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Hier soir, le premier appel téléphonique d’Emmanuel Macron en tant que nouveau président élu a été pour Angela Merkel.
Le Président a eu une conversation de 10 minutes avec le chef de l’état le plus puissant d'Europe peu après avoir pris connaissance des résultats définitifs de l’élection et lui a promis de lui rendre visite très bientôt à Berlin.
Une source proche du leader d’« en-marche » a déclaré que l'échange était "très chaleureux", les deux politiciens qui partagent des points de vue similaires sur l’évolution de l’Union Européenne avaient d’ailleurs déjà fait part de leurs convergences d’analyses sur les perspectives d’un renforcement des pouvoirs de Bruxelles.
Après la conservation téléphonique, le porte-parole de Mme Merkel a déclaré : "Madame Merkel l'a félicité d’avoir défendu l’idée d’une Union Européenne unie et ouverte sur le monde. La décision des électeurs français est donc un engagement clair envers l'Europe ".
Cette initiative a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux de la part des connectés français et anglophones, qui considèrent largement que son choix d’appeler en priorité Mme Merkel a surtout montré qu'il serait un « serviteur » de Berlin.
Marine Le Pen avait clamé, pour montrer sa détermination à contrer la domination de l'Europe par l’Allemagne et les dangers que cela représente, que la France serait dirigée par une femme, soit elle, soit Mme Merkel. Et en effet, elle a attaqué la chancelière allemande durant toute sa campagne électorale, alors que Macron a annoncé que des liens étroits avec Berlin seraient la base principale de sa présidence.
Le nouveau président a également envoyé un message clair en choisissant de célébrer sa victoire aux accents de l’« Hymne à la joie » de Beethoven (l'hymne officieux de l'UE) et non pas à ceux de « La Marseillaise ».
En Grande-Bretagne, la victoire de Macron a surtout été évaluée en fonction des conséquences possibles sur les négociations du Brexit. Emily Mansfield, journaliste à « The Economist », a écrit sur Twitter : « Il n’est pas surprenant que le premier appel de Macron à un chef étranger ait été pour Merkel. Maintenant, nous pouvons nous attendre à un renforcement du partenariat franco-allemand. "
Un historien américain, Steven L. Bennett, s'est demandé si cette élection pourrait voir un retour aux relations franco-allemandes étroites qui existaient entre Mme Merkel et Nicolas Sarkozy qui avaient produit le sobriquet ironique de « Merkozy ». Il a fait cette observation : « Le premier appel de Maron à un chef d’état étranger a été pour Merkel. Est-ce la naissance de Mercron ? «
Cela serait de toute façon plus élégant que "Macrel" !
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