Des solutions pérennes d’hébergement existent : il faut oser et mettre fin à la spéculation !
Voici une photographie de l'ex Ecole Normale de filles de Melun, c'est un beau bâtiment....
Ce lieu va être fermé....
Comme son homologue, l'ex Ecole Normale de garçons fermée depuis 2007, le site va-t-il être laissé à l'abandon pour préparer peut-être une opération immobilière !?
Le rapport de la fondation Abbé Pierre sur le mal logement est accablant.
Il est rendu public ce mardi et il a été remis au président de la République.
Voici un large extrait de la dépêche de l'AFP :
« Le président de la République, qui a reçu les représentants de la Fondation
Abbé Pierre lundi après-midi en présence de la ministre du Logement Sylvia
Pinel, a demandé à cette dernière de "présenter un plan triennal pour
l'hébergement et l'accès au logement des plus démunis, que la République se
doit d'accueillir dans des conditions dignes", précise le communiqué.
Ce plan "ambitieux", qui sera dévoilé mardi lors de la présentation
officielle du rapport de la Fondation Abbé Pierre, vise notamment à résorber
le nombre de nuitées hôtelières, en proposant aux sans-abri des solutions plus
pérennes.
Il devra "réorienter progressivement les moyens destinés à l'urgence vers
des solutions d'hébergement plus pérennes, avec une priorité donnée à l'accès
au logement", "proposer des hébergements alternatifs à 6.000 demandeurs
d'asiles actuellement accueillis à l'hôtel, et "proposer un accompagnement
social renforcé à l'ensemble des familles provisoirement hébergées à l'hôtel".
Le ministère chiffre à 40.000 le nombre de nuitées hôtelières recensées
chaque soir en 2014.
Rien que sur Paris et la petite couronne, le Samu social de Paris héberge
chaque soir plus de 29.500 personnes sans abri, dont une majorité de familles.
"On arrive à saturation", répète régulièrement son directeur Eric Pliez.
Les nuitées hôtelières coûtent cher, environ 170 millions par an pour le
Samu social de Paris. »
Il faut mettre fin une fois pour toute à l’utilisation abusive des hôtels.
Il y en a assez d’enrichir des hôteliers, de loger des personnes dans un cadre précaire qui ne leur permet pas de vivre décemment :
- Il est impossible de faire ses repas ;
- Les conditions sanitaires sont souvent déplorables ;
- Les familles ou personnes sont envoyées d’un hôtel vers un autre ;
- La scolarisation des enfants est difficile ;
- Les hôtels sont souvent à la périphérie des villes dans les zones industrielles, « bonjour la socialisation et les déplacements ».
- Cela coûte cher, très cher….
Des solutions de substitution existent !
Prenons par exemple la ville de Melun :
L’ex Ecole Normale de garçons qui se situe à côté de l’hôpital actuel est fermée depuis 2007.
Il s’agit là d’un équipement complet avec des salles, des petites chambres, deux réfectoires et une cuisine.
Tout est laissé à l’abandon.
Le Conseil départemental des associations familiales laïques a écrit le 22 décembre au Conseil général, (voir http://www.cdafal77.fr/liesne.html) toujours sans réponse aujourd’hui 3 février.
Nous espérons que le Conseil Général propriétaire de ce site n’envisage pas de projet immobilier : vente à bas prix à des promoteurs, prêts à tout sauf à faire du social !
L’ex Ecole Normale de filles qui est située au centre ville va fermer ses portes en septembre 2015….Elle est en bon état et servait pour la formation des enseignants.
Première idée : pourquoi fermer un bâtiment utile et en bon état ?
Voici là une possibilité d’aménager de véritables centres d’hébergement….
Espérons que le Conseil Général et la Préfecture sauront répondre aux demandes formulées par plusieurs associations pour que ces deux sites à l’abandon soient utilisés pour le bien public et non à des fins SPECULATIVES .
Les associations de solidarité s’inviteront à la campagne électorale de mars 2015 pour interroger et faire pression sur les élus, sortants ou postulants !
Jean-François Chalot
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