De quoi je me mêle !
Il y a des fois dans la vie on se demande si on a bien agi, si l'on a fait ce qu'il fallait ou pas.
Agir en conformité avec soi-même peut parfois avoir des conséquences graves pour autrui. Mais s'abstenir d'agir peut avoir également des conséquences.
C'est ce genre de situation qui amène à la discussion sur la notion de devoir d'ingérence. Je ne parle pas du prétexte de devoir d'ingérence qu'utilise l'occident quand ses intérêts bien compris sont en jeu, mais du devoir d'agir quand vous estimez que ne pas le faire est source de danger potentiel pour autrui.
Les faits dans leurs grandes lignes :
Ce matin vers 11 h 00, je me rendais dans une grande pharmacie située dans un grand centre commercial en banlieue parisienne quand je vois un petit enfant tout seul, debout dans un caddie rangé le long du mur, laissé là comme un chien que l'on attache avant d'entrer dans une boutique.
Je saurai plus tard que cet enfant avait à peine 4 ans, mais en attendant de le savoir, je regarde autour de moi les gens qui se croisent sans se regarder comme dans tous les centres commerciaux, et personne ne semble s'intéresser à ce petit enfant debout dans son caddie.
Je rentre dans la pharmacie en gardant un œil sur le petit, et je vais voir le vigile de la boutique pour lui demander s'il est au courant pour l'enfant tout seul dans son caddie, ce à quoi il hoche la tête en levant les yeux au ciel et je clame bien fort pour être entendu par les clients que certains parents sont de vrais c.ns pour laisser leur gamin tout seul, comme un chien à l'entrée de la pharmacie.
Bien sûr, cela n'a pas loupé, j'ai été entendu et un type qui faisait la queue me hurle dessus de m'occuper de ce qui me regarde, ce à quoi je réponds qu'un enfant seul sans surveillance dans un centre commercial, cela me regarde comme cela regarde toute personne normale.
Je passerai sur les détails mais le ton est monté très vite, lui m'assenant qu'il fait ce qu'il veut avec son fils de 4 ans et moi rétorquant qu'on ne laisse pas un enfant sans surveillance dans lieu aussi fréquenté, qu'il suffit d'un instant d'inattention et que les prédateurs ce n'est pas seulement à la tv.
Le type à bien sûr eut le dernier mot qui tue en me traitant de facho qui se mêle de ce qui ne le regarde pas.
Et là est bien le dilemme : doit-on agir malgré les gens pour ce que l'on pense le mieux pour eux ou pour leurs proches ?
Avais-je le droit de faire plus ?
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