Dernières nouvelles de la fin du monde, après l’affaire Weinstein
.
« C’est le chatiment :... Faites pénitence !... La fin des temps est venue !.. » Mais plus besoin de boule de cristal ni même de verres pour presbyte. La conjonction de Trump et du Djihad, sur fond de réchauffement planétaire, n’est pas due qu’à la furie érotomaniaque des producteurs Hollywood sur les starlettes.
Ca ne s'est pas arrangé ces derniers jours. 1500 scientiques viennent de tirer la sonnette d'alarme. Voilà que le C02 augmente comme jamais ! ... http://bit.ly/2jr9I1N  ; Serait ce la faute à la météo clémente ?... La grosse nova qui brille au firmament des fantasmes, et rapproche son gros cul obscène de notre terre s’annonce salement méchante.. Ca ne fait rien : Les puissants hilares, et les happy few sablent le champagne, un oeil sur leur paquet d'actions. Un doute nous vient : La fin du monde a-t-elle été recyclée par la société du spectacle ? Certains ont ils investi dans le bouquet d'artifice final ? Combien de temps la terre va-t-elle continuer à tourner en l'état, malgré les protestations, comme place de la concorde, la grande roue de Marcel Campion ?
J’apprends d’ailleurs sur l’heure que quelques centaines de suédoises venant de l’univers du show-bizz viennent à leur tour de pétitionner contre le mâle fornicateur. Serait-ce un effet du glyphosate ?.. On voit par là que l’effet de contagion court sur la planète à une vitesse de plus en plus folle. Bientôt la comète de Haley, qu'a le feu aux fesses, et qui se consume dans l'espace, va porter plainte contre le vieux Jupiter, ou ce vieux Sepp Blatter, qui a toujours aimé les beaux ballons. http://bit.ly/2mr4CE3
Me vient une question concomitante et politiquement incorrecte : Quand les chèvres dénoncent les boucs, plus ou moins émissaires, ne font elles pas l’impasse parfois sur leur lâcheté et leur arrivisme ?
Ou faut il se demander si et pourquoi toute cette activité aurait augmenté, flatté par l’air du temps hédoniste ?
La fin du monde sera-t-elle concomitante à un coït interrompus de nos élites ?
Bien sûr on peut se croire protégé. Mais le masque à poussière ou la boite de préservatifs habituels suffiront-ils quand vous traverserez les sept cercles de l’enfer et du jeu, au casino du coin….
L’opération va réussir, le malade sera une nouvelle fois sauvé. Cette bonne vieille terre continuera à tourner vaille que vaille. Car la bille de la roulette s'arrêtera forcément sur le bon chiffre, comme dans un feuilleton américain. Prière tout de même de répéter le « Plus près de toi mon dieu », comme ceux qui restèrent sur le Titanic, privé de canot de sauvetage.
Le savant fou et l’esprit des croisades ont fourni la trame à certains auteurs, essentiellement dans les collections de jeunesse.
Ces histoires de maîtres du monde, dictant leurs conditions aux démocraties nous semblaient bien naïves, et c’est pourquoi ces thèmes étaient surtout employés par les auteurs s’adressant à la jeunesse.
Je veux parler par exemple de « l’ombre jaune », qu’Henri Vernes, faisait sans cesse renaître de ses cendres , dans sa suite des « Bob Morane ».
Au fil des aventures, on y rencontrait aussi la mystérieuse et capiteuse Miss Ylang-Ylang, cheftaine omnipotente de la terrible Organisation Smog.
Finalement, la CIA, avant d’armer les étudiants islamiques, aurait dû lire les écrits d’Henri Vernes !…Tout était écrit noir sur blanc !
Mais qui aurait imaginé vivre l’avènement de la version djihadiste, avec ses 72 vierges offertes en kit pour l’achat d’une ceinture explosive ( mais comptez les après les avoir déballé quand vous arriverez là haut pour faire valoir si besoin la garantie), attendant leur crétin de héros au septième ciel !
Dans la dernière saison de "ce bon vieux monde pourri", évitez tout autant les bandes de bikers déjantés parcourant les zones irradiées, à la recherche de bidons d'essence ou de bouteilles de Kronembourg indemnes. Je vous laisse imaginer votre route, sans carte, au milieu des décombres, des building fêlés, poussant un vieux chariot de supermarché auquel une roue défaillante imprime un rythme sinistre, avec une boite de sardines dans votre poche portefeuille, comme une médaille de saint-Christophe.
Vous allez vers la mer, comme une promesse ultime, tirant votre fils, entre des paysages jaunes, ressemblant à une aquarelle exécutée au gaz sarin par Adolph Hitler sur une papier d'emballage graisseux.
Voilà, c’est le thème de « La route » de Mac Carthy. http://bit.ly/2iPla3h
Où qu’on va papa ? »
Vous ne parvenez même pas à lui faire croire que c’est une blague inventée pour fêter son anniversaire, que ces zombies toxicos sont des figurants, payés par Mac do, et qu’un tas de chouettes copains l’attendent là bas !.
Comment lui dire, que si maman est restée à la maison, c’est qu’elle s’est pendue dans la grange, comme tant d’autres, pour ne pas voir la suite du feuilleton !
Peut-être pas le bouquin à offrir pour les 10 ans de votre nièce. Préférez Harry Potter. Ecrit en 2010 peut-être. Je ne me souviens plus, ma mémoire s’efface un peu. C’est le risque chez les survivants. Le temps ne veut plus rien dire. Une montre sans aiguilles, avec un verre fêlé. Une fatigue extrême. Est ce la faute aux pesticides ? Saint-Montsanto, priez pour nous, à l'heure de notre mort !
Bien sûr, les professionnels des médias nous rassurent. Ni Ben Laden ou Donald Trump ne sont aux commandes du monde ! Ce type n’a jamais gagné les élections américaines ! Ou alors on me l’aurait dit.
Peut être un jour un type écrira un livre d’anticipation politique sur ce sujet.
Philip K. Dick l’a fait en écrivant « Le maître du haut château » : Adolph Hitler a gagné la guerre contre l’Amérique, et dans un lieu retiré, un écrivain de science fiction imagine que les forces de l’axe ont perdu la guerre. http://bit.ly/2hkfH46
Philip Roth, dans « Le complot contre l’Amérique » imagina lui que les states s’étaient alliées aux nazis ; et qu’une chasse aux juifs se faisait du Maine au Massachusetts … http://bit.ly/2zyVeTv
Qui peut concevoir pareille chose ?... Il aurait suffi pour cela que Charles Lindberg, sympathisant nazi, ne perdit pas de justesse les élections contre Roosevelt……
Avec des si, on referait le monde, on ravauderait les catastrophes, on enfouirait le méthane au fond du jardin comme un cadavre encombrant ou un vieux frigo plombé de CFC. Avec des si, DSK serait à la tête de FMI, fumant tranquillement sa pipe, et Nafissatou Diallo ferait toujours des ménages au « Sofitel ». Ah : j’en connais au moins un qui appuierait volontiers sur le bouton « review » qui voudrait bien repasser par la case départ, éviter celle de la prison !... On risque gros en ces temps qui courent de s’attaquer aux grandes filles. Se serait-il attaqué à une gamine de 11 ans en l’entraînant dans un square, pour la violer, qu’il s’en serait tiré sans problème, comme une suite de jugements, en France, nous l’apprend.
Viol sur une mineure de 11 ans : un acquittement fait réagir http://bit.ly/2yUOcJB
Revenir en arrière, ou partir vers l’avant ?
Mais qu’ont-ils tous à sauter sur la gueuse ?... Pendant que je lisais, que je rêvais, comme Moustaki le chantait, les aiguilles ont tourné. Je n’ai rien vu de tous ces gros porcs ne pensant plus qu’à niquer, qu’à nous la mettre.
« Balance ton porc ! » Selon le slogan à la mode. Moi je veux bien, mais dans quel sac du tri sélectif le mettre ? C’est que je reste respectueux des usages. Un défaut sans doute à notre époque cynique.
Je viens d’une culture classique. Cocteau, Gide, Georges Duhamel, les classiques du livre de poche. Jane Austen, Troyat, Graham Greene, Agatha Christie. Un vrai marshmallow au goût un peu rance, certains d’ailleurs complètement fanés ! Un peu de Proust aussi, de Tolstoï.
C’était avant qu’on jette « crimes et châtiments » aux orties, préférant les magies du smartphone, et les images pornos de harcèlement qu'on envoie sur facebook…Jane Austen et son monde de marivaudage précieux, brodé au point de croix, se trouve à des années lumière de là.
Mais comment une étoile morte depuis si longtemps continue t’elle tout de même à nous donner une telle lumière ? C’est le genre de problème métaphysique qu’on se posait en regardant le ciel, à l’époque où les bouquinistes du bord de seine faisaient encore recette, harcelés par les étudiants fauchés, et n’étaient pas réduits à vendre des gadgets chinois pour s’en sortir !http://bit.ly/2jjI4DI
Je vois encore tous ces livres sur le tourniquet du libraire. Un autre à coté pour vendre les cartes postales, bons baisers de..... Tout le monde se faisait un honneur de lire les classiques à cette époque là. Et d’écrire des cartes quand on partait en vacances à la mer.
Les livres de poche, on les gardait précieusement ! Les principes moraux, la culpabilité judeo-chrétienne, c'était là nos étagères. Son nom dessus écrit au stylo BIC. Les 10-18 étaient plus chers, une sorte de placement, sans parler de la série blanche inabordable qu’était destinée aux bourgeois ! On n’aurait jamais imaginé tous ces bouquins largués à 10 centimes pièces dans les trocs et puces, aux flammes, sauf dans « Farenheit 451 » livre culte de Ray Bradburry. http://bit.ly/2i4Ju1F
Question anticipation, les yankees avaient une bonne longueur d'avance.
Au delà de ses voyages interplanétaires, Ray Bradburry, les deux pieds sur terre, avait représenté cette fureur égotiste de vieux fossiles cultivant leurs muscles et leur égo, dans « le fantôme d’Hollywood » qui est la suite de "la solitude est un cercueil de verre" il aborde la pourriture de ce vieux monde de décors en trompes l’œil, à la libido cosmétiquée, customisée, qui joue des pectoraux sous le soleil de californie, avec ses personnages puissants et adipeux.http://bit.ly/2jiTXd2
Si je relisais ce bouquin, j’installerai la tête de DSK sur l’un des personnages, comme je transplantais mon grand-père dans les bouquins de Wells. Ou alors celle de Weinstein. La lecture on a beau dire c’est un acte de création, le lecteur apportant au moins autant que l’écrivain.
Mais toute cette réalité de livres est finalement bien loin de la fiction de la vraie vie. A prendre conscience de la réalité du cinéma, hors écran, et de la politique, je ne sais plus où j’en suis, entre science-fiction et réalité des tweets libidineux.
Je croyais « être désalé » comme on disait dans le temps, car j’avais lu en transe à quinze « L’amant de lady Chatterley » de D.H Lawrence, qualifié d’obscène à sa sortie. http://bit.ly/2hlLT7u
On aurait beaucoup à dire sur l’évolution de notre rapport avec l’obscénité. Les femmes cyclistes, au début du siècle, n’étaient elles pas jugées obscènes, agitant leur popotin sur cette selle de vélo coupable de tous les égarements ?... Je m’égare, mais je m’aperçois autant, en prenant connaissance des frasques de ces « puissants » que je n’ai été toute ma vie qu’un marin d’eau douce, comme Simbad le marin qui imaginait ses voyages en dormant dans le souk de Bagdad.
Dire que le nom de cette ville évoquait le luxe de l’enchantement, jadis ! Profitons en pour vanter les pages de ce livre à nul autre pareil ! Plus d’un prince s'endort riche le soir, pour se réveiller seul au matin, au milieu d’une cité désertée, hantée par le vent, sans savoir ce qu’il s’est passé au cours de la nuit. Le temps, l'espace rétrécit puis dilaté, les villes étranges où des créatures sorties de lampes à huile magiques, vous emmènent à des vitesses sidérales sur des tapis volants, comme autant de fusées interplanétaires. Les mille et une nuits contiennent tous les ingrédients et les arguments qu'on trouve dans les meilleurs livres de la science fiction. Une façon d'étourdir l'homme, voir de le sidérer, et de le rendre perméable au monde des possibles, le faisant ainsi vasciller sur ses pauvres certitudes.
Ou es tu passé Ali-Baba, et toi Shéhérazade, souffle de vie et de beauté pure, bel oiseau insufflant ses songes et ses mirages enchanteurs au monde, capable par la magie des mots d'hynoptiser la mort cruelle, de faire pousser des fleurs au milieu des pierres !
La sexualité est passée du stand « connaissance du monde » et « liturgie » à celle des produits de base, comme le riz et la crème. Disons plutôt le poulet aux hormones. Einstein disait que l'homme n'a besoin que d'un cervelet pour avancer au pas. Il aurait pu dire, aussi "pour baiser" ! . On consomme en vente directe, sans passer par les intermédiaires, après avoir rempli un contrat. La formule leasing est possible, comme pour n’importe quel bien de consommation. On ne parle même plus de cette notion de « sexualité sublimée » une sorte d’engin spatial que mit au point le Docteur Freud, auteur de science fiction autrichien.
Son livre phare « De l’interprétation des rêves » fut supplanté par un roman gothique « Mein Kampf » qui pronostiqua l’apocalypse à venir. Un vrai best seller. Mais personne ne fut capable de comprendre que cet auteur de science fiction voulait passer aux exercices pratiques.
Que penser de tout cela ? L’ordinateur nous donnera-t-il la solution du problème ?
On recherche la fiche technique, qu’on trouvera au fond de la boite de survie entre une boite de pâté, et un cachet de cyanure, à prendre en dernier recours.
-Mettre les mots clés qui vous passent par la tête dans le moteur de recherche, cet accélérateur de particules ; Technologie, réchauffement, pollution, sexualité, hédonisme, capitalisme fou, Weinstein, starlettes, harcèlement, pédophilie, que sais-je.... (du nom d’une collection disparue )….
-Mettre en marche, sortir à l’arrêt, servir.
-Lire le diagnostic :
« C’est le chatiment :... Faites pénitence !... La fin des temps est venue !.. »
Encore ! Décidemment, Pas moyen de faire taire Phillipulus, le cinglé de l’histoire mystérieuse ! Il est grand temps de prendre Milou dans ses bras et de s’enfuir. Mais où donc se cacher ? On ne sait même plus où l’on en est, la conduite à tenir, entre deux panneaux de circulation contradictoires.
N’avoir jamais harcelé personne risque de faire de vous un demeuré, un suspect, un pervers bien plus redoutable que les sautes au paf, très natures, sans préjugés, absolument modernes, comme disait Arthur, dans sa saison en enfer. Un titre encore annonciateur « des performances » à venir, en ces temps de liberté étranges et échangistes.
Bien peu d’ auteurs de science fiction modernes ont anticipé les problèmes de comportement « acceptables ». Les collections de science fiction sériaient les sujets : Il y avait « Histoires de robots », « de machines », « de cosmonautes » « d’extraterrestres »...Mais je ne me souviens pas que le thème « pervers sexuels de la galaxie en transe » ou « sautes au paf » était traité de façon particulière.
On avait tort. Les anciens avaient vu juste sur la fin des temps, et des signes concomitants. Je parle de ceux qui écrivirent déjà la bible, déjà très au courant des tiraillements de la libido dans un étang aux grenouilles, n’ayant plus que quelque jours devant elles, le fond s’asséchant sous le soleil implacable de Juillet.
La fin d’un monde provoque chez elles indubitablement une copulation intempestive, et une perte des convenances, pour préserver l’espèce.
Le chapitre de la Bible concernant « Sodome et Gomorrhe » est tout aussi parlant . Il semble bien que seul Loth et sa femme et ses filles n’aient pas participé à cette grande fornication Hollywoodienne qui incita Dieu à se servir de son pistolet désintégrateur, et a faire table rase sur le passé. La famille Loth fut la seul à obtenir un laissé passé au check-point pour leur conduite impeccable.
Loth se rattrapera néanmoins lors de la saison 2 sur ses filles, mais ce sera pour un principe élevé, afin de perpétuer la race…. http://bit.ly/2jkIh9P
Je ne sais pour quelle mystérieuse raison l’image bien connue des trois anges sonnant de la trompette a fait place dans mon imagination à une séance de fellation en groupe ? Je dois être contaminé par les temps moi aussi ! Que les jeunes filles se tiennent au large. Et même les vieilles. Car la fin du monde se conjecturera avec des phases d’hystérie, de partouze sur fond d’épidémie. Et je ne peux répondre de mon comportement !
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » comme disait La Fontaine, finalement bien optimistes, à propos des animaux malades de la peste.
Dans son roman « Le dernier homme » Margaret Atwood, http://bit.ly/2jjduu6 auteure canadienne ayant déjà donné l’excellent « La servante écarlate » . http://bit.ly/2hrSrFa prolonge la réflexion sur le transhumanisme. Elle explore les possibles conséquences éthiques, sociales, économiques d'un développement scientifique et technologique effréné. Les animaux transgéniques, remis en liberté lors de la catastrophe qui met fin à l'humanité, illustrent les risques de la xenotransplantation ou le génie génétique. La société présentée dans le roman promeut une commercialisation extrême du sexe. Banalisation de la pornographie, prostitution, impossible de ne pas retrouver l'écho amplifiée de notre époque. Au centre, le marché, le mensonge, la manipulation se centrifugeant : Ainsi les virus sont fabriqués par les laboratoires, et sont proposés à la population comme des médicaments !
Putain d’hommes ! Deux sur terre, et ils se déchirent, à moins que l'un transforme l'autre en esclave, en faire valoir ou en marché. Abel et Caïn. Hollande et Macron..Peut être le mieux encore c’est de se retrouver on ne sait comment un matin enfermé dans un paysage alpestre, derrière une muraille de verre, comme un poisson rouge dans un bocal. Seul, d’accord, mais peinard, dans un décor qu'on aurait pu appeler auparavant "de rêve"…
Dans « Le mur invisible », écrit au début des années 60, Marlen Haushofer http://bit.ly/2jiS5RA ne nous donne là aucune raison de ce changement de paradigme. Seuls quelques animaux sont là consoler la dernière survivante de l’humanité : Une bonne grosse vache alpestre pleine de lait, un chat et un chien lui léchant les mains. Ce seront ses confidents, et la découverte d’un sensibilité infinie, exacerbée par l’économie de survie, l’écoute du passage des saisons la transformeront peu à peu.
Mais une question nous taraude, projective sans doute : Qui paiera sa retraite ?
Jean Hegland a écrit dans la même veine un magnifique roman ( Dans la forêt) http://bit.ly/2hkENzU
C’est une société qui s’est éteinte insidieusement. Allez savoir si cela ne vient pas des perturbateurs endocriniens, celle qui rend les hommes de plus en plus crétins, incapables de s’adapter, voir de garder les choses dans l’état où on leur a confiées.
Marrant, mais un peu vexant. On pensait que ce serait les petits hommes verts jaloux de notre belle planète qui aurait raison de notre civilisation, et voilà un scénario qui met en cause les particules issus des produits cosmétiques, et des retardateurs de feu contenus dans ce vieux fauteuil dans lequel vous tenez avachi. Vous avez beau avoir fermé la porte à double tour, et surveiller la rue avec un fusil, la mort rouge est rentrée chez vous.
La fin du monde aurait-elle le sens de l'humour ?... Ou a-t-elle lu Edgar Poe ?...
( video d’arte replay : Demain, tous crétins :http://bit.ly/2yubBxy
Les deux soeurs adolescentes, qui vivent dans une grande maison, au cœur de la forêt, elles, ont beaucoup lu, du temps où les livres servaient de papier encore de guide. Les deux parents sont morts, leur léguant leurs humanités heureuses. L’une pensera un moment que l’électricité reviendra, qu’elle pourra reprendre ses cours à la fin de l’été. Elle continuera à s'entretenir, faisant ses pointes de ballerine, comme une discipline indispensable, un mantra, avant de renoncer, de chercher ailleurs d’autres raisons de vivre. Le jardin, la connaissance des plantes qui les entourent, ces nouveaux livres de la nature ouverts, qu'elles avaient jusqu'alors négligés, seront leurs viatiques.
On le voit, les questions qu’on se pose après avoir réalisé que le monde ne sera plus jamais pareil, que la lumière s'est à jamais éteinte, tiennent à notre capacité de résilience, de réinventer un monde, de réenchanter des choses minuscules, et de nous ouvrir à de nouvelles connaissances.
Je voulais terminer cet article par ces deux livres, « robinsonades » modernes, car elles possèdent plus de chair et d’âme que de mécanique froide, plus d’espérance que de désespoir. Avec cette qualité de transcendance et d’émotion, de supplément d’âme, et de respect aux choses essentielles qui font que nous sommes humains. Le fait qu’ils aient été écrit par des femmes, le sexe qui donne la vie, n’y est peut être pas étranger.
Car dans le kit de survie dont nous avons besoin, cultivons le pouvoir de l’empathie, et celui des émotions. Ce sont les meilleures protections pour ne pas muter vers ces robots cyniques et froids, qui insidieusement, avec soi disant les meilleures intentions du monde, tentent de se glisser en nous ! Celà me fait penser aux divines "chroniques martiennes" de Ray Bradburry, mais je me tais. On n'en finirait pas d'explorer la science-fiction, de regarder par la fenêtre avec une paire de jumelles, en oubliant qu'on a les lacets de ses chaussures défaits.
La valeur de l’existence passe par la reconnaissance de sa fragilité. A trop tenter d’améliorer l’homme, pour l’adapter aux conditions à venir, on nierait ce qui en fait le prix.
FIN
20 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON