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Accueil du site > Tribune Libre > Demain, clivage droite-gauche ou lutte de générations ?

Demain, clivage droite-gauche ou lutte de générations ?

Une lutte de générations s’esquisse aujourd’hui en France, autrement plus préoccupante que l’hypermédiatique clivage droite-gauche et son cortège de plus en plus nauséabond de querelles partisanes stériles. Vaines gesticulations, comme autant d’aveux d’impuissance publique, l’immobilisme règne, il triomphe, et derrière lui le poids énorme des égoïsmes. Pendant que, de toutes les classes sociales, nos jeunes crient leur malaise, le même désir d’ailleurs qu’ils expriment, selon leurs possibilités, en se lançant sur les chemins de la contestation, de la violence ou de l’exil. Pour nos futurs gouvernants, quels qu’ils soient, un cri, un état des lieux et un souhait.

Un cri

Jeunes en difficulté ? La déréliction familiale, le rejet de la société et la précarité leur volent l’espoir d’étudier et de se bâtir un avenir. Sans qualification ou étudiants surdiplômés ? Ils risquent la même précarité. Dynamiques et entreprenants ? On ne leur promet qu’un numéro de funambule sur le fil tendu entre un système financier qui rechigne à les aider et un Etat avide de les pomper jusqu’au dernier euro. Jeunes couples voulant accéder à la propriété ? Les banques ne leur laissent guère que le choix entre la location d’un deux pièces minable et trois heures de trajet quotidien pour aller bosser. Est-ce donc cela le modèle social à la française dont nous sommes si fiers ?

Aujourd’hui, les plus volontaires ou les mieux armés d’entre nos jeunes quittent la France et s’installent au Royaume-Uni, aux USA... De plus en plus en Asie. Certains forment des rêves étranges et merveilleux où ils deviennent hauts fonctionnaires. Les étudiants descendent en masse dans la rue pour manifester contre le CPE. Comme d’autres mettent le feu à leurs banlieues... Formes diverses du même cauchemar, refus de l’assistanat et de la précarité, rejet du même système... Ironie du sort, leur lutte les oppose aux nantis du baby boom et autres soixante-huitards gâtés par la vie, parangons d’égoïsme promettant à leurs enfants la pauvreté de leurs parents. Tristes post-révolutionnaires, droits dans leurs bottes dorées, tartuffes d’une charité trop bien ordonnée dont la devise et la contribution à l’Histoire pourraient se résumer à une formule : prenons nos désirs pour la réalité et après nous le déluge !

En ces temps électoraux, il y a un effort intense de l’ensemble des milieux politiques (et de certains médias) pour contenir le débat d’idées dans des limites superficielles et stupidement étroites, pour masquer la forêt des véritables enjeux derrière quelques arbres au fort pouvoir subjectif. La fracture sociale ? Bâtardise tout aussi ringarde que la marxiste lutte des classes. Le poids de la dette publique ? Faux débat lancé par quelques intégristes de la rigueur budgétaire et repris en chœur par quelques politiciens indigents, incapables de mener de vraies réformes. L’ordre sécuritaire et le respect des libertés individuelles ? Simples casseroles bringuebalantes au flanc d’un malaise économique qu’on ne prend pas à bras le corps. La mondialisation ? Chiffon rouge agité par quelques Don Quichottes alter-moulins-à-ventistes qui invitent notre jeunesse à refuser l’inéluctable plutôt que de l’y préparer !

Un état des lieux

Quelques constats sur la France actuelle.

La dette publique

Avec 1 200 milliards d’euros, soit 66% du PIB, notre dette publique génère un poids annuel de remboursement des intérêts d’environ 45 milliards d’euros. Le deuxième budget de l’Etat (derrière celui de l’Education nationale). Pantagruélique tonitruent certaines voix, à commencer par les chorales technocratiques de Bercy. L’équivalent de ce que rapporte l’impôt sur le revenu. C’est vrai, mais méfions-nous des icônes.

Tout d’abord, l’impôt sur le revenu ne constitue que 6% des prélèvements obligatoires français (43 milliards d’euros sur un total de 785 en 2006). Ensuite, une telle dette demeure raisonnable, dans la moyenne basse des pays de l’OCDE. Si nous avons amplifié la dette entre 2002 et 2007, c’est essentiellement parce que la croissance moyenne n’a été que de 1,7% pour un déficit annuel moyen autour de 2,5% du PIB. Pour faire le chemin inverse, il faudrait une croissance durablement établie au dessus de 2,25% avec un déficit structurel se réduisant de 2,5% en trois ans pour revenir à l’équilibre des finances publiques en 2010, avec une dette publique à 58% du PIB (source Loi de finances LOLF 2007). Si les taux d’intérêt ne repartent violemment pas à la hausse, on stopperait immédiatement l’effet « boule de neige » des intérêts de la dette que nous reportons vers les générations futures.

Qu’il faille une gestion rigoureuse des finances publiques, incluant certains redéploiements de dépenses, c’est certain. Tout le monde est d’accord pour réduire globalement la dépense publique. Mais quand on regarde secteur par secteur, c’est plus difficile. Surtout quand on constate le manque de personnel dans l’éducation, la police, la santé, la justice. Judicieusement affectée, la dépense publique constitue un outil au service de la croissance et du bien-être social. Certes le nouveau-né français hérite de la dette mais il hérite aussi des actifs publics (routes, écoles, crèches, maternités, etc.), de systèmes éducatif et de santé performants. Les intégristes de l’équilibre budgétaire à tout prix et de la réduction immédiate de la dette, ne font que verrouiller la mise en œuvre d’un programme de réformes aussi vitales qu’urgentes pour l’avenir de notre jeunesse. Et qui, bien sûr, ont un prix.

Non, la réduction de la dette publique ne saurait être une fin en soi. D’autant que notre dette est relativement « saine » : la part extérieure (les créances sur l’étranger) reste contrainte. Nous n’avons pas, comme les USA, les moyens de faire financer notre consommation par le reste du monde. Et nous disposons d’une certaine marge de manoeuvre pour substituer une part de dette privée (par exemple du crédit immobilier pour les jeunes, comme indiqué plus loin) à la dette publique.

Les transferts publics

Notre modèle social à la française repose sur la sacro-sainte répartition (régimes de retraite et de santé). En gros, les actifs payent pour les inactifs, ou si vous préférez, les jeunes payent pour les vieux, logiquement plus consommateurs de prestations de santé et naturellement de retraite. Et comme la population vieillit de plus en plus, les jeunes payent de plus en plus. C’est irréversible.

Nul ne remet en cause le principe de solidarité entre générations. Mais que la part (en pourcentage) des prélèvements augmente régulièrement d’une génération à l’autre... C’est inéquitable ! Que le fardeau devienne de plus en plus lourd... Ce n’est plus de la solidarité, c’est du racket ! Pour prendre un seul exemple, le financement des retraites (c’est le principal poste des transferts sociaux devant celui de la santé) est passé de 6% du PIB en 1960 à 15% en 2006 et 29% sont estimés pour 2030 si on ne fait rien. Les 15% de PIB actuels représentent près de 275 milliards. Ca c’est énorme ! Les générations futures finiront par mettre un genou à terre. Et pour couronner le tout, on leur annonce que la pérennité des systèmes de retraite et de santé ne leur est même pas assurée. Malaise de la jeunesse vous dites ?

L’éducation supérieure

Selon le célèbre rapport de Shanghai, la meilleure université française pointe péniblement au 70e rang mondial. Le budget consacré à l’éducation supérieure est de 1,2% du PIB en France contre près de 3% aux USA. Certes, l’Etat augmente régulièrement le budget de l’éducation supérieure. Mais l’argent à lui seul ne peut suffire. On n’« achète » pas l’éducation ou l’innovation efficaces. D’autres facteurs bloquants tels l’éparpillement trop important de nos universités, leur manque d’autonomie de gestion ou encore l’insuffisance de passerelles entre institutions publiques de recherche et entreprises privées ne peuvent faire l’économie d’une grande réforme de l’éducation supérieure.

Le financement des PME

C’est un lieu commun de présenter depuis des années nos petites et moyennes entreprises comme le gisement d’emplois le plus prometteur. Autant qu’il est de bon ton d’exhorter notre jeunesse à entreprendre, à ne pas avoir peur du risque. Mais comment ignorer les obstacles que les TPE et PME rencontrent pour financer leur développement, la difficulté d’accès au marché des capitaux, aux fonds privés et au capital risque (on compte par exemple moins de 600 « business angels » en France contre 60 000 en Grande-Bretagne). Et comment passer sous silence la responsabilité, prise dans la dynamique du crédit aux PME et TPE, par un système bancaire français caractérisé par l’absence de concurrence (les trois plus grandes banques commerciales détiennent 73 % du marché, contre seulement 31 % aux États-Unis).

L’accès au crédit pour les particuliers

Les Français sont sous-endettés par rapport à leurs homologues des pays développés (66 % de leur revenu, contre 108 % en Allemagne, 132 % en Espagne, 138 % aux Etats-Unis, 160 % au Royaume-Uni). L’essentiel de l’endettement des ménages vient du crédit immobilier, le reste du crédit à la consommation. Une augmentation de l’endettement des ménages permettrait à plus de Français de devenir propriétaires de leur logement. Elle servirait aussi de contrepoids à la réduction de la dette publique, en limitant les risques de diminution de la demande intérieure et d’augmentation du chômage liées à la contraction des dépenses publiques. Le seul hic, c’est que l’augmentation du taux d’endettement des ménages passe aujourd’hui par l’ouverture du crédit immobilier aux classes les moins favorisées et notamment aux jeunes. Il faut faire évoluer les pratiques bancaires, les rendre plus innovantes, mieux adaptées à relever les défis de demain. Mais on en revient... au faible degré de la concurrence dans ce secteur.

Certes, les programmes électoraux de droite comme de gauche affichent tous leur volonté de faciliter le financement des PME, d’ouvrir plus largement le crédit immobilier aux particuliers. En revanche, aucun ne pose clairement la question de l’opportunité d’une réforme du système bancaire français.

Un souhait

Messieurs les gouvernants, vous souhaitez tous orienter la politique économique de la France en faveur d’une croissance durable et structurelle, aussi indépendante que possible de celle des USA ou du cours du pétrole. Parfait ! Vous êtes unanimement soucieux d’améliorer la qualité des finances de l’Etat, leur aptitude à répondre au besoin d’accroître le potentiel de croissance et de bien-être social, au moindre coût, sans augmenter la charge fiscale de vos concitoyens ou le poids de notre dette publique. Faites ! Augmentez les dépenses publiques productives, celles qui contribuent à la croissance (éducation, recherche, innovation, investissements dans les nouvelles technologies) et au bien-être social. Incitez-nous, particuliers, à réaliser nous-mêmes (sans passer par les cases impôts ou autres droits de succession) ces investissements productifs et à placer directement une partie de notre épargne là où elle est le plus utile à la communauté.

Et de grâce, n’oubliez pas d’engager au plus vite les réformes structurelles sans lesquelles vos louables efforts financiers seraient vains. Celles des systèmes de retraites et de santé, de façon à garantir leur pérennité tout en allégeant le poids des transferts sociaux pour les générations futures. Celles de l’éducation supérieure, des universités et de la recherche, indispensables pour mieux préparer nos enfants à une compétition mondiale de plus en plus féroce. Celles de notre système bancaire pour relancer l’investissement de nos PME et d’améliorer les conditions d’accès au crédit hypothécaire pour les plus défavorisés et notamment les jeunes.

Les moyens financiers (la dépense publique représente environ 55% du PIB) et législatifs mis à votre disposition sont considérables. Ils sont à la hauteur de votre implication dans les affaires de notre pays et par conséquent de votre responsabilité dans l’avenir de notre jeunesse.

Sources INSEE, LOLF 2007.


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23 réactions à cet article    


  • Nono Ladette Nono Ladette 4 mai 2007 14:26

    « Judicieusement affectée, la dépense publique constitue un outil au service de la croissance et du bien être social »

    Certes. Mais pourquoi la génération actuellement en âge de travailler ne finance-t-elle pas l’intégralité du coût des crèches, des hopitaux... ?

    De quel droit crée-t-elle des services publics en les faisant payer par ses enfants ?


    • Argo Argo 4 mai 2007 14:40

      Ne tombez pas dans l’excès inverse pour revenir au fond à la même logique que celle que je dénonce, celle d’un affrontement entre générations.

      L’état a des dépenses. Il peut évidemment les réduire mais pas faire de miracles. Au final, si on admet qu’elles sont justifiées, il y a deux cas possibles :

      Soit les recettes ne sont pas suffisantes. Il faut ou bien emprunter (la dette), ou bien matraquer les classes moyennes sur les prélèvements obligatoires (pitié). C’est un équilibre à trouver.

      Soit on s’arrange pour que les recettes équilibrent les dépenses. C’est la troisième voie, celle de la croissance comme outil de réduction de la dette.

      Celle que personnellement je préfère et qui a l’immense avantage de ne pas opposer les générations. Encore une fois, tout est question d’équilibre.


    • Nono Ladette Nono Ladette 4 mai 2007 15:23

      Je ne suis pas d’accord. Depuis 30 ans, c’est précisément votre raisonnement, celui que tiennent Ségo et Sarko, qui nous a plongé dans la dette : « Je suis tellement génial, et mon programme aussi, que la croissance va revenir et qu’on aura plein d’emplois pour tout le monde et que la dette va s’effacer d’elle-même ». Et à chaque fois, la croissance ne vient pas (notre croissance potentielle reste de 2%, si on fait plus une année, on fait moins l’année suivante), et les déficits dérapent, et la dette s’accumule.

      « Soit les recettes ne sont pas suffisantes. Il faut ou bien emprunter (la dette), ou bien matraquer les classes moyennes sur les prélèvements obligatoires (pitié). C’est un équilibre à trouver. »

      Faux. Un léger déficit aurait pu être accepté si et seulement si il maintenait le ratio dette/PIB stable, à moins de 30% du PIB. La génération du baby-boom est allée bien bien au delà !


    • Nono Ladette Nono Ladette 4 mai 2007 14:31

      Pour le reste, votre article rappelle de nombreuses et importantes vérités trop oubliées dans notre pays, sans parti pris mais avec pragmatisme.

      Bravo !



        • Hub. Hub 4 mai 2007 16:46

          Excellent lien. Je me doutais un peu de l’ampleur du soutien que Sarkozy suscite auprès du troisième âge (+65ans). A moins que les vieux singes auxquels on apprend plus à faire la grimace se trompent, le conservatisme serait donc toujours du côté de la droite, et ce, malgré son lifting de façade. C’est triste une société où les anciens ne font pas confiance aux forces vives, qui elles votent majoritairement pour Royal et son désir d’avenir. « Désir d’avenir », hum, mauvais slogan pour les égoïstes de plus de 65 ans.

          Il y a là une véritable rupture entre les générations, une crise de confiance en un avenir à partager et surtout à transmettre.

          D’une part nous avons le 3ème âge qui s’agrippe aux avantages acquis en espérant que rien ne bouge, et d’autre part ceux qui voient leur avenir plombé par ceux-là même qui ne risquent plus grand chose grâces à leurs placements, leurs rentes et autres revenus.

          Compte tenu du vieillissement de la population qui s’accentue d’année en année on est pas prêt de voir émerger autre chose que des néo-conservatismes à répétition où l’argent placé rapporte de plus en plus et l’argent gagné par le travail de moins en moins.


        • Rolling Rolling 4 mai 2007 17:29

          Nicolas Sarkozy : le candidat des vieux inactifs à la retraite qui ont peur des jeunes et de la justice

          vendredi 4 mai 2007

          L’enquête menée par IFOP pour le JDD et M6 sur les intentions de vote au deuxième tour donne gagnant Nicolas Sarkozy, avec 52,5% (-1,5%) contre 47,5 (+1,5) pour Ségolène Royal, avec 9% d’indécis.

          Le résultat le plus surprenant de cette étude ne tient pas à ce chiffre, mais au détail de la répartition des votes par tranches d’âges.

          En effet Ségolène Royal arrive en tête des intentions de votes dans toutes les classes d’âges situées en dessous de 65 ans.

          Si le candidat de l’UMP parvient tout de même en tête c’est qu’il fait un tabac chez les retraités, avec un score atteignant 75% qui lui permet de combler son retard.

          Ventilation par classe d’âge du vote Royal :
          - 18/24 ans 53%
          - 25/34 ans 54%
          - 35/49 ans 56%
          - 50/64 ans 51%
          - 65 ans et plus 25%

          Voila donc une réalité sociologique inattendue : c’est le vieillissement de la population qui tire le corps électoral français vers la droite. D’où très certainement la logique d’avoir tapé sur Mai 68, une période sans intérêt pour nous, Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy, mais un moment fondateur pour tous ces vieux qui se sont fait peur à cette époque.

          Ainsi, loin d’être le candidat du travail et des forces vives comme son discours volontariste semble l’affirmer, Nicolas Sarkozy serait en fait celui de l’inquiétude et des peurs ressenties par une population vieillissante, devant une modernité qui la bouscule et qu’elle refuse.

          Ainsi, malgré 5 années de propagande Sarkoziste avec l’aide massive de la plupart des médias, Ségolène Royal serait majoritaire dans le pays dans toutes les catégories d’age de 18 à 64 ans !!!!!!!!

          Ainsi, tous les efforts des militants, des sympathisants, la mobilisation d’une partie des abstentionnistes le 22 avril se heurte à cet implacable constat : les trois quart des seniors de plus de 65 ans ruineront tout espoir de victoire !!!

          Avec une préférence de 55 ou 60% pour Sarkozy, cette catégorie des « plus de 65 ans » n’aurait pas pu faire basculer l’élection. Mais avec 75%, chiffre considérable, c’est toutes les intentions de vote des moins de 65 ans en faveur de Ségolène Royal qui sont laminées.

          Comment se fait-il que personne n’en parle !!!

          On peut comprendre l’UMP qui n’a aucun intérêt à ébruiter une telle étude !!! Minoritaire chez tous les moins de 65 ans !! Une information des plus désagréable ! Un échec cuisant !

          Il faudra sérieusement se pencher sur la question à court et moyen terme, afin de se rapprocher de cette tranche d’age pour expliquer, rassurer, rétablir certaines vérités.

          A moins que tous les enfants et petits-enfants favorables à Ségolène Royal n’appellent leurs parents ou grands-parents avant dimanche 6 mai pour tenter de les raisonner, l’élection est perdue.

          En attendant, une seule solution :

          - Une mobilisation sans précédent de la part des abstentionnistes, votes blancs et votes nuls qui devront faire un effort considérable pour simplement rééquilibrer les choses.

          - Faites circuler cette information autour de vous, et tentons tous de les convaincre autour de nous, autant que faire se peut, au nom de cette terrible et injuste pénalité infligée aux 18-64 ans opposés à Sarkozy.

          source : http://www.betapolitique.fr/spip.php?article0787


          • DG. DG. 4 mai 2007 19:14

            en clair, la France qui travail vote Ségolène.


          • nicodem 6 mai 2007 14:39

            J’ignorais l’information et elle mérite réflexion. Mais l’interprétation que vous en faîtes, et que vous résumez par « le candidat des vieux inactifs à la retraite qui ont peur des jeunes et de la justice » me parait simpliste et irrespectueuse des personnes appartenant à la tranche d’âge concernée (à laquelle vous appartiendrez un jour).

            S’il est inquiétant qu’une telle fracture d’opinion entre générations se manifeste, diaboliser et infantiliser ceux que l’on considère comme des sages dans beaucoup de pays au monde n’est certainement pas la réponse à apporter.

            En ce qui me concerne (j’ai quarante ans), mes parents et beaux-parents ont contribué à me forger une opinion politique. Ce sont des personnes intelligentes et enrichies de leur expérience vécue, qu’il ne me viendrait certainement pas à l’idée de « raisonner ». Bien au contraire , j’ai encore beaucoup à apprendre d’eux.

            Je relaierai donc l’information mais pas l’idée d’injustice que vous lui associez.



            • Forest Ent Forest Ent 4 mai 2007 22:30

              Presque tout ce qui est dit dans cet article me semble vrai. Il n’y a qu’un truc qui me gêne : le même auteur a par ailleurs appelé à voter pour l’UMP, le parti des vieux, qui va aggraver considérablement cette situation, comme elle l’a fait ces cinq dernières années, et comme cela figure explicitement dans son « programme ».

              Ca fait combien de fois que les permanents UMP ici clament qu’il est aberrant de revaloriser les salaires ? J’ai entendu l’autre soir M Sarkozy dire qu’il fallait « revaloriser les retraites ». C’est d’une logique infinie.

              A propos, combien coûtera le « plan Alzheimer » de Sarkozy à notre système social ? En France, les dépenses de santé représentent 10% du PIB. Aux US, où elles sont à moitié privatisées, elles représentent 15%.

              Sarkozy : un « jeune » qui rassure les vieux.


              • Argo Argo 4 mai 2007 23:02

                Cher Forest, Je n’ai jamais appelé à voter pour Sarkozy. J’avais écrit un billet sur les mécanismes mis en oeuvre par Sarkozy pour gagner des électeurs. De la même façon qu’ici je me garderais bien de dire qui de Royal ou Sarkozy est le plus proche de ce que je souhaiterais voir en France. Mes opinions politiques vous surprendraient certainement, je les garde en tout cas pour moi.


              • Forest Ent Forest Ent 5 mai 2007 01:48

                Arf. Aurais-je gaffé ? Pourtant par exemple ce titre « la politique est un métier, Sarkozy la fait » m’avait laissé pensé que vous n’y voyiez pas malice... Ca c’est de la pire « politique politicienne », et la politique est pour moi autre chose. Dans ce cas, et pour tout vous confier, vous aviez parfaitement raison : Sarkozy est un maître dans ce domaine.

                Il me surprend aussi que vous ayez relevé que les mots « Bush » et « Berlusconi » étaient des insultes pour Sarko. Or je ne pense pas qu’il le pense. Et à nouveau en toute confidence je ne sais pas pour qui ce serait le moins laudatif.


              • Tinos 4 mai 2007 22:42

                Selon un sondage IFOP, effectué après le premier tour et commenté ici : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=916 , la répartion de l’électorat de Ségolène Royal se répartit comme suit : Ventilation par classe d’âge du vote Royal - 18/24 ans 53% - 25/34 ans 54% - 35/49 ans 56% - 50/64 ans 51% - 65 ans et plus 25%

                Ceci signifie que l’électorat de Nicolas Sarkozy est de 75% chez les personnes de plus de 65 ans. On comprend mieux pourquoi l’argument de la peur a été utilisé par ce candidat. On sait également que ces personnes sont particulièrement influençables, il est facile d’orienter leur vote. La conséquence est dramatique : Cette frange de la population qui a largement profité des 30 glorieuses, qui jouit d’une retraite honorable pour une partie, qui posséde un patrimoine, qui est donc la génération du passé, qui laisse une dette énorme aux générations suivantes, va décider de l’avenir des jeunes et des adultes actifs qui eux sont majoritairement pour Ségolène Royal.

                Il est encore temps de dire à cette génération, que leur choix est celui de la peur contrairement à celui des plus jeunes qui croient au dialogue constructif de Bayrou à la Gauche. Il est encore temps de convaincre. J’ai 55 ans et ressens la guerre et le fascisme comme si je les avais vécus. A cette génération des plus de 65 ans, je voudrais dire, « Laissez-nous la DEMOCRATIE »


                • Fred 5 mai 2007 02:16

                  On peut trouver tout ce que l’on veut avec les sondages.

                  Apparemment, les 25-34 ans auraient vote Sarkozy a 34% et Royal a 22% au premier tour. C’est aussi une etude IFOP.

                  http://www.letudiant.fr/loisirsvie-pratique/barometre-moral-etudiants/l-electorat-jeune.html

                  Avec des sondages qui se contredisent c’est un peu difficile d’avoir des discussions solides.


                  • didu didu 5 mai 2007 02:35

                    Selon sarkozy.fr, l’election est prevue pour samedi soir !!

                    http://www.sarkozy.fr/

                    GROSSE BOURDE !!


                    • Fred 5 mai 2007 11:34

                      les elections commencent samedi pour les dom-toms et les francais vivant a l’etranger


                    • rochelle 6 mai 2007 10:21

                      Concernant les ex soixante-huitards, je précise qu’ils avaient en 1968 en grande majorité entre 17 et 25 ans. Ils ont donc aujourd’hui entre 56 et 64 ans. Ils ne font donc pas partie des plus de 65 ans votant majoritairement pour Nicolas Sarkozy... qui sont en fait les grands frères et soeurs et les parents des ex-soixante-huitards. Et si Nicolas Sarkozy tient ses « promesses » (« Qui sème le vent, récolte la tempête... ») s’il est élu, il est fort probable que les ex soixante-huitards retournent dans la rue en mai 2008.


                      • prgrokrouk 6 mai 2007 15:01

                        AgoraVox n’est pas un espace d’expression démocratique. C’est une maison de (pré)retraite où se bousculent des planqués et des fonctionnaires. Un tas d’incapables à la recherche de consécrations narcissiques se bousculent pour leurs CACAs éditoriaux. Des posts DRAMATIQUES à quoi il faut ajouter bien des notations SOURNOISES, ajoutent à ce RIDICULE.


                        • Argo Argo 6 mai 2007 17:31

                          A défaut d’être un espace d’expression démocratique, Avox laisse au moins à d’avisés commentateurs comme vous la liberté d’exprimmer leurs fort touchantes élucubrations.


                        • jako jako 6 mai 2007 21:39

                          j’adore ton oeil mais tu sembles vraiment un gros C----


                        • Argo Argo 6 mai 2007 21:26

                          Aie ! C’est cuit le PS n’attendra même pas la fin des législatives pour se déchirer. Royal truste la vistoire, DSK contre attaque, Fabius et Emmanuelli bientôt. Tiens je vous renvoie à mon billet de politique édité samedi (fiction hier réalité aujourd’hui) traitant du hold-up réalisé par le couple Bonnie Royal et Clyde Hollande sur le PS et les suites de l’affaire. Chronique d’une pantalonnade annoncée.

                          L’UMP n’a vraiment aucun souçi à se faire . la France a la gauche la plus stupide du monde. Continuons le « Tout sauf Sarko » et tout le monde dans le mur. Aucun problème, à l’issue des législatives la France sera bleue. Très bleue !


                          • Argo Argo 6 mai 2007 21:56

                            Bing, après DSK voilà Fabius maintenant, à gauche toute. Refondation ! Et Delanoé « Examen de conscience ». Nous revoilà au seuil de la primaire du PS avec un stock de rancoeur énorme au sein du PS. Chacun veut la peau de Hollande, chacun a sa solution. mais... elles sont toutes différentes !

                            Et on continue à crier « Vive Ségo » et « Tout sauf Sarko » dans la rue. Si Hollande veut éviter le goudron et les plumes va falloir courir. Et vite ! Quelle mascarade !

                            PS : demandez le programme !

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