Décivilisation
Un ciel fardé de rouge carmin lacérait sa pourpre au soir agonisant. La lumière filtrait sur les coteaux viticoles ses derniers rais dans l’émeraude des feuillages anarchiques. À gauche de la route, arraché par une récente tempête, un vieux chêne écroulé se couvrait de mousse. À l’entrée du chemin de terre, deux colonnes de pierres ancestrales enserraient un portail dont la rouille, sorte de carbone 14, attestait de sa lointaine jeunesse. Je garais la vieille Twingo sur le parvis de la mairie. Des commentaires de déceptions s’échappaient des fenêtres ouvertes. Journée d’élections, sentiment de perte, d’inutilité. Il faut que tout change pour que rien ne change…
Le résultat est là. Si on installe un clown sur le trône, cela ne fait pas de lui un roi, en revanche cela transforme le royaume en cirque. Ce pays a perdu son âme. Avec le recul il s’apercevra que sous les prétextes détournés d’humanisme, d’égalité et de liberté, il a voté contre sa culture, son histoire, son identité, sa souveraineté et son indépendance. Qu’il aura choisi plus d’émigration, plus de communautarisme, plus d’insécurité, plus d’impôt. C’est factuel, l’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique. Ils ont réussi, après avoir pratiquement détruit et endetté un pays au-delà du pensable afin de l’asservir, à rester en place pour finir le saccage. Cela ne leur a pas été très difficile finalement, il a suffi de ressortir pour la énième fois la vieille peur irrationnelle des fascistes qui arrivent au pouvoir et des panzers qui sont aux portes de Paris… Quel niveau d’endoctrinement et d’inculture faut-il pour croire de telles fadaises ? Bilan, les agités du wookisme, du racialisme, du corporatisme et du déconstructivisme, sont à l’assemblée plus nombreux et prêt à faire leur révolution par la violence.
Regardez le spectacle donné pour l’ouverture des J.O pour comprendre à quel point la provocation, l’insulte à notre histoire et au christianisme sont mortifères. La Cène, le dernier repas du Christ représenté par des rappeurs, une femme à barbe, des Drag queens et une enfant perdue au milieu de cette mauvaise farce. C’est quoi le message ? Ils ont atteint là un tel niveau de nihilisme et de vulgarité que cela n’inspire que dégoût et tristesse. Tout ça avec l’aval et la bénédiction de notre président banquier, pour qui tout baigne ! Grâce à ces savants médiatiques de la veille sachant presque tout… sur presque rien, aux médias et aux nantis de la classe supérieure, la finance garde les rennes et la dictature européiste peut finaliser sa mise en place. Une dictature se construit, s’appuie et s’alimente sur des milliers de renoncements individuels qui, par lâcheté, ignorance, peur ou confort, se détournent de la vérité et du légitime et démocratique combat. Ils abolissent la verticalité spirituelle de la révélation par l’horizontalité de la raison matérialiste et consumériste. « Le tyran maladroit utilise la baïonnette. L’Art royal de la tyrannie c’est de faire la même chose, mais avec des juges et des lois. » Professait Camille Desmoulins. Le chemin le plus court de la décadence à la barbarie passe par la civilisation.
Ils nous forcent à douter, surtout à ne pas penser. Ils nous veulent dans l’émotion, la passion afin d’étouffer la réflexion. Celui qui réfléchit et va à l’encontre de leurs folies est condamné au silence et rangé dans la case extrême droite. Le point Godwin comme récompense ironique qu’on attribue à une personne qui est en désaccord avec les élucubrations dangereuses de nos pseudo élites, arbitres des élégances. Alors que dans le même temps, par le biais de la psychanalyse, ils font passer le prédateur social pour une victime psychologique, c’est bien pratique. Une escroquerie typique prétendant nous l’imposer comme universel et, toute critique ou opposition à cette imposition sera rangé dans la case théorie du complot. Très utile pour faire l’économie de l’argumentation. Comme ils ne sont pas au niveau alors ils nous forcent à descendre jusqu’aux leurs, mais c’est un piège. Parce que si nous nous vautrons dans la fange avec eux, cela voudra dire qu’ils ont raison depuis le début. Ils ont menti et trompé la jeunesse de ce pays en noyautant les écoles et les universités avec leurs idéologies déviationnistes sur la nature, les lois et l’universalité. Les véritables agresseurs jouent les victimes, se drapent dans une justice préfabriquée, se gaussent de bons sentiments afin de masquer leurs exactions. Depuis un demi-siècle, des religieux intégristes annexent la terre des Palestiniens et en ce moment, un génocide se perpétue sous nos yeux. Jusqu’à présent, les faucons d’Amérique n’avaient de cesse d’imposer leur force sur l’ensemble du globe, mais la roue tourne. Terminé la définition débile des gentils Américains et des vilains Russes, la Chine entre en jeu et va dicter ses règles sous peu. Ajoutons à ce cocktail explosif la folle démocraphie de l’Inde et de l’Afrique et nous comprenons que tous les problèmes en amonts ne feront que s’amplifier jusqu’au feu d’artifice final.
Parce que nous sommes tous cabossés par la vie, il y aura toujours des gens pour vous promettre monts et merveilles, chefs de gang, prêtres, imams ou rabbins, hommes politiques, coach, gourous de secte, en quête d’immortalité rendus fous par leur narcissisme… Parce que l’humanité s’est égarée, ce monde a besoin de croire pour oublier qu’il n’a aucun sens, combien tout est chaos. Croire en soi, s’accepter tel que l’on est avec ses fêlures, se regarder dans un miroir et dire OK on verra avec, c’est cela vivre sa réalité. Se battre essayer de s’en sortir seul. Reporter la faute sur ses professeurs, ses parents, la société, le système, les riches, tout cela manque de courage, de panache et n’est que le produit d’une lâcheté, d’une paresse. Le faible trouve toujours des coupables pour justifier ses détresses. Personne n’est le mal, personne n’est le bien, la lumière ou les ténèbres. Nous sommes le jour et la nuit, nous sommes le crépuscule. En nous, les plus belles promesses et les pires horreurs. Nous sommes des funambules et marchons en équilibre sur le fil tendu de la vie au-dessus des abîmes que nous avons créés. L’humanité́ n’est plus alignée avec les lois universelles ni celles de la nature.
La décivilisation, l’ère de Kali Yuga atteint son apogée, chute de la conscience, période d’ignorance. Il va nous falloir impérativement faire le chemin de retour vers la lumière. C’est un renoncement à notre entité énergétique, à notre appartenance à l’Univers, à la connexion à notre part divine, et finalement au sentiment d’être vivant. Mais à quoi bon enseigner ce que nous savons à peine à ceux qui ne tiennent pas à le savoir ? La perversité commence avec la négativité de l’altérité. Parlons d’équité plutôt que d’égalité, de compassion plutôt que de pitié, d’impermanence plutôt que d’indifférence et là peut-être, commencerons-nous à être égaux devant la vie malgré nos différences.
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