De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (54) : David Headley, le retour
Un véhicule bourré d’explosif découvert à temps en plein Times Square alors que son contenu commençait à fumer : ouf, pourrait-on dire. On a évité un carnage. Et comme d’habitude, la machine médiatique s’emballe. Et une fois encore, on oublie les premières déclarations, qui parlent d’une tentative « isolée », « d’amateur », pour très vite s’enflammer, et arriver tout aussi vite au Pakistan, grâce à un artificier pas trop doué, un numéro de voiture sur le bloc moteur ni le châssis même pas limé et des archives donnant tout ce qu’il faut complaisamment offertes à la presse... car l’endroit où on atterrit n’est pas celui vanté par un taliban récupérateur tout heureux de faire sa promotion : non cet endroit, la CIA le connaît parfaitement. Un de ses visiteurs est venu lui rendre visite à plusieurs reprises. Vous vous doutez de qui, je suppose : ce visiteur n’est autre que Daood Sayed Gilani, alias... David Headley ! Le monde est en effet bien petit, vu de la CIA !

Ce qui avait marqué les enquêteurs indiens sur le cas Headley, c’était avant tout ses déplacements dans le pays, relevés par étude attentive de l’usage de sa carte bancaire, notamment. Headley avait systématiquement visité tous les endroits devenus les objectifs des attaques de Mombai, il avait dormi par exemple à l’hôtel Taj Mahal du 28 au 30 mars 2007, dans la chambre N°1809 ; Il y était revenu le 2 mai de la même année, chambre N°314, cette fois. Puis encore à l’hôtel Oberoi Trident, lui aussi attaqué. Mais à chaque fois il n’était pas venu seul, c’est ce que l’on a appris depuis. Une femme l’accompagnait, nommée Faiza Outalha, qui n’est pas non plus pour ne pas intriguer. Elle avait visité avec lui le centre juif objet du carnage, mais avait aussi traversé le Chattrapati Shivaji Terminus, l’endroit ou le seul terroriste survivant, Ajmal Kasab, bourré de cocaïne, le regard torve, avait été photographié arrosant le paysage de rafales de Kalachnikov. Ils avaient séjourné 15 jours à l’Hôtel Outram, en face du Chattrapati Shivaji Terminus, largement de quoi faire les photos et les repérages !
Une femme, sa femme, avec laquelle il s’était marié récemment, avant qu’il n’en divorce au prétexte assez grotesque qu’elle serait devenue lesbienne (et lui visitant les clubs culturistes mâles, comme on a pu le voir !). Une marocaine de 29 ans à peine, qui ne cesse de surprendre : à plusieurs reprises, elle a passé sans encombre et à pieds la frontière indo-pakistanaise, seule. En disposant pour ce faire d’un passeport marocain ! Dans cet endroit du monde, on peut supposer que les marocains ne sont pas légion ! Sa zone de passage privilégiée étant celle du Wagah, très certainement l’une des plus surveillées au monde ! Extérieurement, une zone de passage pédestre, réellement un point stratégique où il vaut mieux avoir ses papiers en règle ! Mais en réalité un des endroits où l’on ne peut traverser qu’avec une autorisation spéciale, délivrée par le Ministère des Affaires Etrangères pakistanais, obligé en ce cas d’en avertir l’Indian High Commission, qui vérifie alors la personnalité en cause. Tout se fait par demande préalable, c’est d’ailleurs comme ça qu’on a retrouvé sa trace. La zone est tellement sensible qu’elle est hyper-réglementée, et c’est celle-là que choisit de prendre notre marocaine de choc ! Etonnant !
Une frontière très spéciale que ce Wagah : "Sur 2.912 km de la line of control qui sert de frontière entre l’Union indienne et le Pakistan depuis 1949, Wagah Border est l’un des deux Joint Check Point qui autorise le passage régulier d’individus et de marchandises. Chaque soir, les deux forces de sécurité, indienne et pakistanaise, ferment la frontière en sonnant la retraite et en descendant les deux drapeaux. Depuis 2000, le département du Tourisme du Punjab indien, puis les autorités pakistanaises, ont décidé de promouvoir cette cérémonie comme une destination touristique nationale."
Elle le fera à deux occasions encore, en mai et en juin 2008, cette traversée de frontière. Finalement, ce n’est pas Headley lui-même qui révèle sont appartenance aux services secrets, et son double jeu, mais l’une de ses proches, la seule autorisée à faire des aller-retours Inde-Pakistan à un endroit où personne ne passe habituellement sans être l’objet d’une surveillance étroite des services secrets des deux pays. Cette épouse très spéciale ressemble comme deux gouttes d’eau à un agent secret d’une adresse ou d’un culot prononcés, ou disposant de soutiens en très haut lieu pour jouer les touristes à des endroits cruciaux.
Plus l’enquête indienne avance sur Headey, plus on s’achemine en effet vers un épisode façon Rainbow Warrior : le faux couple Headley-Outalha, c’est un remake parfait des fameux "faux époux Turenge" (munis d’un faux passeport !) : dans le monde interlope des services secrets, les mariages sont un subterfuge connu et très souvent utlilisé pour leurrer et laisser le change. Le duo d’espions Headley-Outalha n’échappe pas à la règle ! C’est le capitaine Dominique Prieur et le commandant Alain Mafart, façon indienne, ne manque que le yacht -l’ Ouvéa- avec les plongeurs (l’adjudant-chef Verges, les adjudants Andriès, Bartolo), et le seul civil, le Dr Maniguet . Remarquez, lors de l’attaque de Mombaï, un bateau de pêcheurs avait été "emprunté" et un zodiac ressemblant à ceux des forces spéciales pakistanaises avait été utilisé. Mais aujourd’hui, un seul des deux dort en prison : Faiza Outalha a depuis choisi de jouer les filles de l’air et est passée au travers du filet. Remarquez, chez les Turenge aussi, il y avait eu prison, avant de parvenir à un accord (financier, de 24 millions de dollars US au total, ça coûte très cher les bavures à ce niveau !) et un rapatriement discret... avec l’accueil à leur libération à l’aéroport d’Hihifo de Gaston Flosse, envoyé spécial de Jacques Chirac... peut-être pas le gars qu’on a envie de voir en bas de l’échelle, mais bon...
"Reconnaissance en 2008 et attentats en 2010", explique le site Mid Day : en effet, car Headley avait aussi visité la boulangerie allemande de Pune qui a sauté le 13 février dernier, comme il avait visité l’étrange ashram de la secte Osho. Selon un officier de police indien, Headley n’est pas un terroriste mais un désignateur d’objectifs pour des terroristes : "Headley n’est pas un poseur de bombes. Il fut envoyé en Inde pour mener une enquête, et y établir des cellules dormantes. Les cellules dormantes conduiraient elles aussi des reconnaissances, et fourniraient les informations nécessaires pour effectuer une opération." Voilà qui n’est pas sans effrayer, à entendre les nouveaux coups de sonnette annonçant de futures attaques.. et qui reçoit un bien étrange écho en retour à New-York.... un écho répété à l’envi... fort étrange écho, en effet. Mombaï, un exemple à ne pas suivre pour Michael Bloomberg, le maire de New-York ?
Headley n’a donc pas agi seul, en tout cas. "Les femmes, la meilleure arme d’Headley", indique à ce propos WorldNews. Un Headley ex-marié redevenu célibataire, soit disant devenu dévot, ayant appelé des call-girls durant ces séjours en Inde : notre "musulman" converti buvait de l’alcool en boîte de nuit ! Cela, ou les rencontres avec les vedettes de Bollywood ou le patron de Tata (le propriétaire du Taj Mahal Hôtel), ou d’autres rencontres féminines. L’une d’entre elles s’en souvient : ayant appris beaucoup de choses sur lui, elle a échappé de peu à un attentat à la bombe juste après son départ ! "Elle en savait trop" en conclut la journaliste, notamment sur ses déplacements, la clé de voûte du système Headley ! C’est elle, justement, qui avait fait le lien entre Headley et la communauté juive de Colaba, et elle qui le rencontrait régulièrement au restaurant Gokul, celui qui a été l’objet de l’attentat à la bombe. De même pour le bar Topaz, où elle avait l’habitude de se rendre, lui aussi menacé. Ce n’est pas la seule qui a risqué de disparaître : l’un des avocats de personnes ayant aidé les terroristes a été abattu...le 12 février 2010. Derrière Headley, il y a beaucoup de cadavres, beaucoup trop de cadavres. Comme derrière tous les espions !
Colaba, l’endroit où été installé la Chabad House dévastée par l’attaque de Mombaï, appartenant à la mouvance hassidique Chabad-Lubavitch, mouvement religieux profondément orthodoxe, dirigée par le rabbin Gavriel Holtzberg, né en Israël mais élevé aux Etats-Unis. La femme marocaine d’Headley se rendra également à Manali, autre haut lieu touristique au pied de l’Himalaya, mais pas pour y faire du tourisme ! Avec David Headley en sa compagnie, toujours, et un "autre couple américain", elle visitera une seconde Chabad House, le centre juif situé Club House Road. Selon le ministère du tourisme indien, près de 50 000 étrangers visitent le centre, dont 10 000 à 15 000 viennent d’Israel. L’intrigant étant cette fois ce "deuxième couple américain", dont personne n’a de nouvelles depuis : il serait étonnant que la rencontre d’avec ce couple n’aît été qu’un hasard..... or, lors des dernières rumeurs sur de nouvelles attaques, évoquent des cibles touristiques... portant toujours les mêmes signes distinctifs : la dernière attaque portait sur cette boulangerie allemande de Poona, située juste à côté du centre de l’Osho Ashram, mais à peine explosée, on parlait déjà d’une autre Chabad House, similaire à celle de Mombaï !
Les seuls à se réjouir aujourd’hui de la situation étant les sociétés de chiens renifleurs, pour sécuriser les palaces et chercher après les traces de poudre ou de semtex.... et si ce fameux couple "américain" avait été celui de Faisal Shahzad et de sa jeune femme Huma Mian ? Impossible : on signale que notre piètre terroriste revenait en revenu le 3 février 2010 de cinq mois passés au Pakistan dans un camp d’entraînement près de Kohat. Il n’était donc en Inde qu’en octobre 2009, et la bombe de Poona a explosé le 13 février dernier. En octobre 2009, où Headley se faisait arrêter à Chicago, alors qu’il s’apprêtait à repartir.... à Mombaï.
Car Headley, comme cellules dormantes, avait à sa disposition ....le Jaish-e-Mohammed aujourd’hui, désigné dans l’attentat raté de New-York. La police indienne avait fait le lien entre les deux lors de son enquête, en arrêtant un de ces membres : "le Bureau du renseignement (la DGSE indienne) a arrêté Muhammad Amjad alias Khwaja, le chef des opérations de l’Inde au sud du Harkat-ul-Jihad-Islami (HuJI), un Bengladais militant, en janvier dernier. Il avait été choisi pour jouer un rôle en 2007 dans les deux explosions d’Hyderabad (derrière lesquelles il y avait rappelons le Prasad Purohit, lieutenant-colonel des services secrets militaires indiens, démasqué par Herman Karkare, qui a perdu la vie à Mombaï). Khwaja aurait déclaré aux enquêteurs que des attaques étaient prévues à Pune et à Nashik. Outre des liens avec le groupe HuJI, l aurait eu des liens avec le Laskar-e-Toiba, le Jaish-e-Mohammed et l’ISI". Visiblement, Headley avait préparé les repérages pour d’autres actions du Jaish-e-Mohammed ! Derrière Pruhorit, on le sait également, c’est l’Abhinav Bharat group qui se cache : un mouvement d’extrême droite indien, nationaliste et raciste, bien dans une certaine tradition indienne : celle de Nathuram Godse, qui a assassiné Gandhi !
Headley, sur qui convergeait déjà les accusations après les attentats de Mombaï avait été de façon très surprenante autorisé à entrer à nouveau en Inde en mars 2009, quatre mois après les attentats de Mombaï. "L’américain tranquille" avait-il déjà recommencé d’autres repérages ? Ou rencontré d’autres personnes en vue d’autres attentats ? Pourquoi pas des prétendants kamikazes ailleurs qu’en Inde ou au Pakistan ? Et pourquoi donc dans la presse autant en faire ostensiblement un "pro" du terrorisme alors que cinq étudiants américains arrêtés au Pakistan sont présentés comme étant des "amateurs", au même titre que notre poseur de bombe maladroit de Times Square (il avait oublié ses clés dans le SUV !) ? En ce sens, l’article signé de la correspondante sur place du Figaro, Marie-France Calle, est très représentatif, et en même temps met sacrément la puce à l’oreille.
"Parmi les Américains qui viennent au Pakistan pour le djihad, il y a de vrais « pros », comme David Coleman Headley, et des « amateurs ». Le cas, sans doute, des cinq étudiants fraîchement débarqués de leur État de Virginie, dans la banlieue de Washington. Tous musulmans, certains d’origine pakistanaise, ils étaient bien « venus pour la guerre sainte », comme l’a déclaré l’un d’entre eux à la police pakistanaise. Ils ont été arrêtés lundi à Sargodha, au Pendjab pakistanais, au domicile d’un homme soupçonné d’appartenir au Jaish-e-Mohammed (JeM), l’un des groupes djihadistes les plus virulents du pays. Le JeM s’en prend aussi bien aux responsables et aux civils pakistanais qu’aux Occidentaux." Marie-France Calle revient, en ce 4 mai, sur cette piste : elle en a eu l’intuition et il semble bien qu’elle tienne le bon bout sur la question. Le "pro" d’un côté, et les "amateurs"... de l’autre. L’homme qui joue ou non double jeu, comme le clame Webster Tarpley, cet habitué des complots, qui voit en Headley effectivement une sorte de sergent recruteur e al CIA pour attentats terroristes. Même chose chez Prakash Singh, ancien responsable de Ia Border Security Force, indienne, qui a déclaré que "c’est établi qu’ Headley était un agent de la CIA qui s’est mis plus tard à travailler pour l’ ISI et quelques groupes de militants au Pakistan." Le véritable espion, et les apprentis poseurs de bombe !
Un amateur, cette fois, à New-York, recruté parmi les connaissances d’Headley, très introduit, rappelons-le, dans la haute société pakistanaise. "Basée dans le district de Pabbi, une région conservatrice du nord-ouest du Pakistan, sa famille appartient à l’élite pakistanaise. Son père est un général de division de l’armée de l’air à la retraite, a expliqué Kifyat Ali, un cousin du père du suspect. "Pour moi, cela ressemble à une conspiration", a-t-il déclaré à propos de l’implication de Faisal Shahzad dans l’attentat manqué de Times Square. "Sa famille n’a aucun lien avec des groupes militants ou des organisations jihadistes". Voilà une belle proie pour le recruteur Headley. Pourquoi donc celui-là et pas un autre de terroriste ? Car Faisal Shahzad possède en effet cette particularité intéressante : son père étant un haut gradé de l’aviation pakistanaise, cela lui vaut très certainement aussi les faveurs de l’ISI, qui contrôle tout le fait miliitaire dans le pays. En résumé, avec une telle parenté, le fiston a plus vite fait d’être un jour approché par les services secrets qu’autre chose, qu’ils soient pakistanais ou que ce soit par la CIA. Comme Headley avait été approché jeune, lui aussi, lors de ses frasques de vendeur d’opium aux Etats-Unis. Selon un proche du père, Baharul Haq, ancien de l’Air Force pakistanaise, ce dernier serait plutôt dépressif depuis la découverte des faits qu’aurait commis son fils. La première réaction de l’ami de la famille étant de dire que cela n’avait rien à avoir avec la sacro-sainte PAK.
Mais il faut encore l’allécher notre client : par de l’argent, sans doute, car à ce moment-là notre mauvais poseur de bombes est sans le sou : "Sa maison, achetée pour environ 210 000 euros en 2009, avait été saisie quelques mois plus tard, par sa banque, pour couvrir ses dettes". Couvert de dettes, en effet, un détail qui a échappé à beaucoup : si le couple Shahzad avait bien une maison située Long Hill Avenue, pas loin du centre de Shelton, dans le Connecticut, il était en faillite et n’était pas sûr de la garder et même plutôt de la perdre. Voilà qui en fait une excuse financière pour s’enrôler dans une action facturée on se doute plusieurs milliers de dollars. En faillite, mais capable d’acheter une voiture aux vitres teintées en cash avec 13 billets de 100 dollars et de prendre un coûteux ticket d’avion pour Dubaï ? Visiblement, notre homme s’est fait aider financièrement dans son projet. Par qui ? La thèse de la faillite couverte par une action d’éclat monnayée se tient. Aucun lien véritable, au départ, avec le Jaish-e-Mohammed...
Mais aurait-on en ce cas jeté en prison Headley en se rendant compte bien trop tard qu’il était devenu agent double ? Personnellement, je ne le pense pas. Headley a été mis au frais pour éviter d’aller s’expliquer devant un tribunal indien, et son but était bien de semer la terreur en Inde, voire à faire de même aux Etats-Unis. La CIA, organisant des attentats sur le sol américain en les déguisant en attentats terroristes islamistes ? Voilà qui tombe pile-poil, en tout cas, dans ce que nous promettait tant notre Dick Cheney habituel... à part que c’est un attentat raté cette fois-ci. Ce qui n’est pas dans les cordes habituelles de Cheney. 152 pétards M-88 dans un SUV, je veux bien, mais ça fait trop bricolage, même à côté de bouteilles de gaz restées fermées. Le fantôme de George P. Metesky, un fou qui a terrorisé New-York de 1940 à 1956 a-t-il à ce point marqué Dick Cheney ? Seize années de terreur ! Relâché en 1973, l’homme était mort en 1994.
On est donc dans un cas de figure bien connu : la presse US qui a déjà conclu que notre livreur de bombes à réveil d’enfant fait bien partie du Jaish-e-Mohammed, et de l’autre des talibans pakistanais qui le nient déjà. Sans oublier un revenant de bombardement par drone, Hakimullah Mehsud, venu sauter su l’occasion pour faire sa pub vidéo, toujours promue par notre ineffable Rita Katz, le Memri et IntelCenter et leurs studios à pantins terroristes déguisés. Un Hakimullah Mehsud qui aurait besoin d’un bon conseiller en com’ tant ses vidéos le font passer pour un cocu notoire, avec ses deux sabres derrières la tête en forme de cornes de mari trompé. Une vidéo toute droit sortie des studios Umar, nous dit le SITE, le studio relié au TTP.... alors que le lendemain même ce même TTP annonce que le groupe n’est pour rien dans l’attentat de Times Square ! Visiblement, Hakimullah Mehsud et la CIA n’étaient pas ce jour là sur la même longueur d’ondes... Sur la même page de SITE, à signaler l’annonce de la mort du "Taliban allemand" Eric Breininger, renommé Abdul Gaffar al-Almani, dont je vous avait déjà parlé, l’homme qui manipulait mieux la Kalachnikov que le Coran, visiblement. Un pantin disparu et surtout une menace de moins d’attentats en Europe !
Non, à part les manigances d’un David Headley, on ne voit pas comment notre conducteur de SUV aux vitres foncées New-Yorkais a pu en arriver là. Un symptôme pourtant est révélateur durant ce début d’enquête : "Faisal Shahzad devait initialement être présenté mardi devant un tribunal, mais l’audience a été annulée en partie parce que le suspect continue à coopérer avec les enquêteurs" nous rapporte le NouvelObs. "Ceux-ci n’ont toutefois pas encore éclairci le mobile de l’attentat manqué." C’est assez cocasse : Shahzad fait exactement en ce moment la même chose que David Headley une fois arrêté. En voilà deux qui ont tellement de choses à dire qu’on ne les entendra même pas en procès. "Secret défense" ! "Coopérer", en langage de la CIA, signifie se faire longuement brieffer de manière à ne rien révéler qui pourrait s’avérer embarrassant. Le contraire du waterboarding, en quelque sorte.
Mais il y a mieux encore. Cet attentat est tellement raté, qu’on ne peut assurer qu’il ait pu un jour causer des dizaines de morts. Alors qu’en conclure ? Une chose simple : c’est un faux attentat, déjoué "in extremis" pour pouvoir servir à renforcer encore ce Homeland Security, en mettant des caméras partout au coin des rues. Un faux attentat, pour détourner également l’attention sur un vrai. Autant focaliser l’attention du FBI ! On ne peut placer de caméras en pleine mer, n’est-il pas vrai ?
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