De quoi le féminisme est-il le nom
Bon ne vous attendez pas à un article sur les stratégies de féministes ce n’est pas le sujet.
Le féminisme bénéficie depuis des années d’un soutien et de ressources qui lui permettent de se faire entendre. Ce genre de choses n’arrive pas par hasard. Il s’agit d’une stratégie de classe.
Vous imaginez bien que la classe qui peut financer une ingénierie sociale de cette ampleur et mettre les médias à son service ce n’est pas celle des employés et ouvrier. Non cela vient de la haute bourgeoisie. Mais pourquoi la haute bourgeoisie validerait-elle un modèle qui invalide la famille et les valeurs catholiques ? N’y est-elle pas attachée ? Nous commencerons par cette question avant de revenir au monde moderne.
Nous avons l’image d’une haute bourgeoisie attachée à la famille et aux valeurs traditionnelles. Au XIXeme siècle la bourgeoisie s’en est effectivement faite le chantre moral.
Mais la question est pourquoi ? Pensez-vous que la haute bourgeoisie s’intéresse réellement á la famille et aux valeurs ? Cette haute bourgeoisie que Marx décrivait ainsi :
« Nos bourgeois, non contents d'avoir à leur disposition les femmes et les filles de leurs prolétaires, sans parler de la prostitution officielle, se font le plus grand plaisir de débaucher leurs épouses réciproques. Le mariage bourgeois est, en réalité. La communauté des femmes mariées. »
O temps o mœurs au final les grands discours sur la famille et la morale couvrent une liberté sexuelle que mai 68 n’eut certainement pas reniée, mais en rendant l’accès plus complexe on le rend plus cher et donc inaccessible aux pauvres.
Autre avantage, l’église catholique a pour nature de ne pas s’opposer aux pouvoir politique et de prêcher la soumission à l’ordre établit. Donc là encore la famille et le catholicisme sont les paravents commodes de la guerre de la haute bourgeoise contre le peuple.
Il suffit d’ailleurs de se rappeler qu’à la fin de la monarchie il était de bon ton dans la noblesse et la bourgeoisie d’être athées avant que deux générations plus tard face à la lutte sociale croissante la religion ne fasse un retour remarqué. On ne peut qu’admirer un tel dévouement aux valeurs qui permet à une classe sociale de changer largement de valeurs en deux générations. Evidemment nous parlons de comportement de classes. Il y eut des individus indécrottablement libertins et d’autre dont la religion ne saurait être soupçonnés. Mais globalement la plasticité de la haute bourgeoisie est remarquable.
Et aujourd’hui la haute bourgeoisie nous dit que le féminisme c’est bien effectuant encore un retournement remarquable. Et évidemment vous constatez que ces gens ayant pignon sur rue ne défraient pas la chronique par leur non-vie familiale ou des milliards d’avortements.
Là encore la bourgeoisie maintient vis-à-vis de la théorie du temps un certain recul pour mener la vie qui l’arrange tout en imposant un modèle au reste de la société qui est prié de se conformer.
Evidement la question se pose de pourquoi la bourgeoisie imposerait un modèle au reste de la société. Cela ne fait pas sens.
Mais là encore il suffit de suivre l’argent. Dans les années 1950 la vie industrielle était si dure que les hommes ont adopté un modèle où les femmes revenaient au foyer pour les protéger de cette vie. Le résultat fut le plein emploi. Vous imaginez l’horreur ? Le plein emploi, les travailleurs qui peuvent négocier leurs salaires ? Il fallait rapidement trouver une solution.
On en trouva deux : Féminisme et immigration. Les deux sont complémentaires.
Concentrons-nous sur le féminisme. En transformant la protection accordée á la femme au foyer en une immonde exploitation patriarcale on a favorisé l’entrée des femmes sur le marché du travail rétablissant l’équilibre entre les besoins de l’économie et le nombre de poste. L’immigration a ensuite suffit pour refaire l’armée de réserve. Et hop revoila le chômage. Vive les droits de femmes et les baisses de salaire. Pour cela on a accordé l’avortement et la pilule, ça ne coûte rien c’est la sécu qui paie donc les salaires des travailleurs dont on comprime justement les revenus et ça rapporte des profits aux amis des labos.
Il ne s’agit pas d’en critiquer l’utilité sociale, mais de constater que les « progrès » sont beaucoup plus acceptables lorsqu’ils sont payés par le salaire ouvrier et produisent des profits. On aurait pu instituer pour ces dépenses un impôt sur les grandes fortunes finançant ces coûts. Non c’est passé par les cotisations de sécurité sociales alors que la dépense s’applique sur l’ensemble de la population ce qui aurait justifié un financement par l’impôt. Les féministes ne se sont pas battues pour cela vous le remarquerez. Mais pardon je blasphème.
Evidement une fois cette phase passée il aurait été dommage de s’en passer. Le combat féministe évite que les femmes s’investissent dans les syndicats et les divorces fournissent également assez de problèmes personnels pour que la masse des travailleurs ne fassent plus de politique. Et puis en créant une cause progressiste on a aidé les partis de gauche à remplacer un programme de lutte sociale gênant, par un programme politique qui fournit un surcroit de main d’œuvre. Que des avantages.
Et voila pourquoi le féminisme moderne a droit de cité dans tous les grands médias. Il est rentable pour le taux de profit. Quelques féministes qui vivent de la cause reviennent moins cher que des compagnies de CRS.
Evidemment le raisonnement vau aussi pour l’immigration avec le même fonctionnement hypocrite de la haute bourgeoisie.
Bienvenue dans le progrès façons XXi ème siècle qui a le formidable avantage d’être le même qu’au XVIII ème au XIX ème et au XX ème. Ce qui favorise les intérêts immédiats de la bourgeoisie est une cause morale.
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