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Défense nationale, lettre ouverte à M le Président de la Saint Cyrienne Général de corps d’armée (2s) Dominique DELORT

Lettre ouverte de militants franchement communiste et républicains à M. le président de la Saint Cyrienne Général de corps d’armée (2s) Dominique DELORT

Monsieur le Président,

Nous avons eu connaissance de votre lettre et nous l’avons lue avec attention.

Elle témoigne sur un ton mesuré du désarroi, voire de la colère des militaires français, et spécialement de leur corps d’officiers et de jeunes officiers en formation. Nous partageons ce désarroi mais il nous semble que l’analyse politique de la dégradation qui la sous-tend a besoin d’être approfondie et, sur certains points, rectifiée sur la base des faits.

1- Les gouvernements euro-atlantiques successifs évacuent sans le dire le principe même d’une défense nationale.

Oui, les gouvernements successifs mènent avec esprit de suite une politique militaire désastreuse, qui n’est d’ailleurs que la continuation sur le terrain militaire de la politique générale de démontage de la France républicaine orchestrée au nom de l’ « intégration » européenne :

J. Chirac a supprimé le principe républicain de conscription,

N. Sarkozy a démantelé nos régiments frontaliers et abrogé la décision du Général de Gaulle de retirer l’armée française du commandement intégré de l’OTAN ;

F. Hollande impose des coupes claires dans les effectifs et sur le plan diplomatique, il vient de ridiculiser la France en poussant à la guerre contre la Syrie, puis en s’alignant totalement sur les États-Unis qui n’ont d’ailleurs tenu aucun compte de l’agitation de M. Fabius ;

tous s’acharnent sur la défense nationale et, soit dit en passant, sur les territoires, les industries annexes et les ouvriers et ingénieurs qui les font vivre.

Oui, c’est le principe même d’une défense nationale et d’une défense du territoire national – quelle que soit la manière dont on puisse la concevoir – qui est désormais sapé à la base, remis en cause, et peut-être bientôt retiré des missions de l’armée.

Dans l’état où sont aujourd’hui les relations internationales, cela nous conduit à poser la question : si demain le peuple français décide de reprendre un jour la voie du progrès social, de la démocratie et des valeurs portées par la devise républicaine, aura-t-il les moyens, la capacité de repousser les agressions des forces étrangères qui s’y opposeraient ? Oui, cela est angoissant pour l’avenir de la nation et du peuple français en tant que peuple souverain, voire en tant que peuple tout court.

2 – Les mêmes gouvernements s’acharnent avec la même violence sur l’ Éducation nationale

Votre lettre oppose malheureusement l’ Éducation nationale à l’Armée Française : cela ne nous semble pas juste. Bien souvent, la vraie droite a accusé l’école publique d’être un « repaire de gauchistes », et nous savons pertinemment qu’elle ne l’a jamais été, et encore bien moins ces dernières années où l’euro-formatage des maîtres et des élèves va bon train dans cette institution.

Dans les mêmes temps, la fausse gauche s’empressait d’agiter, comme en réponse, les clichés les plus sclérosants, les plus éculés de l’antimilitarisme, afin d’éviter de dénoncer les féodalités capitalistes et financières.

Constatons d’abord la réalité : l’ Éducation nationale est aujourd’hui plongée dans un état de quasi-collapsus, qui déprime, désespère et bâillonne beaucoup de membres du corps enseignant : entre 90 000 et 100 000 postes de fonctionnaires y ont été supprimés depuis l’an 2000, sous Jospin-Allègre (« dégraissage du mammouth »), sous Chirac-Ferry, et plus encore sous Sarkozy-Fillon-Chatel.

V. Peillon ne recrée aujourd’hui que quelques postes hors-statut sauf exception : il semble vouloir continuer exactement, sous le nom de politique de « refondation de l’école », les contre-réformes d’inspiration anglo-saxonne portées par MM. Fillon, Darcos et Chatel tout en faisant reculer les savoirs fondamentaux : langue française, mathématiques, histoire, sciences expérimentales…

Les enseignants sont privés des moyens d’instruire et d’éduquer, confrontés aux classes surchargées, laissés à eux-mêmes (« lâchés ») par l’institution devant des élèves dont beaucoup portent la générosité propre à leur âge, mais dont beaucoup d’autres sont à la dérive et ignorent les éléments essentiels de notre culture démocratique.

Dans les faits, la politique de nos gouvernements dénationalise l’école de manière rampante lui impose une gestion strictement locale privée de toute perspective d’ensemble, la prive des diplômes nationaux qu’elle remplace par une recherche de « compétences » sans contenu civique, scientifique ni culturel : ainsi est bâti le modèle anglo-saxon et germanique, dont nous savons qu’il ne fonctionne bien ni en Angleterre, ni en Allemagne, ni ailleurs , quoi qu’en dise une propagande tournée contre notre héritage national républicain.

Certes, l’école française n’allait pas bien « avant » avant que ne sévisse le funeste Traité de Maastricht ; mais nous constatons et nous disons que nos gouvernements font tout pour y aggraver la situation en substituant à l’ancien modèle scolaire, ségrégatif il est vrai, un modèle éclaté où chaque enseignant, chaque élève, sont livrés aux diktats du marché à travers de savantes et perverses médiations.
 

3 – le rejet du principe de la défense nationale, dimension de la défaisance générale de la France républicaine au nom de l’Europe atlantique

En réalité, le démontage de l’armée nationale est une dimension axiale de ce que nous appellerons la défaisance, voire la dé-faite de l’Etat national républicain français. Vers quelque secteur de l’activité nationale que l’on se tourne, il en va de même dans le cadre de la prétendue « construction » européenne en marche vers le « grand marché transatlantique » piloté avec arrogance par Washington et Berlin. C’est le « produire en France » qui est méthodiquement désossé par un grand patronat avide de sur-profits et heureux de régler son compte à la frondeuse classe ouvrière de France : délocalisations massives, démontage de l’appareil industriel et des savoir-faire techniques, expatriation obligée de nos jeunes ingénieurs et chercheurs, mais aussi mise à mort de la pêche artisanale et de l’agriculture familiale, affaiblissement de la recherche scientifique publique ; or un pays qui ne produit rien, qui accepte passivement d’être réduit au rôle de plate-forme logistique des marchandises fabriquées ailleurs, notamment outre-Rhin, ne peut que s’endetter et mourir ;

  • les services publics nationaux et territoriaux, construits au fil des siècles (de Sully au CNR !) sont dépecés ; EDF est privatisé, la SNCF ne fonctionne plus normalement depuis que le réseau a été séparé de l’exploitation et que les effectifs cheminots ont été divisés par deux, les hôpitaux publics travaillent à flux tendus, l’ Équipement dépérit au détriment de nos ponts et chaussées (il n’y a plus de DDE, 6 fonctionnaires sur 7 partant à la retraite ne sont plus remplacés depuis des années !), et l’on pourrait multiplier les exemples scandaleux dans tous les secteurs ;
  • la protection sociale mise en place par les ministres communistes de 1945 dans le gouvernement du Général de Gaulle est dépecée, de même que les retraites par répartition (comment les jeunes accédant à un premier emploi stable vers 25 ans peuvent-ils accepter de n’avoir leur retraite qu’à 66/67 ans, et avec de très lourdes décotes s’ils ont eu des périodes de chômage ?), les soins médicaux étant de plus en plus mal remboursés et les plus pauvres de nos concitoyens ne se soignant qu’à toute extrémité ;
  • nos institutions territoriales sont démantelées : au lieu d’une République une et indivisible assurant formellement les mêmes droits à tous et impulsant, du moins dans le principe, le développement équilibré du territoire national, on se dirige vers un territoire morcelé d’euro-régions transfrontalières, de métropoles géantes écrasant les petites communes et la ruralité, de développement inégal et concurrentiel des territoires, avec à l’horizon l’Europe fédérale des régions. Danger majeur pour l’unité territoriale de la France à l’heure où, l’examen géopolitique impartial des réalités territoriales le prouve, l’Allemagne est le seul État qui soit sorti renforcé de la chute de l’URSS, alors que ses voisins ont éclaté (Tchécoslovaquie, partie occidentale de l’ex-URSS, Yougoslavie) ou qu’ils sont en voie d’éclater (Belgique) ; la « construction » européenne néolibérale, c’est aussi une situation continentale où les voisins de la France subissent d’intenses tensions centrifuges (en Espagne, en Italie, au Royaume-« Uni », les régions riches, Catalogne, Pays basque, « Padanie », Écosse, sont sur le chemin de la sécession). Loin de résister à ces tentations centrifuges, les pouvoirs UMP, Verts, Centristes et PS encouragent, attisent et institutionnalisent l’euro-régionalisme qui se manifeste dans les régions frontalières de notre pays de la Corse à la Catalogne, de la Bretagne à l’Alsace. Qui peut penser que notre territoire restera indemne alors que partout, en Espagne, en Belgique, en Italie, au Royaume–« Uni », s’agitent toutes sortes de courants séparatistes qui prennent prétexte des langues régionales, cette richesse de toute la nation, pour ethniciser notre pays en accusant de tous les maux le « jacobinisme », c’est-à-dire en fait, la recherche d’une véritable unité de but à l’échelle nationale. Mais ce n’est pas la république laïque, une, indivisible et sociale qui a failli, c’est tout l’inverse, c’est la désarticulation de notre pays, la montée en flèche des inégalités, l’abandon de toute planification nationale, qui déchire aujourd’hui le territoire et fait s’entredéchirer les régionalismes et les communautarismes.
  • La souveraineté politique de notre pays est liquidée. Alors qu’en Grande-Bretagne ou en Allemagne, la suprématie de la loi nationale sur les directives supranationales de Bruxelles est réaffirmée au plus haut niveau, en France le Conseil constitutionnel affirme le primat des « lois » européennes sur les lois françaises et le parlement est réduit à transcrire des directives européennes que notre peuple n’a jamais discutées. Sous le nom de traité de Lisbonne, aggravé par le Traité de gouvernance budgétaire, notre pays est privé de souveraineté budgétaire, monétaire, de politique industrielle et économique sérieuse, les commissaires politiques de Bruxelles patrouillent dans les couloirs du Palais-Bourbon durant la discussion budgétaire supervisée par Bruxelles et Francfort, M. Barroso fixe avec arrogance la feuille de route du gouvernement français en matière de casse des statuts professionnels, de Sécurité sociale et de retraites… et personne n’ose rappeler à l’ordre le pouvoir impérial européen ; or, aucun des partis dominants, ni le PS, ni l’UMP, ni, observons-le, le FN ne proposent la sortie unilatérale de notre pays de cette prison des peuples euro-atlantique qu’est l’UE (Mme Le Pen ne propose nullement la sortie de l’UE ; elle défend l’inconsistante « sortie concertée de l’euro », ce qui revient à attendre que Berlin et les 26 autres pays, dont beaucoup sont des vassaux militants de Washington, nous donnent le feu vert pour reconstituer notre liberté d’action économique et budgétaire) ;
  • La diplomatie française héritée du gaullisme, avec sa dimension de non-alignement sur les États-Unis, est liquidée comme l’a montré la réintégration (sous N. Sarkozy) du commandement intégré de l’OTAN, qui obère lourdement notre liberté d’action militaire, tandis qu’on vient de voir F. Hollande subordonner l’action de la France aux décisions des États-Unis dans l’affaire syrienne (quoi qu’on pense du projet d’intervenir en Syrie en faveur de « rebelles » chapeautés par Al Qaida) ; dans les années 2000, on voyait encore la France se grandir à l’échelle mondiale en s’opposant à l’unilatéralisme étasunien dans la question de l’Irak ; c’est désormais la France officielle qui pousse le plus à ignorer la légalité internationale, au risque d’exposer inutilement notre armée dans une aventure douteuse et privée du soutien du peuple français, massivement opposé à l’intervention ;
  • Notre langue, l’un des socles de l’identité républicaine française, est à l’encan : à tous niveaux, publicités, enseignes commerciales, chanson, cinéma, recherche, et désormais, université (loi Fioraso couronnant la loi Pécresse dite LRU), notre langue nationale est minorisée au profit du tout-anglais impérial ; là encore les grands partis nationaux, y compris le FN, se taisent courageusement pour ne pas s’opposer au grand patronat, promoteur du tout-anglais : que leur importe que la loi Toubon de 1994, que la Constitution stipulant que « la langue de la République est le français » soient quotidiennement ridiculisées, et avec elles, l’idée même si souvent alléguée, de l’état de droit ?
  • Cette autophobie nationale, qui provient de la haute oligarchie capitaliste « française » et qui est « accompagnée » par la pseudo-« gauche » bobo, trouve d’avance mauvais tout ce qui est décrété « franco-français », « franchouillard » ou « hexagonal », mais l’auto-phobie s’accompagne d’une montée en puissance de la xénophobie tournée contre les classes pauvres de notre société. Comme si ce qui menaçait notre pays, c’étaient les pauvres gens déracinés par l’ordre mondial inégalitaire et par la guerre capitaliste mondiale que l’Afrique subit encore plus que nous ! Les mêmes partis ferment les yeux sur la mainmise des fonds de pension US sur le CAC-40, sur la pénétration tous azimuts du Qatar américanisé, sur la semi-colonisation de cantons entiers par les nantis du nord de l’Europe (beaucoup ne font même plus l’effort d’apprendre le français puisque c’est la France qui, au détriment de ses classes pauvres et moyennes, bascule insidieusement à l’anglais !). A l’échelle internationale, on voudrait que nos armées ne servent plus qu’à « mettre au pas » les peuples dits « du Sud », notamment en Afrique et au Proche-Orient, pendant que nos gouvernants rampent devant les maîtres atlantiques de la planète et leur désastreux ordre inégalitaire mondial.

Bref, les responsables de la casse de la France et de son armée ne sont pas l’ Éducation nationale et « la gauche » (dont le gouvernement actuel n’est qu’une honteuse contrefaçon à mille lieues de la gauche patriotique, populaire ET internationaliste qu’illustrèrent tour à tour Robespierre, les Communards parisiens (dont l’insurrection patriotique procéda du refus de laisser désarmer Paris devant l’avance prussienne) ou les Francs-Tireurs et Partisans, mais la politique de destruction de la nation que mène l’aristocratie financière de notre pays. Celle-ci est en effet entièrement tournée vers les « États-Unis d’Europe » pilotés par Berlin, vers l’Union transatlantique, chère à Wall Street, vers la « reconfiguration des territoires », vers les « transferts de souveraineté », tous objectifs antinationaux que commandite le MEDEF dans son manifeste de décembre 2011 intitulé « Besoin d’aire » (M. Gattaz vient même d’exiger « la suppression des communes et des départements »).

 4- « la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale » (Jean Jaurès) / « La nation, c’est le peuple ! » (Georges Politzer, philosophe communiste fusillé par les nazis).

Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’écrivain gaulliste F. Mauriac avait rendu hommage à la classe ouvrière de France « seule demeurée fidèle, dans sa masse, à la France profanée », alors que la majorité des milieux d’affaires avait collaboré, voire – comme l’avait pressenti Marc Bloch et comme le démontrent formellement les sources historiques – fait le « choix de la défaite ».

Nous sommes dans une dynamique de même nature, à ceci près que cette fois-ci, les privilégiés ne choisissent pas seulement de soumettre le pays à l’étranger, comme le firent jadis l’Évêque Cauchon condamnant Jeanne d’Arc, les Émigres de Koblenz combattant les Soldats de l’An II en ralliant l’Europe des rois, les Versaillais livrant l’Alsace-Lorraine aux Prussiens mais écrasant les ouvriers parisiens, la fausse gauche et le grand patronat de 1938 soutenant Munich ou le régime de Vichy collaborant avec Hitler. Aujourd’hui, cap est mis ouvertement sur la mort de notre pays, qui ressemblera bientôt, si notre peuple n’y fait obstacle au prix d’un sursaut franchement républicain, au « couteau sans manche dont on a perdu la lame » dont se gaussait jadis Lichtenberg.

Nous nous doutons bien, certes, que des officiers de haut rang et des militants communistes comme nous ont a priori quelque mal à se retrouver sur les mêmes références sociales, politiques et historiques. Par exemple nous ne dissimulons pas que nous voulons une profonde transformation de l’armée dans le sens de ce qu’avait su faire la Révolution française (levée en masse, « amalgame »…) ou dans le sens de ce qu’avait écrit Jaurès dans L’Armée nouvelle. Pour nous, il n’y a pas opposition de principe, pourvu qu’ils servent tous la République, le peuple, et au cœur de la nation, entre ce monde du travail qui produit les richesses et qui en profite si peu, les citoyens en armes prêts à défendre leur sol en cas d’invasion, et la haute technicité des officiers chargés de dominer la pensée militaire et de maîtriser les armes les plus modernes.

Du moins avons-nous le sentiment de faire notre devoir au service de la France en prenant la liberté de vous livrer ouvertement nos analyses. Certains d’entre nous ont, directement ou de par leur héritage familial, payé cher le droit de parler haut de l’avenir de leur pays, y compris ceux d’entre nous qui sont d’origine immigrée et qui ont librement choisi le pays de 1789 et du CNR. Il serait dramatique qu’au lieu de s’unir contre les défaiseurs de France, dont l’état-major véritable doit être cherché du côté des grands privilégiés qui fraudent le fisc ou qui s’expatrient pour se soustraire à leurs obligations, les patriotes sincères, qui ne préfèrent pas les privilèges de classe à l’avenir du pays, s’opposent entre eux sur des critères faux d’appartenance au PS ou à l’UMP, ces deux piliers de la défaisance française. Il serait encore plus triste que se développe dans notre pays le prétendu « front national » , cette appellation aujourd’hui usurpée était celle que portait l’organisation politique unitaire mise en place par le PCF clandestin sous l’Occupation, et qui dirigeait les FTPF et autres FTP-MOI. Il serait dramatique qu’ils se rallient à un mouvement qui n’est même pas franchement opposé à l’Europe supranationale, dont l’avènement signifierait la guerre civile interethnique ou inter-religieuse dans notre France laïque, et qui déshonorerait notre pays aux yeux du monde en faisant de lui le porte-drapeau mondial de la xénophobie, ce contraire radical du patriotisme républicain véritable.

Pour nous il n’y a pas d’opposition entre la classe ouvrière et la nation, seulement entre le grand capital d’un côté, la classe laborieuse et la nation de l’autre. Nous avons donc le devoir de nous exprimer en toute franchise, car si le patriotisme vrai peut être le tremplin des plus hautes avancées civilisationnelles, les tentatives de la droite dure et de l’extrême droite pour dévoyer le patriotisme en en faisant un levier de rassemblement contre le peuple et le progrès social, peuvent conduire à laisser les mains libres aux pires ennemis du peuple, de la République et de la nation en facilitant la tâche des casseurs de pays.

 Avec nos sentiments franchement républicains,

  • Léon Landini, ancien officier des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre immigrée, officier de la Légion d’honneur, grand Mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance
  • Jeanne Dubois-Colette, ancien agent de liaison des FTP-nord, chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire
  • Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et Partisan de France, maquisard de Corrèze, ancien député communiste, Combattant volontaire de la Résistance
  • Georges Hage, ancien doyen de l’Assemblée nationale
  • Jean-Pierre Hemmen, fils de Jean Hemmen, Résistant communiste fusillé au Mont-Valérien
  • Jean-Pierre Combe, chef d’escadron de réserve du service d’État-major
  • Georges Gastaud, fils de Résistant gaulliste, militant communiste, agrégé de philosophie, auteur de « Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France » (Temps des cerises)
  • Annie Lacroix-Riz, petite-fille de déportée, professeur émérite d’histoire contemporaine, auteur notamment du Choix de la défaite.
     

A lire sur le site web du PRCF - Pôle de Renaissance Communiste en France

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.14/5   (14 votes)




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18 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 23 décembre 2013 13:46

    (Lettre ouverte de militants franchement communiste et républicains)... ?

    Comment un communiste peut il être républicain..Voilà une pensée profonde (dans le sens de creux) sur l’appartenance a la république tout en défendant le totalitarisme.. ?

    • La mouche du coche La mouche du coche 23 décembre 2013 16:12

      « les tentatives de la droite dure et de l’extrême droite pour dévoyer le patriotisme »

      Quoi qu’il en dise le PCF sera toujours un mondialiste antirépublicain et antipatriotique, d’où le « franchement » de la fin qui sonne faux. Vous êtes démasqués. smiley


    • taktak 23 décembre 2013 18:34

      Anticommunisme primaire. Idéologie de mauvaise foi flagrante.

      Les militants franchement communiste, tels ceux du pRcf, n’ont pas de leçon à recevoir de la part de prétendus « patriotes » d’extrême droite. Car le soit disant « patriotisme » de l’extrême droite, des thuriféraires du FN, on ne le connait que trop, de Thiers à Vichy.

      Durant la seconde guerre mondiale, ce sont bien les communistes qui au premier rang et les plus nombreux de la résistance et de la résistance armée combattirent l’occupant nazi pour la libération du pays et de notre peuple, là où de soit disant patriotes comme vous étaient eux du coté de la milice, de Vichy et repartir dans les valises de Hitler jusqu’à Sigmaringen


    • Arnaud69 Arnaud69 23 décembre 2013 18:40

      Certainement pas les premiers, ce à cause du pacte Germano-Sovitétique pour vous rafraichir la mémoire, c’est qu’une fois ce pacte brisé que certains sont devenus résistants mais pas avant .

      Gilles, Marcel Cachin En 1936, il est l’un des piliers du Front populaire. Refusant de désavouer le pacte germano-soviétique et suivant la ligne du Parti, il est déchu de ses fonctions politiques en 1940. Pendant l’Occupation, confronté à la question des premiers otages suite aux attentats perpétrés contre les soldats allemands, il rédige une lettre dans laquelle il condamne les attentats individuels contre l’armée allemande. Des extraits de cette lettre sont repris par le Parti ouvrier et paysan français, parti composé d’anciens élus du Parti communiste français dans un but de propagande pour la Collaboration3. Il ne sera pas inquiété à la Libération pour cet écrit.


    • Ouallonsnous ? 23 décembre 2013 19:11

      La crédibilité de la modération gagnerait à ne pas laisser diffuser un troll comme claude michel, surtout que ce dernier écrit ses posts avant la diffusion des articles aux Agoravoxiens ;
      dans le cas présent « Par claude-michel (---.---.224.199) 23 décembre 13:46 » alors que l’édition journalière d’Avox arrive chez les lecteurs aprés 15h et souvent au delà !


    • La mouche du coche La mouche du coche 23 décembre 2013 22:13

      Si les communistes étaient patriotes, cela se saurait. smiley


    • La mouche du coche La mouche du coche 23 décembre 2013 22:22

       smiley Ca y est ! j’ai trouvé ! Ce qui sonne faux dans tout l’article est le lapsus « franchement » de la fin.
      .
      Si on le relit, tout l’article est tourné vers la patrie France et sa grandeur et on s’attendrait logiquement à une fin du style « Avec nos sentiments franchement PATRIOTIQUES, » (au lieu du mot « républicain » totalement incongru parce que le caractère républicains des communistes n’est ici pas la question.) Et c’est l’absence de ce mot, le mot PATRIOTIQUE à l’endroit le plus beau, à l’endroit où il le fallait le plus, à la fin, qui trahit psychanalytiquement le fait que cet article est moins sincère qu’opportuniste. smiley


    • Arnaud69 Arnaud69 23 décembre 2013 22:30

      La mouche du coche

      C’est juste que tout ce petit monde de bobos inconscients et déconnectés a un plan de route clair et précis (en vidéo)
      Ils ne s’en cachent même pas, il leur faudra assumer quand ils supplieront ...


      Aucune pité, absolument aucune pitié à avoir.


    • claude-michel claude-michel 24 décembre 2013 08:17

      Par taktak...10 juillet 1940...
      (61 parlementaires communistes (60 députés et un sénateur ne peuvent siéger : depuis le 16 janvier 1940, ils sont déchus de leur mandat à la suite du pacte germano-soviétique et du décret-loi d’Édouard Daladier du 26 septembre 1939 interdisant le Parti communiste...)...En effet du beau travail du PCF de l’époque...seul une poignée (des jeunes étudiants) ont su résister aux nazis comme De Gaulle.. !


    • claude-michel claude-michel 24 décembre 2013 08:20

      Par Ouallonsnous ?.....Vous avez l’heure camarade.. ?



    • titi titi 23 décembre 2013 15:07

      @L’auteur

      C’est un peu facile « camarade »...

      Faut il rappeler que dans le gouvernement « Jospin Allègre » qui souhaitait dégraissé le Mammouth siégeaient des ministres communistes ? C’est aussi l’époque du traité d’Amsterdam !!!

      La SNCF ne fonctionne plus depuis la création de RFF ? Ministre des transports en 1997, le camarade Jean Claude Gayssot.

      Vous en appelez à De Gaulle et en même temps « J. Chirac a supprimé le principe républicain de conscription, ».
      Faut il vous rappeler sur De Gaulle est l’auteur de « vers l’armée de métier » où il appelle à la fin de la conscription ?

      Va falloir faire vos auto-critiques camarades.


      • PRCF PRCF 26 décembre 2013 23:09

        Les militants franchement communistes du PRCF étaient opposés à la participation au gouvernement de la gauche plus rien, tout comme ils ont combattu les accords de Barcelone et le traité d’Amsterdam et de Nice.
        Franchement communiste car opposés à la « mutation » liquidation du PCF entreprise par R Hue et qui est toujours à l’oeuvre.

        Bref, non les militants franchement communistes du PRCF n’ont aucune auto critique à faire en la matière.


      • juluch juluch 23 décembre 2013 20:17

        A toute fin utile.....le SN n’est pas supprimé mais suspendu.


        • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 24 décembre 2013 01:10

          J’aime beaucoup l’expression « anti-communisme primaire ».


          On peut en faire beaucoup comme ça :

          - anti-capitalisme primaire
          - anti-nazisme primaire
          - anti-pédophile primaire
          - anti-infllammatoire primaire
          - anti-bactérien primaire


          • Arnaud69 Arnaud69 24 décembre 2013 01:29

            Ils ont effacé de leurs mémoires le pacte Germano-Soviétique et Gilles, Marcel Cachin.

            Gilles Marcel Cachin bien que publiquement opposé à la résistance et ayant publiquement condamné les résistants communistes entrés en dissidence du parti en rejoignant la résistance avant la rupture du pacte Germano-Soviétique, a tout de même pu siéger à la chambre des Députés après la guerre :

            21/10/1945 - 10/06/1946 : Seine - Communiste

            02/06/1946 - 27/11/1946 : Seine - Communiste

            10/11/1946 - 04/07/1951 : Seine - Communiste

            17/06/1951 - 01/12/1955 : Seine - Communiste

            02/01/1956 - 12/02/1958 : Seine - Communiste

            Source


          • Arnaud69 Arnaud69 26 décembre 2013 23:54

            @ PCRF

            Je me méfie de la compatibilité dogmatique avec le Nouvel Ordre Mondial de certains préceptes de gauche très en vogue, dont le mondialisme.

            Avant de m’imposer l’URSS pour tous la « gauche » devrai s’intéresser à ces chiffres :

            Petit rappel avant le nouvel ordre mondial de l’URSS pour tous :

            Selon un rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) :
            Les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.

            Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliards d’habitants.

            Les 225 personnes les plus riches disposent d’une fortune équivalente au revenu annuel cumulé des 47% d’individus les plus pauvres de la planète, soit plus de 3 milliards de personnes.

            Selon le même organe des Nations-Unies, il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grosses fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars) pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base et aux services élémentaires : santé, éducation, alimentation.
            Rapport ONU - PNUD 1998 - disponible chez Economica, 49, rue Héricart, 75015 Paris
             

            122 entreprises sont à l’origine de 80% de toutes les émissions de dioxyde de carbone

            Pour sa fabrication, un yacht de luxe nécessite 200.000 heures de travail, soit 96 années de travail d’une personne (8 heures par jour, 5 jours sur 7). Ainsi, avec ce qu’il gagne en quelques jours, un milliardaire peut s’approprier la vie entière d’un autre être humain.

            Aux États-Unis, les 100 plus importants PDG gagnent chacun en moyenne 1000 fois plus que leurs salariés « ordinaires »

            La fortune personnelle de Bill Gates (50 milliards de dollars) est égale à la fortune cumulée des 106 millions d’Américains les plus pauvres...

            Le budget militaire américain de la seule année 2004 a été de 480 milliards de dollars, ce qui représente une dépense de 27.342 dollars par heure depuis la naissance du Christ.

            En 2002, George W. Bush a décidé une hausse des dépenses militaires de 40 milliards de dollars.
            Cette seule augmentation du budget militaire américain représente exactement la somme qui serait nécessaire pour résoudre définitivement le problème de la faim dans le monde. (selon les estimations de l’ONU)

            Le nouvel ordre mondial oligarchique ne sert qu’à préserver les privilèges de certains et non pas à faire le bonheur de tous, bien au contraire ..

            La gauche se contente de suivre le nouvel ordre mondial sous des dehors de démagogie et d’internationale au genre humain.

            Cette gauche là je la méprise, l’URSS pour tous elle peut se la garder !


            • la branche 21 mars 2014 21:27

              Je tiens à présenter mes respects au général avant tout commentaire. Je ne suis pas tout à fait étranger à l’institution militaire dont le principe même est la plus haute réalité de la vie de la nation. Or justement il y a selon moi quelques faiblesses dans l’article. En effet, plusieurs passages sont contestables en raison des poncifs hélas contagieux transmis par le système et la police médiatique. J’en donne deux principaux :

              1) On peut -et l’on doit- distinguer politique et économie : le « mondialisme » n’est autre qu’un concept creux forgé par une certaine gauche dite « caviarde », « bobo »pour dénoncer le capitalisme sans l’appui idéologique d’une URSS défunte. Ou pour accepter a minima que le marché est seul capable de produire des richesse grâce à la liberté d’entreprendre. Le problème est qu’il est utilisé consciemment ou non par un panel extrêmement large, des plus conservateurs aux plus staliniens.

              C’est le poncif le plus heurtant dans l’argumentaire du général. D’autant plus que la France qu’il exalte est à juste titre empreinte de liberté économique : celle des petits patrons, des paysans et des ouvriers - qui n’ont pas jamais eu besoin d’un syndicalisme revanchard, communard avant d’être communiste- pour défendre le progrès social et la prospérité de la tribu que l’on nomme « nation » par convention. 

              2)L’opposition entre l’armée et l’école n’a aucun sens, mais peut-être fusse t-il bon de préciser que c’est la III république qui a forgé l’armée nationale telle que nous la connaissons au moyen de l’école, et qui a structuré l’idée même de nation contre les « petites patries » qu’ont toujours été les Provinces. Or il ne peut exister de Patrie sans qu’on en caresse le sol ancestral, particulier.

              L’accent est moins à mettre sur la place de l’instruction publique, que sur les orientations auto-flagellatrices portées par la repentance perpétuelle et tout-azimut. L’exemple russe est significatif, puisque son histoire violente ne l’empêche pourtant pas de continuer à l’écrire pour poursuivre l’idée de nation. Si la France a pour boulet l’Algérie et le Veld’Hiv’, la Russie ne s’humilie pas tous les matins pour Katyn. C’est là sa force : ne pas être l’ esclaves de son histoire et savoir en faire un outil de cohésion nationale. 

              Nul non plus, n’oubliera les gravures représentant les bataillons scolaires défilant fusil à l’épaule lors du 14 juillet 1889. Le général aurait pu pousser la logique jusqu’à défendre les lycées militaires, derniers lieux où l’on enseigne ce qu’est un drapeau. Ces structures de résistance- le terme et justifié- sont en passe de disparaître, cachées sous le nom inodore de « lycées de la défense » avant d’être liquidés par petites touches. Si cela concerne aujourd’hui ces véritables écoles de la nation française, cela touchera tôt ou tard l’Ecole elle-même par où tant d’ Anciens sont passé. Et anéantira les élites capables de porter l’idée du drapeau.

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