dalat-1945

      Parti Anti-Fachiste et Anti-Communiste de France.


    • Narkoléon 28 février 2008 11:14

      Le courage se voit sur le champ de bataille ou dans des circonstances rares. Il ne doit pas être évoqué sur un forum internet. Le terme est déplacé. Calmez vous, tous, ca sert à rien de s’engueler. Surtout que la finalité pour vous deux, c’est quand même que le monde soit un havre de paix. Pourquoi vous voulez vous foutre sur la gueule ?

      Belle exemple de la tolérance de vos idéologiesn respectives...


    • Lambert85 Lambert85 27 février 2008 13:13

      Haha, les comiques pro-dictature commmuniste se succèdent on dirait ! Comme si’l n’y avait pas d’alternative entre dictature communiste et soumission aux etats-unis.


      • Serpico Serpico 27 février 2008 16:25

        Lambert85 :

         

        Il y a aussi le mot "dictature" que les abrutis emploient à tort et à travers sans même savoir une miette de ce qu’ils jugent.

         

        On fait comme si la "démocratie" était le système ultime et comme si les USA avaient LA démocratie la plus achevée.

         

        Il n’en est strictement rien. Le problème est qu’une grande majorité de fainéants du cerveau confondent le message et le messager, la carte et le territoire, le nom et la chose elle-même...

         

        Le troupeau de veaux grandit de jour en jour.

         

        Tous ceux qui font les roquets avec les USA et contre Cuba ou le Venezuela ne sont même pas foutus d’expliquer en quoi Cuba est une dictature et s’ils le peuvent, ils ne sont pas capables de reconnaître que c’est une propagande qu’on leur a administrée comme un suppositoire à crochets.


      • ronchonaire 27 février 2008 17:06

        J’ai ouvert mon dictionnaire à "dictature" et j’ai trouvé la définition suivante :

        "Régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont entre les mains d’une seule personne."

        Voilà qui nous permet au moins de dire en quoi Cuba est une dictature. A moins que mon dictionnaire ne soit qu’une propagande administrée par suppositoire à crochets...


      • Serpico Serpico 27 février 2008 23:07

        Michel Maugis :

         

        Encore que cet analphabète qui a l’air diplômé, tout en courant vérifier sur son dictionnaire, nous révèle la profondeur de son inculture en s’arrêtant au sens récent (moderne) de la dictature.

         

        Or, comme vous le lui démontrez bien, la dictature du prolétariat répond à l’instauration d’un système politique de transition. Le sens original et ancien de la dictature était un système de transition dans une période troublée où les pleins pouvoirs étaient accordés à un dictateur.

         

        Dictateur ne signifiant pas criminel...

         

        En outre, cet adepte de l’info et de la culture fast-food ne semble aucunement embarrassé par le fait qu’il soit obligé d’ouvrir son dictionnaire avant de réagir.

         

        Pensée mécanisée à l’extrème. C’est exactement le profil qu’apprécient Bush et sa meute de roquets. Ou TF1 avec les "cerveaux disponibles"...


      • Narkoléon 28 février 2008 10:16

        Euh les mecs, attention quand même avant de vous revendiquer comme étant des Historiens. Il n’y a effectivement pas qu’un type de dictature (Rome, Sparte, Athenes).

        Le problème avec tout ce débat, c’est que la nuance et la mesure n’existent pas.

        Michel, tu est très excessif dans tes propos et tu le sait bien. De même les autres sont excessifs dans leurs critiques de Cuba. L’ile est petite, il est clair que la population qui a viré un dictateur en aurait viré un autre s’il avait passé les bornes.

        Maintenant, on a d’un coté les mecs qui disent que le communisme n’a jamais été responsable de ses crimes, et de l’autre ceux qui empilent les millions avec un plaisir que je trouve assez malsain. Si demain on leur trouvait des charniers à Cuba, il ne penseraient pas "les pauvres", mais "chouette, ca va faire chier Maugis".

        Et si on allait tous prendre l’air et pratiquer la pétanque. Qu’est ce que vous en dites ?

        PS : Michel, j’aime pas ton nouvel avatar, ta photo était mieux.

         


      • ronchonaire 28 février 2008 11:00

        Michel Maugis, Serpico,

        Faisons le bilan : d’après vous, je suis un analphabète, un inculte, un idiot, une lavette, un gamin ignare (je ne fais que reprendre des termes utilisés dans vos commentaires). C’est tout ce que vous avez en stock ?

        Sachez que votre aggressivité ne m’impressionne pas. Bien au contraire, elle montre que vous perdez votre sang-froid dès que quelqu’un ose émettre une opinion contraire à votre dogme. C’est pathétique, d’autant plus qu’il est tellement facile d’agir de la sorte par écran interposé, sans risque de se prendre une droite.

        La différence fondamentale entre vos commentaires et les miens, au delà des divergences d’opinion, réside dans le fait que vos commentaires suintent la haine alors que les miens non, contrairement à ce que la longue litanie de procès d’intentions et de diffamations que constituent vos réactions voudrait faire croire. Rien, absolument rien dans mes commentaires ne suggère une quelconque haine de ma part envers les cubains (qui sont au demeurant un peuple très chaleureux et accueillant), ni même envers Castro.

        Michel Maugis me dit "Soyez heureux que je vous réponde. D´autres bien plus cons n´ont pas cet honneur." Surtout continuez. J’ai, grâce à vous et à votre acharnement à mon encontre, une idée de ce que c’est qu’être persécuté par un Castriste, même si, heureusement pour moi, mon intégrité physique n’est pas en danger, contrairement à celle des opposants cubains. Cela vaut tous les "arguments" du monde.

        Narkoléon,

        Non, je ne souhaite pas que l’on trouve des charniers à Cuba (je n’ai d’ailleurs jamais parlé de ça dans mes commentaires) et si un jour, par malheur, nous en trouvions, ma première pensée n’irait certainement pas à Michel Maugis (je l’aime bien mais quand même pas à ce point) mais aux victimes.


      • Narkoléon 28 février 2008 11:11

        @rochonaire,

        Laissez donc michel et ses nouveaux amis le droit de dire tout ce qu’ils veulent. Même si c’est dur, imaginez que votre univers tout entier, ses références, sa culture, sa grandeur, soir passée à la trappe, pire qu’on les moques soir et matin.

        C’est dur pour eux. Et ca vous arrivera sans doute dans pas si longtemps quand la France n’aura plus de quoi payer les retraites. Les vaincus d’hier seront peut-être les vainqueurs de demain. Traitez les avec respect et pas avec du mépris.


      • ronchonaire 28 février 2008 11:58

        Ils ont bien le droit de penser et de dire ce qu’ils veulent, je ne cherche pas à les en empêcher. Je dis simplement que ce flot continu d’insultes n’incite pas vraiment à engager le débat.

        Pourquoi perdre mon temps à essayer de construire un commentaire dans lequel j’explique pourquoi je ne crois pas en la révolution cubaine alors que je sais pertinemment que je recevrai pour toute réponse des amabilités telles que "idiot, lavette, analphabète" ?

        Mon mépris s’adresse à leur agressivité, en aucune manière à leurs opinions.


      • ronchonaire 29 février 2008 09:19

        Monsieur Maugis,

        Une remise en question ne vous ferait pas de mal.

        Les seules personnes sur ce site que vous n’insultez pas sont celles qui sont d’accord avec vous, celles qui soutiennent Castro, les FARC, Chavez et compagnie. J’ai parfois réussi à avoir des échanges constructifs avec certaines de ces personnes (pas plus tard qu’hier sur la suite à cet article), notamment parce que, je le dis et je répète, j’ai essayé et j’essaie encore de comprendre l’idéal communiste. Que vous me croyiez ou non n’a pas la moindre importance, vous pouvez bien me traiter de menteur jusqu’à en faire exploser votre clavier si ça vous amuse.

        Vous, au contraire, n’avez jamais fait l’effort d’essayer de comprendre ce qui gêne beaucoup d’entre nous dans la révolution cubaine. Votre seule explication à notre absence d’esprit révolutionnaire tient inlassablement au fait que nous soyions soi-disant endoctriné, aliéné, voire carrément stupide.

        Pour votre information, vous n’êtes pas le seul à réfléchir, à lire, à être curieux du monde qui vous entoure et à chercher à le comprendre. Chacun se fait ensuite sa propre interprétation. Il serait peut-être temps d’accepter le fait que tout le monde n’est pas un révolutionnaire communiste.


      • ronchonaire 29 février 2008 16:16

        Monsieur Maugis,

        Vous allez être content. En effet, comme vous le verrez en lisant mes commentaires à l’article suivant, il m’est tout à fait possible d’argumenter et de débattre sur Cuba dès que vos beuglements à n’en plus finir ne viennent pas polluer les commentaires :

        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36679

        Bonne lecture !


      • vivelecentre 27 février 2008 14:10

        Que c’est beau la propagande, quel lyrisme !

         

        Une chose au passage pour le tenant de la victimisation de Cuba par les states

        Le régime cubain n’est absolument pas l’ennemi des usa , depuis 50 ans , s’ils l’avaient souhaités , ils auraient largement eu l’occasion de déboulonner le leader maximo

        Directement ou indirectement, tout s’achète !

        Non, maintenir la dictature communiste au porte de l’Amerique a toujours été un excellent repoussoir pour ceux tentés par le monde merveilleux de l’idéologie marxiste,

        une sorte de parc préhistorique avec dinosaure communistes barbus

        L’idéal !!

         dommage de ne pas pouvoir y promener plus facilement les enfants le dimanche pour leur faire peur ! 


        • 1984 27 février 2008 16:44

          Oui Cuba n’est pas l’ennemi des état-unis, ils encaisse depuis 50 ans les attaques terroristes des états-unis (éh oui les faits sont là mon pôte mais il te reste le révisionnisme) qui n’ont pas aimés le renversement de leur petite dictature "united fruits" (éh oui les faits sont là mon pôte mais il te reste le révisionnisme) !!!


        • ernst 27 février 2008 21:30

          Luis-Alberto, je t’ai reconnu, viejito !...

          La Revolucion ?...un échec lamentable !... Tout le monde crève de faim, professeurs d’université comme garagistes, tout le monde à 10$ par mois !... Tiens !... on appelle ce qui sert à payer dollar ?..., pas de médicaments, pas de seringues, pas d’antibiotiques pour enrayer les abominables épidémies de dengue , de gangènes, de diphtérie, de paludismes ...Rien, sinon des médecins hautement spécialisés à 10$ par mois qui préfèrent vendre la marchandise pour bouffer !...

          La seule image de la « Revolucion », c’est le Che argentin qui la porte !...sans doute parce que Castro, par l’intermédiaire de ton frère Régis -le-français chargé de le « donner », en le faisant poursuivre puis assassiner en a fait un martyre !...Et Dieu sait que ça l’emmerde, Fidel !... et toi avec, cette image qui vous poursuit partout à Cuba du Che béretté !...cette image mondiale qui est dans la tombe et regarde Caïn !...

          Tu continues de rêver, Luis-Alberto, pobre voludo !... cono inextinguible !...


          • nostromo 27 février 2008 22:28

            Article excellent sur le fond et la forme, un grand merci a l’auteur


            • vivelecentre 28 février 2008 06:39

              Il ny avait pas d’autre candidat, tout comme les candidatures uniques des representants du peuple...elus par une population auto surveillée

              Les signes indeniables d’une democratie fleurissante et d’un grand respect du peuple dont le monde entiers devrait s’inspirer !

               


              • Narkoléon 28 février 2008 11:06

                Michel,

                Tu sais, le problème c’est que les populations de pays comme la France ne veulent pas su système communiste. Tu me diras que c’est à cause de mensonges, de tout ce que tu voudras, et tu n’as peut-être pas tort. Mais tu ne peut pas expliquer à autant de monde en trois fois rien de temps que les crimes du communisme (et il y en a eu), ne sont pas une raison suffisante pour ne pas retenter l’expérience.

                Et ce que tu apppelle la "propagande" des états capitalistes, tourne à plein pot.

                Le communisme aura peut-être à nouveau sa chance, mais ce sera sans doute dans très longtemps. En attendant, tu t’épuises pour pas grand chose. Apparemment tu as une soif de justice et de liberté qui est très au dessus de la moyenne. Tu devrais la déployer ailleurs. Ici tu trouveras de l’affrontement, de la bêtise en masse et effectivement beaucoup d’ignorances.

                J’admire ton cran, qui s’apparente à entrer dans une église et crier ’j’emmerde votre seigneur’, mais quelle est la finalité ? Tu me fait penser à un vieux soldat. Tu en as pris plein la tronche, t’as le droit d’aller te reposer. après la mort, c’est le néant. Profites-en tant que tu es en vie.


                • Narkoléon 28 février 2008 11:21

                  Autre chose Michel.

                  Il fut un temps ou il y avait un débat de rétjhorique de part et d’autre. Après la chute de l’URSS, les "vainqueurs" ne jugent plus necessaire d’argumnter puisqu’ils estiment avoir gagné dans les faits.

                  Pour la même raison, on ne détaille pas le programme poltique du père adolf.

                  Alors effectivement, tu n’auras pas un mec sur 10.000 qui soit capable de te contredire. C’est exact. Maisn n’oublies pas que c’est essentiellement parce que la france conserve une grande sympathie pour le socialisme et que l’on n’enseigne pas la critique du communisme à l’école.

                  Le communisme, comme tout les systèmes, peut se critiquer. Preuve, s’il en est, il a été vaincu par le capitalisme. Ca ne veut pas dire que le capitalisme est meilleur que le communisme, cela veut juste dire que en tout cas, le communisme, opposé au capitalisme, perd presque systématiquement. Et ce n’est pas moi, c’est Marx qui le dit. La révolution communiste a échoué parce qu’elle n’a pas été mondiale.

                  Partant de là, chercher querelle sur ce forum n’a pas grand intérêt. Si ce n’est de te permettre de vider toute la colère qui est en toi. Moi ca ne me dérange pas, tu m’es sypathique. Mais bon... après ?

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