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Accueil du site > Tribune Libre > Dis mamie c’était quoi un agriculteur ?

Dis mamie c’était quoi un agriculteur ?

Un Agriculteur, mon chéri, c'était quelqu'un qui exploitait sa terre, afin de produire des fruits, des légumes, du vin, c'était quelqu'un de passionné.

Les Agriculteurs travaillaient beaucoup, ils nourrissaient notre pays.

Malheureusement, ils furent sacrifiés sur l'autel des intérêts financiers des personnes qui fabriquaient et vendaient des pesticides, mais aussi face aux intérêts des personnes qui signaient des autorisations de mise sur le marché, sachant que ces produits ne tuaient pas seulement les bactéries visées, mais allaient exterminer les Agriculteurs eux-mêmes.

Les Agriculteurs empoisonnés aux pesticides, tombèrent malades les uns après les autres, ils "tombaient" comme les abeilles empoisonnées au gaucho. Un pesticide qui décima les abeilles dans les années 1990.

D'abord, il y eut de moins en moins d'exploitations agricoles, puis les femmes et les enfants ayant assisté à l'agonie de leur mari ou père Agriculteur cessèrent de reprendre les exploitations orphelines, c'est ainsi qu'il n'y eut plus du tout d'Agriculteurs.

Discussion avec mon petit-fils en 2040.

Scénario fort probable, si la France 3° consommateur au monde de pesticides, si la France pays du lobby de l'agrochimie, si la France pays des algues vertes, si la France pays où l'on utilise des pesticides interdits sur simple dérogation, poursuit sur sa lancée du génocide agricole.


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22 réactions à cet article    


  • curieux curieux 5 novembre 2012 16:40

    Un agriculteur ou plutôt un conducteur d’engin aujourd’hui est un corrompu par les primes de l’Europe ainsi que par l’état et qui est payé pour empoisonner la population sans remords.
    Aujourd’hui, on ne peut plus dire : je n’étais au courant
    PS : je sais que votre frère est décédé.


    • ecolittoral ecolittoral 5 novembre 2012 16:54

      C’est de la pure fiction !

      Les paysans existent et il y en aura 10 fois plus dans le futur.
      Les importations alimentaires ne dureront plus très longtemps, à cause des augmentations régulières des énergies, matières premières et engrais.
      Les défauts de paiements n’inciteront plus au financement du commerce, dans l’agro alimentaire.
      Les distances deviennent des obstacles(prix des transports(pétrole)).
      Les populations s’organisent depuis un moment pour court circuiter les intermédiaires.
      Et les prix, consommateurs/producteurs sont à peu près équivalents à ceux de la grande distribution...Avec la qualité et la sécurité en plus.


      • al.terre.natif 5 novembre 2012 17:05

        Les premières causes de disparitions des agriculteurs furent les 2 grandes guerres ....

        Le résultat : des campagnes désertifiées, des surfaces immenses à cultiver par agriculteur.

        Aujourd’hui, les pesticides font beaucoup de mal encore aux hommes et aux terres, mais ça prendra nécessairement fin, aussitôt que le pétrole sera trop cher pour nous ...

        Nous reviendrons alors à un système où il sera vital d’avoir des petits agriculteurs, qui produisent diversifiés et qui produisent en respectant la nature, car c’est d’elle qu’ils tirent leur produits.

        Ca tombe bien, on aura un très fort taux de chomage .... et aucune activité industrielle pour occuper les gens.

        Vivement qu’il n’y ait plus de pétrole !


        • curieux curieux 5 novembre 2012 17:41

          Vous oubliez que Monsanto est là pour interdire le purin d’ortie, prendre des brevets sur tout, attaquer Kokopelli, etc.. tout cela avec la bénédiction de l’Europe et de nos politicards.


        • al.terre.natif 6 novembre 2012 11:49

          je n’oublie pas monsanto ! Mais monsanto ou pas, une fois que le pétrole sera trop cher, que les gens auront vraiment faim, alors on reviendra vers des activités agricoles plus raisonnables. En espérant juste que d’ici là il y ait eu suffisamment de personnes qui se soient lancées dans l’agriculture « autrement », sinon on risque de repartir de bien bas !

          L’histoire de Cuba peut nous préparer un peu à cette échéance !


        • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 16:38

          Je retiendrai des jugements envers Kopopelli que l’Europe est passé d’un statut de dictature libérale à une dictature de système.


        • velosolex velosolex 6 novembre 2012 17:29

          Terre natif

          Il n’est peut-être pas indispensable d’attendre de ne plus avoir de pétrole, pour avoir des idées.

          Pour beaucoup, on le voit, les intérêts à cout terme sont la seule forme de philosophie admise.
           Cette pensée du portefeuille ne réagit qu’en montrant les dents, se fout de toute logique et cohérence, et tente simplement de maintenir ses acquis, par lobbying intensif.

          On l’a voit à l’œuvre dans l’agriculture, mais aussi évidemment dans l’énergie.
          Malheureusement, la France n’a pas la capacité de se fixer des objectifs ambitieux, et cède à ces groupes, prenant de plus en plus de retard par rapport aux pays nordiques, l’Allemagne en tête. 

          Pourtant nous avons un patrimoine agricole énorme, qui serait, comme des internautes l’ont déjà souligné, un vecteur énorme de main d’œuvre, pour la production de produits sains, avec au milieu des paysans, qui auraient retrouvé la fierté de leur travail, au lieu de produire pour le marché mondial, au prix les plus compétitifs, vecteurs de profits, quelque que soit le résultat sur la santé.

          Trente millions de porcs en Bretagne, trois million de bovins, trois cent millions de volailles entassés dans des poulaillers industriels. Tout cette fiente s’écoulant vers la mer, polluant les terres, empoisonnant l’eau, voilà la résultante pour ce que je connais, en parlant de mon pays, d’une politique intensive, dont les méfait sont tus dans les médias, jusqu’au moment où les animaux sauvages, les chiens, les sangliers et même les hommes ne succombent, en passant à coté des vasières et des plages infestées.

           Un scandale extraordinaire mais tut, dans un temps où l’on n’arrête pas de nous rabattre les oreilles avec cette foutue sécurité, dont on n’exploite la fibre que dans une argumentation économique.
           La dernière loi imposant aux automobilistes un alcootest, au grand bénéfice d’une firme ayant milité pour sa promulgation étant la dernière preuve grotesque d’un lobbying digne d’une république bananière.


        • al.terre.natif 6 novembre 2012 18:02

          « Il n’est peut-être pas indispensable d’attendre de ne plus avoir de pétrole, pour avoir des idées. Pour beaucoup, on le voit, les intérêts à cout terme sont la seule forme de philosophie admise. »

          Tout à fait d’accord !

          Mais comme souvent, tant que l’on n’est pas au pied du mur, le brouillard ambiant ne nous permet pas de le discerner...

          Heureusement que de nombreuses personnes ont depuis des années travaillées dans leur coin à d’autres solutions, et commencent à être entendus aujourd’hui (Pierre Rabhi par exemple). De plus en plus de jeunes tournent le dos au productivisme, aux méthodes de mort appliquées dans l’agriculture, et se préoccupent de ce qu’ils mangent, de leur environnement.

          Mais le « gros » des gens ne bougera que lorsqu’il n’y aura plus le choix ... espérons qu’il y aura suffisamment de « reconvertis » ce jour là, sinon bonjour la famine !


        • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 20:48

          @VeloSolex : Il y a ceux qui savent chanter sur le tas de fumier et il y a les autres.


        • Robert GIL ROBERT GIL 5 novembre 2012 17:25

          Il y a agriculteurs et agriculteurs, mais pour certain d’entre nous (les plus petits), avec le progrès et la technologie, il faut de gros investissements, nos revenus chutent et nous sommes obligés de trouver des appoints. Nous n’avons plus de temps pour nous…

          voir :
          http://2ccr.unblog.fr/2011/10/31/le-probleme-est-dans-le-pre/


          • al.terre.natif 6 novembre 2012 11:54

            « avec le progrès et la technologie »

            l’idéal serait peut être d’essayer de s’en passer... Il y a tout un tas de réglementations qui imposent des achats aux agriculteurs, mais il serait bon d’essayer de payer le moins de choses possibles !

            Ne pas acheter de graines par exemple et réutiliser celles de l’année précédente est déjà une piste, même si ça deviens de plus en plus difficile de rester dans le cadre de la loi (Cf. Loi sur les certificat d’obtention végétales et le catalogue officiel des espèces autorisées ...).

            Un autre axe est la vente en direct, type AMAP pour éviter la marge que font les distributeurs sur votre dos.

            Qu’en pensez vous ?


          • Fergus Fergus 5 novembre 2012 17:43

            @ L’auteur.

            Je comprends d’autant mieux votre démarche que vous nous savez appris que l’un de vos parents est mort empoisonné par les pesticides, ce qui est malheureusement un drame plus fréquent qu’on le croit généralement..

            Pour autant, votre article est manipulateur car il laisse entendre que les pesticides sont la première cause de disparition des agriculteurs, ce qui est évidemment très loin de la vérité.

            La cause première est le manque de rentabilité des petites exploitations qui a conduit les deux-tiers des paysans à jeter l’éponge depuis 1945 en vendant ce qui pouvait l’être au profit d’un plus gros décidé à rester dans le métier. Cela, ajouté à la rudesse de la tâche pour un revenu aléatoire relativement au « confort » d’un emploi salarié, et ajouté à la difficulté croissante pour trouver un conjoint acceptant de vivre à l’écart des villes et de leurs distractions.

            Appartenant moi-même à une famille de paysans de montagne qui compte encore quelques rares agriculteurs en activité, je sais un peu de quoi je parle.

            Bonne journée.


            • curieux curieux 6 novembre 2012 01:01

              N’oubliez pas aujourd’hui la spéculation sur les céréales.


            • foufouille foufouille 5 novembre 2012 18:21

              ce sera plutot la mecanisation


              • filo... 5 novembre 2012 20:37

                Si la terre n’était pas si basse et derrière ci haut, il aura bien plus des agriculteurs !


                • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 16:04

                  exact, arrêtez de vous plaindre, faites le vous-même.


                • velosolex velosolex 6 novembre 2012 08:43

                  Votre article, comme d’autres vous l’on déjà dit, est courageux, mais bien fragmentaire. Les paysans sont certes victimes, mais beaucoup sont autant acteurs du mal.
                   Remettre les choses en question uniquement quand on est victime à son tour du poison qu’on repend montre bien qu’il y a un problème de lucidité. Et ceci dit sans agressivité, et en reconnaissant qu’il est difficile de tourner le dos aux pratiques encouragées, et financées.
                  Pourtant, certains y parviennent. Le mythe du paysan « jardinier de la france » est mort.
                  Le coté mortifère d’une agriculture intensive est de plus en plus évidente pour tous.

                  Le déni continue d’être pourtant la pratique courante de beaucoup. Terres mortes, algues vertes, eaux chargées de plomb et de métaux lourd, nitrates, ça ne fait rien, on connait notre affaire, voilà ce que l’on entend beaucoup trop.

                  Pourtant des alternatives existent, tout à fait rentables, telle la péri culture. Pratique oubliée, mais qui est hier, était l’agriculture « conventionnelle » comme ils disent.
                  Pas d’engrais ni de pesticides, et ça marche, comme cela marchait autrefois, avant que les firmes ne décident qu’ils était temps de faire la guerre d’une autre façon, et de recycler leur stock de dynamite en engrais, après la seconde guerre mondiale.
                  Ils ont si bien réussi leur affaire qu’ils ont convaincu les paysans, au bout d’une génération de primes et de subventions, qu’ils étaient indispensables.
                  La farce maintenant est levée, comme elle l’a été pour certains médicaments, dont on nous a persuadé qu’ils étaient indispensables, là où un simple régime et un peu de bon sens aurait été préférable. 
                  En Indes, des milliers de paysans se sont suicidés, après avoir suicidé sans le savoir leurs terres, écoutant les ingénieurs agronomes qui leur recommandaient des OGM...


                  • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 15:52

                    « Le coté mortifère d’une agriculture intensive est de plus en plus évidente pour tous. »

                    Le côté mortifère d’une agriculture biologique aussi, ainsi sont les lois de la nature.

                  • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 15:36

                    Le fait est qu’il y a encore plus d’agriculteurs sacrifiés sur l’autel de l’écologie ou de l’idiologie bruxelloise imposant de nouvelles normes (bien-être animal, limitation du méthane des vaches, mise en concurrence libre et non-faussée avec la sous écologie allemande ou espagnole, etc), j’en connais plein. La bien-pensance étant meutrière depuis les cathares au moins... 


                    • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 15:50

                      Quand aux consommateurs sacrifiés au porte-feuille sur l’autel de l’agriculture biologique, je préfère m’abstenir.


                    • Tzecoatl Claude Simon 6 novembre 2012 16:17

                      L’agriculture biologique, à ma connaissance, utilise d’autres formes de pesticides : les pesticides de végétaux (tanaisie par exemple, différents purins ) base de plantes, etc), les pesticides alimentaires qui ont un impact global sur la quantité produite.


                      • al.terre.natif 8 novembre 2012 16:28

                        faudrait arrêter de penser productivisme ... oui on produit moins en « naturel », c’est sûr !

                        On produit moins ... d’une seule espèce, par contre, pour peu qu’on se diversifie, les rendements sont inégalable, même avec tous les produits chimiques !

                        Alors oui, pour passer en « naturel » et continuer à avoir du rendement, il faut s’adapter, changer sa manière de produire, mais rien d’insurmontable !

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