Décennie 80’ties, toute en contrastes
Une nouvelle décennie a commencé du 21ème siècle. Le premier Vivement Dimanche de l’année nous renvoyait aux années 80 du précédent, avec dans le même sac, politique et chansons.
Les "Eighties" terminent ce qu'on a appelé, en France, les "Trente Glorieuses". Une "période grise" commencait. Les rêves des premières années d'après guerre s'effritaient après les libertés débridés des années 68. Le slogan d'alors, "Interdire d'interdire", aurait pu être accompagné de celui d'"Interdire de ne pas penser". Un néolibéralisme de conviction moderniste, un libertarianisme naissait sans plus de limites ni de contrôles.
L'âge d'or pour les Golden Boys, opportunistes et les débuts des crises mélangées aux drames pour les "laissés pour compte" arrivaient dans cette décennie '80. Les multinationales imposaient progressivement leurs vues et le retrécissement de cette liberté.
L'émission "Vivement Dimanche" du 2 janvier dernier se proposait de mixer les événements politiques et musicaux de cette décennie. Claude Sérillon, auteur de "Les années 80", commentait les grands événements politiques, culturels ou sportifs avec des images d'archives. Les chanteurs de l'époque, vieillis, venaient, ensuite, rechanter leurs tubes, pour pro-motionner, aussi, une tournée des 80'ties.
La rétrospective de ces années-là, le cinéma l'avait fait auparavant.
En 1981, le film prophétique "Mille milliards de dollars" présentait les processus par le sommet des multinationales. La propriété privé devenait la récompense d'une lutte entre gagnants et perdants dans lequel seul le maximum de profits permettait de grandir et de ne pas mourir sur le grand échiquier mondial. Racheter les entreprises moribondes à bas prix, restructurer et revendre en morceaux avec bénéfices au passage, en était une première version. Ces bénéfices peuvent être réalisés soit par une augmentation des revenus des ventes ou par une diminution des coûts dont les salaires constituent les postes importants. Au début, (mal)heureusement, les produits fournis étaient construits pour durer par une qualité qui se voulait solide. Cela ne permettait plus le renouvellement assez rapide par la consommation. Alors, faute de trouver de nouveaux acheteurs, les revenus des producteurs multinationaux commencèrent à baisser. Les exportations étaient difficiles car en concurrence avec l'extérieur, toujours plus énergique. Les salaires commencèrent, dès lors, à stagner localement, et puis, à baisser aux États-Unis et en Europe. Le socialisme était niaisé et considéré comme responsable de la crise et trop coûteux pour être suivi dans le futur. L'économie libérale capitaliste se mettait en place avec des restructurations qui dépiautaient, une à une, les "poupées russes". En 1984, au Royaume Unis, le rapport de force entre travail et capital se muât en véritable guerre civile à la suite de revendications des mineurs en grève, soutenues par les syndicats, mais cassée par l'armée et le gouvernement de Margareth Thatcher. Cette grève par sa longueur reste le symbole de la défaite du monde du travail et du recul des conquêtes sociales, face à l'émergence du néolibéralisme. Elle fit 20.000 blessés et 200.000 arrestations grâce à toute la panoplie répressive engagée.
L'individu, aveuglé, était dépassé, à tous les postes, par ses propres objectifs de grandeur. Dans les années '80, l'inflation s'élevait avec des pointes de 14%. Pour éviter la perte de pouvoir d'achat, une fausse progression des salaires qui correspondait, de moins en moins, à l'inflation galopante, s'était installée. Un index à la consommation était créé en catastrophe. Une indexation automatique sauvait en partie les "meubles", mais elle sera amputée de biens de l'importation, et surtout de l'énergie. Fausse impression de gagner plus, en résultait. Pour les entreprises locales, rattraper le retard s'imposait. Vendre pour écouler les stocks mais pas nécessairement sous la forme du "More money" pour garder la pensée positive et, être couronnée, plus tard, par une banale idée de vivre de ses rentes. Les inégalités se creusaient, avec ou sans frics. Si le citoyen en avait les moyens, il fallait qu'il épargne. A posteriori, cela a été le parachute, pour les décennies suivantes. La spéculation, pour les citoyens lambda, ne s'est présentée que quand l'inflation dépassait les intérêts de leur épargne. Un faux goût du risque mais qui était manifestement payé plus... jusqu'à un certain temps, car aucun arbre ne parviendra jamais à monter jusqu'au ciel. Pas encore de mondialisation à l'horizon de cette décennie, si ce n'est par un colonialisme latent et grâce à des matières premières maintenues au prix planché par Wall Street. La mondialisation apportera, plus tard, un remplaçant à ce colonialisme à la recherche du prix minimum.
Une sorte de transition, cette décennie des "Eigthies". Le capitalisme pur et dur est, depuis, passé à la vitesse supérieure jusqu'à l'étouffement. Non sécurisé, il s'est transformé en crises à répétition, avec des pertes que les épargnes des citoyens ont renfloué par leurs épargnes dans une première phase. Plus grave, les vieux principes de "l'éducation victorieuse" ont commencé à ramasser la plus grosse culotte de leur histoire en sacrifiant une génération de jeunes, en les empêchant d'utiliser les connaissances apprises, les qualifications, de plus en plus durement conquises dans une inflation de besoins. Depuis, la qualité ne rime plus avec quantité. Pour les travailleurs, la perte de pouvoir d'achat s'est amplifiée, compensée par des emprunts pour payer les traites de la maison, de la voiture. Ces postes restaient nécessaires pour garder le niveau de la respectabilité dans une société catégorisé, construite par une la force d'une publicité très subtile. Le jeu du "vite fait, bon marché et vite consommé" ne tenait aucun compte de la matière première nécessaire et trop vite dépréciée dans les poubelles de l'histoire. Les pays dit "low-cost" entrèront, tout naturellement, comme producteurs "sauveurs". Sauveurs qui, on l'espère, un jour, deviendraient eux-mêmes des consommateurs à part entière.
Et, la culture, la musique, la chanson, dans tout cela ? Ne sont-elles, pas ce qui reste quand on veut tout oublier, que rien ne va comme on le désire ? Elles restent les reflets de l'état d'esprit d'une époque par ses mélodies et ses rythmes dansants, les plus endiablés. S'amuser et danser à tous prix dans ces années 80 pour continer à y croire et oublier les jours de détresses. Pas encore trop de paroles contestataires dans ces chansons des "Eigthies" ou, alors, enrobées de douceurs par la voix de chanteurs dits "engagés".
Dans un pot-pourri, cela donnerait ceci, en un volume, mais détaillons tout cela.
Le disco faisait, encore, partie de ces années sans faire tapisserie.
Comme dit Wikipedia : "A partir des années 1980, bien que le disco soit déclaré mort dans toute la presse américaine (« Disco is dead »), la période post-disco marquera paradoxalement l'émergence de nombreux courants artistiques et culturels sur le disco, comme par exemple la mode « aqua » et les soirées spéciales de DJs (mégamixs). La majorité a définitivement oublié le disco. D'autres réécoutent sans cesse leur collection de disques avec pour slogan favori « Disco never dies ». Évolution vers la Hi-NRG avec la prédominance des synthétiseurs, puis la house, entièrement électronique, qui est une relecture du disco pour redécouvrir la musique de danse des années 1970, dans une réédition en disque compact, sous forme d'albums ou de compilations.. Le genre disco influença la New wave, l'electro-pop (Depeche Mode, New Order, Pet Shop Boys, OMD, Bronski Beat) mais aussi toute la musique des clubs et discothèques (freestyle, dance, house, techno, electro, hip-hop et funk urban). Accompagnée de « megamixes », pots-pourris remixés, elle fera la fortune de Boney M. ou des Village People qui refont surface en 1988-1989. Le remix devient même la composante essentielle du marché de la musique de danse."
Gloria Gaynor avec I Will Survive redonne au public, une bouffée d'air frais.
Dans le même temps, les événements politiques de cette décennie se succèdent, s'entrechoquaient sans toujours en comprendre les tenants et les aboutissants.
En 1980, les JO de Moscou étaient boycotés par les Américains et la RFA à la suite des événements de guerre par les Russes en Afghanistan. (amusant, cette allusion avec la situation actuelle...)
Tito et le shah d'Iran disparaissaient. Ce qui s'en est est suivi, le nationalisme déchirant en Yougoslavie et l'intégrisme musulman de l'ayatollah Khomeyni, en Iran. Une décennie de guerre Iran-Irak a fait 1 million de morts.
En Pologne, à Gdansk, le syndicat indépendant "Solidarnosh" était créé par Lech Valesa, pour résister contre le pouvoir. Il devenait président en 1989 et recevait le prix Nobel de la Paix.
L'esprit de paix et John Lennon, avec lui, étaient assassinés.
Les attentat se succèdèrent dans ces Eigthies qui allaient connaître la hantise du terrorisme dans les villes d'Europe. En France, c'était la gare de Bologne, la rue Copernic, la rue Marbeuf. A Munich, l'attentat à la fête de la bière en septembre 1980. En Italie, à la gare de Bologne. En Belgique, les attentats des CCC et dans les magasins Delhaize, des, toujours inexpliqués, tueurs du Brabant Wallon. Guérillas de religions, en Ulster , entre catholiques et protestants avec l'IRA. A Rome, une tentative d'assassinat du Pape était commanditée de l'extérieur. Les armées secrètes des deux bords, droite et gauche, tissaient leurs fils autour de l'OTAN dans des rapports secrets avec la CIA et le MI6.
Le 30 octobre 1980, Coluche, avec son humour provoquant et grinçant, annonçait sa candidature à la présidence française. Ne se sentant toujours pas en phase avec les politiques, il se désistait, le 21 mai 81, après avoir été surpris de son succès. Pour le meilleur et surtout pour le rire, il se mariait, ensuite, avec Thierry Leluron. Hanté par la pauvreté, il créa les Restos du coeur qui auront l'extension que l'on connaît aujourd'hui avec tous les artistes qui rappellent, tous les ans, qu'il faut récolter l'argent pour faire fonctionner une organisation qui dépasse les ambitions de Coluche avec quelques 20 millions de chiffres d'affaire annuel. Encore jeunes, unis dans un même destin, Leluron et Coluche sortiront de scène, ensemble, dans la même année 1986.
En 1981, le feuilleton "Dallas, avec son "univers impitoyable" apparaissait sur nos écrans de télé et fait rêver à une vie américaine de riches et de gagnants. Le rêve, en guimauve, ce fut le rôle d'un autre mariage entre le prince Charles et lady Diana.
Le 21 mai, François Mitterand, élu président en tant que socialiste, redonnait pour un temps un espoir, vite déçu, aux laissés pour compte. Pour le prestige, il y avait le TGV qui entrait en service en France. L'industrie sidérurgique et la métallurgie capotaient. La fin des subventions des entreprises déficitaires annonçait la fin de la récréation.
En Egypte, le président Anouar el-Sadate, idéaliste, était assassiné. Le processus de paix était bloqué pour un temps indéterminé, entre pays arabes et Israël.
En 1982, le Sinaï était, cpendant, restitué à l'Egypte.
Réminescence du colonialisme, Margareth Thatcher se lançait dans une guerre aux îles Falklands que des Argentins voulaient voir redevenir sous leur giron avec le titre de "Malouines".
Ce fut une époque où les chanteurs passaient sur scène avant de faire des disques.
Les disques compacts commençaient à remplacer les cassettes audios, qui, elles, envoyaient déjà les 45 tours en vinyle, avec mépris, dans ses rétroviseurs. Les cassettes n'auront pas plus de succès sur le nouveau Personnal Computer qui a besoin d'un accès plus direct pour atteindre l'information. Ce PC, on ne se doute pas encore qu'il allait bouleverser tous les autres médias.
Les tubes de la chanson sortaient. La musique de film prennait des points sur la chanson. "Dreams are my reality" (Richard Sanderson), comme fond musical du film "La Boum", avait eu un succès inattendu. Ennio Moricone lançait Il était une fois en Amérique (1984), Mission (1986), Les Incorruptibles (1987), Cinema Paradiso (1988). John Barry qui vient de nous quitter, sortait ses musiques de films d'espionnage autour de James Bond 007, au service de sa Majesté britanique ou mélancolique en suivant Out of Africa.
En 1983, le 21 juin, la Fête de la Musique était lancée par Jacques Lang et sera, dès lors, programmée pour toutes les années qui suivirent.
Les libertés sexuelles étaient rappelées à l'ordre par les années Sida qui commencèrent avec cette décennie. Epidémie qui n'a toujours pas été éradiquée.
Au Liban, c'est le drame de Sabra et Chatilla qui faisait sauter Sharon pour avoir fermé les yeux.
La Belgique était, disait-on, au Hit-Parade de la compétitivité et du chômage. La guerre des ristournes de l'essence y faisait rage en octobre 1983.
La chanson "Words" devenait un autre tube, en fond musical. "Il est libre, Max" (Hervé Christiani) démontrait cette volonté de liberté rêvée, idéalisée.
En 1984, "Femme liberée" (Cookie Dingler) précisait le même but mais pour la femme.
Mitterand et Helmut Kohl scèlèrent une amitié retrouvée entre la France et l'Allemagne en "reliant le passé et l'avenir et l'esprit en paix, pour passer le témoin" , comme il le disait.
Le scandale du Rainbow Warrior jettait, cependant, un froid lamentable en rappel que l'espionage et la guerre froide se passaient à tous les niveaux. Dans l'hexagone, l'affaire Guillemin, avec le petit Gregory, défrayait la chronique de la justice.
Le racisme était dénoncé, une fois de plus, avec l'enseigne "Touche pas à mon pote".
Du côté de la chanson anglophone, c'étaient Boy George, Georges Michael, Madonna et Michael Jackson. "Do you want to hurt me", Eurythmics avec "Sweet Dreams", "Wake me up", "Take on me", "Venus", "Like a Virgan", "Beat in", "Thriller" se succèdèrent à un rythme d'enfer.
La chanson s'ouvrait à l'exotisme. Jean Pierre Mader avec "Macumba", Bibie, avec "Tout doucement". Cocciante, "Le coup de soleil", "Laissez nous chanter" dans une "Ile de lumière", avec de belles images irréelles que Emile et Images présentaient à une cadence dansante, sans fin ou avec "Le mambo du décalco" de Richard Gotainer... Le groupe Indochine, "L'aventura" commençait avec une "Juste une Mise au point" et Jackie Quartz. La "Nuit de folie" de Lulla et Sacha, "La lambada" de Kaoma nous faisait toujours danser sur des rythmes nouveaux tandis que "Les Valses de Vienne" de Feldman faisait revivre la valse. Jeanne Mas, cherchait sa vérité "En rouge et noir", mais "C'est la ouate que je préfère" que Caroline Loeb préfèrait avec humour. "Je te donne" et "J'irai au bout de mes rêves" de Goldman... Dans le régistre de la douceur romantique, c'était Herbert Leonard et son "Pour le plaisir". De "Ces soirées-là", Yannick se les rappelle, mais tout reste à faire et à réinventer. "Souviens-toi de moi", répétait Timsit. Mais, pas dupe, Gilbert Bécaud pensait à "Désiré" dans le spleen de sa génération. Parmi les chanteurs engagés, il y avait Renaud qui avoue être, actuellement, en panne d'inspiration et qui a la nostalgie de ces années pendant lesquelles il sortait "Morgane de toi", "Mistral gagnant".
Parmi les catastrophes, il y a celle en Inde, le scandale chimique de Bhopal qui rappellait que la chimie manipule des produits dangereux. Le scandale, étouffé, ne fit pas beaucoup de vagues, malgré les milliers de victimes. La catastrophe de Tchernobil ne put être cachée très longtemps par les autorités russes. Le sport, lui, restait l'opium du peuple jusqu'en 1985, année où il s'y perdait au jeu dans le drame du Heysel qui jettait un froid sur le footbal et montrait les limites de ce sport spectacle s'il se fait dépasser par la voie de l'hooliganisme.
En 1985, les accords de Schengen furent signés dans le but de supprimer les contrôles frontaliers et rendre la libre circulation des marchandises et des capitaux.
En 1986, Mitterand était contraint à la cohabitation avec Jacques Chirac dans une ambiance glaciale.
L'exploration de l'espace américaine se mettait en veilleuse après l'explosion en plein vol de la navette Challendger.
La résistance à l'occupation israélienne commencait avec l'Intifada. Ce furent aussi des otages "longue durée" qui étaient devenus les nouveaux moyens de rétorsion.
En 1987, la charité contre la maladie prenait forme avec le Téléthon, avec Jerry Lewis comme parrain.
En URSS, une décennie de "vieux" s'achevait avec les guide du communisme, Brejnev, Andropov, Tchernenko. Gorbatchev leur succèdait et avec Reagan, il mettait progressivement fin à une "guerre froide". L'enthousiasme que génèrait Gorby en Occident, ne trouvait pas de véritable répondant, en ex-URSS.
En 1989, plusieures tentatives de révolutions démocratiques se succèdèrent. Ratée, celle de la place Tien Almen en Chine. Réussie avec le Mur de Berlin qui s'écroulait. Le mur tombé accentua la dynamique libéral. Il fallait éradiquer le communisme de l'URSS et, dans la foulée, les régimes autoritaires comme celui de Ceausescu en Roumanie. Les changements, cependant, se digéraient avec plus de difficultés. Ce fut l'austérité monétaire et budgétaire, demandée aux pays de l'Est pour devenir le bon élève et pour adhérer à la grande maison Europe. L'UE a été, par là, une formidable machine à réduire les capacités de contrôle démocratique sur les sociétés dans une seule gestion de la concurrence et la promotion du libre échangisme. Les projets sociaux exigeaient un vote à l'unamité du Conseil, ce qui rendait inimaginable toute harmonisation des droits sociaux par le haut.
Tout le week-end du 5-6 février, Radio Nostalgie ressortait tous les tubes de l'époque dans un "Spécial 80". Celles-ci hantent, périodiquement, nos radios comme synonyme de danses ininterrompues, comme c'est souvent le cas.
Comme tout se termine par des chansons, une dernière pour la route, parmi tellement d'autres que j'aurai oublié en chemin ?
A quelques jours de la Saint Valentin, un bon choix aurait été "Viens danser" de Gilbert Montagne, mais le véritable reflets de cette décennie, fut, certainement, Daniel Balavoine, avec "Le chanteur", "Je ne suis pas un héros", "Mon fils ma bataille", "La vie ne m'apprend rien", "Sauver l'amour", "L'Aziza"...
Il n'était pas un héros, un simple agitateur de conscience, un symbole de la révolte propre à sa jeunesse qui n'a pas eu peur de bousculer le candidat Mitterand sur un plateau de télé en 1980, prouvant du même coup, que la chanson n'est jamais très loin de la politique. Altruiste, il croyait pouvoir changer le monde et aimait les gens pour leurs différences. Il n'était pas contre le racisme, ni pour l'intégration béate des races.
Ce 14 janvier 2011, ce fut le 25ème anniversaire du crash de l'hélicoptère qui le tuait avec tous ses occupants au Paris – Dakar.
"Balavoine parmi nous" comme l'écrit Fabien Lecoeuvre.
Un hommage tout particulier lui était rendu à la fin de l'émission de Drucker avec sa chanson "Tous les cris, les SOS" chanté par tous les chanteurs présents avec ces paroles :
Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec l'air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l'encre vide un désert
Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie
Difficile d'appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Etouffent un peu plus les cris d'amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir
Disparaissent
Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie
Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l'eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d'étoile sur les rochers
Et j'ai ramassé les bouts de verre
J'ai recollé tous les morceaux
Tout était clair comme de l'eau
Contre le passé y a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau reste à faire
Et je cours...
"Je cours", il ne savait pas encore à quel point, il faudra le faire dans la suite.
Il faut toujours que "jeunesse" se passe, même si cette jeunesse est passagère. Les auteurs de ces chansons , s'ils sont encore, ne sont, peut-être, plus ce qu'ils étaient. Qu'importe.
La musique, elle, continue à adoucir les moeurs et la chanson de donner toujours un pied de biche à nos souvenirs et parfois, à notre avenir.
L'enfoiré,
Citations :
- "La nostalgie c'est le désir d'on ne sait quoi...", Antoine de Saint-Exupéry
- "La chanson est une industrie parce qu'une poignée d'imbéciles a réussi à être moins conne que le reste !", Coluche
-
"La chanson est dans le quotidien de chacun ; c'est sa fonction, sa force. Sociale, satirique, révolutionnaire, anarchiste, gaie, nostalgique... Elle ramène chacun de nous à son histoire.", Barbara
3 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON