Déconstruire ou Reconstruire ?
Il devient de plus en plus courant que des personnes, pour se faire un nom, une célébrité, disent et écrivent des mots chocs auxquels des suiveurs s’accrochent telles des caisses de résonance. Ainsi naît une propagande souvent creuse et la plupart du temps dangereuse.
Ce genre de « vision » est en réalité rien qu’un vecteur de célébrité ou d’inavouable cause dissimulée, mais en aucun cas une réelle philosophie humaniste.
Noyée dans les hautes herbes pâles des Verts Français, Sandrine Rousseau n’avait aucune chance d’être remarquée par les chasseurs de têtes comme l’a été Macron. Alors, pour être vue, il lui faut dépasser les têtes de ses petits camarades. Qu’à cela ne tienne, elle saute sur le premier quadrupède qui passe en le prenant pour un cheval d’apparat. Manque de pot, ce n’était qu’un petit poney. Pour la visibilité, c’est gagné, mais quelle visibilité ?
Revenons à notre poney. Ni réellement écologiste ni véritablement féministe, Madame Rousseau surfe sur les deux vagues pourvu qu’elle soit emportée par l’une ou l’autre. Elle essaye de combler ses lacunes en matière d’écologie en leur substituant une idéologie que je qualifierais de fasciste et xénophobe envers les hommes. Elle prône publiquement la DÉCONSTRUCTION de l’homme mâle.
Cette théorie de déconstruction à laquelle appelle Madame Rousseau souffrez moins de deux tares insolubles :
- Prenons le sens du verbe déconstruire dans le Robert : Détruire ce qui a été construit.
Partons du principe que l’homme est la résultante de plusieurs millénaires de patriarcat. Je partage ce constat avec Mme Rousseau. Mais vouloir détruire quelque chose, d’une part, c’est en faire un champ de ruine comme l’avait fait Alexandre pour Persépolis ou plus récemment les USA à Hiroshima. C’est de la pure barbarie. Et d’autre part, quel serait le bénéfice que les femmes tireraient d’une ruine ? Je n’en vois rien d’autre qu’une haine viscérale, aveuglante et destructrice que Mme Rousseau propose. Son appel à déconstruire, autrement dit à détruire les hommes, est dénué de tout esprit positif, progressiste et humaniste.
- Déconstruire la moitié de l’humanité sans toucher à l’autre, c’est comme la blague de Jacques Chirac : « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ». Ah, c’est une blague misogyne qui justifie à elle seule la déconstruction des hommes. Seuls des esprits fins auraient compris mon choix de cette blague.
Une réelle analyse ou diagnostic aurait conclu que toute l’humanité, hommes comme femmes, est infectée par le patriarcat. Se préoccuper d’une des deux moitiés et laisser l’autre telle quelle n’apportera aucun progrès, même pas significatif. Prétendre pouvoir obtenir une Rolls en détruisant la moitié d’une deuch tout en gardant intacte l’autre moitié, c’est une escroquerie intellectuelle.
Ce n’est pas par mégarde que Mme Rousseau utilise un vocable négatif : la déconstruction, elle le fait sciemment pour tromper les citoyens. Déconstruire, c’est tout simplement détruire. Si elle voulait le bien de toute l’humanité, femmes comme hommes, elle aurait choisi RECONSTRUIRE une humanité égalitaire, un verbe plein de bonnes intentions et qui incarne la modernité tout en sauvegardant l’âme de l’œuvre. Même si parfois, la reconstruction passe par une destruction totale ou partielle de l’existant, son unique finalité reste l’édification de l’œuvre en question selon de nouvelles normes, alors que la déconstruction crée des friches. Déconstruire ne peut être considéré comme projet civilisationnel puisqu’il fait de l’ancien des friches à l’abandon où prolifèrent l’insécurité et l’insalubrité. Jamais Mme Rousseau n’a franchi dans son discours l’étape de destruction pour nous parler de l’homme nouveau et de la femme nouvelle. Tout au plus, elle évoque la création d’une version d’humanoïde qui ne sera pas féminin et surtout pas masculin et qui conviendrait, selon ses seuls dires, à toutes les femmes qui ont conservé en leur totalité leur ancienne version.
Mme Rousseau, vous êtes, vous aussi en particulier, contaminée par le patriarcat. Avant de regarder la paille dans l’œil de l’autre, il vaut mieux que vous regardiez la poutre dans le vôtre et vous trouviez des solutions à votre propre problème. Le patriarcat n’est pas sélectif, parce qu’il est un environnement général et ambiant dans lequel l’humanité dans toutes ses composantes y baigne.
Chère Madame, il y a quelques jours, je suis tombé sur une vidéo d’une très jeune artiste imbibée par votre discours. Elle ne voit plus le vivre ensemble qu’entre femmes et elle ne conçoit plus une relation apaisée avec les hommes.
Elle disait : « imaginons que je suis en couple avec un homme et qu’il y a eu une brouille entre nous. Le soir, il ne faut pas qu’il s’attende à ce que je lui offre ce que j’ai entre les jambes comme ça ou même qu’il pense une seule seconde qu’il a le droit de s’en servir. Mon cul, ce n’est pas un supermarché ni un drive en libre-service. »
L’intervieweur lui a demandé : « pourquoi avez-vous pris cet exemple qui vous arrange ? Et si on imagine que vous êtes à l’origine de la brouille et que le soir, vous vous approchiez de votre compagnon pour faire l’amour, avez-vous réfléchi à cette éventualité et au fait que lui aussi peut se refuser à vous ? ».
Elle lui a rétorqué : « Mais non, on n’est pas dans la théorie. On est dans la dure réalité. Pour l’homme, la femme est un objet de désir ».
L’intervieweur : « à vous entendre, vous me faites penser à ma grand-mère. Même pas à ma mère. Vous vous croyez évoluée, mais en réalité, vous êtes tellement endoctrinée par des idées qui n’ont presque plus cours. Savez-vous que femme comme homme, nous sommes tous objets de désir, parfois mutuel et parfois unilatéral, et ce, indépendamment de notre genre ? Comment expliquez-vous le coup de foudre ? Comment expliquez-vous le désir d’une femme pour une autre ? Comment voulez-vous libérer l’homme de ses maux alors que vous vous êtes habitée par des idées et comportements archaïques ? »
Je vous invite chère Madame Rousseau à abandonner votre projet de mise en friche de l’humanité et je vous fais un appel fraternel à vous joindre à nous tous pour RECONSTRUIRE un monde meilleur où femmes et hommes trouveront leur bonheur à collaborer, à s’entraider pour un vivre ensemble apaisé et esquisser les voies sécurisées pour les générations futures.
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