Divagations vers les Futurs Siècles
A quoi doivent s’attendre nos descendants ?
Penser au futur, c’est penser comme une lentille optique à deux réglages : le proche et le lointain.
Le proche, ce sont les générations qui vont nous suivre de près. C’est ce qui va arriver dans cinquante, cent, deux cents ans. En écarquillant bien les yeux, en imaginant à partir du présent, en constatant les changements récents, on peut parvenir à entrevoir les évolutions qui nous attendent.
Des révolutions industrielles, peut-être. Des évolutions de mentalité, certainement. Des transformations géopolitiques du monde, sans doute.
Le travail changera de nature, il se déroulera par exemple plus souvent à domicile. Les transports terrestres seront plus commodes, plus confortables. Les transports aériens plus confortables également, peut-être un peu plus rapides, par satellisation. Rien de tout cela ne « changera le monde ».
Après quelques soubresauts, quelques convulsions, les idées générales du libéralisme finiront de montrer qu’elles sont les plus à même de favoriser le sort du plus grand nombre. De ce fait un nombre toujours plus grand de personnes, sur tous les continents, acceptera d’y adhérer. Le socialisme étatique perdra de son attraction.
Les nations, rapprochées par les technologies de l’information et par les transports faciles, sentiront le besoin de s’unir. On verra le nombre de peuples totalement souverains décroître tandis que s’affirmeront les grands ensembles d’anciennes nations et que naîtront des nations nouvelles par intégration des anciennes. Ainsi le monde, avec quelques exceptions de plus en plus isolées ou même folkloriques, sera réparti en grandes unités concurrentes telles que la Chine, le Monde Arabe, l’Union Européenne, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique Noire, l’Australie.
Ces pistes, esquissées à grands traits, donnent une idée de ce qu’on peut deviner avec évidemment une marge d’erreur énorme. Mais on peut le deviner, ou pour le moins l’imaginer assez facilement. C’est un exercice à notre portée. C’est le futur proche, le futur accessible à nos capacités de réflexion.
Au-delà ?
Au-delà ? Au-delà…nos réflexions n’ont plus accès. Notre vue ne porte plus. Il reste l’imagination, alors imaginons.
On peut, naturellement, tout imaginer. Mais tentons d’inventer des évolutions imaginables sans bouleverser totalement ce que nous sommes et ce que nous percevons de l’univers qui nous entoure. Et faisons un tri, car l’imagination, si on la laissait courir, partirait dans tous les sens possibles et impossibles : cela manquerait d’intérêt pour nos esprits actuels.
Le tri, on pourrait l’orienter vers deux domaines : celui de notre pensée individuelle et celui de notre devenir physique collectif.
La pensée
Découlant du fonctionnement de notre cerveau, la pensée est actuellement cloisonnée à l’intérieur de ce dernier. Elle y naît, elle y évolue, de manière tout à fait identique aux informations gérées par l’ordinateur. Le cerveau est un ordinateur, il fonctionne par accumulation de millions de données numériques binaires, zéro et un. Les seules différences entre les deux « machines » sont au nombre de deux.
L’ordinateur est matériel, le cerveau est biologique : il naît et il meurt.
Le cerveau « coordonne » ses informations, mais il ne sait pas les effacer volontairement. Il stocke tout.
Ce qui peut advenir dans un futur incertain, mais probablement lointain, serait la possibilité de décloisonner nos cerveaux. Cela consisterait à savoir les connecter à un ordinateur matériel qui automatiquement stockerait toutes les informations, c’est-à-dire toutes nos pensées.
Cela consisterait aussi à savoir faire communiquer deux cerveaux entre eux, soit par l’intermédiaire d’un ordinateur, soit directement par une sorte de « wi-fi ». Non, pas de panique, cette liaison serait codée par accord entre les deux personnes concernées, et chacune d’elles aurait en permanence la capacité de couper le contact. Ce serait une télépathie réelle mais contrôlée.
Le pilotage de la terre
Nous savons envoyer des objets dans l’espace, nous savons leur imposer une trajectoire, nous savons modifier cette trajectoire en cours de croisière. Cela s’obtient en communiquant à l’objet une accélération, plus ou moins forte, plus ou moins orientée dans une direction souhaitée. L’énergie nécessaire croît avec la masse de l’objet. Naviguer dans l’espace est donc d’ores et déjà à notre portée, théorique.
Alors pourquoi ne pas appliquer la théorie à de gros objets ? Gros, très gros.
Notre belle planète, qu’est-elle ? Un vaisseau spatial. Un vaisseau spatial sans moteur, dont la trajectoire est immuable depuis… longtemps, stabilisée grâce à sa vitesse par rapport au soleil compensée par l’attraction de sa masse vers ce même soleil. Si un jour nous savons appliquer à cette grosse boule une petite accélération, nous saurons …aïe aïe aïe, difficile à dire, oui, nous saurons modifier sa trajectoire.
Oh, prudents comme des Sioux, seront les hommes. Une accélération toute petite, modulable, contrôlable, réversible. Sans source d’erreur, …hum, enfin avec juste une toute petite probabilité d’erreur…
Et on n’essaiera même pas de sortir du système solaire. Sauf quelques fous avant-guardistes qui soutiendront cette idée…
Non, on se fera simplement le plaisir d’éloigner ou de rapprocher la terre du soleil. Peut-être aussi, pourquoi pas, de modifier la vitesse de rotation de la terre sur elle-même, changeant la durée des jours et des nuits. Un tout petit peu…
La terre se réchauffe ? Pas de problème, on l’éloigne doucettement du soleil. Elle se refroidit ? Facile, une petite accélération bien placée, bien dosée, et hop, 2 degrés gagnés. Ah, nos descendants lointains, quelle chance !
Deux vrais bouleversements, n’est-ce pas ? L’un comme l’autre, décloisonnement du cerveau et pilotage de la planète, conduiront à des modifications considérables de la vie sur terre. Mais aussi, peut-être, à la fin de notre monde.
Conduiront ? Non, conduiraient…
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