Delanoé-Panaf même combat ! Un grand n’importe quoi !
Dimanche soir lors de l’émission Riposte sur France 5 et animée par Serge Moati, dont l’invité était le maire de Paris, Bertrand Delanoé, nous avons eu droit au tout et n’importe quoi. Voire à la négation des problèmes fondamentaux que doivent affronter les Parisiens modestes depuis quelque huit ans.
Pour que les choses soient limpides et claires comme de l’eau de roche, je suis Parisienne de par ma famille depuis plus de 150 ans. Milieu modeste. Salarial. Basique. Et donc non-propriétaire du moindre logement. Parisienne donc, je m’inquiète des augmentations annuelles, que je considère bisannuelles, car entre les charges qui augmentent et le loyer indexé, cela fait bien deux augmentations par an. Soit une perte de mon pouvoir d’achat d’environ 40 voire 50 euros par mois. On multiplie ce chiffre par 12. Ca fait combien ? De 480 à 600 euros. Soit un billet d’avions pour des vacances à prix cassé. Dois-je dire que je ne pars plus en vacances ? Dois-je dire que j’ai perdu mon emploi car je bosse dans la communication et que « la com » est en décrépitude ? Bref. Je cherche, j’envoie des CV et je m’aperçois de quoi ? Les salaires baissent. Alors qu’avant je pouvais compter vu mes emplois précédents et « mon savoir-faire » acquis au fil du temps, savoir-faire dont je doute de plus en plus du coup vu la conjoncture ; je pouvais espérer des emplois entre 2 600 euros et 3 500 euros brut par mois. Je vois les offres pour un même poste arrivées à 1 400 voire 1 600 euros... Comment expliquer alors que je ne peux plus vivre avec un loyer de 700 euros net par mois ! Et mon loyer est bas car je vis dans mon deux-pièces depuis quinze ans ! Je ne peux plus vivre à Paris moi qui suis Parisienne ! Je n’ai ni voiture ni permis ! Faut-il fournir les actes de naissances de mon père, de ma grand-mère et les contrats de locations de mes arrières-grands-parents qui vivaient non loin de chez moi ? Faut-il fournir toutes ces pièces pour dire que je suis Parisienne et que j’étais heureuse de l’être ?
A la question qui lui a été posée hier concernant l’incapacité des classes dites moyennes de ne plus pouvoir plus vivre à Paris, notre cher maire, et il n’est pas pire que Mme de Panafieu, a osé répondre que non les classes moyennes n’étaient pas jetées hors la capitale. Quitte à être attaquée en justice pour diffamation, il me semble que dans sa tour dorée de l’hôtel de ville, notre Bertrand Delanoé est bien loin de ce que vivent les Parisiens ! Il ment ou alors il ne voit pas ! Quelle que soit la réponse, c’est grave.
Le moindre 24 mètres carrés est à 700 euros quand les prix sont cassés ! Et il ose nous parler des collaborations avec les mairies avoisinantes concernant la construction d’immeubles hors capitale pour loger les gens ! Il nous dit quoi en ces termes ? Que nous payons avec nos impôts le logement hors Paris ? Ce que les Parisiens locataires ne peuvent plus supporter c’est l’augmentation des prix des loyers. Ils sont devenus insupportables. Sauf par les riches. Il a osé dire que le pouvoir d’achat des Parisiens n’était pas mis en cause ? Que les classes populaires n’étaient pas chassées hors de Paris ? Il a osé nous parlé des loyers londoniens hors de coût. De l’Asie. Mais on s’en fiche des loyers des autres. Nous demandons juste à nos « administrateurs » de faire en sorte d’avoir une vie la plus simple possible. Même pas la plus riche. La plus simple. Pouvoir se loger et se nourrir. Le B.A.-BA en somme.
Je demande à tous les Parisiens de se manifester et rapidement via cet article pour expliquer ce que nous vivons !
J’ai vu dans ma résidence, au 7 de la rue Oberkampf, un 34 mètres carrés que je paie moi parce que locataire depuis quinze ans 700 euros, j’ai vu cet appartement passer à 930 euros ! Qui peut loger et vivre à Paris, quand la personne est seule ? Qui veut et peut dépenser une partie de son salaire dans les magasins alors que nos salaires sont bas et de plus en plus bas et je ne souhaite à personne de se retrouver au chômage aujourd’hui, à Paris, ni même être un salarié bêta, un salarié bêta avec en plus des responsabilités ? Et une fois au chômage, sans feuille de paie si le loyer est trop lourd à supporter, juste une question très conne, mais très terre à terre, comment fait-on pour avoir un autre logement ailleurs et moins cher ? Alors qu’on nous demande 3 à 4 fois le loyer en salaire brut voire net ! Bordel ! Quelqu’un va-t-il en parler ?
Il est peut-être temps que ces maires en campagne demandent un moratoire sur l’augmentation des loyers pour une période équivalente au quinquennat. Parce qu’un loyer pour un minable deux-pièces sans balcon à 930 euros, équivaut à 80 % d’un salaire brut d’un minable employé.
Et notre cher maire ose s’offusquer quand on lui parle du pouvoir d’achat et de l’augmentation de l’immobilier ?
Quant à Mme de Panafieu... elle n’est pas mieux. Vraiment pas. Dernièrement sa préoccupation est la construction d’une nouvelle mosquée à Paris.
Il me semble qu’il y a une loi qui m’est chère, celle de 1905, et que notre cher Sarkozy remet de plus en plus en cause. C’est une grave erreur. Cette remise en cause va déstabiliser et pour longtemps notre République. Cette conception laïque est celle de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Je n’ai pas moi, ni vous, à supporter la moindre construction liée à une pratique religieuse. Les adeptes doivent subvenir aux besoins de leur croyance. Et ces croyants sont capables de débourser beaucoup pour leur culte. Et ce n’est en aucun cas moi, laïque, qui doit payer, via mes impôts, ce n’est pas moi qui doit subvenir à des croyances que j’estime, à titre personnel, dépassées et irrationnelles. Il faut avant tout réhabiliter le logement parisien. Là est la première urgence. Quant à la mosquée, que l’Arabie saoudite la paie. De toute façon, cela n’empêchera nullement les pays islamistes d’envoyer des fonds pour leurs campagnes de sensibilisation. Ni les pays islamistes, ni le Vatican.
Laïcs nous sommes, laïcs nous devons rester.
Serait-il préférable pour ces deux candidats à la mairie de Paris de subvenir à la religion plutôt qu’au bien-être des Parisiens sans culte ?
Les élections se présentent comme du grand n’importe quoi, encore une fois. Comme les élections passées de la présidentielle ou nous avons dû choisir entre Dupont Glandu et Dupond Glandue.
Il est temps, chers compatriotes, de s’élever contre les aberrations de nos administrations et autres gouvernances totalement incultes.
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