Dictature sanitaire ou dictature tout court ?
Tout d’abord il faut le dire une fois pour toutes : Macron et son gouvernement ne vous obligeront jamais formellement à vous faire vacciner : d’une part car ils seraient alors responsables de tout ce qui suivrait, et d’une autre parce qu’à moins d’assumer clairement la fin de la cinquième République nous sommes encore protégés par sa Constitution. Ce que veut le gouvernement c’est vous forcer à consentir : comme pour les cookies sur internet : si vous voulez continuer de surfer ou que vous en avez assez de répéter chaque fois une manipulation fastidieuse, alors vous devez accepter les termes de ce qu’on voudrait vous vendre comme un « contrat » entre l’Etat et le Citoyen (et ce même si vous n’avez aucune maîtrise ni information accessible simplement pour éclairer votre consentement -les fameuses « conditions générales d’utilisation » en somme). Mais comme je l’ai dit ailleurs, le Citoyen l’est de plein droit. Il n’a pas signé de contrat de subordination avec un employeur qui serait l’Etat, il n’a pas de « devoir » à accomplir envers l’Etat ; c’est même le contraire !
Maintenant soyons sérieux une minute et regardons les choses comme elles sont : rendre la vaccination obligatoire en France est impossible juridiquement, même si nombreux sont ceux qui veulent vous le faire croire pour que vous acceptiez plus facilement. La vaccination obligatoire n’existe pas en France, ni pour les enfants (qui ne sont pas des citoyens de plein droit mais sous la tutelle de leurs parents responsables de leurs vies, et qui par conséquent prennent les décisions à leur place). Les 11 vaccins ne sont obligatoires… que pour rentrer à la crèche ou à l’école ; et si l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans (toujours la décision des parents) rien n’indique qu’elle soit nécessairement faite en collectivité : ceci explique l’école à la maison, et pourquoi par exemple on ne peut l’interdire totalement.
Ni même pour les soignants : c’est juste un contrat. Avant de se faire embaucher l’employeur exige de son futur employé la vaccination. Il est libre d’accepter ou de refuser. D’ailleurs le devoir ne peut être que contractuel, c’est-à-dire librement consenti (on n’a de devoirs que ceux qu’on se donne) : on s’engage personnellement à se soumettre à certains devoirs en échange d’un salaire. Mais on n’est pas obligé d’être soignant : même si engager un changement de contrat en cours de route pose sans doute des difficultés juridiques -car à aucun moment les soignants n’ont signé pour être vaccinés contre le Covid-19 (même si ce serait bien qu’ils le fassent), la plupart des Français comprenaient qu’avec l’état d’urgence sanitaire on puisse temporairement l’autoriser pour le personnel soignant.
A propos des « antivax » maintenant. Sérieusement qui peut croire que les gens soient en masse « anti-vaccin » alors qu’en réalité ils n’ont juste confiance ni en leurs politiques qui leurs ont tant de fois menti, ni en leurs médias qui leurs ont tant de fois menti, ni en les labos qui leurs ont tant de fois menti. Ils ne sont pas anti-vaccins par « anti-science » mais par manque de confiance. Ils ont peur que sur le long terme les vaccins proposés, dont on entend dire sur les ondes et sur les réseaux à peu près tout et n’importe quoi
(comment s’y retrouver ? Suffit-il d’écouter ce que disent nos autorités et les suivre les yeux fermés ?). Et puis certaines informations font peur -sont-elles vraies d’ailleurs, et comment le savoir si les contrats ne sont pas rendus publics ? On entend que les labos ne s’engagent pas pour assumer les effets secondaires : si c’est vrai comment avoir confiance quand le vendeur ne garantit rien, et que l’Etat fait signer une sorte de décharge au vacciné ? Il faut aussi se rappeler que pour l’Astra-Zeneca il fallait d’abord le donner aux moins de 60 ans puis il y a eu des thromboses et on a crié au complot avant finalement de les reconnaitre pour ensuite ne plus proposer ce vaccin aux moins de 60 ans… et des exemples comme ceux-ci sont très nombreux : comment après en vouloir à ceux qui doutent et qui du coup refusent -pour l’instant- de faire vacciner leur enfant ?
De plus, la vaccination aux plus de 12 ans a été ouverte le 15 juin, et on voudrait que le 15 juillet, juste au début des vacances ils soient déjà tous vaccinés ou inscrits ?
Après sans doute qu’il n’y a aucun problème ni sur le court ni sur le long terme avec ces vaccins, et on se doute bien (à part quelques illuminés) que le vaccin n’est pas destiné à prendre le contrôle du cerveau des humains ou à les tuer à petit feu ; on reconnaît évidemment que les scientifiques ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour proposer un produit efficace. Mais comment être certains qu’il n’y a ni n’y aura aucun problème d’aucune sorte sur le moyen ou le long terme ? Qui peut l’affirmer sérieusement sans aucune hésitation ?
J’ai du mal à comprendre en quoi avoir peur pour soi et ses enfants et vouloir attendre un peu avant de se faire vacciner n’est pas une opinion respectable : à cause du variant indien ? Bon sang mais rendre le gouvernement responsable de l’échec de la stratégie vaccinale -et de sa stratégie globale contre le COVID-19 – est-il vraiment plus absurde que d’en accuser les premières victimes (les soignants et les « premières lignes » qu’on accuse d’être anti-vaccin malgré le lourd tribut qu’ils ont déjà payé) ? Combien sont-ils en tout ? et combien se seraient laissés convaincre avec le temps, voyant que dans l’ensemble tout se passait bien ? tandis qu’à vouloir stigmatiser ou humilier ces gens vous en faites des parias qui ne seraient que des imbéciles ou des faibles d’esprit. comment leur reprocher de ne pas vous croire, vous qui avez dit et répété que si les jeunes pouvaient continuer d’aller à l’école c’était parce que la maladie ne les atteignait pas ?(sinon on aurait fermé les écoles, hein ?)
Il faut tout de même aussi rappeler que les plus de 40 ans (ceux qui sont le plus susceptibles de faire des formes graves) sont plus de 35 millions en France, et qu’aujourd’hui plus de 25 millions sont vaccinés, soit plus de 70%… Ce qui est plutôt pas mal. Si avec ça l’épidémie reprend comme si de rien n’était ce ne seront pas les non-vaccinés qu’il faudra accuser mais ou le virus, ou le vaccin !
En réalité si la raison de l’obligation était sanitaire on vaccinerait obligatoirement les policiers et ceux qui prennent le métro avant les enfants de 12 ans. On ne laisserait pas les cultes se dérouler sans pass-sanitaire non plus. Cette décision est politique et uniquement politique. Elle n’est guidée que par la volonté de toute puissance de notre président qui glisse définitivement sur une pente autoritaire dangereuse pour la France. S’il faut chercher les causes réelles de la résistance à cette vaccination il faut sans doute aller la chercher aussi dans la détestation que suscitent Macron et toute son équipe, et ce malgré les sondages de ses copains qui font croire qu’il est aimé et soutenu ; puis qui s’étonnent qu’il soit sifflé partout. Faut sortir un peu des plateaux, messieurs les sondeurs et analystes !
Maintenant que va-t-il se passer ?
Va commencer un casse-tête juridique absurde et malsain à côté duquel le ridicule (mais honteux et liberticide) bordel de l’attestation passera pour un sketche, mais qui finira d’opposer les Français les uns aux autres alors qu’ils feraient mieux de s’unir contre ce gouvernement qui lui retire tous les jours un peu plus de libertés, contre un semblant de sécurité qui cache de plus en plus mal une volonté de contrôle et une surveillance permanents.
Ensuite théoriquement les vaccinés vivront alors la vie qu’ils avaient avant et même pendant la crise covid : les pauvres iront travailler vaccinés au bien-être des riches comme avant, les riches vaccinés iront dans des restos moins clandestins mais tout aussi chers, et les vieux continueront d’être largement ignorés de leurs descendants et à mourir seuls (aidés de soignants vaccinés mais eux toujours présents), tandis que les jeunes continueront de faire la fête comme ils l’ont toujours faite.
Pour les « non-vaccinés » (puisqu’il y aurait une différenciation des citoyens selon leur statut vaccinal), soit ils tomberont malades rapidement et s’immuniseront naturellement sans faire prendre de risques aux vaccinés (qu’on ne me parle pas des mutations car si c’était le problème on rendrait les brevets accessibles à tous, ni des lois du marché puisqu’on les aurait alors bien sacrifiées à l’obligation vaccinale), soit ils seront confinés jusqu’à immunisation collective ou une fois la répression physique et financières ayant calmé tout le monde. On ne pourra donc pas les accuser bien longtemps d’être des contaminateurs puisqu’ils n’iront ni au resto ni au ciné. et qu’ils risquent un an de prison pour trafic de pass-sanitaire. On ne pourra pas non plus les accuser de propager la maladie pour ne pas s’être faits tester puisque les tests PCR seront désormais payants (ce qui est bien évidemment une aberration sanitaire).
Toujours est-il que c’est du coup assez vite qu’on saura à quoi s’en tenir : si le vaccin est aussi efficace qu’il est annoncé l’épidémie s’arrêtera rapidement et tout le monde sera content. Les 80 ou 90 pourcents de vaccinés auront permis d’arrêter la crise par leur comportement citoyen exemplaire et leur abnégation, tandis que les méchants « anti-vaccins » ostracisés qui restent vivants pourront alors reprendre une vie normale avec les autres, pour tout le monde sans « pass » et sans appli de traçage « tous anti-covid ». Et s’il ne l’était pas, alors le pass-sanitaire sera obsolète également : il resterait donc alors simplement l’outil permettant au gouvernement de s’affranchir de l’Etat de Droit. Nous ferons les comptes d’ici à la fin de l’année, et nous saurons alors à quoi nous en tenir à la fois sur le vaccin contre le variant delta et sur les véritables objectifs politiques d’Emmanuel Macron.
Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr
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