Mr Woerth peut parler de la pénibilité au travail, il connaît le sujet. Notre ministre du travail l’a confié à Martine Aubry « j’ai été ouvrier ». Métallurgiste Chez Péchiney pour un stage de trois mois, pas de quoi avoir des mains calleuses tout de même !
De la façon dont les choses nous sont présentées, la réforme est nécessaire, si nous ne faisons rien le déficit de notre régime par répartition, d’après le COR, atteindra les 100 milliards en 2050. Le chiffre lui aussi est pénible, voire effrayant et notre gouvernement doit proposer une loi à l’Assemblée en septembre pour pérenniser nos retraites. Gageons que dans ce projet il sera plus question de comptabilité que de pénibilité.
Pour une fois tout le monde est d’accord, la majorité, l’opposition et les syndicats. L’espérance de vie augmente et les retraités seront toujours plus nombreux, alors que le nombre de cotisants diminuera inexorablement. Il est donc impératif et paraît-il urgent de réformer. Tous les autres pays l’ont fait, c’est l’inoxydable argument, serions-nous les derniers inconscients accrochés désespérément à leurs acquis comme des sangsues. C’est en tout cas le discours des politiques, dit ou pensé. Bien sûr la gauche et les organisations syndicales font un peu de résistance et souhaitent garder l’âge légal de départ à 60 ans. Mais d’une manière ou d’une autre les jeux sont faits, l’affaire est pliée, nous travaillerons plus longtemps !
Cette réforme semblera forcément injuste et inéquitable pour les générations présentes et futures de travailleurs, légitimement au premier abord, car d’autres ont pu quitter la vie active à 60 ans, voire bien avant. Mais c’est sans tenir compte de l’espérance de vie qui n’était pas la même et de la pénibilité plus importante du travail dans le passé. Enfin la situation est ce qu’elle est, même si d’autres solutions existent peut-être . Mais au minimum il faut insister et exiger que la pénibilité du travail soit prise en compte. Et là, pour le pouvoir le terrain est doublement miné. D’abord c’est quoi un emploi pénible et ensuite combien de Français ont des travaux de cette nature. Se pencher sérieusement sur ce problème, c’est pour le gouvernement ouvrir une usine à gaz et prendre le risque que la réforme soit inutile car peu ou pas rentable pour les caisses de retraite.
En tout cas définir avec objectivité quelles sont les professions qui mériteraient de partir plus tôt est relativement complexe. Certains métiers sont à l’évidence plus difficiles que d’autres, par exemple la métallurgie et le bâtiment, mais à l’intérieur de la même entreprise des disparités existent, tous les employés ne sont pas logés à la même enseigne. Faut-il également tenir compte du facteur psychologique et des conditions de travail particulièrement stressantes. Il serait logique que le travailleur de nuit bénéficie d’une durée de cotisation moins longue. Sans oublier que nous ne travaillons pas toute notre vie dans le même secteur d’activité. Enfin si on veut pousser encore plus loin la réflexion, doit-on considérer qu’un travailleur en extérieur vivant dans le nord vivra moins longtemps car exposé à un climat plus rude. Finalement la bonne solution n’est-elle pas d’examiner la situation au cas par cas, avec l’appui de la médecine du travail ou d’un médecin indépendant.
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La cnav (et les autres caisses « spéciales ») doit pouvoir pondre cette stat en deux coups de cuillère à pot en regardant l’âge de « sortie » de ses fichiers et en croisant avec les informations sur le parcours professionnel, information qu’elle a forcément eu en main à un moment ou un autre.
D’ailleurs, en y réfléchissant, il existe déjà un taux de cotisation « accident maladie » auquel sont assujetties les entreprises et qui varie selon le secteur d’activité.
J’imagine que l’on doit facilement pouvoir trouver une correlation entre « accidents maladie » et pénibilité.
En tout état de cause la mesure la pénibilité ne peut venir que d’une analyse de faits. Dans le cas contraire chaque corps de métier se défendra de l’extrème pénibilité de son activité et on arrivera à la situation actuelle : ce sont ceux qui ont la capacité à envoyer le plus de merde dans le ventilateur qui sont favorisés et non pas les plus légitimes.
Oui, vous avez raison. Et puis, aujourd’hui, les gens ne font pas forcément toute leur carrière dans le même job. Alors de quoi tiendra-t-on compte ? Et puis dans la fatigue d’un salarié, il y a d’autres facteurs : le temps de transport, le climat social de l’entreprise, la charge de famille plus ou moins importante,... Impossible de tout prendre en compte de façon équitable. Mieux vaut laisser faire la loi du marché et que les entreprises offrant des métiers « pénibles » aient à offrir un meilleur salaire pour attirer des candidats.
Aujourd’hui, moyennant le fait d’être déclaré par son employeur, les organismes sociaux sont informé en fin d’année de chaque heure travaillé dans quelle entreprise, et la catégorie d’emploi (employé/ouvrier, maitrise, cadre). C’est la DADS. Ces infos, aujourdhui sont transmises au trésor : c’est comme ca que les déclarations d’impots arrivent préremplies même si on a plusieurs employeurs.
Il n’y a donc pas de raison de ne pas pouvoir renvoyer ces infos à la cnav qui pourra calquler la cotisation retraite correspondante.
Concernant les temps de transport, le climat, la charge de famille, ce n’est pas le problème de la cnav : des choix personnels, ou des ressentis subjectifs ne peuvent entrer dans ce calcul.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement nous fait le coup du dialogue social, du gagnant-gagnant et de promesses de négociation sur le sujet de la pénibilité.
Définir la pénibilité est une chose, lister les métiers une autre. Tous les travaux physiques ou en milieu hostile ne le sont-ils pas. Les salariés travaillant en trois huit ou les chauffeurs routiers corvéables à merci, font-ils parties des victimes ?
Parce qu’il s’agit de victimes et par conséquent, le préjudice devra être réparé et éventuellement, des mesures devront être prises pour diminuer ou supprimer la pénibilité.
Il y a fort à parier que le sujet soit enterrer dès que les décisions sur les retraites seront votées.
Que Mr Woerth parle de pénibilité soit alors je peux vous donner la version d’une personne qui sait ce que ce mot veut dire. Marin pêche industriel 10 ans ,marine marchande4 ans,docker 1 an,ouvrier en usine 3x8 ; 9ans ,2x8.17 ans. Ca ressemble a une carrière pénible sans vrai vie de famille et pourtant cette personne m’a dit que tous ceci peut simplement être mis en valeur de pénibilité. La première chose est de créer un livret individuel professionnel. En 2 transformer en points la carrière sur la base de 40 ans ou plus ceci importe peut. Pour 40 ans la conversion devient 40 ansX12 mois=480Xpar la base 100 qui est la valeur de base pour toute activité. Le résulta est 48000 points. 3 routiers Le 1er fait le locale base 100 dans la profession. Le 2 eme fait le national base 101 dans la profession Le 3 eme fait l’international base 102 dans la profession. Le principe est d’arriver a 48000 points pour obtenir la retraite. IL convient simplement de positionner les métiers les corporations sur une règle dans définir une valeur de l’appliquer de la transcrire sur le livret professionnel de transmettre les même donnés à la CNAV. Toute personne peut faire un métier dur une période de ça vie passer de l’un à l’autre c’est l’aboutissement des 48000 points qui compte. Si vous travaillez en usine sur chaine,en 2x8 3x8 tous les paramètres sont pris en comptes est si vous changer pour moins pénible aussi ce qui est acquis est acquis. IL faut laisser nos politiques, nos technocrates ainsi que les partenaires sociaux établirent cette fameuse règle avec enfin une vrais équité. Mon ami n’est plus mais j’ai compris que si nous voulons être des femmes et des hommes dignes de ce nom nous devons être juste avec nous même et nos enfants. Merci de m’avoir lu.