Décès de Jacques Marseille
C'est avec douleur que nous apprenons le décès de notre ami l'historien et économiste Jacques Marseille, ajourd'hui jeudi 4 mars au matin, à l'âge de 64 ans des suites d'un cancer à son domicile à Paris. Titulaire de la chaire d'histoire économique et sociale de l'université Paris-I - Panthéon-Sorbonne jusqu'à sa retraite universitaire en 2009, il a dirigé la collection « Histoire » chez Nathan et collaboré régulièrement avec Le Point et Enjeux-Les Echos.
Communiste encarté à ses débuts, il s'est peu à peu converti à l'économie de marché et au libéralisme économique et politique, dont il assurait en 2007 dans Le Point qu'« il affirme le droit naturel de l'individu à la liberté » . Ses positions publique n'épargnèrent ni les subventions publiques aux entreprises, ni le baccalauréat, ni l'enseignement supérieur, ni les syndicats.
Toutes nos pensées vont à ses proches, à sa famille et à ses amis.
Nous livrons, en guise d'épitaphe, deux citations de Jacques :
« Ces clivages entre droite et gauche m'horripilent. La vraie distinction se trouve entre deux France, qui ne recoupe pas la distinction privé-public, mais celle entre une France exposée, qui est dans le mouvement, et une France abritée, qui freine. »
« Pourquoi un tel pessimisme ? Parce que nos concitoyens rêvent toujours d'un commissaire au Plan, d'un contrôle des prix et de créations massives d'emplois par l'État. Parce que 86% des jeunes sondés souhaitent être fonctionnaires. Parce qu'il y a dans le pays une haine pour l'entreprise et que l'ascenseur social y est en panne. Parce que nos syndicats sont faibles et archaïques. Parce que ceux qui prétendent incarner le parti de l'intelligence continuent à rêver d'un « Grand Soir ». Parce que les privilèges de la fonction ont remplacé ceux de la naissance. »
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