Des chirurgiens bientôt menacés de déchéance
Les compères législateurs vont devoir se prononcer sur la déchéance de la nationalité française en cas d’excision.

Mon chirurgien bien aimé qui pratique avec grand succès ce genre d’intervention ne m’a pas caché son angoisse et ses appréhensions de voir ce texte de loi voté.
Il pratique des excisions à longueur de journée. De furoncles, de kystes, de tumeurs...
Hortefeux :
"Des déchéances de nationalité doivent pouvoir être prononcées dans de telles situations mais aussi en cas d’excision, de traite d’êtres humains ou d’actes de délinquance grave".
Pour rappel, la définition de l’excision par le dictionnaire :
"excision : action d’exciser
exciser : enlever, couper avec un instrument tranchant"
Donc le moindre chirurgien, ou le moindre podologue qui vous aura enlevé un cor au pied sera susceptible d’être sous le coup de cette loi.
Pire encore, vous-même ne serez absolument pas à l’abri ! En effet, imaginez une personne de votre entourage victime d’une écharde plantée dans le doigt. Vous faites une petite excision afin d’extirper l’intruse. Patatras ! Vous risquez la déchéance. Et que dire de la circoncision, qui est aussi une forme d’excision. On charcute bien le prépuce avec un couteau ou toute autre forme d’outil auparavant bien aiguisé.
Ah mais pardon, monsieur le ministre voulait peut-être mettre en cause uniquement l’excision du clitoris. Mais dans ce cas là que ne le dit-il pas ?
D’ailleurs auquel cas, les matrones infâmes qui utilisent ce genre de pratique risquent fort de trouver une parade à la loi. Du genre :
(personnes sensibles s’abstenir de lire)
On met la fille devant un étau et on serre jusqu’à écrabouillage du clito. Aïe, ça fait mal.
Mais pas d’instrument tranchant, donc pas d’excision. Pas d’excision pas de déchéance. (sauf pour la victime)
Un vieux dicton nous préconise : "il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler". Visiblement notre ministre ignore tout de cette recommandation. Entre "un ça va, mais beaucoup...", et d’autres du même genre, il y a des fois ou il ferait mieux de réfléchir avant de parler. Si tant est qu’il puisse le faire (réfléchir).
Son propos est vraiment de l’à-peu-près. Et si l’on commence à faire des lois basées sur l’à-peu-près, toutes les dérives sont permises.
Exemple :
L’automobiliste Ahmed Camara Reinhard a percuté une voiture de police qui fonçait sirènes hurlantes. À la suite du choc, la conductrice du véhicule des forces de l’ordre a eu son clitoris coupé par un bouton de braguette inopinément heurté par le volant du véhicule. Monsieur Ahmed Camara Reinhard a déclaré au cours de sa garde à vue que sa prothèse auditive était en panne et qu’il n’avait pu entendre la sirène en question.
L’enquête a également révélé que quelques minutes auparavant, il aurait pressé les seins de sa compagne enceinte suite à une montée de lait douloureuse. Ceci afin de la soulager et faire sortir ce lait qui l’incommodait.
(toute ressemblance avec des faits et des personnages en question ne serait le fait que de pures coïncidences)
Ce monsieur encourt une triple peine :
atteinte à la vie sur des représentants des forces de l’ordre (il a percuté volontairement ou non un véhicule contenant des policiers)
excision de clitoris, qui de plus est sur un représentant de notre force.
traite d’être humain.
Souhaitons que son avocat, Maître Sacha Cohen, ne soit pas lui-même expulsé avant le procès. En effet, celui-ci a égaré malencontreusement son certificat de nationalité française lui permettant de refaire sa carte d’identité perdue de façon inadéquate.
Kafka quand tu nous tiens...
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