Décoloniser Gibraltar mais aussi Ceùta et Melilla
Décidément, ils se croient revenus à l'époque coloniale les Rosbifs ! Non seulement, ils ont enfilé profond grugé Chirac et Sarko avec l'incroyable Traité du Touquet...qui revient à leur donner une forme de souveraineté sur Calais puisqu'ils ont repoussé leur frontière jusqu'à cette ville, avec l'accord béat de ces deux niais, mais ils cherchent des crosses aux Espagnols dont les navires auraient « pénétrés dans les eaux territoriales britanniques » en poursuivant des trafiquants.
Gibraltar est ainsi la dernière colonie en Europe. Ce dossier est d'ailleurs débattu à l'ONU par un comité chargé de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés.
Les autorités d'occupation de Gibraltar ont revendiqué le droit des Gibraltariens à l'autodétermination. Ces scrutins ont donné des résultats disant que les habitants du rocher, à leur grande majorité, voulaient demeurer britanniques. Et pour cause : ils bénéficient de tellement d'avantages ! Cette population est formée de descendants de Maures, de Maltais, de Britanniques, d'Indiens, de Pakistanais et, bien sûr, d'Espagnols. Le Rocher a toujours été un paradis pour tous les trafics, qu'ils soient de capitaux, d'armes, d'êtres humains, de drogues. Il demeure un nid d'espions et de trafiquants. Selon Madrid, Gibraltar devrait être décolonisé en respectant "le principe d'intégrité territoriale" et non pas celui de l'autodétermination.
Pourquoi cette terre espagnole d'évidence est-elle sous le joug des Britanniques ? Ça remonte loin : au Traité d'Utrecht. L'article X de ce traité stipule que l'Espagne cède à la Grande-Bretagne « para siempre - pour toujours », la propriété de Gibraltar mais « sans aucune juridiction territoriale ». Ce qui fonde la revendication espagnole sur le rocher.
Le traité dit ceci :
« El Rey Católico, por sí y por sus herederos y sucesores, cede por este Tratado a la Corona de la Gran Bretaña la plena y entera propiedad de la ciudad y castillos de Gibraltar, juntamente con su puerto, defensas y fortalezas que le pertenecen, dando la dicha propiedad absolutamente para que la tenga y goce con entero derecho y para siempre, sin excepción ni impedimento alguno. Pero, para evitar cualquiera abusos y fraudes en la introducción de las mercaderías, quiere el Rey Católico, y supone que así se ha de entender, que la dicha propiedad se ceda a la Gran Bretaña sin jurisdicción alguna territorial y sin comunicación alguna abierta con el país circunvecino por parte de tierra. Y como la comunicación por mar con la costa de España no puede estar abierta y segura en todos los tiempos, y de aquí puede resultar que los soldados de la guarnición de Gibraltar y los vecinos de aquella ciudad se ven reducidos a grandes angustias, siendo la mente del Rey Católico sólo impedir, como queda dicho más arriba, la introducción fraudulenta de mercaderías por la vía de tierra, se ha acordado que en estos casos se pueda comprar a dinero de contado en tierra de España circunvencina la provisión y demás cosas necesarias para el uso de las tropas del presidio, de los vecinos u de las naves surtas en el puerto.
Pero si se aprehendieran algunas mercaderías introducidas por Gibraltar, ya para permuta de víveres o ya para otro fin, se adjudicarán al fisco y presentada queja de esta contravención del presente Tratado serán castigados severamente los culpados.
Y su Majestad Británica, a instancia del Rey Católico consiente y conviene en que no se permita por motivo alguno que judíos ni moros habiten ni tengan domicilio en la dicha ciudad de Gibraltar, ni se dé entrada ni acogida a las naves de guerra moras en el puerto de aquella Ciudad, con lo que se puede cortar la comunicación de España a Ceuta, o ser infestadas las costas españolas por el corso de los moros. Y como hay tratados de amistad, libertad y frecuencia de comercio entre los ingleses y algunas regiones de la costa de Africa, ha de entederse siempre que no se puede negar la entrada en el puerto de Gibraltar a los moros y sus naves que sólo vienen a comerciar.
Promete también Su Majestad la Reina de Gran Bretaña que a los habitadores de la dicha Ciudad de Gibraltar se les concederá el uso libre de la Religión Católica Romana. Si en algún tiempo a la Corona de la Gran Bretaña le pareciere conveniente dar, vender, enajenar de cualquier modo la propiedad de la dicha Ciudad de Gibraltar, se ha convenido y concordado por este Tratado que se dará a la Corona de España la primera acción antes que a otros para redimirla. »
Allez, faites un petit effort. L'Espagnol est une langue très proche du Français.
Doit-on, au XXIème siècle, se référer à un traité vieux de plus de trois siècles ? Est-il normal qu'un pays européen, membre (encore !) de l'Union Européenne, colonise une partie du territoire d'un autre pays de l'Union Européenne ?
Et puis, ne serait-il pas temps pour les Espagnols – qui revendiquent à juste titre leur souveraineté sur Gibraltar – de faire de même avec leurs « possessions », leurs colonies en territoire marocain ? Et de restituer au Maroc les enclaves de Ceùta et de Melilla, points de passages d'une immigration massive puisque Ceùta et Melilla sont en Espagne, donc en Europe !
Et n'oublions pas non plus que l'une des plus actives portes d'entrée des migrants africains en Europe est...l'île de Mayotte, département français.
Photo X - Droits réservés
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