• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Dimanche 29 mai : à la Bastille !

Dimanche 29 mai : à la Bastille !

Témoignages de la Puerta del Sol, recueillis depuis dimanche dernier par deux militantes Céline et Leila. Car Nous, peuples d'Europe, nous peuple de France, sommes concernés de la même façon ; car nous aussi en France notre victoire du NON le 29 mai 2005, trahie par nos représentants élus, ne nous fera pas taire ; car nous aussi en France nous en avons assez de ce libéralisme destructeur et de cette démocratie zombie ; tous ensemble dimanche 29 Mai Place de la Bastille à Paris !

Depuis la Puerta del Sol, Madrid. Lundi 23 mai, aprés-midi

"L’apprentissage de la démocratie réelle, ce n’est pas simple. Lundi soir, l'assemblée de politique à long terme met du temps à commencer. Beaucoup ici organisent ce genre de réunion pour la première fois de leur vie. Des cours de modération de débats sont prodigués mais il faut improviser un peu. Nous sommes plus de 400, la modératrice élue a à peine 20 ans. Chacun-e l’encourage chaleureusement. Ca marche plutôt bien. On traite pourtant d’une question particulièrement complexe : le système des assemblées. Le mouvement du 15 Mai dispose désormais d’une assemblée générale, de commissions et de groupes de travail qui font des propositions et d’assemblées de quartier. Ces dernières sont celles qui suscitent le plus vif intérêt. Elles sont une centaine à ce jour dans Madrid. Toute la difficulté est désormais de mettre en place un processus décisionnel adapté. Après deux longues heures de débats entre confusion, exaspération, sérieux et éclats de rires, on en vient à formuler une proposition. Les assemblées de quartier devraient prendre souverainement des décisions concernant les questions propres à leur quartier. Par contre, toutes les questions qui relèvent de l’intérêt général devraient relever de l’assemblée générale.
A toute heure de la journée, sur la fontaine, un mégaphone est disponible pour qui veut prendre la parole. On appelle ça le « parlement populaire ». Ce lundi soir, comme tous les soirs, une foule immense est amassée autour de la fontaine pour écouter les intervenants. Ils sont nombreux à vouloir s’exprimer, souvent pour la première fois de leur vie. Ils sont tous très différents. Il y a ce cinquantenaire qui évoque la résistance contre Franco et appelle, les larmes aux yeux la « jeunesse vaillante à libérer la patrie des nouveaux dictateurs ! ». Il y a cette jeune femme qui a écrit son texte parce qu'elle a peur de ne pas réussir à parler et qui lit d’une voix vibrante : " Moi ce que je sais, c'est que cette flamme qui s'est allumée dans chacun d'entre nous, personne ne pourra plus l'éteindre !". Ou encore ce jeune homme qui explique : "je ne suis presque jamais allé voter et depuis que je suis ici je n'ai pas raté une seule occasion de le faire, parce qu'ici ma voix compte. Voter, voter et encore voter, voter tous les jours s'il le faut, voilà ce que je veux faire !". Et tant d’autres… La foule les écoute, les soutient, les encourage, se désolidarise de toute provocation et de toute insulte en en appelant au respect. Quand on crée un outil citoyen, on le respecte ou on dégage !"

Mardi 24 mai, matin

"Mardi matin, on attendait peu de monde pour l’assemblée générale convoquée plus tôt qu’à l’accoutumée. Erreur ! Une fois de plus, la place est comble ! Les employé-e-s des services de propreté de la ville de Madrid on fait parvenir un message à l’assemblée. "Nous vous remercions pour tout ce que vous faites et pour votre collaboration. Nous nous sentons représentés par vous. Nous avons un travail mais nous sommes précaires. Nous n'avons pas le droit de venir prendre la parole dans vos assemblées générales parce que nous sommes en uniformes. Mais nous tenions à vous dire ceci : merci, merci, merci !" Le message a été reçu par des cris et des applaudissements appuyés de l'assemblée générale.

Un autre sujet a remué toute l'assistance. La commission extension, qui coordonne l’extension du mouvement en Espagne et partout dans le monde, annonce l'expulsion des 300 personnes du campement de Lyon la veille au soir par les forces de police. Un tonnerre d'applaudissements a salué la décision des camarades de Lyon de retourner place Bellecour le soir même. On s’est même mis d'accord sur un communiqué de soutien, envoyé sur le champ aux indignés lyonnais. Le voici : "Nous, depuis la Puerta del Sol, dénonçons l'expulsion du campement de Lyon par les forces de police qui a eu lieu cette nuit. Nous voulons transmettre à nos amis et amies de Lyon tout notre soutien. Nous serons particulièrement attentives et attentifs à ce qui se passera durant votre rassemblement de ce soir place Bellecour. Fuerza Lyon ! Que no ! Que no nos vamos !"

La principale décision de l’assemblée générale de ce mardi sera la rédaction, dans les plus brefs délais, d’un « Manifeste de la Puerta del Sol ». Les commissions, groupes de travail, assemblées de quartier sont conviées à travailler à des propositions concrètes. De longues heures de débats en perspectives. Mais qu’importe ! Comme on ne cesse plus de le dire sur la place de la Puerta del Sol : « On n’est pas fatigués ! »"

Mardi 24 mai, aprés-midi

"Suite au communiqué des indignés de la Puerta del Sol en soutien aux indignés de Lyon, expulsés lundi soir par les forces de police, le collectif lyonnais a souhaité transmettre ses remerciements. Le message sera transmis en direct. Sur place, au micro, on traduit :"Chers camarades, depuis Lyon, en France, nous voulons vous remercier milles fois pour votre soutien. Nous allons continuer à lutter. Continuez, vous aussi ! Que no ! Que no nos vamos !" Le campement a prêté attention et reçu ces remerciements avec cris et applaudissements.
Cette minute d’émotion passée, tout le monde retourne à ses travaux. Il est 20H, les groupes de travail se réunissent dans les places alentour. A Pontejos, comme chaque soir depuis le samedi 21, le groupe de travail de politique à long terme se réuni en assemblée. Les réunions sont parfois un peu chaotiques. Les modérateurs et modératrices élu-e-s sont très jeunes. Ils n’ont jamais fait ça auparavant. Ce mardi, on fait face à un nouvel impératif : l'assemblée générale du matin a décidé de rédiger un "Manifeste de la Puerta del Sol" avec les points qui font consensus entre toutes et tous. Selon un jeune journaliste précaire, il y a urgence : " Maintenant que les élections sont passées, le PP et le PSOE, les médias, ils vont tous se concentrer sur ce qui peut nous diviser pour tuer le mouvement". Place aux propositions communes concrètes donc."

Mercredi 25 mai, matin

"Contrairement aux rumeurs lancées par les médias, le mouvement ne faiblit pas. C’est même l’inverse. Le campement grossit de jour en jour. Tellement que d’un jour à l’autre il est difficile de retrouver son chemin sur la place. A 11H, chacun peut abandonner son poste pour assister à l’assemblée générale. Il y a une commission dont on parle peu mais qui a rôle crucial dans le mouvement. C’est la « commission légale ». Des avocats se relaient sur le campement. Ils sont une centaine à soutenir le mouvement. Il y en a toujours au moins trois de garde. Si la police cherche un interlocuteur, elle doit passer par eux. En cas d’expulsion, un protocole existe. Il faut « rester calmes, s’asseoir et prendre son voisin par le bras". Durant l’opération, les avocats de garde donneront leurs noms au micro et appelleront la centaine d'avocats qui soutiennent le mouvement. Tous viendront avec un panneau « avocat indigné ». De quoi démentir les accusations de la droite qui laissent entendre que ce mouvement n’est constitué que de « jeunes punks »."

L’urgence depuis hier, et face aux multiples tentatives de déstabilisations, ce sont les travaux d'élaboration du Manifeste de la Puerta del Sol. Ils avancent peu à peu. L’assemblée générale du lendemain sera amenée à se prononcer sur plusieurs points qui font consensus dans la plupart des groupes de travail et les assemblées de quartier interrogées : la réforme de la loi électorale pour plus de participation citoyenne, la lutte contre corruption et transparence, la séparation des pouvoirs judiciaire et politique et la mise en demeure des responsables de la crise d’en assumer les conséquences.
Il faut aussi trouver un logo au mouvement. Une proposition est avancée. Il s’agit d’un dessin du monde se transformant en soleil, en allusion à la Puerta del Sol. La révolution citoyenne espagnole embrasant le monde en quelque sorte. L’idée plaît assez. Il est proposé que la « commission des arts » y travaille. Vivement qu’on voie le résultat !"

Mercredi 25 mai, aprés-midi

"Il est 17H30 et le soleil tape très dur. Certain-e-s font la sieste à l'ombre des tentes. Du côté du Parlement populaire, pas de pause. Les gens défilent les uns après les autres. Ils ont de quinze à plus de 80 ans. Des femmes, des hommes, des espagnols, des immigrés (latino-américains surtout), des touristes… Ils viennent crier leur rage : "Y'en a marre des banquiers voleurs !", "On veut un vrai démocratie maintenant, comme celle qu'on crée ici ! On veut être écoutés !" "Ça c'est notre Révolution française et elle ne va pas s'arrêter !", "Elle est où la putain de presse ? Dans ce parlement on s'exprime ! Évidemment là où est la démocratie la presse est absente !" Ils viennent expliquer leurs problèmes : "Je n'en peux plus de payer la banque !", " J'ai un job, j'ai de la chance mais je ne vais pas considérer qu'avoir un job qui me permet juste de faire manger est un privilège","on nous éduque depuis toujours dans la peur et la compétitivité, mais personne ne change l'éducation. On nous enchaine à ça. Il faut que change"

Ils viennent donner leur point de vue sur le mouvement : "Il faut dire au gens de venir, de ne pas croire ce que dit la télé moi j'avais un peu peur de ce que j'allais trouver ici mais en fait c'est extraordinaire", "Ici on leur montre qu'on sait encore faire usage de notre liberté", "Je suis né en 1941, j'ai lutté contre le franquisme, je suis fier de vous ! Adelante, siempre adelante !", Ici c'est plus qu'une révolte. On construit un vrai pouvoir populaire. Ici on a commencé la révolution !"

Et une jeune fille frêle est venue donner un témoignage qui est à lui seul tout un symbole : "Je viens de sortir de l'hôpital mais j'ai tout de suite venir à Sol pour me battre pour mon futur ! Un truc pareil ça n'arrive qu'une fois dans une vie !" Et il y en a encore qui croit qu'un mouvement pareil peut s'éteindre ? Qui croit encore pouvoir nous faire taire ?"

Mercredi 25 mai, soirée

"Au campement de la Puerta del Sol, il y a un incontournable. C’est le Parlement populaire. Au pupitre en bois dont la maxime, écrite en gros au feutre, est « Le seul vrai délit c’est de se taire », les gens. Il y a de tout : des (parfois très) jeunes comme des (parfois très) très vieux, des femmes comme des hommes, des espagnols, des immigrés, des touristes. Ils sont là pour crier leur rage ( : "Elle est où la putain de presse ? Dans ce parlement on s'exprime ! Évidemment là où est la démocratie la presse est absente !"), pour expliquer leurs problèmes (Je n'en peux plus de payer la banque ! Ils ont hypothéqué ma vie ! ») ou pour donner leur point de vue sur le mouvement (« Ici c'est plus qu'une révolte. On construit un vrai pouvoir populaire. Ici on a commencé la révolution !"). Du côté des médias, du PSOE et du PP ont fait tout pour étouffer le mouvement. Mais qui croit encore pouvoir faire taire les gens ? La rage est trop grande !

Du côté de l’extension du mouvement, on travaille dur. On essaie d'organiser une connexion par skype avec les assemblées de Grenade, Alicante, Séville, La Corogne, Tenerife, Bilbao, Santander, Salamanca, Jaén, Paris, Lyon et Toulouse. Pas simple. Le wifi le la place de la Puerta del Sol est faible. Les capacités électriques aussi. Après une tentative infructueuse de connexion mercredi soir, on est convenu d’un rendez-vous avec Lyon jeudi soir à 21H et vendredi soir avec Toulouse (20H) et Paris (21H). Espérons que ça marche ! Ici, tout le monde à envie de voir le mouvement prendre de l’ampleur en France. Beaucoup voient là le vrai moyen de réussir cette révolution citoyenne."

Jeudi 26 mai

Jeudi soir, le campement de Sol avait convoqué un grand rassemblement pour protester contre la loi dite du « pensionazo ». Cette loi qui réduit les pensions de retraites de 15% et fait passer l’âge de la retraite de 65 à 67 ans ! Le matin, alors que la révolte gronde dans le pays, la majorité PSOE-PP a décidé d’approuver cette loi au parlement espagnol ! Un crachat de plus à la gueule du peuple en lutte. Sur la place, la rage est palpable. On la calme en chantant en chœur : "Oéé Oéé Oééé Oééé Oéé Oéé ils l'appellent démocratie mais ce n'en est pas une ! Oéé Oéé Oééé Oééé Oéé Oéé c'est une dictature voilà ce que c'est !" Décision est spontanément prise de marcher jusqu’au Parlement et d’inviter les députés à venir écouter l’assemblée générale des indignés. Peine perdue ! La police a reçu consigne de ne pas nous laisser approcher. Les négociations ne mèneront nulle part. Les « représentants du peuple » ne veulent pas entendre ce que ce dernier a à lui dire.
On retourne sur la place aux cris de « Non, non, ils ne nous représentent pas ! », la rage au ventre. Un invité de marque nous attend. Il s’agit du philosophe Agustín García Calvo. En 1965, il avait pris parti pour les étudiants qui avaient décidé de manifester contre Franco. Aujourd'hui, il est venu soutenir le mouvement révolutionnaire. La foule qui se presse à Puerta del Sol est plus impressionnante que jamais. Nous sommes des milliers et l’assistance ne cesse d’augmenter au fur et à mesure. Après l’approbation générale de la revendication d’une éducation gratuite, de qualité, publique et laïque pour toutes et tous, on revient au sujet qui inquiète tout le monde : l’après Sol. Tout le monde craint l'expulsion. Une idée et un slogan sont lancés par la commission permanente :"si le 15 Octobre, les banquiers et les politiques n'ont toujours rien fait, on reprend la rue, on reprend la place et on propose la grève générale". Et on leur répétera inlassablement qu’"on connaît le chemin du retour à Sol". Mais pour le moment, les indignés sont encore là et ils comptent bien rester !"


Moyenne des avis sur cet article :  4.33/5   (18 votes)




Réagissez à l'article

16 réactions à cet article    


  • BA 28 mai 2011 11:15
    La révolte de gamins.

    Le couvercle du ras-le-bol a sauté en Espagne. Ce bouillonnement est tout proche de nous, audible dans ses slogans, partagé dans son exaspération. Jusqu’à nous faire imaginer que vérité au-delà des Pyrénées puisse devenir réalité en deçà. Instruits de la puissance des printemps arabes, les jeunesses inquiètes peuvent twitter l’Europe en une agora contestataire qui ferait siennes les revendications espagnoles. 

    Seul manque une étincelle pour que la contagion de ce mal d’espoir se propage de la Puerta del Sol à la place de la Bastille, du Campo di fiori de Rome au Rossio de Lisbonne, ou au Temple Bar de Dublin, transformant notre fin de mai en une version revisitée de la lutte des places.

    Car l’ibèrespace n’est pas clos et, à la vitesse de la colère électronique, le malaise circule, s’enfle, balaye d’un revers de dédain les élections espagnoles et nos indulgences machistes. La révolte madrilène n’a pas l’odeur du jasmin. Elle a le goût amer du chômage, de la richesse injustement partagée et de l’avenir bouché entre intérim et CDD. 

    Les jeunesses d’Europe ne craignent ni les dictatures ni la mondialisation, elles craignent la précarité de leur avenir professionnel illisible et l’angoisse du premier logement inaccessible.

    Entre dette et austérité, les jeunes ont épuisé leurs capacités d’espérance et ne veulent plus voir que les ségrégations dans la solidarité. La réforme des retraites ou la loi sur la dépendance ne font qu’accroître le fossé avec les générations aînées et prospérer le populisme sur les faiblesses d’une démocratie qui ne répond plus à leurs attentes. 

    En Espagne plus vite qu’ailleurs, l’explosion de la bulle immobilière a exacerbé le malaise de la jeunesse, mais la comparaison des indicateurs montre que les autres pays des rives de la Méditerranée ne sont guère mieux lotis.

    Dans une Europe qui impose la rigueur pour sauver les banques, la jeunesse ne se suffira pas longtemps d’être assistée. Ce n’est pas un hasard si son avenir apparaît déjà comme une priorité de la prochaine campagne présidentielle. Les candidats seraient inspirés d’être concrets, de convaincre les jeunes et leurs parents, et de tenir ensuite leurs promesses s’ils veulent contenir une dangereuse révolte de gamins.

    DANIEL RUIZ.


    • Jean-paul 28 mai 2011 14:22

      L’Espagne n’est pas habituee aux manifestations .
      Il n’y a pas de RSA en Espagne .
      400 a Paris Place de la Bastille cette semaine ,combien seront ils ce dimanche ?500 ou 200 ?


      • Carl 28 mai 2011 14:52

        On dirait que la révolte a traversé la mer...

        Il n’y a maintenant plus qu’à attendre qu’elle remonte...
        L’incroyable matraquage des Espagnols, hier, laisse penser qu’il pourrait se passer des choses prochainement...

        • Ariane Walter Ariane Walter 28 mai 2011 15:40

          Très bel article qui donne du courage et de l’espoir.


          • Xtf17 xtf17 28 mai 2011 18:40

            Merci Ariane !


          • Vent d'est Vent d’est 28 mai 2011 15:52

            Les « élites mondiales » veulent nous imposer un système qui repose sur l’argent, enrichissant toujours plus les plus riches, et appauvrissant toujours plus les les pauvres, qui ne prend pas en compte le respect de la planète, qui crache sur les peuples et les nations. Ce système ne peut être durable, il finit par s’écrouler tôt ou tard. Et actuellement, nous avons les prémisses de cet effondrement.


            • BA 28 mai 2011 16:07
              RASSEMBLEMENT DIMANCHE 29 MAI :

              AVIGNON : 15h, Place de l’horloge

              BAYONNE : Campement permanent place Chaho-Pelletier

              BORDEAUX : 19h, Place de la Victoire

              BREST : 19h, Place de la Liberté

              CLERMONT FERRAND : 18h Place de Jaude

              GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo

              LANNION : 16h, Devant le tribunal

              LE HAVRE : 15h, Préfecture

              LILLE : 12h, Place de la République

              LYON : Campement permanent Place Bellecour

              MARSEILLE : 14h, Place Thiars – (devant le journal la Marseillaise)

              METZ : 19h, Place Saint Louis

              MONTPELLIER : 18h à l’esplanade

              NANCY : 19h30, Place Maginot

              NEVERS : 15h, Place de la mairie

              NIMES : 19h, Maison Carrée

              ORLEAN : 14h, Place du Martoi

              NANCY : 19h30, Place Maginot, contact 0659827367

              NICE : 19h, Place Garibaldi

              PARIS : 14h, Place de la Bastille

              PAU : 20h Place Clémenceau

              PERPIGNAN : AG 19h Place République

              RENNES : 19h, Place de la Mairie

              SAINT-ETIENNE : 17h, Hôtel de Ville

              STRASBOURG : 19h, Place de la République

              TOULOUSE : 19h Place du Capitole

              TOURS : 19h, Place Anatole

              VALENCE : 19h, Place de la Mairie

              MARDI 31 MAI :

              GRASSE : 17h, Cours Honoré Cresp

              MILLAU : 18h, Place du marché

              SAINT ETIENNE : 17h, Marches de l’hôtel de ville

              MERCREDI 1 JUIN :

              CHAMBERY : 18h30, place des éléphants


              • Jean-paul 28 mai 2011 17:42

                @ BA
                Au total vous prevoyez combien de centaines de personnes ?


                • 1jour 28 mai 2011 17:54

                  17:50, aujourd’hui, recherche Google « révolte e... » résultats : révolte en lybie, révolte en libye, révolte en tunisie... pas de révolte espagne proposée.
                  Recherche complétée par un s « révolte es... » résultats : révolte espagnol, révolte espagnole, révoltes esclaves... révolte espagne ne sera jamais proposé même si on le tape en entier (ce que l’on fait).
                  1er site proposé : 2 mai 1808 les Espagnols se soulèvent contre les Français.
                  ... ?...?...?...?...?...?...?


                  • Jean-paul 28 mai 2011 20:42

                    Vu le nombre de commentaires et de votes .........


                    • Crevette Crevette 28 mai 2011 21:35

                      Merci pour cet article !

                      Effectivement, on se souvient de la trahison du traité de Lisbonne.
                      Effectivement, nos politiques sont corrompus et mafieux.
                      Effectivement, ils tentent de maintenir par la loi et la force un Système pervers (en cours d’effondrement) uniquement motivé par le profit.
                      Effectivement, ils ont sauvé (provisoirement) le Système financier plutôt que de prendre soin du peuple.
                      Effectivement, ils maintiennent la concurrence libre et non faussée uniquement sur le Marché du travail. (Pour que le Marché du travail soit concurrentiel, il faut beaucoup de chômage, pléthore de stages et contrats précaires, et la menace des délocalisations)
                      Effectivement, j’aurais pu en rajouter des pages...

                      Effectivement, il est temps d’emboiter le pas des Espagnols, parce que ce n’est pas par les urnes
                      que ça bougera.

                      A voir ce mouvement, les politiques (Ils ne nous représentent pas) ont probablement les genoux qui tremblent...


                      • Jean-paul 28 mai 2011 23:08

                        Avec Crevette ,un de plus Place de la Bastille ce dimanche :)
                        Les politiques vont avoir les genoux qui tremblent avec ces manifestations de millions de personnes .


                      • Crevette Crevette 29 mai 2011 00:39

                        Ben non, je suis à 600kms de là.

                        Mon verger planté cet hiver doit être arrosé en ces temps de sécheresse...

                        En revanche, si ce mouvement éclot dans mon secteur...

                        Et vous Jean Paul vous y serez ?


                      • papi 28 mai 2011 22:06

                        @ l ’auteur

                        J’ai des amis en Espagne, et la situation est digne d’un scénario catastrophe, les entreprises ferment et le nombre de chômeurs augmente !! ces gens là sont vite dans la misère, et cette révolte est le fruit de cette misère !!


                        • Binitials 30 mai 2011 14:02

                          Les requêtes sont légitimes et je les partage.


                          Maintenant comment pouvez vous demander de la démocratrie et de la liberté en vous réclamant d’un ancrage politique qui a plus que prouvé de par l’histoire son mépris pour la démocratie et son engagement liberticide ??????

                          • Xtf17 xtf17 30 mai 2011 20:19

                            Et vous, comment pouvez-vous confondre « esprit critique » et « aliénation » ?
                            Comment pouvez-vous confondre « passé à juger » et « futur à construire » ?
                            Vu l’état du monde en général, et de notre pays en particulier, ne pensez-vous pas en tant que citoyen que par exemple ceci http://programme.lepartidegauche.fr/programme est bien plus intéressant à débattre que cela http://www.parti-socialiste.fr/projet ?
                            Nulle réclamation passéiste là dedans, seulement l’exercice de mon esprit critique (qui ne s’use que si l’on ne s’en sert pas smiley) pour construire le futur le meilleur possible pour tous et chacun.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès