Des races et des humains
Dans la discipline de biologie qui s’appelle phylogènie, les scientifiques, depuis Linné (1758), essayent de décrire et déterminer la parenté des êtres vivants. Sur des critères morphologiques (l’apparence visuelle, parfois très poussée), les naturalistes classent les êtres vivants en parentèles. Cela aboutit par exemple à cette classification du lion : Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Ordre Carnivora Sous-ordre Feliformia Famille Felidae Sous-famille Pantherinae Genre Panthera En dessous du genre, l’espèce, dans le cas du lion, l’espèce Panthera leo. Séparée des autres espèces Panthera, comme le tigre, Panthera tigris.
La distinction entre espèces d’un même genre repose normalement sur l’interfécondité. Normalement, deux espèces ne peuvent pas se croiser, c’est à dire qu’un lion ne peut pas féconder une tigresse. Dans le cas du lion et du tigre, les croisements sont possibles, ce qui signifie que la distinction d’espèce, basée sur des critères morphologiques, comportementales (culturels si on veut, les lions sont grégaires, les tigres sont solitaires) et géographiques (lion en Afrique, tigre en Asie) ne sont pas imperméables. Il y donc des exeptions mais en général, deux espèces différentes d’un même genre, comme le Merle (Turdus merula) et la Grive (Turdus philomelos) ne peuvent se reproduire bien que partageant le même habitat.
Les cas du chien, du chat, des bovins et de toutes les espèces domestiquées est intéressant. Tous les chiens font partie du genre Canis, espece lupus, qui englobe aussi le loup, qui serait leur ancètre. Un loup peut saillir un dogue et avoir une descendance, un chiuaha peut essayer de saillir un beauceron et engendrer une descendance, tous les chiens, du caniche au malamut, au yorkshire font partie de la même espèce, Canis lupus. Pourtant, ils ont des caractéristiques physiques et comportementales différentes : il y a des chien de compagnie, de berger, de garde, de chasse… Ils ont des caractéristiques physiques, et des lignées génétiques qui font qu’un shitzu sera naturellement docile, calin et fera un chien d’appartement et de compagnie parfait, un terre-neuve ne pourra pas s’empêcher de sortir de l’eau toute être humain qu’il voit immergé en piscine, lac ou mer. Il y a une seule espèce de chien domestique, il y a beaucoup de races.
L’Être humain, dans la classification biologique, s’appelle Homo Sapiens. Genre Homo, espèce sapiens. Il n’y a qu’une espèce d’humain sur terre, le sapiens. D’ailleurs, tous les sapiens sont inter fécondables, un français peut avoir des enfants avec un aborigène, un inuit peut avoir des enfants avec une bochimen. Mais il existe des différences physiques et culturelles. Les noirs africains ne serons jamais champions de natation, leur densité osseuse est trop élevée pour pouvoir flotter facilement, par contre, certains noirs africains du plateau kenyan et éthiopien ont un os du talon très légèrement plus long que la normale, ce qu’il fait d’eux des champions imbattables en course à pied et en sprint. Les sherpas Thibetains ont une capacité d’oxygénation du sang qui leur permet de vivre et de travailler à plus de 5000 metres d’altitude. Les asiatiques et les amérindiens ont génétiquement un déficit d’une enzyme métabolisant l’ethanol, ils réagissent plus rapidement à l’alcool que les européens.
Il y a des différences physiques visuelles, il y a des différences génétiques, ou épigénétiques exprimées. Certains se servent des données parcellaires de la génétique humaine pour dire : il n'est pas possible de déterminer par une analyse génétique l'appartenance à une race/ethnie/phénotype, par exemple : "ce qu’on trouve dans l’espèce humaine, c’est que pratiquement tous les variants de tous les SNIP [single-nucleotide polymorphism : la variation d'une seule paire de bases du génome NDLR] sont présents dans toutes les populations". C'est vrai, les gènes éxaminés pour étayer cette affirmation sont fondamentaux pour la vie humaine. Donc leurs variations sont létales. Mais le génome d'un être humain est tellement vaste qu'il est pour le moment impossible de juxtaposer le génome entier de deux êtres humains et de trouver leur points communs et leurs divergences. Et pour déterminer les différences génétiques ,et raciales entre des grands phénotypes humains, il faudrait comparer les chaines d'ADN complètes de centaines de millliers de personnes. Aucun être humain, et aucun ordinateur n'en est pour l'instant capable.
Mais les différences de phénotype sont la, visibles, et ont forcémment une part de base génétique. Bien cachée L'homo sapiens, d'ou qu'il vienne, dans son voyage à travers les continents, a rencontré des lointains cousins, homo néandertalis en Europe, Homo florès en Asie, Homo denisova en Europe centrale, et les données de la paléogénétique montrent qu'il y a eu hybridation, à la marge, très faible, mais rémanentes. Il y a donc un tronc commun à tous les homo sapiens, mais des différences dues aux voyages de la souche primaire, et aux adaptations aux territoires. De même que pour les espèces domestiques, chez l’être humain, il n’y a biologiquement qu’une seule espèce (interfécondité) mais il y a plusieurs races (caractéristiques physiques et culturelles). Le parcours d'Homo Sapiens dans sa conquète des continents s'est accompagné de mutations génétiques, chaque peuplade étant adaptée aux caractéristiques de son environnement (climat, géologie, géographie, ressources, etc).
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