Des chars pour la crise
Ah, les perspectives mondiales veulent nous faire croire à un monde sain que dirigent des personnes de confiance (c'est nous qui votons) dans un meilleur des mondes en voie à une félicité sans bornes émergeant d'un brouillard où se jouent bien quelques difficultés...(rôle des "circences") !
C'est à peu de choses près, ce que nous ressassent à longueur de journée les journaux, radios et autres médias, achetés, eux aussi, par des grands capitalistes... laissant aux braves travailleurs une image très floutée d'un monde presque idéal qui lui rend bien la monnaie du labeur qu'il accomplit journellement.
Mais les dés étaient pipés ! Et les illusions d'un monde tournant immuablement, comme la terre elle-même, autour des mêmes valeurs, (croissance économique par ex.) en sont arrivées au point de non-retour !
On voit, aujourd'hui que tous leurs atouts sortaient de leur manche, et qu'elles ne menaient qu'à la fin violente d'une partie truquée, revolver en poche.
Telle est la situation économique actuelle où les chars risquent de devoir arraisonner et contenir le peuple, amené en dessous du seuil de pauvreté de manière délibérée par les plus argentés d'entre-eux ! Ceux-là mêmes qui provoquent des "crises" pour forcer des bénéfices sonnants et trébuchants toujours plus importants au détriment des populations les plus faibles, les plus pauvres.
Quid des politiques (généralisées) d'armement, de renforcement des polices, de contrôles accentués, de Sécurité augmentée.. de guerre au "terrorisme" Quelle mouche pique donc tous les dirigeants de ce vaste monde pour susciter en eux une telle peur ? Nos pères et aïeux ont pourtant connu des guerres... mais pas de l'ampleur de celle qui semble aujourd'hui englober l'ensemble des peuples, des nations, de la planète entière. Alors d'où vient donc ce danger si répandu et si perturbant ?
Nous assistons aujourd'hui à un phénomène que nul ne peut ignorer, la faillite de notre modèle de société dont la base était constituée par des valeurs morales qui semblaient immuables, la morale religieuse en était la base, notre modèle économique basé sur une croissance idéale perpétuelle en était une autre ! Mais voilà, les modèles tant spirituels qu'économiques se sont effondrés et il n'y a rien de prévu pour les remplacer ! Impliquant le désœuvrement, la désillusion d'une grande partie de la population.
Aujourd'hui, nous "formons" nos jeunes selon des modèles qui n'ont déjà plus cours, avec des outils de plus en plus pauvres et déficients... plus personne n'y croit ! Et nos jeunes, décervelés par propagande, ont bien du mal à s'y retrouver... comme leurs parents !
Construire un édifice lorsque le sol est constitué de sable ne paraît à personne bien pérenne ! Et le peuple ne s'y trompe pas, pour peu qu'il ouvre les yeux. Nous vivons dans une ploutocratie qui ne veut pas dire son nom et qui entraîne tout sur son passage !
Faudra t'il, comme certains le prédisent que sonne "l'heure de s'enivrer" 1 ? où va t'on changer drastiquement notre manière de vivre, de consommer ? Car c'est bien là que le bât blesse ! La seule question pertinente qui dirige notre monde est bien celle de la répartition des biens et richesses, l'alimentation et le reste... Et des énormes déséquilibres qu'elle suscite !
Il meurt de faim, aujourd'hui, un enfant de moins de dix ans, toutes les 5 secondes de par le monde ! 2
Les déséquilibres d'une importance jamais connue sur terre jusqu'aujourd'hui, ne disent rien qui vaille sur nos capacités à réguler les flux économiques entre les hommes. Au contraire ! Et les théories de chocs à la Milton Friedman nous montrent, devant la montée en puissance des forces armées, que ce pourrait être à celles-ci que sera, dans un avenir assez proche, confié le soin de réguler les conflits suscités par notre incapacité à assurer une certaine justice sociale... quelque soit la partie du monde où l'on habite.
Le capitalisme tue... (économiquement et militairement) les plus faibles !
Des chars pour palier toutes nos divergences... ravalées au niveau de l'économie du chaos !
1Titre d'un livre d'Hubert Reeves
2 (sic Jean Ziegler)
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