Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle
Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle. Pendant que le « président », frauduleusement élu avec de l’argent illégal soustrait, entre autres, à une vieille milliardaire par abus de faiblesse, convole ridiculement en noces indécentes avec la grosse Allemagne au peuple paupérisé chaque jour davantage, des millions de Français mal logés grelottent avec leurs enfants dans leurs trous à rats insalubres et des milliers d’autres, jetés à la rue par notre civilisation sinistre du profit égoïste et de l’exploitation des pauvres, résistent comme ils peuvent à la mort.
Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle. Mais refusant d’écouter les conseils ô combien avisés de Nora Berra, la pertinente secrétaire d’état chargée de la Santé, qui recommande aux SDF de rester chez eux en ces temps difficiles, c’est le moment que les Députés de la droite parlementaire, les Super Députés des Français, ont choisi, les fous et les rebelles, pour quitter l’hémicycle avec la mafia gouvernementale, en réaction aux propos lucides et mesurés de Serge Letchimy, député apparenté PS de la tropicale Martinique, qui interroge le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, ce dernier étant persuadé que toutes les civilisations ne se valent pas, pour savoir si ce xénophobe notoire adoubé par le Front National considère que "le régime nazi, si soucieux de purification ethnique", était selon lui une "civilisation supérieure". La question était simple, pourtant, en ces heures de commémoration du massacre de Charonne perpétré par la police française raciste et bien dressée. Pas de quoi aller chercher la réponse dehors (Sarkozy !). Mais rassurons-nous, les SDF multimillionnaires ne sont pas allés bien loin dans le frimas avec leur grande frime de négriers offusqués. Les salons dorés surchauffés avec l’argent public, et où les boissons chaudes sont gratuites pour les représentants du Peuple, auront suffi à préparer la riposte et à donner à ce tollé tous ses “éléments de langage”.
Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle. De retour à leur mangeoire de braves représentants de la droite indignée, les élus d’affaires exigent des excuses qu’aucun socialiste, par solidarité avec leur collègue de couleur, ne s’abaissera à présenter – dieu merci, ou Allah, ou Bouddha, peu importe – au digne successeur des Papon et Bousquet, décoré lui aussi de la Légion d’Honneur, comme les Stone et Charden, ou la belle-fille saltimbanque (mais plus “banque” que “saltim”) de François Pinault.
Et voilà. Il n’en faut pas plus à cette France soumise, déboussolée, frigorifiée, surendettée, malmenée par le secteur bancaire et par le patronat, souillée par tant d’ignominie, pour s’émoustiller dans la polémique au lieu de descendre dans la rue et d’y jeter ces charlatans et ces tripiers de l’âme, l’infâme ministre de l’Intérieur en tête.
Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle. Sortant la tête des jupes de l’Allemagne, le « président », qui aura bien du mal cette fois-ci à trouver de l’argent au black pour financer ce qu’il lui restera de campagne – l’essentiel étant actuellement payé au grand jour par le Trésor Public –, approuve en se touchant le nez (chacun interprètera ce nouveau “toc”, à moins que l’Allemagne ne soit pas aussi propre qu’il le dit) les propos de son rabatteur de l’extrême, qu’il trouve « plein de bon sens ». Tout est dit.
Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle. Au lieu de mener une politique digne et souveraine, une politique de rassemblement où l’humain est au centre, où la devise “Liberté, Égalité, Fraternité” a du sens au lieu d’être folklorique, le « président » des Financiers et des esclavagistes continue à faire la seule chose dont il est capable : diviser, semer la confusion et la haine, encourager l’obscurantisme le plus primitif, tribaliser les populations, les cultures, les civilisations, et les monter les unes contre les autres afin de détourner l’attention du hold-up géant, fantastique, de ce casse historique que ses Maîtres de la finance sont en train de commettre sous nos yeux avec notre complicité passive de citoyens crétinisés par les flonflons et les agitations de cette fausse démocratie.
Dehors (Sarkozy !), il fait froid, il gèle. Le portier « président », le petit groom du capitalisme mondial, a fait entrer la France dans son corridor de la mort. Et il n’y a rien à attendre des futures élections où, comme en Grèce, en Espagne ou en Italie, les crapules de ces gouvernements trafiqués aux ordres de la Finance alterneront leur savante impuissante avec l’immobilisme calculé des hordes socialistes, prêtes pour le gueuleton.
Dehors (Sarkozy ! Et les autres !), il fait froid, il gèle. Pendant que la caste politique s’amuse, spécule, prépare sa retraite dorée et se réchauffe la panse et le reste aux frais de l’État dévoyé, les classes moyennes et les plus pauvres s’enfoncent dans leur hiver sans broncher.
Espérons que les Grecs feront tomber cette Europe de misère, infectée par le capitalisme aveugle, et nous ouvriront les yeux et le coeur : la Révolution, c’est maintenant !
Christophe Leclaire
Nota Bene. Les rajouts entre parenthèses, contrairement à celui glissé habilement dans les colonnes du numéro 212 de “Télé 2 semaines” (groupe Prisma), ne sont pas le fait d’un acte de malveillance, mais bien de résistance citoyenne. Courage !
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