Une vidéo est disponible sur le site du Forum Economique Mondial de Davos, celle-ci montre la conférence de Nicolas Sarkozy sur la préparation du G20.
Pour rappel, Davos est un forum ou sont réunis les puissants de la politique et les puissants de la finance et de l'économie, afin de discuter de l'évolution du système économique planétaire.
La vidéo (choisir "original" pour entendre Nicolas en français)
A la fin de la 53ème minute, Nicolas Sarkozy répond à un directeur américain de la spéculation de la banque Goldman Sachs, dont on vient d'apprendre que le PDG tripplait son salaire à 2 millions sans compter les bonus.
En gros le banquier demande (42ème minute) à connaître les intentions de Nicolas Sarkozy qui va présider le G20, dans plusieurs mois, en ce qui concerne la régulation des systèmes financiers.
Nicolas Sarkozy répète très grossièrement les causes de la crise, tout en lâchant "tout allait bien avant", et dit :
"Je ne suis pas contre les bonus", mais à condition qu'il y-ait des malus. Ah ?
Donc en gros plutôt que de limiter, voire de supprimer toute possibilité de défaillance, de spéculation néfaste et d'arnaque de la part des banquiers en changeant les modalités des échanges financiers et en encadrant les banques, Nicolas Sarkozy veut nous faire croire que l'on peut démasquer quelques personnes coupables de crises dans le monde financier pour les faire payer cash. Non monsieur Sarkozy, c'est le système entier qui est malade et qui nous mène de crises en crises.
Ce n'est pas tout.
A la fin de sa réponse au spéculateur et pourfendeur de l'actuelle dérégulation mondiale, Nicolas Sarkozy dit :
"Mais moi je ne vous fait pas de procès d'intentions, qu'on ne nous en fasse pas non plus. On sera sage, on sera raisonnable, mais ne vous inquiétez pas on sera déterminé".
La soumission au système bancaire et financier si puissant qui dirige l'économie, ou plutôt la pille. On imagine monsieur Sarkozy les tensions et les conflits de la part des banques que vous devez supporter tout au long de la journée... A moins que vous ne fassiez là un petit jeu de passe passe pour jouer au gentil gentil président du peuple.
Gentil Gentil qui ruine les services publics et privatise la France, exactement selon les plans du FMI pour créer un énorme marché privé mondial où tout s'achète et s'échange virtuellement, au détriment de la nature, des sans-sous et de la raison morale.
Ces beaux discours montrent quand même une détermination à réguler le système. Mais bon, ça fait 3 ans qu'il nous en parle avec sa clique mondiale de présidents, non ?