Nous avons vu dans les épisodes précédents que la CIA, dans les années cinquante et soixante, s’est beaucoup intéressée à l’extérieur, où se trouve l’ennemi héréditaire qu’est le communisme. Aux Etats-Unis même, la guerre du Viet-Nam fabrique, par sa barbarie fondamentale une opposition pacifiste grandissante, entretenue par des poètes chantants à la verve impressionnante dont le modèle est pour sûr Bob Dylan, qui vient de prendre le relais de Woody Guthrie ou davantage encore celui de Pete Seeger. En face, le pouvoir est bien démuni face à cette contestation pacifique qu’il ne sait absolument pas gérer. Le « make love not war » fait florès, et fabrique une génération entière d’opposants à la guerre. Pour y répondre, le gouvernement va faire appel aux talents de la CIA pour contrôler les foules. Elle va y répondre avec les mêmes méthodes que pour la guerre, en infiltrant le milieu, et en répandant partout sa meilleure arme : le LSD. Découvert en 1938 et testé par les nazis, il est interdit sur le territoire américain en 1966, car en quelques années il est devenu la coqueluche de la contre-culture, qui ne s’est pas aperçue que ce puissant psychotrope hallucinogène est issu des laboratoires de l’armée et a été répandu dans le but de lui nuire. C’est l’œuvre de la CIA, bien entendu. Retour sur la mystification du psychédélisme.
Sous Nixon, donc, outre l’organisation de tout un réseau de surveillance et de dénonciation des Viet-Congs, l’ennemis extérieur, le pouvoir en place va s’en prendre aussi à l’ennemi intérieur, ces fameux "contestataires". Ce sera l’opération CHAOS. La surveillance des américains, et la recherche de leur contrôle, en commençant par les plus en vues du show-biz... les chanteurs à texte étant particulièrement visés, et spécialement ceux liés à la non-violence, jugée la pire des choses en plein conflit Viet-Namien (*1). Et oui, il fut un temps où la chanson n’était pas que la Star Academy ! Il fallait donc sévir et tenter d’en discréditer le maximum. L’arme idéale pour ça ? La drogue, bien entendu, et spécialement le LSD qui visait avant tout le public jeune ! Dans tous les backstages on verra donc à la fois se pointer les gens du FBI, des policiers, et des revendeurs interlopes, quasiment jamais arrêtés (*2) .
Bizarrement, dans ces années là un flot ininterrompu de LSD va se trouver dans le milieu du show-biz aussi bien que chez des politiciens de renom : on va beaucoup mourir ces années là, dont pas mal de fois de... "suicides". La mort de Rober Hall, détective privé, qui avait découvert qu’une grande partie de la drogue à L.A. provenait d’une ou deux pharmacies seulement et non de trafiquants éparpillés est significative. En fait, Hall savait tout... car il était agent double (*3) "Une drogue répandue partout, testée dans les laboratoires de l’armée, distribuée largement ou injectée à des tas de cobayes, sans qu’il sachent ni pourquoi ni pour qui. Chez les militaires, on projetait même de diffuser du LSD sur l’ennemi par avion ! Dantesque ! Inimaginable ! Au seuil des années soixante-dix, la CIA est devenue folle, dans son désir de contrôler l’individu.
Folle et exerçant ses talents partout dans le monde, avec de forts points communs dans les exécutions, quelques soient les pays. Des pays qui eux-mêmes pratiquent les mêmes méthodes, avec des individus semblables, comme en France : "Il s’agit de crimes liés entre eux car ils ont tous en commun l’implication supposée d’éléments ayant appartenu aux services secrets français et de milieux de l’extrême droite. Ils tiennent tous aux spasmes de la violence néo-coloniale : le Marocain Ben Barka, le Camerounais Felix Moumié, empoisonné mortellement à Genève en 1960 par un agent des services secrets français, le juif égyptien Henri Curiel, militant anti-impérialiste, tué dans l’immeuble de son appartement à Paris en mai 1978, et la Sud-africaine Dulcie September, la représentante de l’ANC en France, assassinée dix ans plus tard, toujours à Paris. Les deux derniers, ont été des cible faciles, sans protection d’aucune sorte, malgré les nombreuses menaces de mort. L’extrême-droite et sa fascination pour les armes et les coups tordus a toujours représenté un réservoir humain pour des pouvoirs désireux de travailler en marge de la démocratie et de sa transparence obligatoire.
Aux Etats-Unis, l’assassinat de Mary Pinchot Meyer, le 12 octobre 1964 relancera l’enquête sur les liens entre le pouvoir au plus haut point et la drogue : Meyer était l’une des maîtresses connues de Kennedy, et une adepte non moins connue de l’usage de drogues diverses, dont le LSD. C’est en 1976, 13 ans après le décès de Kennedy, que sa liaison présidentielle avait été révélée au grand jour par Anne Truitt, sa meilleure amie. Elle entretenait un journal de bord qui semblait bien avoir intéressé énormément de gens, et qui n’a jamais été retrouvé. Intéressant une personne particulièrement. Son propre mari (*4). "La cour de Caligula et non le château de Camelot" en avait-il conclu : la légende des Kennedy en aurait pris un sacré coup ! Raymond Crump, 25 ans, accusé de l’assassinat de Mary avait été absous de toute charge. On l’avait pourtant bien arrêté sur les lieux du crime, mais on n’avait pas retrouvé l’arme, certainement jetée dans le fleuve tout proche. Crime parfait. Le mari de Mary, sur son lit de mort, avait déclaré que "c’étaient les mêmes" qui avaient tué Kennedy qui avaient tué sa femme (*5) Et des morts, il y en a une flopée dans le sillage de celle de Kennedy ! Le journaliste Jim Marrs en avait répertorié 103 !!! Woodie Guthrie, lui, mort lui en 1967, qui avait écrit un jour sur son instrument que"cette guitare tuait des fascistes", n’avait donc pas tort ! Ils lui rendaient bien au centuple !
De la drogue répandue exprès, après une série de "tests" dans les laboratoires de l’armée. Des "tests", donc, dont certains d’une telle barbarie qu’en 2004 une plainte déposée contre un obscur psychiatre anglais révélait qu’on est allé beaucoup plus loin que cela en fait. Du LSD, mais associé a des techniques d’interrogation dignes des nazis ou à des lavages de cerveau (*6) Donald Ewen Cameron, écossais d’origine, on l’oublie, avait été membre de l’OSS pendant la guerre et devint aussi à la libération du tribunal médical de Nuremberg ! De là à dire qu’il a cherché à appliqué ce en quoi il était venu témoigner, il n’y a qu’un pas que nous franchirons aisément (*7). " L’éventail de son action a été aussi vaste ou presque que celles décrites dans les camps lors du procès de Nuremberg, justement. Il est évident que s"il fallait à une époque des tueurs à la CIA pour exercer ses plus basses œuvres, les clients sortant de l’hôpital de Cameron étaient les candidats parfaits. Des tueurs, ou des repentis, prêts à avouer tout ce qu’on souhaitait leur faire avouer. Voilà qui n’est pas sans nous rappeler non plus certaines personnes entendues récemment, et dont on vous a déjà raconté l’histoire ici.
Les techniques élaborées par Donald Ewen Cameron défient l’entendement, lors de l’évolution du laboratoire secret créé par Allen Dulles, le directeur de la CIA et son projet MK-Ultra, devenu MK-Delta. (*8) Vérifiez bien, vous avez exactement l’éventail de ce qui a servi à Abou Ghraib et à Guantanamo !!! Les mêmes... tortures ! Celles décrites en détail par le FBI cette fois le 3 janvier 2007 : enchaîné 18 heures en position fœtale, privation d’air conditionné dans la salle d’interrogation, ou mise à fond de cette dernière vers le froid intense, auxquels on a ajouté spécialement des agissements dégradants lors de la prière des détenus, etc... sans oublier bien entendu les révélations de l’australien Hicks sur l’ingestion forcée de médicaments : "Les deux ex-détenus de Guantanamo parlent aussi de médicaments "étranges" qu’il ont dû ingérer. « Une fois, suite à la prise d’un de ces médicaments, il a perdu connaissance et a eu l’impression d’être resté un ou deux jours inconscient. Ils ont aussi eu des injections. (...) Ils ne savaient pas quel genre de médicaments on leur donnait, mais tous deux ont affirmé qu’un de leur co-détenus avait été couvert de boutons après avoir pris un de ces médicaments, et plus largement ils se demandaient s’ils n’étaient pas victimes d’expérimentations ». « Les fioles qui contenaient les médicaments portaient des numéros, et un médecin passait les voir pour leur demander quels effets avaient les médicaments" . C’est bien la continuation directe du programme de Cameron.
Exactement comme dans les années soixante, sous Donald Cameron, donc (*9) : Or ces techniques "sonnent" exactement comme celles entendues à propos du traitement des prisonniers irakiens ou ceux de Guantanamo !!! Les mêmes, dont cette façon si particulière d’utiliser la musique !! Il n’ y donc aucune surprise à les retrouver à Abou Ghraib comme à Guantanamo : Cameron, en cinquante années de règne, a formé assez de "spécialistes" pour qu’on les retrouve dans ces deux endroits et ailleurs dans le monde, dans les "renditions flights" et les "secret jails". Entre temps, Cameron avait lui obtenu il est vrai du galon (*10) "
Même chose parmi les patients de la sommité psychiatrique des années 60 pour Linda MacDonald, placée en coma forcé artificiel par Cameron pendant 86 jours et sortie... comme un légume vivant. Ou pour Robert Logie, interné à 18 ans à l’époque des faits et qui a subi le principe du haut parleur sous l’oreiller pendant 23 jours :
"LOGIE : I was aware of the speaker under my pillow, I was aware of the words.
MACINTYRE : Which were ?
LOGIE : You killed your mother.
MACINTYRE : You killed your mother.
LOGIE : Yeah.
MACINTYRE : Who was alive and well
MACINTYRE : Over and over again this voice is....
LOGIE : Well, like I say, it takes about two seconds to say that message, and this was going on for 23 days. And when I went home, after being there, when I went home, my mother was there, and why was she there, and...it didn’t make any sense.."
Ne cherchons donc pas plus loin d’où vient ce qui s’est passé à Guantanamo : c’est tout simplement la continuation directe des techniques érigées en exemple par le docteur Cameron et qui datent de près de 50 ans. Celles d’un vrai docteur Mabuse appointé par le gouvernement et admiré par ses pairs comme une sommité mondiale. Vous remarquerez qu’en 1960, quand ont eu lieu ces "expériences", on ne parlait absolument pas de "tortures" Or un autre témoignage récent relie directement les tortures de Guantanamo aux techniques du docteur Cameron. Il vient d’être donné par Benyam Mohammed, cet anglais arrêté au Pakistan le 10 avril 2002 et ressorti voici quelques semaines seulement de Guantanamo. L’homme a été torturé, notamment en Egypte et au Maroc où il est resté 18 mois, par la CIA et le Mi5. Son récit décrit une par une toutes les étapes déjà citées (*11) : puis l’absence de sommeil (*12) : et enfin l’aveu des tortionnaires, propre au système Cameron visant à déshumaniser l’individu (*13) :"On va te modifier le cerveau"...
Le sien, ou celui de Khalid Sheik Mohamed, "noyé" 183 fois d’affilée... avec une technique particulière, le waterboarding. Une technique passablement violente, qui possède un historique fort intéressant : elle avait été bannie, parait-il, au temps de la guerre du Viet-Nam par l’armée américaine ! (*14). Etonnant rappel ! Les tortionnaires de la CIA, quarante ans après, pour envoyer Sheik Mohamed devant un tribunal militaire, ont utilisé une torture qui leur aurait valu la cour martiale en 1969 ? Belle découverte !!! A quoi on peut ajouter des aveux tardifs qui ajoutent un peu plus à l’horreur : le 22 août dernier, on apprenait que dans l’arsenal des outils de torture existait aussi la perceuse électrique et le pistolet !!! Terrifiant !!!
Le but du jeu de cette perte de personnalité et de toutes ces tortures ? Lui faire raconter ce qu’ILS voulaient qu’il raconte, précise Benyam !!! (*15) "Si t u racontes cette histoire, les tortures cesseront".... on a EXACTEMENT dans ce témoignage le POURQUOI des tortures de Guantanamo ! Ça n’a jamais été pour faire avouer quoi que ce soit, mais bien pour FABRIQUER de fausses preuves et de fausses charges contre cet Al-Quaida mythique !!! A partir de là, effectivement, Sheik Mohamed peut très bien avoir tout organisé. Encore 20 séances de noyades et il nous aurait expliqué comment il est allé sur la Lune, pour sûr.
L’opération CHAOS ne s’arrêtera qu’en 1973 avec les révélations du Watergate. Mais il faudra attendre la bombe journalistique de Seymour Hersh dans le New-York Times en 1974 (*16) pour prendre conscience de l’étendu des dégâts. Le gouvernement dû se résoudre à la suite de l’article à lancer une Commission spéciale pour enquêter après ces révélations, tout aussi importantes et choquantes que le Watergate. Une commission dirigée par Nelson Rockefeller, le vice président (sous Ford), et dont le chef du bureau de la Maison Blanche dira un jour qu’elle a été créée avant tout pour éteindre l’incendie politique (*17) Déjà, à l’époque, le pouvoir souhaitait garder son emprise sur ces citoyens : avec l’arrivée de l’Internet en 1995, dérivé d’un projet.. militaire, il allait avoir son apogée. L’homme s’appelait Donald Rumsfeld. La commission passa surtout à côté d’un horrible sujet, qui ne sera révélé que 29 ans après... et que nous aborderons demain.
Une deuxième commission, sénatoriale cette fois, fut mise en place tant le Watergate et les révélations de Hersh avaient choqué l’opinion américaine, en révélant surtout la surveillance intérieure. Elle révélera surtout les manigances de Kennedy et de ses successeurs pour tenter d’éliminer physiquement Fidel Castro : quand on voit aujourd’hui ses réticences à s’entendre avec les USA, c’est que l’homme n’oublie pas le nombre incalculable de tentatives d’attentats dont il a été l’objet : Castro ne peut pardonner à son adversaire, tout simplement ! La Commission Church révélera les sommes astronomiques mises dans le soutien à l’extrême-droite chilienne. Le rapport, au final, disponible ici, ne prendra qu’une seule décision mémorable : celle d’interdire à partir de 1975 les tentatives d’assassinat de leaders étrangers : (*18) . Selon Church, donc, après 1970 les USA n’auraient rien fait après s’être beaucoup activés avant.... difficile à croire et à gober !!! (*19) quelle responsabilité avaient les USA sur la terrible répression de Pinochet ? C’est simple : elle était énorme !
Au moins, remarquez, les américains s’étaient rendus compte qu’Allende avait bien été assassiné, et avec l’aide incontestable des Etats-Unis. Mais comme le disait le rapport la peur qu’avait occasionnée l’arrivée au pouvoir d’Allende justifiait-elle son assassinat ? Et la terrible répression des opposants qui suivrait, avec un Pinochet salué comme il se doit par Kissinger ? Car là encore, de terribles révélations, en 1999, allaient démontrer que Kissinger les avaient encouragés, ces emprisonnements, ces sévices, ces tortures et ces éliminations physiques ! Un sujet qui avait été bien trop timidement abordé dans la commission Church ! (*20). Un memo retrouvé d’une déposition de Kissinger est clair : ce dernier avait promis à Pinochet de fermer les yeux sur ses agissements ! En affirmant même que le gouvernement précédent des USA avait des "sympathies pour le communisme" !!! Peut-on plutôt considérer comme Christopher Hitchens, auteur du remarquable "Trials of Henry Kissinger" qu’Henry Kissinger, ce prix Nobel de la paix, n’est autre qu’un criminel de guerre ? Pour ma part, cela ne fait aucun doute !
(1) ) "Now we find out that being "non-violent" and wanting "racial harmony," according to recent Congressional investigations, was also a crime. The meeting place for this social, economic, and soon to become political, revolution was at the folk festival, rock concerts, free park love-ins, at the FM radio stations, or home with favorite records. In the music there were many messages".
(2) "By 1963, four years before Monterey Pop, the combined efforts of the CIA’s Directorate of Science and Technology, Department of U.S. Army Intelligence, and U.S. Chemical Corps were ready for any covert operations that seemed necessary. U.S. agents were able to destroy any persons reputation cause by inducing hysteria or excessive emotional responses, temporary or permanent insanity, suggest or encourage suicide, erase memory, invent double or triple personalities inside one mind, prolong lapses of memory, teach and induce racism and hatred against specific groups, cause subjects to obey instructions on the telephone or in person, hypnotically assure no memory remains of the assignments."
(3) The relationship between law enforcement, drug traffic, and personalities as varied as politicians and musicians makes it sometimes impossible to get an impartial investigation of certain deaths. What appears as suicide can be murder. At the time of Hall’s murder, his possessions included tranquilizer guns, drug loaded darts that fire gas canisters, electronic bugging equipment of all kinds, and a wide variety of chemical formulas. The chemicals were possibly a combination from the many tested by the U.S. Government from 1953 to 1963".
(4) As discussed previously, the CIA connection with her death is really not all that mysterious. Mary had been married to a high ranking CIA official, (c’était Cord Meyer) and as a result, she knew people associated with the CIA. Ben Bradlee, an extremely liberal journalist and a member of the group that initially broke the Watergate scandal, is most zealous in denying a CIA connection that he allegedly helped cover up." En parler semble avoir coûté cher à beaucoup : "Damore, who was writing a book about Mary Pinchot Meyer, said : "She had access to the highest levels. She was involved in illegal drug activity. What do you think it would do to the beatification of Kennedy if this woman said, ’It wasn’t Camelot, and it was Caligula’s court ?’" His book was never published. Leo Damore committed suicide in 1995"..
(5) On his deathbed in 2001, Mary’s ex-husband, former CIA bigwig Cord Meyer, speculated on who committed Mary’s murder. He is said to have hissed : "The same sons of bitches that killed John F. Kennedy" "according to writer C. David Heymann."
(6) "Doctor Ewan Cameron, who became one of the world’s leading psychiatrists, developed techniques used by Nazi scientists to wipe out the existing personalities of people in his care".
(7) Cameron, who graduated from Glasgow University, was recruited by the CIA during the cold war while working at McGill University in Montreal, Canada. He carried out mind-control experiments using drugs such as LSD on hundreds of patients, but only 77 of them were awarded compensation".
(8) "MK-ULTRA had another arm involved in Chemical and Biological Warfare (CBW) known as MK-DELTA. The "doctors" who participated in these experiments used some of the same techniques as the Nazi "doctors". Techniques used by Dr. Cameron and previous Nazi scientists include electro shock, sleep deprivation, memory implantation, memory erasure, sensory modification, psychoactive drug experiments, and many more cruel practices".
(9) "Patients were woken from drug-induced stupors two or three times a day for multiple electric shocks. In a specially designed “sleep room” made famous by Anne Collins’s book of the same name, Cameron placed a speaker under the patient’s pillow and relayed negative messages for 16 hours a day. "
(10) Cameron, who was born in Bridge of Allan in 1901, rose to become the first president of the World Psychiatric Association.
(11) "On August 6, I thought I was going to be transferred out of there [the prison]. They came in and cuffed my hands behind my back. But then three men came in with black masks. It seemed to go on for hours. I was in so much pain I’d fall to my knees. They’d pull me back up and hit me again. They’d kick me in my thighs as I got up. I vomited within the first few punches. I really didn’t speak at all though. I didn’t have the energy or will to say anything. I just wanted for it to end. After that, there was to be no more first-class treatment. No bathroom. No food for a while..." puis l’usage de la musique : "then they cuffed me and put earphones on my head. They played hip-hop and rock music, very loud. I remember they played Meat Loaf and Aerosmith over and over. A couple of days later they did the same thing. Same music".
(12) for 18 months, there was not one night when I could sleep well. Sometimes I would go 48 hours without sleep. At night, they would bang the metal doors, bang the flap on the door, or just come right in..."
(13) "they continued with two or three interrogations a month. They weren’t really interrogations, more like training me what to say. The interrogator told me what was going on. "We’re going to change your brain," he said".
(14) "Water boarding was designated as illegal by U.S. generals in Vietnam 40 years ago. A photograph that appeared in The Washington Post of a U.S. soldier involved in water boarding a North Vietnamese prisoner in 1968 led to that soldier’s severe punishment. "The soldier who participated in water torture in January 1968 was court-martialed within one month after the photos appeared in The Washington Post, and he was drummed out of the Army," recounted Darius Rejali, a political science professor at Reed College"
(15) "But in Morocco, there were even worse things. Too horrible to remember, let alone talk about. About once a week or even once every two weeks I would be taken for interrogation, where they would tell me what to say. They said if you say this story as we read it, you will just go to court as a witness and all this torture will stop. I eventually repeated what was read out to me."
(16) "Uge CIA Operation Reported in US Against Antiwar Forces, Other Dissidents in Nixon Years"
(17) "it was to avoid " ... congressional efforts to further encroach on the executive branch".
(18) Did the threat posed by an Allende presidency justify covert American involvement in Chile ? Did it justify the specific and unusual attempt to foment a military coup to deny Allende the presidency ? In 1970, the U.S. sought to foster a military coup in Chile to prevent Allende’s accession to power ; yet after 1970 the government -according to the testimony of its officials- did not engage in coup plotting
(19) "Was 1970 a mistake, an aberration ? Or was the threat posed to the national security interests of the United States so grave that the government was remiss in not seeking his downfall directly during 1970-73 ? What responsibility does the United States bear for the cruelty and political suppression that have become the hallmark of the present regime in Chile ?"...
(20) ) "The memorandum describes how Kissinger stroked and bolstered Pinochet, and how, with hundreds of political prisoners still being jailed and tortured, Kissinger assured Pinochet that the Ford administration would not punish him for violations of human rights. Kissinger assured him that he was a victim of Communist propaganda and urged him not to pay too much attention to his American critics."
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franchement, vous êtes grotesque : on s’en prend à qui là ? A un pouvoir ! Si c’est tout ce que vous trouvez à reprocher, c’est que vous êtes bien, vous aussi, dans le principe des œillères : non, cachez-donc cela. Résultat, 50 ans après, ça se reproduit à Abou Ghraïb et vous tombez des nues. La CIA est bien un état dans l’état, et les déboires actuels de Panetta s’expliquent, et c’est ce que je fais ici : vous pouviez NIER l’histoire, mais tant que vous ne voudrez pas reconnaître que Patrice Lumumba a bien été victime de ça, ce qui a bloqué l’"évolution de l’Afrique pour 50 ans, vous resterez dans votre sphère idéologique étroite. Sinon extrémiste.
« A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cours, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.
à voir ce qui se passe aujiurd’hui là bas, le Congo vient de s’en reprendre pour 50 ans, avec l’absolution de la France cette fois.. si ça vous est indifférent, moi pas !
Tu as oublié le fascisme et l’islamisme...qui à l’instar du communisme sont dictatoriaux !
le second n’est pas un ennemi héréditaire chez les américains : ça ne date que de... 8 ans. Allez essayer ailleurs votre propagande, Jacob, toujours la même, celle d’un ... illuminé, comme le titre de l’ouvrage que vous avez signé.... quand au fascisme, on vous a dit cet été qu’une bonne partie de ses idées était née aux...Etats-Unis. Vous en aurez confirmation demain, je pense.
venant d’un juif arborant un chiffon étoilé la remarque ne m’étonne pas confondre politique et religion !! et si ,l’islam prône la charria celle ci ne s’applique pas aux non musulmans mais enfin, je ferai mieux de laisser braire l’âne dans le prè
dans les années 60,j’ai connu tout un tas de connards qui se shootaient à cette saloperie parce que ça faisait « dans le vent »
très à la mode dans le milieu artistique et intello ( il paraît que ça donnait du genie ....)
dans les discothèques ou au Quartier Latin ,ça se trouvait partout !
donc ce serait la CiA qui serait venue en région Parisienne refouguer sa merde ?
on connaissait même à l’époque des deelers à la sauvette qui fournissaient les accrocs ,il n’avaient rien d’agents des services secrets,ou alors,ils cachaient bien leur jeu !
à part my tailor is rich ,ou open the door ,ou bien open the windows ,parking,goal,supermarket .....motor car ,bicycle ......et quelques autres machins ,c’est tout ....ah .....camping !......
arrêtez vos remarques infondées ; j’ai passé mon temps à mettre toutes les citations d’origine en notes : vous êtes pénible, là. Et n’avez encore une fois RIEN à dire sur le sujet : les souvenirs de soudards parachutiste, oui ça ça va en revanche...
G toujours une bouffée d’enthousiasme non délirant à lire vos articles, Morice, malgré, ou à cause, de la gravité des sujets abordés. Quant aux internautes hargneux qui bavent à longueur de post sur vos séries au vitriol, nous appliquerons le fameux dicton saharien : « Les chiens galeux aboient, la caravane triomphale passe. »
Bien des gens qui finissent étrangement suicidés, durablement internés contre leur gré en asile psychiatriQ, ou encore légalement shootés aux pires psychotropes (merci la SECU !) sont les victimes inconscientes des petits neveux cosmopolites du programme MK-Delta.
Pouvez-vous être + Xplicite ? ? « cosmopolite » est un des termes préféré des extrémistes de droite pour parler des étrangers ou des personnes qui ne sont pas blanches : écoutez les discours de Jean-Marie, vous verrez c’est saisissant !
Dieu sait k j peux être susceptible, soupe au lait et parano, m’enfin quand même, vous poussez le bouchon un peu loin ... N’est-ce pas le propre du fanatisme k de faire des Xtrapolations culpabilisatrices et des raccourcis abusifs ? Si vous vous mettez à chasser même ceux qui sont émus par vos faits d’arme, il va pas rester grand monde en vie sur Terre ! Perso, j suis + une adepte du Nouveau Testament (Dieu équitable) k de l’Ancien (Dieu Vengeur), quitte à choisir une optiQ ...
Jacob, quand allez-vous donc vous rendre compte de votre folie ??? vos propos ici sont constamment ceux d’un total illuminé... vous n’avez aucun propos cohérent, à part faire bouger votre drapeau qui ne représente pas celui du respect des peuples à disposer d’eux-mêmes. Comment osez-vous le brandir alors que ce pays fait tout ce qui est en son pouvoir pour ralentir les palestiniens à l’accession d’un état ? Comment OSEZ VOUS encore le faire ici même ? Vous devriez avoir honte, et de vos propos, et de cette idéologie guerrière qui est la vôtre.
Ecoutez, Jacob, moi je n’ai pas écrit d’ouvrages. Vous si. Et le titre que vous lui avez donné vous range plutôt chez les Raëliens qu’autre chose : alors, question dézinguage de calebasse, désolé, mais là je ne peux pas lutter....
C’est bizarre qu’un sioniste nommé « jacob » trouve à redire à la dénonciation de ces méthodes de tortures abominables à notre époque ? Il est vrai que ces méthodes figurent aussi dans l’arsenal des soldats d’israël. Pas mieux que les nazillons en somme.
Eh oui, les officines Américaines n’hésitaient pas à empoisonner leurs concitoyens.
Perce que la machine militaro-espiono-propagandiste est un état dans l’état depuis longtemps aux USA. Je suis sûr qu’on découvrira d’autres choses. On ne voit que la moitié de l’iceberg.
Par exemple que le fan (? ?) qui a assassiné John Lennon était sous l’emprise de drogues, et téléguidé par des services spéciaux ?
Bien sur, on va m’accuser de paranoïa ou de conspirationisme.... Pourtant c’est pas tous les jours qu’un fan tue son idole, qui était sans doute à l’époque l’anti-militariste le plus connu et respecté.
merci Philou017, mais vous savez, j’ai trouvé pire encore.. hélas. Vous verrez, et on va recouper la série de cet été, avec les mêmes turpitudes... et à l’épisode 10, il y aura un autre télescopage avec l’actualité ; mais ça je ne pouvais pas le prévoir, ça a commencé à être rédigé en juin dernier !
C’est parfaitement immonde toutes ces infos.....ce sont ,bien évidemment, bel et bien les mêmes méthodes que le troisième reich ...ce qui subbodore que nous serions dans le quatrième,plus perfide,plus sournois encore ....... Orwell avait raison ou ces tarés se sont inspiré de sa vision ?....
Le LSD, je me disais aussi...Mais c’est bon sang, bien sur !!!....Voila qui explique les délires de momo...l’abus de molécules récréatives est dangereux pour la santé !
Concernant lumumba y voir le sauveur potentiel de l’afrique c’est une pure bêtise...lumumba c’était un peit facteur à la t^te farcie de délires socialistes qui détournait les mandats et qui fut condamné pour cela...Si momo veut se faire un idée de ce que valait les grands révolutionnaires africains il doit lire « l’année où nous étions nulle part »...c’est écrit le Che et c’est un récit décapant et amusant...comme quoi la vérité est souvent plus cruelle que les pires clichés !
L’assassinat de John Lennon par Mark David Chapman est un classiQ du Mind Control.
Le déclencheur de sa folie meurtrière fut le chapitre 13 de « L’Attrape-Coeurs » de Salinger (qui est une belle saloperie, et qui écrivit sciemment cet ouvrage illisible à des fins de dissociation mentale).
Jack Ruby était lui-même à la fois sous hypnose et bourré d’amphét quand il tira malencontrueusement sur Lee Harvey Oswald, l’assassin de John Kennedy,