De paperclip à la revanche !
Le cycle d’élections, nous ayant un temps détourné des sujets sérieux il est temps de nous replonger dans les affaires sérieuses ! (Rassurez-vous le budget arrive, nous pourrons nous occuper de l’appauvrissement programmé des Français puisque les pillages extérieurs ont échoué)
Celles de l’occident et à sa crise qui n’en finit pas de conduire à l’échec assuré bien sûr. Notre appartenance à ce groupe de pays nous rend solidaire de leur sort et comme nous sommes incapables de rompre le sort qui nous enchaîne au bateau ivre des états unis il est possible de parier que nous devrons boire le calice jusqu’à la lie.
La malédiction des empires frappe celui des États-Unis établi après la seconde guerre mondiale. Autrefois, porteur de libération et même de liberté, il se mue en tyrannie à mesure de la croissance de ses difficultés et des contradictions de son système interne.
La financiarisation, la construction de l’identité américaine qui privilégie la confrontation à la diplomatie et le vous êtes avec nous ou contre nous jouent bien sûr un rôle. Les élites américaines convaincues de leur destinée manifeste ouvrent pourtant une fenêtre de vulnérabilité bien plus importante et cette vision du monde, même dans un cadre démocratique a pavé la voie de la défaite.
On l’oublie souvent, mais la seconde guerre mondiale fut avant tout un conflit idéologique entre trois visions du monde totalement différentes. Le communisme luttait pour une société socialiste où les moyens de production étaient placés sous le contrôle de l’état, puis à terme une société sans classe devait naître, réalisation de l’égalité parfaite ou presque dans l’ordre social. Le nazisme, dont les japonais étaient proches par beaucoup de côté proposaient une structure basée sur une hiérarchie des peuples en fonction de leurs « qualités »1.
Nous aimons à croire que l’histoire, tel un jugement de dieu, a condamné ces deux conceptions en raison de la défaite de l’axe jointe aux procès de Nuremberg puis, plus tard l’effondrement de l’URSS. Resterait alors le dernier modèle paré de toutes les vertus par la grâce de sa survie : Les républiques dites démocratiques et libérales où le débat politique libre permettrait d’apaiser les revendications sociales et ethnographiques.
On trouve bien des vertus au vainqueur surtout si l’idéologie souligne notre bonne opinion de nous-même. Hélas, les romanciers nous apprennent que souvent l’amour s’aveugle sur les défauts de l’être aimé et dans notre volonté de nous proclamer les vainqueurs par exception n’avons-nous pas fait l’économie d’une analyse critique de notre modèle ?
Oser la question revient à y répondre. La simple idée de destinée manifeste des États-unis, mais aussi des Anglo-saxons flirte de trop près avec les idéologies nazies de supériorité raciales pour ne pas ouvrir une fenêtre d’opportunité. Aussi, après-guerre, lorsque les Anglo-saxons ont importés des cadres nazis, ils ont fait preuve à leur égard d’une extraordinaire mansuétude2 et le cadre idéologique pangermaniste ferment du nazisme a largement pu fusionner avec la haute opinion des Anglo-saxons sur eux-mêmes.
Les cadres allemands ont bénéficié de l’occasion pour s’infiltrer dans les cercles de pouvoir anglo-saxon et depuis cette position se sont réinfiltrés en Europe en pleine construction de l’UE et l’Allemagne Fédérale. Ainsi, dans les années 47-50 les généraux allemands ont écrit les rapports allemands devenus depuis la base de beaucoup pour analyser la seconde guerre mondiale. Les historiens en ont fait justice, mais les opinions restent largement façonnées par cette vision du conflit où les vaincus furent autorisés à écrire une histoire plaidoyer pour se réhabiliter.
Nous connaissons la suite : Dédouanés de leurs échecs désormais imputés au seul caporal bohémien et aux « vagues humaines soviétiques », les généraux prussiens intègrent l’OTAN et commandent la Bundeswehr recrée pour affronter la "menace" du pacte de Varsovie.
L’OTAN bâtira sa doctrine sur le modèle allemand, exemple unique d’un vainqueur qui adopte les méthodes du vaincu avec les vices ayant permis la dite défaite. Bien sûr, cela sera passé sous silence et Hollywood fera son travail pour vendre les héros américains occupés à affronter les demis dieux aryens aux yeux bleus de la SS. Si vous ne me croyez pas, je vous invite à consacrer une soirée au film : Battle of the bulge. Pendant cette rééducation nous oublierons le prix payé par l’armée rouge et surtout que 80% des pertes allemandes furent à l’est.
Faut-il s’étonner alors que nous invitions Zelensky dont la présidence repose sur les forces politiques des Ukrainiens qui défendirent le mur de l’atlantique aux commémorations du 6 Juin. N’y ont-ils pas leur place ? Les vainqueurs ont fêté leur victoire dans l’indécence la plus totale !
Car quel était le but, on l’oublie souvent, mais la démocratie est un moyen de gérer les conflits internes dans une nation, elle ne fait pas disparaître ces conflits. La démocratie prétend sublimer les conflits de classes par la magie du vote ou votre camp gagnera une fois et perdra la suivante… Nous avons vu avec les dernières élections que pour certains, en réalité, la conflits de classes doivent disparaître, car le peuple choisit des mandataires parmi ses maîtres qui peuvent ensuite tordre le mandat.
Seulement, parfois cela ne suffit pas et le prolo peut se rebiffer, surtout si les conditions économiques aggravent les luttes sociales. Le nazisme apportait une solution élégante : Tous devaient contribuer à la défense de la race qui transcendait les classes sociales (Je vous donne la théorie, pas le réel bien plus glauque et la condition ouvrière fut largement appauvrie) et ainsi, vous pouvez convertir la lutte des classes en racisme, bien moins dangereux pour les gens de bien.
Autant vous dire que pour les dirigeants anglo-saxons convaincus de leur propre supériorité et adeptes de la violence sociale comme l’ont montré la délicieuse manière de Mac Arthur pour parler aux vétérans ou le massacre de Haymarket Square3 qui nous a donné la fête du premier mai. Je vous passe l’exécution de Sacco et Vanzetti4.
Alors, bien sûr ces deux visions du monde étaient faites pour s’entendre, d’où l’accueil bras ouverts à nombre de nazis de second rangs ramenés dans le cadre de l’opération paper clip. L’amérique (et un peu la GB) reçut des savants, des techniciens et des généraux allemands/Nazis convaincus. Ils intégrèrent des postes de haut niveau.
L’exemple de Von Braun est exemplaire, après une période de réorganisation aux USA, il travaille avec Walt Disney pour des programmes en vue de populariser l’espace (Et peut-être légèrement colorer la perception du propagandiste en chef des USA)
Il montera ensuite les échelons de la NASA pour en être administrateur adjoint !
Pour les militaires et politique sans vouloir déflorer les travaux d’Eric Bronca et son magnifique livre : Le roman des damnés5, constatons que là encore la savonnette à Nazis a bien fonctionné.
Mais passons, de l’eau a passé sous les ponts depuis, ces gens sont morts. Certes, mais ils ont façonné leurs successeurs et l’on s’étonne aujourd’hui des grands-parents nazis de certains politiciens d’aujourd’hui parmi les plus fanatiques anti-russes.
Certes, on ne saurait condamner une personne pour les actes de ses ancêtres, mais le soupçon est là lorsque l’on voit des politiciens verts dont le parti s’est construit sur le pacifisme devenir les torches de la guerre.
Peut-être cela explique-t-il ces positions à contre sens prises sans jamais consulter les peuples. Ou aussi la forme de ce siège de l’OTAN évocateur d’une rune que nous espérions ne plus revoir !
1Donc, une classification des humains par race, en ignorant le rôle immense de l’acquis et celui tout aussi important de la variabilité génétique.
2Alors que les communistes, beaucoup plus idéologisés n’ont pas laissé leurs consultants nazis les influencer.
4 Qui nous a laissé une magnifique musique :
https://www.youtube.com/watch?v=7oday_Fc-Gc&pp=ygUNaGVyZSNzIHRvIHlvdQ%3D%3D
5 Le roman des damnés - Eric Branca - Babelio
Ou un résumé :
https://www.bing.com/ck/a?!&&p=97554c0cd049effdJmltdHM9MTcyMDU2OTYwMCZpZ3VpZD0zYzUyNGFkMi1jYzA5LTZlNDgtMTBmMi01ZTVmY2Q2ZTZmNDMmaW5zaWQ9NTIwNw&ptn=3&ver=2&hsh=3&fclid=3c524ad2-cc09-6e48-10f2-5e5fcd6e6f43&psq=eric+bronca%2c+douze+salopards+au+service+des+alli%c3%a9s&u=a1aHR0cHM6Ly93d3cueW91dHViZS5jb20vd2F0Y2g_dj0ybDlYeUI1TnBoaw&ntb=1
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