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Accueil du site > Tribune Libre > De millionnaire à criminel, histoire d’un joueur compulsif

De millionnaire à criminel, histoire d’un joueur compulsif

Michel, un homme d’affaire, avait bien réussi. Un gain important au Casino change sa vie. Après le luxe et les soirées hautes en fantaisies, il doit travailler pour des groupes criminalisés pour rembourser ses dettes.

Témoignage recueilli par Raymond Viger pour Reflet de Société.

Enfant, je n’avais qu’un rêve : posséder un garage de 4 portes et faire beaucoup d’argent. Mes rêves se sont réalisés. J’ai eu un garage de 8 portes. J’ai fait de l’argent comme jamais je n’aurais pu l’imaginer. Je pouvais me payer tout ce que je voulais. Des voyages ordinaires jusqu’aux plus extravagants.

Des clients veulent m’acheter des pneus pour exporter en Algérie. Les profits de cette transaction vont m’être payés en argent comptant pour payer moins d’impôt. Je dois rencontrer mes partenaires algériens dans un restaurant de Montréal. Surprise ! Le restaurant a récemment passé au feu. Il est fermé. On convient d’aller souper au restaurant du Casino de Montréal.

Initiation au Casino et au jeu

Je ne savais même pas comment m’y rendre. Arrivé au Casino, je stationne ma voiture. Je soupe avec mes clients et je conclus la transaction. Au moment de nous quitter, mes clients prennent leur voiture au service de valet. Moi je dois retourner dans le Casino pour me diriger vers le stationnement sous terrain.

Gagner le jackpot au Casino

Pendant le trajet, je vois une femme se lever de sa machine. J’ai 3 pièces d’un dollar dans ma poche et l’enveloppe de ma transaction. Je me dirige vers la machine. Je mets 1$. Je ne gagne rien. La dame à côté me mentionne que ce sont des machines avec des lots progressifs et que, pour gagner, il faut mettre 2 $. Je mets les 2 $ qu’il me reste.

Pendant un certain temps, je n’ai pas compris ce qui se passait. Des lumières, des sirènes, tout le monde criaient autour de moi. Je vois des employés du Casino qui se dirigent vers moi. J’ai le goût de leur dire que ce n’est pas moi qui a brisé la machine. Ils m’expliquent que je viens de gagner le lot progressif. Près de 128 000 $ !

Le jeu compulsif

La piqûre fait vite son effet. Le lendemain et le surlendemain, je vais au Casino. J’avais toujours mal jugé ceux qui faisaient la ligne au Casino à 10 h le matin pour être les premiers quand le Casino ouvre ses portes. Le Casino ouvre à 11 h, qu’ils arrivent à 11 h, pas 10 h ! En peu de temps, je me suis retrouvé moi aussi dans la ligne à 10 h le matin. La machine que tu as laissée à 3 h le matin et qui ne t’a pas encore payé, tu es convaincu qu’elle est à la veille de le faire. Tu dois être le premier le matin pour aller jouer dessus.

J’ai appris à jouer au Black Jack, finalement, au Shuffle Master. À l’époque, le Casino ne se servait que d’un jeu de cartes. J’ai appris à compter les cartes et je gagnais souvent. J’ai fait beaucoup d’argent avec le Casino.

De joueur anonyme à joueur VIP

Ma femme ne savait rien de ma vie de joueur. Je lui racontais toutes sortes de menteries pour justifier mes absences. Des réunions, un surplus de travail au garage, des clients à rencontrer… Quand je gagnais de gros montants, j’étais seul dans mon euphorie. Quand je perdais, j’étais aussi seul dans ma détresse.

Je suis devenu un client VIP. Le Casino m’avait même offert un coffret de sécurité gratuit pour éviter que je ne me promène avec trop de liquidité. Le Casino m’a offert toutes sortes de gratuités. Des voyages, des limousines, des spectacles, des soupers. Même avec des invités, le Casino payait la facture. Je suis devenu arrogant, hautain et rempli d’orgueil. Mon grand rêve, mon garage 8 portes était devenu un à-côté dans ma vie de joueur.

Casino et shylocks

J’ai commencé à être suivi dans mes déplacements au Casino par un usurier qui prêtait de l’argent à des joueurs réguliers. Mais, vu que j’avais gagné beaucoup d’argent, je n’avais pas besoin de ses services. Au contraire, j’ai fini par lui prêter de l’argent et recevoir une partie des intérêts qu’il collectait. Vu que j’avais un coffret de sécurité au Casino, je lui ai donné l’avantage de l’utiliser et d’y déposer son argent. Le Casino devait sûrement se douter que son coffret de sécurité servait au crime organisé.

Quand le Casino a mis 8 jeux de cartes dans les sabots, j’ai commencé à perdre. De gros montants. Je ne pouvais plus compter les cartes. J’ai toujours pensé qu’un joueur qui perd est un sans-dessein. Il a juste à arrêter pour ne pas perdre ce qu’il avait amassé.

Conséquences du jeu compulsif

Je commence alors à me voler moi-même au garage, à prendre tout le comptant que je peux. Me rendre au Casino avec 35 000 $ ou 40 000 $, c’était normal et habituel. Je manque de liquidités. J’emprunte de l’argent dans le coffret de sécurité qui appartient à l’usurier. J’espère pouvoir me renflouer et replacer l’argent sans qu’il s’en rende compte. Cela fonctionne à quelques reprises, mais la situation commence à se corser. Un jour, tout s’est effondré. Je n’ai pas réussi à rembourser les intérêts, encore moins le capital.

Je me suis retrouvé dans un de leur bunker. Ils m’ont mis un revolver dans la bouche. Si je ne trouvais pas une façon de les rembourser, non seulement ils allaient me descendre, mais ma femme et mes enfants aussi.

Quand le joueur compulsif devient un criminel

Ils me font alors une offre. Travailler pour eux pour rembourser ma dette. Faire du transport. Chaque voyage me permet de diminuer de 2 500 $ ma dette. Je leur dois plus de 130 000 $ ! Me reste-t-il d’autres choix ? Me sauver ? Complètement inutile. Ils finissent toujours par retrouver ceux qu’ils cherchent.

Les conditions de travail sont moins intéressantes que prévu. Ils pouvaient m’appeler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Et il fallait être disponible. Pas question de dire qu’il y a d’autres choses plus importantes. Parfois, ils m’appelaient et me disaient de regarder par la fenêtre. Une automobile ouvrait et refermait ses lumières. Une façon de dire que je suis surveillé dans tous mes gestes.

Un soir, ils m’appellent. Ils me disent de me rendre dans le stationnement d’un centre d’achat sous le lampadaire numéro 24. Après une quinzaine de minutes d’attente, je reçois un autre appel. Je dois me diriger dans le stationnement d’un autre centre d’achat, toujours sous un lampadaire qu’ils déterminent. Troisième appel. Ils me demandent d’ouvrir la valise de l’automobile, de retourner derrière le volant de mon véhicule et de regarder en avant. Une camionnette s’arrête derrière l’auto. On dépose quelque chose dans la valise et ils referment le coffre. Je reçois mes consignes pour la destination : Sherbrooke, Trois-Rivières… Toujours pas très loin d’un bunker. Même scénario pour qu’ils prennent possession de la marchandise. Je ne voyais jamais personne.

Parfois, après 2 ou 3 déplacements, ils annulaient le transport. Était-ce des feintes volontaires ou y avait-il trop de risque cette journée-là ? Aucune idée. Lorsque le transport était annulé, je n’étais pas payé. Pas question de me plaindre aux Normes du travail.

J’ai finalement réussi à payer mes dettes au complet. Ils ont voulu que je continue pour faire de l’argent et retourner jouer. Mais j’ai arrêté. Mon objectif était simple : payer ma dette pour me sortir de ce merdier dans lequel je m’étais foutu et tout arrêter.

Je n’ai plus jamais entendu parler d’eux. Le crime organisé et les différentes mafias sont remplis de gens qui tiennent à ce que vous honoriez vos engagements. Faire faillite ou tenter de sauter des paiements, une chose très difficile avec eux. C’est moi qui ai commencé par vouloir leur emprunter de l’argent. C’est moi qui me suis mis dans cette situation. Jamais ils ne m’ont forcé pour prendre leur argent. J’ai assumé.

Rechute du joueur compulsif

Malgré mon abstinence du jeu, je me rappelais mes heures de gloire au Casino. Je ramassais de l’argent en cachette. J’avais utilisé le système d’auto-exclusion pour éviter une rechute. J’étais tellement connu au Casino de Montréal que je ne pouvais pas y retourner. Je suis donc allé au Casino de Hull. On ne m’y connaissait pas. C’était plus facile d’y entrer incognito.

Je me suis endetté à nouveau. En revenant du Casino de Hull, au lieu de prendre l’autoroute 40, je passe par la route 158. Près de Masson, il y a beaucoup de camions. Je pleurais tellement, que je ne voyais presque rien. J’ai vu les lumières d’un camion en avant de moi. J’ai fait une prière et j’ai donné un coup de roue vers le camion. Le conducteur du camion, pour m’éviter, a perdu le contrôle et s’est retrouvé dans le champ. J’ai su par la suite que le camion avait eu de gros dommages, mais que le conducteur s’en était tiré indemne.

Jeu compulsif et suicide

Je me retrouve sur l’autoroute. Je place mon automobile sur l’accotement et je sors mon gallon de lave-glace. J’espère qu’un camion passe pour me jeter devant. Tout le monde va penser que c’est un accident et que je n’ai pas été chanceux. Aucun camion n’est passé. Je suis complètement gelé. Je mets les mains dans mes poches pour me réchauffer. Je trouve une photo de mon garçon. Je décide de remettre mon projet au lendemain.

Je lève les yeux vers le ciel et me dis : si tu existes vraiment, fais quelque chose. Je retourne à la maison. Je veux parler à ma femme. Elle dort. Je ne la réveille pas. Le lendemain matin, je prends ma douche. En préparant le linge pour l’envoyer chez le nettoyeur, ma femme trouve des papiers du guichet. Des retraits de 5000 $ et de 10 000 $ chacun. C’était le signe que Dieu m’a envoyé.

Mon château de cartes venait de s’écrouler. Toutes mes combines viennent d’être découvertes. J’avais magouillé avec le banquier pour pouvoir sortir autant de comptant que je voulais dans mon compte. Quand je ramenais beaucoup de comptant à la maison, je disais à ma femme que j’avais fait une autre transaction de pneus. J’en avais fait une seule. Mais il fallait que je justifie mes sorties fréquentes. Ma femme se questionnait. Elle pensait que j’avais une maîtresse.

Famille et jeu compulsif

Ma femme était anéantie par ce qu’elle venait de découvrir. J’ai avoué mon problème. J’ai rencontré un thérapeute. J’ai commencé à fréquenter les rencontres de Gamblers Anonymes. J’avais admis mon problème. J’avais joué mon commerce, mes placements. Tout l’argent que j’avais de disponible, et même l’argent qui ne m’appartenait pas. J’avais perdu tous mes rêves de jeunesse. Mais je n’avais pas accepté d’avoir été battu par le jeu. Inconsciemment, je voulais me refaire. J’avais gardé une porte ouverte. Je ne pratiquais pas les règles de rigoureuse honnêteté enseignée dans Gamblers Anonymes.

Réhabilitation d’un joueur compulsif

Aujourd’hui, ça fait 2 ans et demi que j’ai cessé de jouer. J’ai admis et j’ai accepté que je ne puisse plus jamais jouer normalement, que jamais je ne puisse regagner ce que j’ai perdu. Je suis retourné à Gamblers Anonymes et je me suis accroché à un nouveau mode de vie. J’y ai découvert de nouveaux outils pour m’aider.

Quand je ne me sens pas bien, il faut que j’en parle à une personne de confiance. Ça se dissipe. Je me sens confortable après. La seule façon d’y arriver, c’est juste d’être honnête. Sans amplifier ce qu’il m’arrive, sans banaliser non plus. Une rigoureuse honnêteté. Faire face à la musique en temps opportun.

Depuis que je vais chez Gamblers Anonymes, la vie est simple. Avec le quart de l’argent que j’avais, avec le dixième de l’aisance passée, j’ai une belle vie et je suis heureux. J’ai un bon travail, de bonnes conditions, un bon salaire. Je me permets des choses raisonnables avec ma famille. Maintenant, mes priorités sont ma famille, son bien-être, la santé et être heureux.

Gamblers Anonymes

Avec Gamblers Anonymes, j’ai réappris à mettre les valeurs aux bonnes places. Je sais que j’ai du potentiel. Ce qui est à moi est à moi. Tout ce que j’ai forcé à obtenir, je l’ai perdu en cours de route. Si on m’offre une opportunité sans magouille, c’est correct. Autrement, je débarque.

J’ai fait la paix avec mon passé. Je ne m’en veux plus. Je peux mourir sans remords, sans ressentiment. Je regarde en avant et je fais de mon mieux. Je regarde la vie différemment et je l’apprécie. Je veux goûter à tous les petits moments de bonheur que la vie m’accorde.

Pour éduquer mes enfants, je sais que cela doit se faire dans la paix, l’amour et la patience. Je dois aussi avoir un équilibre entre le travail et le repos. Je réussis tranquillement, un jour à la fois.

Ma femme est toujours là, parce qu’elle m’aime inconditionnellement. Elle a connu le vrai Michel. Elle a subi le mauvais. Elle sait reconnaître le retour du nouveau. Je n’aurais jamais pu accepter tout ce que je lui ai fait subir. Aujourd’hui, je suis heureux, comme jamais je l’ai été.

J’essaie de fréquenter des gens qui ont la même façon de voir la vie. Des gens honnêtes et bons. J’ai fait le point sur le passé. Je le laisse en arrière. Mais je ne l’ai pas oublié. Il faut que je m’en souvienne pour éviter d’y retourner, parce que c’est facile de retomber. C’est important d’en parler, quand ça ne va pas. C’est aussi important d’en parler quand tout va pour le mieux.

Vous pensez peut-être que je suis sans le sou et sur l’aide sociale. Détrompez-vous. Je suis un père de famille habillé veston-cravate. Je conduis toujours des automobiles de l’année. Si un jour vous me croisez sur la rue, jamais vous ne pourrez imaginer que cette histoire est la mienne. Faites attention à ceux que vous fréquentez.

Dossier Gambling et jeu compulsif pour le magazine Reflet de Société.


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16 réactions à cet article    


  • jerome 7 mars 2009 11:44

    Vrai ou "fake",peu importe,votre rédemption fait plaisir à lire ...
    Mais la vraie héroine dans l’histoire c’est quand même Madame ! Chapeau !!


    • Raymond Viger Raymond Viger 7 mars 2009 12:52

      Effectivement, être la conjointe d’un joueur compulsif n’est pas chose facile. C’est pourquoi il existe une fraternité pour les conjoints et enfants de joueurs compulsifs, Gam-Anon. J’ai aussi un reportage provenant de la conjointe d’un gambler :
      http://raymondviger.wordpress.com/2008/03/19/merci-a-loto-quebec-de-nous-avoir-ruine/


    • jakback jakback 7 mars 2009 12:40

      Ca pue le morale nord américaine, pêché rédemption, pardon de la famille, happy end, le téléfilm de seconde zone. Sans intérêt !


      • Raymond Viger Raymond Viger 7 mars 2009 12:54

        Rien de moralisateur dans cette histoire. Une histoire de vie sur une réalité terrain bien concrète.


      • bob 7 mars 2009 18:12

        @ cucu Jack,

        N’avez-vous donc rien d’autre a faire qu’a troller un site internet a 12h40 ?
        Si cette reflexion antipathique est le seul produit de votre esprit, conservez-la et faites-nous don de votre absence.


      • jakback jakback 7 mars 2009 19:04

        @bob,
        la rancune est un vilain défaut, cela dit que vous trouvuez cet article instructif est acuité journalistique. smiley


      • bob 7 mars 2009 19:57

        @ cucu Jack,

        Quelle rancune ???
        Vous devez faire confondre avec quelqu’un d’autre, je ne vous connais pas assez pour vous montrer une quelconque rancune. Vos propos demontrent neanmoins un singulier manque d’empathie vis a vis d’une personne qui s’est sortie de ses addictions.
        Par ailleurs, pourriez vous etre plus explicite sur votre derniere phrase, elle est construite de maniere particulierement absconse.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 7 mars 2009 13:43

        Salut Mister bean,

        Le Casino est gagnant parce que ceux qui gagnent rejouent immédiatement leur gain jusqu’à plus soif alors qu’ils devraient réinvestir les gains ailleurs et ne rejouer que fraction de ceux-ci. Je joue au BJK mais c’est la chance qui décide du jour où votre jeu est favorable, c’est à dire une partie sur dix et mélangée aux autres. Pas simple, mais je me maintiens de cette façon dans le positif, et ne rejoue que sur mes gains passés. Votre témoignage est émouvant et riche sur le volet criminalité. Il est étonnant de constater la nature du personnel et les activités occultes qui règne dans cette mafia reconnue par l’Etat. J’ai un bon ami qui habite sur l’axe qui relie Genève au casino d’Annemasse. A chaque fois que j’ai aperçu, dix à l’heure, un gros 4 X 4 noir, ou une grosse berline noire et autres coupés sports, ils étaient tous Suisses... ?

        C’est Frédéric Lefèvre le chainon entre la Mafia et l’Autorité, c’est lui qui a tendu ce tapis rouge qui relie le peuple et le monde du vice, le seul dernier commerce ouvert en province après vingt heures...http://www.bakchich.info/article578.html...&nbsp ; ...http://fr.wordpress.com/tag/frederic-lefebvre/ .

        Il ne faut pas s’étonner des comportements de nos élus vu leurs fréquentations quand on sait que les hotels qui entourent le Parlement européen regorgent de call-girls au dernier étage...Ce monde est complètement pourri. Vivement que la crise écrase toutes ces mouches à merde !


        • Raymond Viger Raymond Viger 7 mars 2009 14:34

          Merci Lisa Sion 2 pour ces références. Cela me permet de voir que les scandales politiques ne sont pas que Canadien !

          En ce qui concerne votre jeu, c’est la base d’un bon équilibre, savoir doser quand on arrête en fonction du budget argent et temps que l’on décide d’investir. On devient compulsif quand on ne peut pas respecter les balises que l’on se fixe soi-même.

          Merci pour votre témoignage.


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 7 mars 2009 15:55

          Raymond, c’est vous qui avez, l’air de rien, rendu le plus bel hommage à la journée des femmes aujourd’hui. Bravo !

          Pour le jeu, la recette est bouddhiste : Celui qui se domine lui même est plus fort que celui qui domine le monde. Ce ne sont que les faibles qui tombent dans le piège du jeu parce qu’ils basent leur force et leur puissance non pas sur eux même, leur être intrinséque, mais leur gain probable, et futur...Ils n’ont pas encore compris que pour qu’ils gagnent un million, il faut qu’un million d’autres faibles perdent un euro et plus...le casino, c’est le rendez vous nocturne des perdants tous solidaires qui ont ouvert la boite de Pandore

          ( Pandore
          apporta dans ses bagages une jarre mystérieuse contenant tous les maux de l’humanité, notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie et la Passion, ainsi que l’Espérance, qu’il lui fut interdit d’ouvrir. Une fois installée comme épouse, elle céda à la curiosité et ouvrit la boîte : elle libéra ainsi les maux qu’elle contenait. Elle referma la boîte trop tard pour les retenir, et seul l’Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée. C’est ainsi que l’on explique que même si l’être humain est frappé par de nombreux maux, il ne perd jamais espoir.)

          Fréderic Lefèvre cumule les propos que l’on peut retrouver normalement dans la bouche des mafieux. C’est lui qui dit tout fort ce que pense Nicolas Sarkozy, et le fort lien entre eux deux démontre que la corruption nous gouverne en haut lieu. Seulement, ce tout petit bout de femme a été le grain de sable qui a enrayé la machine infernale de la corruption étatique avancée. Quelle leçon en ces jours de crises...


        • Raymond Viger Raymond Viger 7 mars 2009 17:18

          Merci Lisa Sion 2 pour ce rappel. Ce n’était pas volontaire de publier ce texte pour la Journée internationale de la femme. Mais c’est vrai que c’est très pertinent effectivement.

          Merci pour la citation Boudhiste. Elle devrait être rajoutée à la Prière de la Sérénité utilisée dans les fraternités d’entraide pour gamblers, toxicomanes et alcooliques.


        • bob 7 mars 2009 18:23

          Les casinos sont des endroits crees pour arnaquer le chaland. Pensez-vous reellement que des personnes vont laisser libre cours au hasard pour gagner de l’argent lorsque tant de pigeons... pardon, de joueurs potentiels peuvent etre plumes ?
          Par ailleurs, les casinos ont toujours ete des lieux de blanchiment d’argent, cela explique que certaines personnes, sans etre reellement chanceuses, arrivent a gagner de grosses sommes. Celles-ci se montent a des millions d’euros ( pour la zone euro) a plusieurs types de jeux.
          Ceci dit, bravo pou etre sorti de ces pieges ( tendus par les usuriers et par vous meme).


          • lineon 7 mars 2009 20:00

            Je n’ai jamais mis les pieds dans un casino, et seuls les gens avides et les gogos y vont. Comme j’ai lu plus haut ça fait série américaine de troisième zone il ne manque plus que dieu.


            • freedom2000 freedom2000 8 mars 2009 02:36

              Gogos ou avides... comme vous y allez fort.

              De n’avoir jamais posé les pieds dans un casino ne fait de vous ni une personne sensée ni quelqu’un d’intelligent pour autant .

              Mon constat, c’est que 95, 96 voire 97 % des joueurs au casino perdent de l’argent et que les 3 ou 5% gagnants ne sont jamais les ... mêmes.

              Donc pour "gagner", le mieux, c’est en effet d’éviter d’y mettre les pieds.

              Mais on ne peut ainsi juger sans y avoir goûté au moins une fois, comme pour toute chose.

              Je le répète à qui veut l’entendre ( à mes voisins de table du blackjack, en fait) : mon but au casino n’est pas gagner de l’argent, mais je n’aime pas en perdre non plus. En effet, gagner 1000 ou 2000 euros ne vont pas changer mon existence, mais si je perds la même somme, j’éprouve toujours des remords en pensant aux gens dehors qui triment pour une misère.

              J’ai écumé une quarantaine de casinos (si, si) ces 7 dernières années, ainsi avant d’entamer un voyage, je prends toujours soin de réserver ma chambre d’ hôtel à côté.. d’un casino.

              Et chaque soir, pendant les 2 semaines que durera mon séjour en vacances, de 10 heures du soir à 4 ou 5h du matin, on m’y trouvera assis devant une table de BLACKJACK.

              Ma mise très modeste au départ (5 ou 10 dollars maxi) pour observer le jeu et mes mises élevés et maximales de 100 dollars quand vient dame la chance, finissent toujours par attirer l’attention du manager de la salle.

              Voilà un joueur potentiellement dangereux, se disent ils. Car les casinos n’aiment pas perdre.

              il existe une "martingale" à appliquer rigoureusement si l’on veut espèrer GAGNER au blackjack (attention, je n’ai pas dit s’ENRICHIR) :

              METTRE LE PAQUET quand la chance est là OU miser sur celle d’un voisin à qui la chance semble sourire, et sortir VITE du casino après quelques jolis coups gagnants (700 ou 800), et y retourner le lendemain pour une autre séance. 

              Car bizarrement, quand dame chance veut vous favoriser pour un sabot de jeu, pendant 10 ou 30 minutes ou 1 heure, quand bien même tous vos voisins de table perdront ou quand le croupier dévoilera des superbes cartes, vous réussirez TOUJOUR à le battre, et il faut donc profiter de ces brefs moment spour mettre le paquet.


              J’éprouve un plaisir intense à deviner la prochaine carte qui va sortir, à observer la réaction de chaque joueur et scruter les jolies filles qui assistent debout aux jeux..

              A la fin de mon séjour, je finis en général par reperdre tous mes gains, et le résultat final se solde par une perte ou gain net de... 1000 euros, ma limite pour les 2 semaines intenses de jeu.

              Une règle que je me suis fixé, ce qui ne fait pas de moi un sage pour autant :

              ne jamais aller au casino en France, car si vous commencez à fréquenter un casino dans le pays où vous vivez, la vie deviendrait vite un enfer.

              Juste pendant les vacances.
              Et on m’aura souvent affublé du sobriquet de Mr Blackjack dans différents casinos, pour ma faculté à miser juste sur un voisin qui tirera aussitôt un blackjack après...





            • Raymond Viger Raymond Viger 8 mars 2009 05:24

              Ne pas prendre l’habitude d’aller au casino dans notre pays est une très sage maxime.


            • Radix Radix 8 mars 2009 11:49

              Bonjour

              Lors d’un voyage en Irlande avec une amie et son fils de onze ans j’ai pu faire, à échelle réduite, l’expérience que vous décrivez.

              Il y avait des machines à sous intallées dans une salle et le fils de mon amie voulait y jouer. Je lui ai donner toute la monaie irlandaise (c’était avant l’euro) qui nous restais et je lui ai expliquer comment jouer.

              D’abord regarder et repérer la machine qui n’a délivré aucun gain depuis longtemps, attendre que la personne qui l’utilise se lasse, prendre sa place et surtout dès que le gain important tombe arrêter et se rendre à la boutique Duty Free acheter des bonbons !

              Il a tout perdu malgré des gains importants !

              Le jeu fait appel à l’infantilisme qui sommeille en nous, nous voulons à toute force croire au Père Noël !

              Radix

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