Dévallsifions le PS !
Valls a, parait-il, un ennemi, mais peut-être est-il son meilleur ami ?
En mai 2012 nous savions que l'élection de François Hollande à la présidence de la République n'était qu'un pis aller. Mais devant l'activisme sarkosiste de la droite, nous avons pensé que le vote « Hollande » permettrait , au moins, de limiter les dégâts.
Ce fût donc une illusion de croire que le discours du Bourget était sincère, et que Hollande était vraiment décidé à s'en prendre à la finance. Alors que dès son élection acquise, par la suppression, sans compensation, des heures supplémentaires détaxées, il faisait baisser de 50€ par mois les salaires ouvriers.
Depuis, les cadeaux aux capitalistes, par milliards, sans contrôle, se sont multipliés. A l'autre bout de la société le chancre de la misère étend sans cesse ses tentacules.
Mieux, jugeant que pour faire une politique qui plaise à la droite, il fallait nommer un homme de droite à Matigon, Hollande, sachant que, dans le PS, les arrivistes de ce gabarit ne manquent pas, a appellé Valls qui, c'était déjà connu dans les milieux dirigeants du PS, est partisan de supprimer toute référence au socialisme dans ce parti.
Depuis, les déviances, déjà constatées avant, n'ont fait que s'affirmer. La France, réintroduite dans l'OTAN par Sarkozy, y est maintenue. Mieux, comme Sarkozy en Lybie, Hollande, quitte à surenchérir sur les USA, fait de notre pays un artisan actif de la déstabilisation des pays musulmans, Syrie, Mali, Centrafrique.... dans lesquels son rôle n'est pas toujours aussi clair qu'il le prétend
A l'intérieur, le « vallsisme », au delà des coups de menton mussoliniens, se traduit pas un développement record du chômage, de la baisse des salaires pour ceux qui peuvent travailler, et une baisse des allocations sociales pour les autres.
Ce jeune homme, né dans une « bonne »famille, où la vaisselle était bien dorée dans la masse, a proposé que les capitalistes du commerce, espèce peu connue pour être en danger, puissent faire travailler leurs employés le dimanche, la nuit le jour, bref tout le temps. Et pour être bien sûr que ses gens, volontaires dit-on, ne prennent l'habitude de porter leurs réclamations éventuelles devant les prudhommes, il a prévu de réduire les compétences de ces tribunaux. Sur le feu, mijote maintenant une autre potion, le retour aux 39h payées 35h...
Il est donc grand temps d'aider les camarades socialistes à sauver leur parti en les aidant à faire le ménage dans leur maison. Il faut, urgemment, « dévallsifier le PS ». Pour cela un seul et unique moyen : suspendre, dès les départementales, le vote pour ses candidats.
Pour la Gauche, c'est devenu une mesure de salubrité publique. La présidentielle de 2017 commence à hanter les nuits de Hollande, et celles de Valls aussi. Mais ils ont un plan, qui apparaît de plus en plus clairement. Ce n'est pas un hasard si les Le Pen occupent tant et plus les grands médias, et les instituts de sondage. A défaut de pouvoir espérer être réélu, ou élu, sur un programme un brin socialiste, Hollande et Valls tablent sur la répulsion Le Pen. Quitte à banaliser ce vote, et donc risquer de le voir gagner un jour, ils tablent sur une politique droitière pour priver Sarkozy d'arguments sensibles pour la droite dite »civilisée », et de lui enlever ainsi la seconde place derrière..Le Pen ! Un strapontin derrière Le Pen, Voilà à quoi en sont désormais réduites, les ambitions du PS.
Ce calcul est mortifère pour la gauche qui, dans ce raisonnement, devient unes simple force d'appoint pour choisir une des deux politiques désirées par la droite, celle de Sarkozy ou bien celle de Valls.
Comment des socialistes convaincus peuvent-ils admettre cette situation ?
Ceux-là sont donc devant un choix cornélien, soit ils dévalent la pente Hollande et, au bout du bout, ils seront les complices de l'entrée de Le Pen à L'Elysée, soit ils résistent, se débarrassent de l'équipe Valls, et rejoignent le reste de la gauche, FdG et EELV, pour promouvoir une véritable politique dans laquelle la gauche pourrait reconnaître ses aspirations principales.
Nous sommes à 24 mois de l'explication de 2017, le plat est encore chaud, froid il aura un autre goût et risque d'être fort délicat à digérer. En sanctionnant la dérive Hollando-Vallsiste, les électeurs traditionnels du PS peuvent sauver leur courant de pensée. Le 22 mars, c'est à eux de jouer ! C'est le vote FdG, et rien que lui, qui peut éviter à la gauche de s'embourber, pour longtemps, dans les plates bandes que Sarkozy dispute à la dynastie des Le Pen.
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