Développement durable des taxes, Grenelle de l’emmerdement durable !
Monsieur « développement durable », le ministre Borloo, vient de lancer une proposition pour taxer les assiettes et gobelets en plastique. Sans doute, ayant vu comment Britney Spears a fait parler d’elle en se rasant les cheveux alors que Kate Moss était à la une après avoir sniffé de la coke, notre ministre de l’Ecologie ne pouvait pas risquer un coma éthylique au Ricard pour faire parler de lui. Il décida d’inventer cette taxe sur les jetables. Et le citoyen sensé, pour autant qu’il en existe, se dit, ça ne peut plus durer ces conneries ! Retour sur ces taxes.
Pour commencer, la taxe envisagée sur les couverts en plastiques, objets que connaissent tous les habitués du pique-nique, des aficionados de la fête entre amis, ainsi que des pots en toutes occasions. Ces moments de convivialités marquent nos existences sous le signe du partage et, sans les fameux couverts en plastiques, ce serait franchement emmerdant à organiser. Imaginez le pot de thèse. Jean Bourlu Ducconneau soutiendra sa thèse le 22 novembre 2009, sujet, la concaténation des objets non sémantiques dans une perspective relativiste. Président du Jury… Directeur de thèse… A l’issue de la soutenance un pot sera offert salle du Conseil. Prière d’apporter son assiette et son verre. A ce compte-là, bientôt seront taxés les mouchoirs en papier et les couches-culottes pour bébé. Après tout, pourquoi ne pas revenir à l’ancien temps des langes que l’on faisait bouillir à la machine pour les réutiliser. Inutile d’ironiser, le Français moyen doit se demander si quelques gens au gouvernement méritent un coup de pied au cul, hésitant entre Borloo et le ministre Darcos, avec ses idées de médaille pour récompenser les bacheliers. A croire que le gouvernement n’a plus d’autre issue que de proposer des mesures à la noix et d’inviter Tapie à l’Elysée, comme ça toute la presse en parle et on ne voit pas les vrais problèmes, comme le marasme économique ou l’enlisement en Afghanistan.
Ces écolos, je pense qu’ils constituent une mouvance politique très nuisible au progrès politique et que le citoyen serait bien inspiré de les envoyer à la poubelle après être passé par les urnes. Avant la taxe sur les couverts plastiques, il y eut la taxe sur les véhicules propres. Celui qui achète ce type d’automobile est récompensé pour sa participation à la limitation du rejet de CO2. C’est exact d’un point de vue singulier, mais, globalement, le rejet de CO2 des véhicules ne dépend pas des équipements, mais de la production de pétrole car c’est de cette production dont dépendront les rejets. Et si un automobiliste est propre en consommant moins, il donne la possibilité à un autre automobiliste, chinois ou chilien, de mettre de l’essence. Au final, nada ! Et les constructions HQE, les véhicules hybrides, etc., de la roupie de sansonnet ! Feraient mieux d’investir dans les capteurs photovoltaïques !
Les écotaxes pour le recyclage des objets quotidiens. Parlons-en ! Encore une taxe de plus qui n’a aucune justification tout simplement parce que la gestion des déchets est un service public et que les citoyens s’acquittent déjà d’une contribution pour enlever les déchets ménagers. Cette écotaxe, c’est une manière d’augmenter la TVA sur le produit visé. En plus, c’est socialement injuste. Prenons un frigo. Premier prix, 200 euros, pour les jeunes ménages, moyenne gamme pour classe moyenne, 400 euros, standing pour classe supérieure, 800 euros. Avec 8 euros d’écotaxe, cela représente 4, 2 ou 1 point selon que l’on soit pauvre, moyen ou riche. Et pour l’Etat une taxe supplémentaire. Alors pourquoi ne pas foncer et y aller, les taxes pour le RSA, les taxes écolo, et toutes les détaxes ; bref, on s’y perd, et le citoyen y perd sa syntaxe, sa synthèse, et surtout son argent, qui sert à payer le ministre Borloo et tous ces bureaucrates que nous devons appeler les saints taxe.
Evidemment, mon propos pourra paraître comme fleurant bon le poujadisme consumériste anti-fiscalité. Tout aussi évidemment, je récuserai ce procès d’intention, faisant valoir que l’écologisme est devenu une pseudo-religion, faisant des usagers du monde des pécheurs face à l’intégrité de notre belle terre. Et ces jets privés, qui se vendent comme des petits pains et rejettent des tonnes de CO2 pour transporter quelques célébrités ? Mais ne touchons pas aux élus du système, mieux vaut culpabiliser chaque citoyen, l’accuser de polluer en utilisant les objets du progrès. Et de récupérer des tas de taxes un peu comme denier du culte écologiste. Bref, de vieilles ficelles politiciennes nous invitant à réfléchir sur les conséquences de ce Grenelle de l’environnement qui, pour l’instant, a accouché d’une bureaucratie et qui se dessine peu à peu comme un Grenelle de l’emmerdement. Qui vit de nos taxes et, peu ou prou, contribue au renflouement du budget de l’Etat au déficit pas très propre.
Pour conclure, le Grenelle de l’environnement, comme on s’en doutait, lancé par le Indiana Jones des océans (un certain Nicolas Hulot, aussi compétent en sciences de l’environnement que peut l’être Laurent Ruquier en cosmologie) a accouché d’un fardeau politique de plus, qui n’aura pas d’incidence majeure sur le cours de la société. Les cochons payeurs, comme disait Noah, sont prêts à dépenser leur fric pour des spectacles de merde. C’est sûr, ils aussi sont prêts à contribuer aux taxes écologiques, puisque le credo écologique les a persuadés, non pas qu’ils sont des pécheurs, mais des porcs qui polluent notre belle planète. Et nos porcs d’opiner et d’apprécier les taxes et toutes les mesures prises par le ministère de l’Emmerdement durable.
A part ça, je n’ai jamais trouvé la nature aussi belle que cette année. Ce feu d’artifice de fleurs, de verdure, à perdre son entendement tant la fascination des végétaux opère de ses divines formes, de ses arborescences extravagantes, de ses fleurs luxuriantes et multicolores. Je vais finir par être convaincu que ces bureaucrates de l’écologie ne savent même pas apprécier la beauté dans la nature.
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