La vision que les autres ont de nous doit-elle nous dicter notre vie ?
Ceci n’est pas l’article d’un professionnel de la santé, il s’agit juste des conclusions de près de 25 ans de vécu, d’observation, de recherche d’informations et de réflexion.
Que le fruit de tout cela puisse changer le choses ou les faire évoluer, c’est mon souhait le plus cher.
Intolérance, harcèlement, discrimination.
Ces trois mots, nous les entendons quotidiennement.
Ce à quoi l’on pense tout de suite : racisme, harcèlement sexuel et discrimination raciale ou sexiste.
Seulement leur sens est bien plus large, l’intolérance est à l’origine de bien des conflits et de vies brisées. Des horreurs ont été commise par sa faute.
A l’origine : l’homme et sa peur de l’inconnu, de la différence, de ce qu’il ne comprend ou ne connaît pas.
Le racisme, le sexisme, ne sont que deux de ses si nombreuses facettes. Ils sont tellement documentés que plutôt que d’écrire un Énième article dessus, je vais me concentrer sur les autres aspects de ce fléau social qu’est l’intolérance.
Les premiers à en être victimes sont les jeunes
En effet, l’intolérance peut apparaître dès l’enfance lorsque l’on commence à prendre conscience des différences entre nous et les autres, celles même qui rendent chaque personne unique.
Suivant inconsciemment l’adage "qui se ressemblent s’assemblent" l’être humain à tendance à se rapprocher de ceux qui ont des points communs avec lui. Sans cela, la communication et la société ne pourraient exister. Mais quand l’intolérance s’en mêle, elle change la donne.
Tous les prétextes sont bons, les critères sont illimités. Trop gros, trop fluet, ou petit, ou grand, des goûts et des idées différents, pas la même façon de penser, la même classe sociale, des lunettes, des taches de rousseur... le moindre détail peut entrer en compte.
Et ainsi l’escalade (ou la descente aux enfers) commence.
D’abords des remarques, des taquineries, puis les railleries, l’exclusion, le harcèlement, la violence.
Tout le monde l’a vu ou vécu au cours de sa vie. Mais l’on ne se rend pas forcément compte de l’impact, ou de l’ampleur que cela peut prendre.
Certains s’en remettent très vite, et arrivent à se faire accepter des autres, d’autres l’ignorent.
Cependant, pour un grand nombre d’entre eux, soit plus fragiles, ou sensibles, cela peut devenir un vrai problème. Ils gardent tout pour eux, accumulant les blessures morales et les frustrations, sans oser en parler à ceux qui pourraient les aider. A la longue se crée un mal-être qui peut se traduire par des déprimes, des réactions violentes, un renfermement sur soi-même.
Dès lors il y a danger, car ce que l’on a vécu dans notre enfance puis l’adolescence peut nous marquer, voire nous handicaper, pour le restant de nos jours et peut à la longue aller jusqu’au suicide pour les plus fragiles.
C’est pourquoi il faut agir sans attendre, parce qu’un esprit adulte qui a déjà une plus longue expérience de la vie devient moins ouvert aux changements, les expériences étant ancrées plus profondément dans la mémoire.
L’esprit d’un enfant ou d’un adolescent est changeant, plus malléable et perméable à l’information (bien sûr je n’entends pas par là le JT ou la presse). C’est pour cela que nous sommes parfois surpris par la vitesse à laquelle ils peuvent apprendre et mémoriser des choses.
L’un des problèmes vient du fait que les parents ne comprennent pas toujours ce qui se passe.
"Mon enfant ne nous parle plus autant" "il n’a pas d’amis" "il s’isole, se réfugie dans les livres ou les jeux vidéos" "depuis quelques temps ses notes sont mauvaises" "ça ne se passe pas bien à l’école" "on dirait qu'il se bat souvent". Toutes ces situations peuvent être des conséquences de l’intolérance des camarades de classe et des faits décrits plus haut.
Le dialogue est essentiel, autant avec ses enfants qu’avec leurs professeurs et les autres personnes qui les côtoient régulièrement.
Il faut absolument trouver ce qui perturbe l’enfant, rassembler des informations, dialoguer si possible avec les parents des élèves avec lesquels ils sont en conflit, ne pas le faire avec agressivité mais essayer ensemble de trouver des solutions.
On oublie de plus en plus le rôle des parents dans l’éducation des enfants. C’est d’eux que vient une grande partie des notions de morale et d’éthique. Les enfants on souvent tendance à reproduire les attitudes et comportements parentaux qu’ils soient bons ou mauvais.
C’est aux parents que revient en priorité l’apprentissage de ce qui est bien ou pas, de leur inculquer des comportements, des règles de vie qui seront peut-être les clés de leur réussite future.
Les enseignants, CPE et autres intervenants scolaires sont, eux, les plus à même de percevoir un changement d’attitude chez les jeunes, puisqu’ils les côtoient quotidiennement.
Ce sont eux qui détiennent le plus d’informations et c’est vers eux que l’on doit se tourner en priorité pour en obtenir. Il est aussi de leur responsabilité de tenir les parents informés.
Ils sont les premiers à pouvoir intervenir pour désamorcer des conflits et là encore le dialogue est crucial.
Par contre quand un enfant refuse de parler ce n’est pas forcément qu’il est fautif, cela peut être tout simplement qu’il ne peut pas parler, qu’on l’en empêche. Soyez conscients que la peur est parfois le meilleur des bâillons.
Ne pas hésiter à faire appel à un psy, bien que beaucoup aient des à prioris à leur sujet (moi y compris), croyez-moi, ils peuvent être d’un grand secours.
Une petite astuce en passant, les activités musicales, et artistiques, notamment le chant et le théâtre, peuvent beaucoup aider à l’ouverture et donc à améliorer le dialogue.
J’espère que cet article vous a plu.
J’invite toute personne ayant été confrontée aux situations évoquées dans cet article à faire part de leurs commentaires et expériences. S’il manque quelque chose, dites-le, si vous voyez une faille ou que vous estimez que je me trompe, dites-le aussi. Je suis ouvert à la discussion.
Et n’oubliez pas : C’est notre devoir de construire un avenir pour nos enfants et de le protéger.