De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (52) : la mascarade de Bombay
L’annonce est passée totalement inaperçue le 16 mars dernier : « David Headley, un Américain d’origine pakistanaise, va plaider coupable des charges pesant contre lui pour son rôle dans la préparation des attentats de Bombay qui avaient fait 166 morts en novembre 2008, a-t-on appris mardi auprès d’un tribunal américain » nous indiquait le Figaro. Vous allez-me dire, mais à quoi ça rime-donc, ce procès ? Voilà maintenant qu’un américain serait en cause pour Mumbaï ? Et oui, et pas qu’un peu même, plutôt, et pour expliquer son rôle, il va nous falloir remonter dans l’inextricable écheveau des tristement célèbres attentats de Bombay. Un américain y aurait participé de loin ? Effectivement, et même de très près ! Son curriculum à vrai dire, laisse plutôt pantois et laisse entendre tout ce qu’on veut : son passé est plus que trouble, et ses liens avec la CIA et le Pakistan flagrants. Retour sur la vie de Daood Sayed Gilani (son vrai nom) devenu il y a quatre ans David Coleman Headley, chef d’entreprise paisible le jour et organisateur d’association terroriste islamiste la nuit.
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH201/lhotel-taj-mahal-de-bombay-cible-dun-attentat-terroriste-le-26-novembre-2008-f060b.jpg)
Bon, déjà dès la naissance, notre homme se voit doté d"un père pakistanais, Sayed Salim Gilani, qui dirigera Voice of America Pakistan, la radio de propagande US étroitement liée à la CIA comme tout le monde le sait. L’héritage est évident, disons. Après le divorce de ses parents, il retourne tout d’abord au Pakistan où il tente l’école militaire, au Hasan Abdal Cadet College, où figurent un bon nombre de diplomates, son demi-frère Danyal Gilani étant avec lui chez leur père. Ce frère est aujourd’hui encore le porte-parole du premier ministre pakistanais, (Makhdoom Syed Yousaf Raza Gillani) : on le voit, sa famille a côtoyé le gratin du pays d’origine de son père, et elle présente des de liens forts avec ceux qui tiennent encore aujourd’hui les rênes du pays. L’information sur la proximité du propre frère de l’inculpé avec le sommet du pouvoir pakistanais a longtemps été cachée, et au début même, totalement niée : elle n’a été confirmée que grâce à la pugnacité de la presse indienne et pakistanaise : l’affaire n’a été révélée qu’un an après les attentats et bien après la révélation du rôle d’Headley ! Il est évident qu’elle présente un embarras certain pour le Pakistan... et les Etats-Unis ! Imaginez : dans la même famille, un proche de l’entourage du premier ministre pakistanais est l’auteur d’un attentat imputé jusqu’ici au Pakistan !
En résumé, parlant la langue et introduit chez les dignitaires locaux, notre héros du jour est le candidat parfait pour une opération de cover-up là-bas ! A la fin des années 70, il est de retour aux Etats-Unis avec sa mère, Serrill Headley. Il a alors 16 ans (il est né en 1961). Celle ci ouvre alors un bar à Philadelphie qu’elle baptise le « Khyber Pass Pub »... un nom à l’étrange résonance. Le passage de Kyber est l’étroit canyon entre l’Afghanistan et le Pakistan, où ont lieu depuis des années des accrochages réguliers avec les talibans ! Jusqu’en 1998, il ne se passera rien d’original dans sa vie à notre post-adolescent : vingt années plutôt floues dans sa vie. Le Khyber Pass possède une solide réputation de boîte branchée, où ont même joué des gens tels qu’Iggy Pop ! Ça, et son "authentic food from afghanistan" affichée (ici dans le Minnesota) ! Khyber Pass, devenu depuis une chaîne de restauration allant jusqu’au Canada... En 1998, notre héros se fait arrêter, et pas pour avoir mal garé sa voiture le long du trottoir du bar de sa mère à Philadelphie : il est jeté en prison pour trafic de drogue dure en provenance Pakistan ! Sa petite boutique de location vidéo lui servait de paravent pour un trafic conséquent et juteux, celui de l’héroïne pakistanaise, très en vogue alors à Philadelphie... dans les milieux et les bars branchés. Et il durait depuis longtemps semble-t-il ! On suppose que ce n’est pas non plus en effet dans les quartiers pauvres. Selon plusieurs sources, c’est dans le bar de sa mère qu’il avait connu une adolescence plutôt "dissolue" : filles, alcools, drogue. Ce qui n’explique pas pour autant comment devenir responsable d’un réseau d’opium... assez conséquent pour alerter le FBI. En tout cas, une chose est sûre : durant les 37 premières années de sa vie, abonné à l’alcool et à la drogue, il n’a rien d’un islamiste... et plutôt même tout le contraire.
Daood Sayed Gilani est donc arrêté en 1998 par le FBI, mais la façon avec laquelle il va "chanter comme un canari" auprès des autorités, comme l’avouent plusieurs sites, étonnées par sa prolixité, vont en faire un vendeur de drogue "retourné" par le FBI, à savoir un gars qui va échapper à une lourde sentence qui l’attendait en devenant informateur. Il purgera en effet moins de 2 années d’emprisonnement ! A 39 ans bien tassés, voilà une nouvelle carrière de spécialiste qui commence pour lui à la célèbre DEA (Drug Enforcement Administration). On est alors en l’an 2000. L’organisme, on le sait, est truffé de repentis à qui on a fait miroiter des absolutions de peine. On sait aussi que cet organisme est un paravent aisé pour la CIA : notre homme est donc recruté pour aller surveiller quelques terroristes pakistanais devenus un peu trop remuants selon Washington. Il parle la langue, est né là-bas et est américain : c’est l’espion idéal, dans un pays où le déficit de langues étrangères est patent (on l’a assez vue en Irak !) ! Et il ne va pas s’en priver, en sillonnant à plusieurs reprises le Pakistan, voyages tous frais payés par l’administration américaine pour qui il établit des rapports sur la circulation de drogue, mais aussi sur les personnes haut placées qu’il croise régulièrement avec ses liens diplomatiques ou ceux de sa famille. Il visite aussi en 2002 et en 2003 les camps d’entraînement du groupe Lashkar-e-Taiba : celui-là même qui sera accusé d’être à l’origine, justement, des attentats de Mumbai ! Un hasard ? Certainement pas ! Cinq années avant les attentats, la CIA sait déjà tout du fonctionnement du Lashkar-e-Taiba. Grâce à Daood Sayed Gilani, qui y a fait plusieurs séjours.
De 1998 à 2003, on le comprend, il ne remettra jamais les pieds dans sa boutique vidéo. En 2006, de façon assez étrange, il déménage à Chicago en même temps qu’il change son nom en David Coleman Headley pour éviter les tracasseries du Homeland Security... qui le laisse allègrement pourtant faire ses aller-retours entre les USA et le Pakistan : on a bien là un informateur actif, un membre de la CIA et non plus un simple vendeur de vidéos ! On le voit mal, avec un tel nom, retourner voir les lascars du Lashkar-e-Taiba : s’est-il grillé quelque part, ce que laisse entendre son déménagement subit ? A Chicago, il dit alors travailler pour un dénommé Tahawwur Hussain Rana, un employé de l’office d’immigration (la planque idéale pour voyager davantage !). Un Rana qui serait sorti comme lui du même collège militaire, le Cadet College Hasan Abdal avant de devenir canadien. Voilà qui n’est pas commun non plus : que sont donc ces deux loustics ? Des envoyés de l’ISI ou ceux de la CIA ? Car franchement, on les imagine mal être autre chose, à ce stade de leurs "retrouvailles" !
Toujours est-il que les dépêches sur les premières audiences de son procès nous apprennent également que "plus inquiétant, David Headley aurait effectué pas moins de neuf voyages en Inde avec un visa d’affaires entre 2006 et 2009, période pendant laquelle il se serait rendu a Agra, New Delhi, Ahmedabad, Lucknow et Bombay. Le terroriste présumé se serait déplacé à plusieurs reprises dans la capitale économique indienne quelques mois avant les attentats du 26 novembre, ce qui laisse imaginer, à posteriori, qu’il y effectuait des repérages afin de déterminer des cibles potentielles." Ah, là on change de catégorie : Headley aurait participé activement à la préparation des attentats ? Avec un visa d’affaires, délivré par l’organisme compétent, à savoir l’ambassade indienne à Chicago ???... il aurait fait tout ça, en 2006, en pleine folie furieuse du Homeland Security qui vous coince la moindre brosse à dents qui dépasse à l’aéroport ? Laissez-moi rire ! A Mumbaï qu’était-il allé faire ? Livrer du matériel ? De 2006 à 2009, Daood Sayed Gilani, devenu David Coleman Headley est bien en service commandé. De la CIA. Parmi ses activités à partir de 2006, l’ouverture d’une entreprise appellée "Immigration Law Centre", au Tardeo AC Market, dans le sud de Mumbai, gérée par une femme recrutée localement d’origine Parsi. Son but officiel : faciliter l’envoi de travailleurs indiens au canada et aux USA "sans trop de qualifications". On croît rêver : si cela ne cache pas l’entrée d’autres agents de la CIA... ou de "matériel" car obligatoirement cela l’oblige à avoir des relations avec les ambassades. Qui n’auraient pas, dans ce cas, fait surveiller cet américain au lourd passé de dealer ? Une ambassade qui n’aurait pas été informée qu’il était un agent de la DEA ? Ce qui ne va pas, dans ce dossier, ce sont ses multiples incohérences, en fait. Et elles sont nombreuses !
On vous avait déjà conté dans le détail ici-même les préparatifs et l’exécution des attentats de Mumbaï, revenons-y si vous le voulez bien : " Des armes sophistiquées, une organisation sans faille... et de l’aide conséquente sur place. Une aide indispensable : les hôtels avaient été visités au préalable, des armes y avaient été déposées, mais aussi, un bon nombre d’assaillants semblent bien s’être volatilisés. Un dépêche récente nous apporte l’idée d’un repérage photographique préalable très précis, fait vers le début de l’année 2008 (ce qui implique donc une très longue gestation de l’attentat)". Le tireur isolé ayant survécu à l’attaque de Mumbai, Mohammed Ajmal Kasab, 21 ans, avait révélé que les hommes de son groupe possédait des images détaillées des lieux à attaquer "elles étaient très élaborées ces photographies", a-t-il dit, ajoutant qu’ils ont également utilisé les cartes de Google pour étudier la cible ". L’homme responsable des clichés aurait même fait plusieurs sorties en bateau en avril 2008 dans la baie de Bombay à la recherche de la plage la plus propice pour débarquer ! Et cet homme, c’est bien Headley, nous le dit son acte d’accusation du jour !
Les suspicions sur l’implication américaine, je vous en avais déjà fait part ici-même. Je précisais encore plus loin dans mon texte : "car ne nous leurrons pas : en l’état actuel des techniques, toute l’opération des terroristes en Inde a été suivie à la trace depuis le début. Par les américains, bien entendu, ce qu’il est facile d’expliquer technologiquement" (suivait l’explication du réseau Thuraya, et des satellites US, je n’y reviens pas). Voilà pour le ciel : or, au sol, l’homme des repérages et des photographies, c’était bien David Headley, selon l’acte d’accusation de la justice américaine disponible aujourd’hui !!! J’avais alors relevé dans le même épisode un fait beaucoup plus intrigant encore :"Une attaque préparée à l’avance, qui réserve une surprise quand même : celle de se trouver nez à nez avec des agents de la CIA, dont ceux fréquentés autrefois par Dawood Ibrahim, l’homme à mi-chemin entre grand banditisme et terrorisme fondamentaliste"... des agents de la CIA étaient effectivement à l’hôtel Taj Mahal attaqué, et cela tout le monde a pu le lire et le vérifier !
Car Dawood Ibrahim, en prime, ce fils de policier devenu dealer, n’est pas un second couteau, justement : c’est un vétéran de la CIA et des ses "opérations noires", (black ops), pendant la guerre entre moudjahidines et soviétiques en Afghanistan et actuellement davantage occupé à surveiller le circuit de drogue de la CIA, la contrebande d’armes et le blanchiment d’argent. Celui à la tête aujourd’hui de la D-Compagny, la mafia locale, liée selon les USA à Al-Qaida : mais un ancien surtout des opérations spéciales US contre les russes, et non pas un simple trafiquant ! L’homme qui sert en fait de relais aux ventes de l’opium aux Etats-Unis à partir de l’Afghanistan, dont une partie est destinée aux caisses noires de la CIA, cela on le sait et personne n’ose plus en douter.
L’homme est aussi celui qui fournissait David Headley en opium en 1998... tout se tient dans cette histoire ! Les relations d’Headley et de la CIA datent d’avant son arrestation de 1998 : ce qui expliquerait aussi la pusillanimité de le justice US à son égard ! Tout se tient, y compris le fait que Dawood Ibrahim en personne soit lui aussi accusé d’avoir fomenté et participé aux attentats de Mumbaï ! Selon le Kashmir Times, les terroristes qui étaient entrés dans le Taj Mahal Palace hôtel avait en effet identifié du premier coup deux officiers supérieurs du renseignement américain parmi la foule qu’ils allaient prendre en otage... Le Kashmir Times affichera l’info quelques heures à peine sur son site : elle sera promptement retirée quelque temps après ! Plusieurs témoins, dont les otages eux-mêmes, affirment avoir effectivement vu les terroristes faire le tri des otages de l’hôtel en prenant soin de mettre à par "les membres de la CIA" : comment avaient-il fait pour les reconnaître aussi vite ? Sinon sur photos et en connaissance de dossiers ?
Dans les minutes de la préparation du procès, on apprend que ce ce dernier aurait montré au kamikazes une maquette en polystyrène de l’hôtel pour mieux y circuler : nous en avions déjà eu l’intuition, en ayant noté les armes à faible gabarit déposées sur place pour se déplacer plus facilement dans les couloirs de l’établissement. A noter aussi que tous les kamikazes, à l’autopsie, on révélé de fortes doses de drogue, notamment de la cocaïne. De quoi tenir debout 60 heures et de quoi remettre sérieusement en cause leur islamisme, qui en interdit normalement l’usage. De la coke, et du LSD, note un officiel indien. Le LSD, la drogue favorite de la CIA depuis toujours, nous l’avons assez précisé ici dans notre saga. Les photos prises de leur allure parlent d’elles-mêmes en effet. Le Time, citant Roland Jacquard et Le Juge Bruguière, soulèveront clairement le problème : drogue et salafisme se rejettent mutuellement. L’article citant même l’usage de stéroïdes anabolisants chez les jeunes terroristes, comme ceux utilisés chez les culturistes ! Or, là encore, notre homme, lors de ces séjours au Pakistan, a fréquenté le milieu culturiste et s’y est même fait des amis. Tout accuse Headley, dans les préparatifs !
Selon le journal indien, l’histoire était celle-ci : Dawood Ibrahim craignait que ses amis de la CIA n’aient conclus un pacte avec le Research and Analysis Wing indien (RAW) qu’il aurait donc été trahi et attiré à Mumbai pour y être remis aux autorités indiennes. Le piège parfait : et cela, ce sont les faits mêmes qui peuvent nous le laisser supposer. "Les téléphones découverts impliquaient déjà une puissance étrangère... ou l’état indien lui-même. Or au moment où je rédige ce texte, une énième dépêche tombe, indiquant que les cartes SIMS activant ces téléphones avaient bel et bien été achetées... par Mukhtaar Ahmed et Tauseef Rahman,..." des policiers du contre-espionnage" indien, en mission secrète au... Cachemire !" indiquais-je déjà en décembre 2008. Avec comme téléphones des appareils munis de "cartes SIMS, ironie du sort, achetées dans une Tata True Value Shops TTVS, une boutique du groupe fournisseur d’accès téléphonique et d’ADSL Tata Teleservices Limited (TTSL). Or le groupe Tata, l’un des plus puissants du pays, est celui aussi qui détient l’hôtel Taj Mahal dévasté !". Le responsable de la chaîne hôtelière, lié à un réseau intégriste, celui de Narendra Modi et ami de L.K. Advani, le leader du BJP (qu’il préside depuis 2006). L’homme tant courtisé par Condolezza Rice.
On le voit, la situation à Mumbai implique trois services secrets en réalité : celui du Pakistan, de l’Inde et la CIA. Dans cette optique, l’assassinat du responsable de la police, Hermant Karkare, qui enquêtait sur les liens entre les attentats précédents et le BJP aurait pu être programmé : il s’agissait en cas d’une opération des services secrets de l’ISI sous le regard complice de la CIA, qui aurait été avertie de tout durant l’assaut même. Via David Coleman Headley, qui aura tout organisé... au téléphone et même sur place auparavant, aux frais du contribuable américain ! Les indiens étant divisés en supporters de L.K. Advani et ceux fidèles au pouvoir en place. Un jeu à trois bandes, un billard mortel, ou un gêneur (Karkare) est supprimé au passage. Mieux encore : durant tout l’assaut par le commando terroriste du Lashkar-e-Taiba (LeT), du 26 au 29 novembre, Tahawwur Hussain Rana et David Coleman Headley n’étaient pas aux Etats-Unis mais se seraient trouvés tous deux au Pakistan ! Juste à côté... pour coordonner les kamikazes ? Ou aux côtés de Zakiur Rehman Lakhvi ; le leader de l’Ashkar-e-Taiba (LeT), arrêté en décembre 2008 ? Lahkvi, celui qui a offert à la famille d’Azam Amir Kasab la somme de 150 000 roupies pour sa participation aux attaques de Mumbaï. Officiellement inculpé depuis le 25 novembre dernier par une cour pakistanaise d’être l’organisateur de l’attentat.
La CIA avait-elle eu connaissance des préparatifs ? C’est ce qu’ont raconté dès 2008 les américains. Pourquoi donc dans ce cas prévenir les services secrets indiens ? Pour mesurer leur réaction et surtout tester la frange d’extrême droite du pays, qui, on le sait, profitera de l’attaque pour supprimer son principal ennemi. En septembre, une réunion à bien eu lieu où la CIA à annoncé au Research and Analysis Wing indien l’imminence de l’attaque. En novembre, l’Inde sait que l’attaque viendra de la mer et que la cible est le Taj Mahal hôtel : et ne fait strictement rien pour l’en empêcher ! Pourquoi donc, c’est là la question fondamentale. Cette version est en fait trop belle pour être vraie : les téléphones retrouvés dans le Kubber, le bateau investi par les assaillants contiennent tout ce qu’il faut pour remonter la filière pakistanaise : le type militaire du dinghy, comme j’avais pu le relever, les téléphones, les cartes, tout accuse le Pakistan ! Superbe ! Comme l’indique le site, cela rappelle plein de choses ce "trop plein d’indices". La CIA avait la parfaite connaissance des préparatifs car c’était elle la maîtresse du jeu ! Pour le site, les indices sont du même tonneau que la valise découverte à Boston contenant la liste de tous les membres des pirates de l’air des événements du 11 septembre : c’était vraiment trop beau pour être vrai !
Sur le seul survivant, Ajmal Kasab, on retrouvera de fausses cartes d’identité (sept exemplaires !) dont une de son inscription dans le collège d’Arunodaya Degree, à Hyderabad. Le principal de l’établissement G.Radhakrishnan, niera l’avoir eu comme étudiant. Les cartes avaient été réalisées sur ordinateur, et ne portaient aucune signature : on le voit, le degré de sophistication de la préparation est assez loin d’un groupuscule terroriste perdu dans les montagnes du Cachemire !
Ce sont toujours les mêmes méthodes, comme le rappelle le site : "Le 4 avril 1968, quelques minutes après l’assassinat du Dr. Martin Luther King, Jr., un officier de la police locale a découvert un fusil Remington 30-06, et plusieurs balles non utilisées, et d’autres effets ayant appartenu à James Earl Ray, enveloppé dans un couverture, au de hors du magasin Canipe’s. Le propriétaire s’est rappelé avoir vu quelqu’un laisser tomber le paquet à sa porte avant que l’assassinat n’ait eu lieu..." Disposer les "preuves" avant... accusant ici ouvertement le Pakistan, pour obtenir une escalade diplomatique entre les deux pays voisins. Jouer avec le feu, celui de l’incendie de l’hôtel TaJMahal entre autre.
Car ils étaient bien là tous les deux... nos deux lascars, alors que les combats des kamikazes du Lashkar-e-Taiba que connaissait parfaitement Headley faisaient rage à Bombay. Or il est montré aujourd’hui que pendant les attaques, les kamikazes étaient en contact téléphonique avec trois personnes - identifiées A, B et C dans le texte officiel du procès, dont au moins deux situées au Pakistan. Dans les actes de jugement, pourquoi donc avoir appelé les personnes A, B et C ? Parce qu’elles étaient américaines ? Dans la transcription des conversations téléphoniques entre les attaquants et celui qui est décrit comme le "contrôleur", on distingue une autre provenance : le New Jersey. Qui donc a dirigé l’attaque des Etats-Unis ? Ce ne peut être Headley, alors au Pakistan ! Demain, si vous le voulez bien, nous étudierons plus en détail l’implication exacte de David Headley dans ces terribles événements. Les lourdes charges qui pèsent sur lui en font le cerveau réel des attaques de Mumbaï.
Documents joints à cet article
![De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (52) : la mascarade de Bombay](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH234/HK_MP5_Taj_Mahal-1294a-64103.jpg)
![De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (52) : la mascarade de Bombay](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L500xH426/thuraya_ascom21-c689a-7d5a8.png)
![De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (52) : la mascarade de Bombay](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L468xH321/rubding2-e4b7b-64eff.jpg)
![De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (52) : la mascarade de Bombay](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L329xH247/Image_29-5-2d01f-76fc3.png)
![De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (52) : la mascarade de Bombay](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L450xH291/DCE46722-DFBA-CBDC-53CCD4B52C2D5C32-86694.jpg)
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