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Accueil du site > Tribune Libre > De qui se moque Madame Lagarde ?

De qui se moque Madame Lagarde ?

 Dans de nombreuses villes comme à Melun ( voir l'affiche reproduite) les associations familiales tiennent des permanences "consommation" .

Elles ont attendu beaucoup de la loi Lagarde...

Si elles soulignent quelques avancées timides, elles considèrent que Madame Lagarde s'est moquée d'elles et des consommateurs.

Le nombre de dossiers de surendettement ne cesse d'augmenter …..

Beaucoup de ménages continuent à tomber dans les griffes des crédits à la consommation et surtout des crédits révolving. L'étude faite sur le terrain par les associations familiales montre que de plus en plus de familles, en difficulté sociale et financière répondent aux offres « alléchantes » qui leur sont faites. 9 fois sur 10 les taux qui apparaissent sur les dossiers sont journaliers :

Quand le consommateur voit en tout petit : 0,047 %, il ne se rend pas compte que ce taux ramené à l'année frise les 20% Il y a quelques jours le gouvernement a adressé aux journalistes un dossier de presse agrémenté de dessins plaisants afin de faire la promotion de la loi Lagarde.... Cette loi s'arrête à mi chemin, elle ne s'en prend pas au crédit révolving ….

Des entreprises financières ont même trouvé des parades pour ne pas être corsetés par les quelques obligations qu'impose la loi Lagarde : Des banques étrangères non liées par la législation française peuvent en toute impunité continuer à faire comme avant. La Conférence Nationale des Associations Familiales laïques explique clairement que cette loi est insuffisante :

« Une loi incomplète

Le CNAFAL relève que :

Depuis le 1er Mai les dernières mesures de la loi sur la réforme du crédit à la consommation sont entrées en vigueur.

Le système du revolving est particulièrement visé. Dans 92% des dossiers de surendettement (218 000 dossiers à la fin 2010), au moins un crédit revolving était présent et était souvent la cause du surendettement. Ils représentent 70% des crédits non remboursés.

La ministre respecte donc son engagement de « mettre fin aux crédits qui ne se remboursent jamais. »

Désormais un client qui souhaite un crédit pour un achat de plus 1 000 euros se verra proposer en plus du crédit revolving un crédit classique ou amortissable.

Le prêteur sera tenu de vérifier la solvabilité de l'emprunteur par l'instauration d'une fiche de dialogue entre les contractants et la présentation de certains justificatifs.

Le prêteur sera dans l'obligation de consulter le Fichier National des Incidents de remboursement des crédits aux particuliers.

Il sera désormais possible d'emprunter jusqu'à 75 000€ au lieu de 21 500€ aujourd'hui tout en bénéficiant du cadre très protecteur de la loi Scrivener.

Le délai de rétractation est porté à 14 jours au lieu de 7 jours calendaires. La somme pourra être débloquée à partir du huitième jour à condition d'en faire explicitement la demande.

La loi prévoit l'interdiction des cartes de fidélité qui ne permettaient qu'un paiement à crédit et l'obligation de laisser le choix au consommateur entre un crédit classique et un crédit revolving sur le lieu de vente.

Une condition essentielle : les organismes de crédit devront « jouer le jeu ». Le CNAFAL l’espère.

Le CNAFAL constate ces avancées mais pose la question :

A quand le fichier positif tant demandé, notamment par le CNAFAL ? Il existe dans de nombreux pays européens, pourquoi pas en France ? Nous attendons les conclusions du groupe de travail. »

Il faut aller plus loin et dans un premier temps : faire que tout crédit plaçant une famille en situation de surendettement ne soit pas remboursable par l'emprunteur... Ce qui obligera le prêteur à ne pas abuser les familles vulnérables.

Jean-François Chalot


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4 réactions à cet article    


  • creditgirl creditgirl 9 mai 2011 15:55

    Je ne répondrai pas à la question « De qui se moque Madame Lagarde » ? quand je pense au « Comité de préfiguration du fichier positif » institué par sa loi portant réforme du crédit à la consommation du 1er juillet 2010 qui serait censé être un outil de prévention du surendettement ou à l’ouverture des jeux et pari en ligne par une loi adoptée définitivement le 6 avril 2010 ...

    En revanche concernant le crédit renouvelable -accusé de tous les maux- et bien que je suis d’accord avec un surplus de réglementation pour en limiter les excès, je crains qu’il ne serve d’écran de fumée ! Sinon comment expliquer que la distribution de ce crédit soit en réduction sensible depuis deux ans (sans que la loi précitée y soit pour quoi que ce soit) et que, après l’accalmie de 2010, le surendettement soit reparti à la hausse ?


    En vérité, à l’intérieur des dossiers déposés aux commissions de surendettement on trouve de plus en plus de dettes autres que des crédits : factures de téléphonie (mobile), d’énergie, loyers, charges de co-propriété, assurances ...

    C’est l’augmentation du nombre de « travailleurs pauvres », en raison de l’insuffisance des salaires réels du bas de l’échelle, conséquence de cotisations sociales trop élévées, qui explique ces nouveaux cas de surendettement. Certes, ces travailleurs pauvres ont plus souvent recours au crédit renouvelable que les autres en raison de la facilité avec lesquels on les obtient. Ce faux complément de revenus supprimé, que fait-on pour eux ?









    • arcrachatcredits arcrachatcredits 9 mai 2011 16:15

      Sans vouloir reprendre tous les éléments de la loi car souvent les articles modifient deux virgules d’un texte déjà écrit, ou d’une manière formelle ouvre des portes ouvertes pour faire croire à des modifications fondamentales, nous reprenons les éléments vu par les associations de consommateurs.

      >La ministre respecte donc son engagement de « mettre fin aux crédits qui ne se remboursent jamais.

      Pourquoi les révolving ne se remboursent ils jamais ? Par le taux 21,15% maxi autorisé par l’état ramené depuis a 19,85% voir comparatif crédit amortissable et crédit révolving

      lire sur internet ’Crédit révolving et taux d’usure, pourquoi, comment ?’

      Cela vous donne la comparaison entre les deux formes de financement


      |mensualité|intérêt|remboursement capital|fin du crédit|

      |.........300..smiley..162.smiley...........80.....................smiley.permanent|

      |.........246..smiley....58.smiley........180......................smiley.48 mois.....|


      mais les lobbystes financiers ont obtenu l’augmentation des taux d’usure sur les crédits amortissables en échange d’une baisse des taux des révolving mais dont les mensualités seront plus fortes !!

      voir les taux d’usure publiés par la Banque de France http://www.banque-france.fr/fr/statistiques/taux/usure.htm

      >Le prêteur sera tenu de vérifier la solvabilité de l’emprunteur par l’instauration d’une fiche de dialogue entre les contractants et la présentation de certains justificatifs.

      Déjà en place avant la loi mais la source des données n’était pas toujours fiables car à l’appréciation de l’agent placeur commissionné au nombre de dossiers accordés.


      >
      Le prêteur sera dans l’obligation de consulter le Fichier National des Incidents de remboursement des crédits aux particuliers.

      Le fichier FICP est en place depuis très longtemps et la vérification était déjà fait.

      Les délais de réflexion ne changent pas grand chose au besoin de financement qui sont souvent en urgence

      Petite avancée sur les cartes promotions liée a un établissement financier et à un crédit.

      sur le droit au compte

      Rien encore de bien concret sur la limite sur la facturation des frais surtout sur les incidents qui représente des sommes très insupportables lorsque la trésorerie fait déjà défaut (de 100 a 350 euros par mois suivant le nombre d’incidents) créant un effet spirale.

      En conclusion

      Les baisses de la demande de financement conso a vu les établissements financiers défendre leurs fonds de commerce en faisant aussi des rachats de crédits.

      Il sont ainsi juge et partie ayant vendu du 21% et proposant du crédit amortissable a 8,5%.


      Les professionnels en rachat de crédits voyent des dossiers « rachat de crédits « étudiés comme de simples crédits conso.

      L’étude souvent incomplète avec des études trop courtes, avec des analyses n’étant pas assez tournées vers une restructuration financière des clients mais vers un dossier classique sur des durées trop courtes ou ne prenant pas les circonstances de la vie courante

      De plus une partie de la loi demande aux banques pour éviter « le surendettement » de ficher leurs clients dès le 2eme impayé.

      Cela ne diminue pas le surendettement mais met le client en prise d’otage, car le fichage ne permet plus une restructuration mais précipite le client vers la banque de France avec les effets négatif,

      Ces effets jamais signalés, la commission de la Banque de France doit être a utiliser en dernière limite . Un petit dessin sous forme de la fable la cigale et la fourmi vous le dira.

      http://www.moneyshop.fr/news.php?article=433


      • robespierre55 robespierre55 9 mai 2011 21:41

        Mme Lagarde est une caricature. Mais probablemnt une « dominante », ce qui doit plaire au nain...


        • patrick61 15 janvier 2014 14:47

          Il est vrai que les demandes de crédit ne cessent d’augmenter en France mais c’est tout simplement dû au fait que économiquement le pays n’est pas au top et ça créé du chômage, des métiers sous-payés...

          Du coup, à force de faire des crédits à droite et à gauche on ne peut plus payer ses dettes et on se tourne vers un rachat de crédit pour allonger dans le temps ses dettes afin de payer moins chaque mois.

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