Donald Dunn, ou l’amitié indéfectible
Un jour de 1963, un drôle de morceau de musique est apparu dans les radios. C'était un instrumental, ou une guitare au son d'acier égrénait des riffs répétitifs et lancinants avant d'attaquer le solo, avec derrière un son d'orgue, le tout lié par batterie et une basse autour de laquelle était architecturé tout le morceau, qui s'appelait étrangement "Les onions verts", le groupe s'appelant Booker T and the MG's (*). Entêtant le morceau, avec son surprenant mélange de tonalités. Une fois entendu, il vous restait dans la tête : vous étiez capable de refaire la ligne de basse, qui vrombrissait littéralement, celle d'un instrumentiste discret qui venait avec ses amis de fonder ce qu'on appellera plus tard le son Stax, du nom de la firme de disque qui les employait. Avec une section de cuivres en plus, c'était l'orchestre d'accompagnement rêvé pour les voix magnifiques qu'abritera le label mythique qu'est devenu plus tard Stax : notamment Otis Redding, ou pour Atlantic Wilson Pickett et sa voix d'airain (ici Sting, en train d'écouter la basse... monstrueuse de"In The Midnight Hour ; au tempo d'une lourdeur inimaginable !). Ici en France, le morceau avait été reçu tel quel, sans qu'on ne sache trop rien de l'orchestre qui le jouait. Aux Etats-Unis, ce groupe était une révolution à lui tout seul : car il était mixte (deux noirs, deux blancs !), dans une région encore passablement ségrégationniste : il venait en effet tout droit de Memphis, dans le Tennessee ! L'histoire de ce bassiste de légende qui vient de disparaître, c'est aussi celle d'une belle amitié qui a défié le temps, jusque hier, celle du bassiste Donald Dunn et du guitariste Steve Cropper.
En vérité, ce n'était pas notre bassiste décédé qui jouait sur "Green Onions", mais un dénommé Lewie Steinberg (ici à droite), qui, en quelques semaines, avait, par son caractère ombrageux fait l'unanimité contre lui. En 1964, au bout de deux ans d'activité, le groupe en avait eu assez, et Cropper avait alors appelé son vieux copain de lycée, ce bon Donald Dunn. L'histoire de Donald "Duck" Dunn, et de son amitié profonde et indéfectible avec le guitariste Steve Cropper avait commencé bien avant ça. Avec une contrebasse, avant l'apparition de la basse électrique Fender Precision, apparue en 1951. C'est elle qui allait révolutionner les tournées, en fait, car beaucoup moins encombrante que la basse acoustique, elle permettait à un petit groupe d'effectuer des concerts avec une simple camionnette ou une voiture type break, voire, comme c'était déjà le cas aux Etats-Unis de petits bimoteurs ou des monomoteurs. L'engin est aussi plus facile à apprendre, son manche étant muni de frettes. "Duck", désargenté, ne jouera pas tout de suite sur une Fender, mais sur un modèle plus bas de gamme, une Kay, à la drôle d'allure. Il racontera plus tard ses espoirs d'avoir un jour... une Fender : Et, bien sûr, il c'était un peu moins que ce que Duck aurait souhaité (la Kay).
Avec le sourire, il ajoute : « Quand je regardais dans les vitrines des magasins de musique et que je voyais les Fender qui pendaient là, j'étais comme un gosse à Noël. La Kay était bien, mais vous saviez bien que si vous pouviez mettre la main sur un Fender, vous feriez mieux.J'ai acheté ma première Fender 58 et je l'ai toujours à la maison. Je l'ai perdue une fois et on me l'a retrouvée et retournée », il fait une pause.« C'est une Precision, avec un manche en érable. J'ai toujours pris pour acquis, de ne s'être jamais inquiété des réglage ou des mécaniques. C'était une Fender, mec, et je n'avais pas à m'en occuper. "
Donald, surnommé "duc"k son propre père, un fabricant de bonbons ' et par tous ses copains de classe n'était pas destiné à faire de la musique, considéré dans sa famille comme un passe-temps et non un métier. Adolescent, il travaillera quelque temps comme électricien, réparateur des sirènes de raids devenues sirènes de ville à la fin du conflit, avant de découvrir... l'ukulélé à l'âge de 10 ans et la contrebasse à 16, en compagnie d'un copain de toujours : Steve Cropper, que sa grande taille et son allure ont fait surnommer très tôt "le colonel". Leur premier groupe s'appellera Royal Spades. Ces deux-là sont des potes de jeunesse inséparables ; et c'est d'ailleurs le second qui a annoncé, complètement effondré, au monde dimanche soir le décès à 70 ans de "son meilleur ami", après deux représentations données au Japon. "Aujourd'hui j'ai perdu mon meilleur ami, le monde a perdu le meilleur gars et bassiste qui ait vécu. Duck Dunn est mort dans son sommeil Dimanche matin, le 13 mai, à Tokyo au Japon, après avoir bouclé deux spectacles au Blue Note Night Club ». Car ils jouaient toujours, les deux vétérans... rejouant des versions assez exceptionnelles de leurs hits, comme ici le 6 mars 2008 au State Theatre lors d'une tournée avec Guy Sebastian lors de la tournée de "The Memphis Tour of Australia". Un Donald Dunn resté humbe toute sa vie : "au moment où Cropper et Don Nix forment les Royal Spades, Duck décide de se mettre à la basse parce que « la guitare avait deux cordes de trop, c'était juste trop compliqué » confie-t-il. « En plus, j'ai grandi avec Steve Cropper. Il y avait tellement de bons guitaristes qu'on n'avait pas besoin d'un autre. Ce qu'il fallait, c'était un bassiste ». Deux potes, inséparables, je vous le dis : pas une session en studio avec l'un sans la présence de l'autre.

La grande influence de Cropper et de Dunn, qui ont toujours été comme deux doigts de la même main, était en effet les "5" Royales" un des groupes parmi les plus méconnus, hélas, du R&B (encore aujourd'hui,hélas, ce que l'archéologie musicale peut être lente, parfois !). Car c'est simple : le « 5 » Royales était tout bonnement LE groupe précurseur du rhythm and blues, cette bande de copains hyperdoués venus de Winston-Salem, en Caroline du Nord et le premier à combiner le gospel, ce qu'on appelle alors le "jump blues" et le doo-wop, marquant une étape fondamentale dans l'évolution de la musique soul en général . "Nous avons grandi sur leur musique.« Think »avait quelques grands gimmicks funky. J'ai utilisé les mêmes gimmiks dans les Mar-Keys. Son Pauling était génial, jouant avec les tripes. Il jouait alternativement en solo et en rythmique, ce qui est quelque chose que j'ai toujours fait" ; dira plus tars d'eux le "colonel".
Cropper rendra un hommage appuyé au groupe de Son Pauling avec un excellent album intitulé sobrement "Dedicated", sorti l'année dernière seulement. Un album avec des invités prestigieux, tels Steve Winwood ou Brian May ou l'excellente Lucinda Williams, dans un des piliers du genre, le magnifique "Dedicated To The One i Love" (Winwood assurant les couplets suivants). Créé, mais on l'a oublié, par les ... 5 Royales en 1957 !!! Ils avaient aussi crée "Please Please" que reprendra et immortalisera le (très) grand James Brown.
Toujours serviable et disponible, Dunn deviendra donc essentiellement musicien de studio, davantage que musicien de tournées. Il en fera quand même quelques unes : "J'aurais aimé aller plus souvent sur la route ;mais la maison de disques nous voulait que dans les studios, On enregistrait près d'un "hit" par jour, pendant un certain temps là-bas (ici avec Carla Thomas). Mais je n'ai jamais su ce qu'était la musique populaire était jusqu'à ce que j'arrive à Angleterre avec Otis Redding en 1967. "Il ajoute avec un petit rire : « Je pense que la plupart du peuple anglais pensait que j'étais un joueur de basse pris comme remplaçant.
Sans pour autant être racistes, ils pensaient sans doute que pour être lié à cette musique, Donald Dunn 'Duck' devait être noir !" Un musicien de studio... qui court aussi la scène le soir : on le voit souvent au très célèbre club du Hernando’s Hideaway ou au Rebel Room, et enregistrera avec Steve Cropper et le batteur Al Jackson fin 1963 un single, une reprise de Roosevelt Sykes, "Honeydripper", sous le nom des Van-Dells. En 1967, les Mar-Keys derrière Otis Redding sont visibles ici, lors de la tournée en Europe de Stax. Il seront derrière lui, aussi à Monterey, en Californie, pour une autre prestation mythique ; visible ici et là. Le premier grand festival 'hippie" ! L'album qui en sortira deviendra un des grands classiques du R&B et du Rock.
Les Van-Dells sont en effet déjà devenus les Mar-Keys (Donald est à droite sur la photo, juste à ses côtés, il y Cropper).., à ne pas confondre avec les Bar-Kays, créateurs de l'immortel "Soul Finger", qui seront ceux qui accompagneront sur scène Otis Redding). Le groupe est alors formé autour de Steve Cropper et "Packy" Axton, le fils d'Estelle Axton (et Jim Stewart), qui ont formé label Stax, dont le logo est la célèbre main claquant dans les doigts (il s'appelle Stax Records, pour STewart et AXton). Avec les Mar-Keys, Cropper et Dunn toucheront le gros lot avec "Last Night" qui se vendra à plus d'un million d'exemplaires et se classera second du hit-parade R&B, et troisième meilleure vente Pop. En France, il sera choisi intelligemment par Frank Tenot d'Europe 1 comme second indicatif de l'émission culte "Salut les copains" (le tout premier étant Rat Race de Count Basie) : en somme, toute une génération connaîtra leur son ! Les Mar-Keys laisseront place au groupe de l'organiste Booker T, dont le "T" de Booker T. Jones ne désignait en fait... rien, ou personne en particulier (nothing). D'aucuns le reliaient pourtant au militant des droits civiques Booker T Washington, mort au début du XXe siècle - car peu de gens à l'époque savaient qui il était vraiment, le T signifiant alors Taliaferro, et l'appellation MG's provenant d'une invention de Jim Stewart, qui voulait ainsi insister sur la ville de provenance avec MG pour "Memphis Group".. Techniquement, le son particulier du groupe repose aussi sur l'usage de l'orgue Hammond B3, dont le son est véhiculé par la fameuse cabine "Leslie", un drôle d'engin équipé de haut-parleurs graves et d'aigus, ces derniers étant... mis en rotation via un moteur, dont la vartiation de vitesse donne l'effet plus ou moins traînant : en haut via des "cornes" rotatives pour les aigus, en bas via un rotor à haubes. L'engin est d'une fragilité... catastrophique et d'un réglage... casse-tête. Pour en avoir soulevé plein en tant que roadie occasionnel, je peux aussi vous dire que ce bidule étonnnant est... plutot encombrant (***).
En tournée, Dunn, qui fumera longtemps la pipe sur scène, était quelqu'un de débonnaire et d'enjoué : un vrai régal pour ses partenaires, qui pouvaient se reposer sur lui comme sur scène, où il assurait invariablement le tempo : le son Stax reposait tout simplement sur lui, comme on vient déjà de le démontrer. Sa recette était simple : « Je tiens à garder les choses spontanées », a déclaré Dunn de leur spectacle. "C'est ma façon de jouer. Même si nous jouions les mêmes chansons tous les soirs, je préfère penser que je peux changer quelque peu et utiliser mon imagination ou ma créativité, ou jouer de tout autre façon pour que fait le groupe se sente mieux. Si je fais le sourire groupe, je fais sourire tout le monde". Résultat, tout le monde voulait jouer avec Donald Dunn, l'assurance de n'avoir aucun problème ! En studio, ils seront donc les piliers inamovibles de la firme Stax, jouant derrière un nombre impressionnant de vedettes.
Ce sont eux ainsi, que l'on retrouve derrière "Knock on Wood" d'Eddie Floyd : encore un morceau reposant sur la ligne de basse !!! Ils accompagneront aussi en studio Otis Redding, mais également sur scène avant que celui-ci ne tourne avec les Bar-Kays, qui seront tous ou presque décimés lors de son accident d'avion. Bien plus tard, Steve Cropper sera capable de démontrer par l'exemple, comme ici à Séville, que Robert Cray est bien une des plus belles voix du blues, avec cette interprétation de "Dock of The Bay" immortalisée de façon posthume par Redding (le 45 tours était sorti après sa mort) débutée par Cropper : une chanson délicate, tant l'interprétation d'Otis est jugée inégalable depuis qu'elle est sortie (une des rares fois où Duck Dunn n'était pas derrière Cropper).
Il feront aussi leurs premiers LPs, en passant à l'occasion à la TV US qui va les affubler de chorégraphies plus ou moins élaborées. Le groupe joue alors de tout, y compris des versions fort inspirées de standards comme cette version moderato de Summertime. Ou d'autres futurs indicatifs de rafio tel que "Soul Limbo" ou "Melting Pot", voire des adaptations plutôt libres de titres d'Hendrix comme Foxy Lady... En France, avec un décalage certain, on les découvrira en 1968, comme ici lors d'un passage au Bibelot, pour le réveillon, avec un excellent titre en laid-back, intitulé Booker-Loo, et leur titre phare, "Green Onions", joué donc ici plus de 6 ans après sa sortie initiale : le titre venait de ressortir en France en 1967, année où le label Stax-Volt effectuera une tournée européenne (comme ici en Norvège**).
L'année 1969 voit à nouveau le combo de Booker T atteindre les sommets des hit-parades avec un superbe titre à l'intro longue et envoutante, jouée à l'orgue ; extrat du film "Uptight" de Jules Dassin : le superbe "Time Is Tight", ou encore une fois la basse joue un rôle énorme. Sur scènen l'intro était bien entendue shuntée. On voit aussi toute la frappe plutôt énergique d'Al Jackson le batteur. Le morceau en 2007, ou en 2009 (ici en Hollande où le public chantonne la ligne de basse !) était toujours au programme des deux inséparables compères (entre deux versions de Green Onions, expliqué ici avec les "licks" ou les "riffs" utilisés). Devenu incontrounable, il avait eu droit à de beaux hommages, dont celui d'Hank Marvin (des Shadows) en 1989, qui lui avait rajouté une intro maison.
Mais Stax se meurt et fait faillite en 1977, au moment même ou un trublion comme il s'en fait trop rare bondit toutes les fins de semaine dans les téléviseurs US dans l'émission très suivie Saturday Night Live : il s'appelle John Belushi, et il vient d'inventer avec un compère plus longiligne, disons, Dan Aykroyd que lui deux personnages qui vont devenir eux aussi mythiques : les Blues Brothers. Au début, ce sont de vrais clowns : pour interpréter "I'm a King Bee", de Slim Harpo,
ils se sont déguisés en... grosses abeilles. Mais Belushi, qui, dans American College de John Landis (en 1978) a déjà montré un goût certain pour le R&B (quel film déjanté !) souhaite faire mieux et demande au studios NBC d'amener sur scène ce qui est disponible de l'équipe Stax qu'il a tant admiré. Répondent à son appel Steve Cropper, Lou Marini, Alan Rubin, Jonny Rosch, Eddie Floyd, Tom Scott, Matt « Guitar » Murphy,Tom Malone et... Donald Duck Dunn. Un album "Briefcase of Blues" est réalisé dans la foulée : il est à la fois hilarant et.... parfait. Un superbe hommage au R&B, enlevé, musical, qui entraîne l'idée d'en faire... un film.
C'est chose faite en 1980 avec la sortie d'un des meilleurs fillms musicaux de tous les temps, bourrés de gags et de plans-séquences inoubilables, comme celle de Ray Charles, en vendeur de guitare, mettant son affiche à l'envers dans son magasin, et qui fait danser toute la rue, ou celles moquant les turpitudes américaines, comme la bêtise des supporters de Country (la scène où ils jouent "Rawhide" protégés par un grillage pour éviter les jets de bouteille sent le vécu, ou encore comme celle de l'élimination musclée du cortège nazi ! L'un de mes plans préférés étant le subti cadrage d'arrivée au marché de cassettes (piratées !), où s'alignent les titres de blues alors qu'au milieu trône, impérial, John Lee Hoolker interprétant Boom Boom !
Dans les années récentes, c'est Steve Cropper qui entraînera son vieil ami dans l'aventure d'albums de bonne facture. Personnellement, Cropper avait déjà fait d'excellents albums solos, où à chaque fois figurait son ami Dunn. With A Little Help From My Friends, entièrement instrumental, (Volt 6006) avec une très bonne version de "Land of a Thousand Dances," et de "In the Midnight Hour," et ici "Crop Dustin'"
et surtout "Playin' My Thang", en 1981, avec une très belle reprise de"Sandy Beaches" un superbe titre, ont été l'occasion d'entendre la basse magique du compère. Avec le décès d'Al Jackson, très tôt, en 1975, il leur était devenu impossible de reformer les MGs, ils accompagneront encore à trois (Booker T, Dunn et Cropper) Neil Young lors d'une tournée mondiale en 1993 et enregistreront un album de retrouvailles ("That's The Way It Should Be") en 1994. En 1992, ils avaient fait une apparition remarquée aux 30 ans de célébration de Dylan avec Jim Keltner, impérial, à la batterie. Dunn participe aussi pendant ce temps à ces tas d'albums, dans lequel je relèverais l'excellent Levon Helm, décédé il y a peu (Levon Helm & The RCO All-Stars, 1996) ou le Clapton "Money and Cigarettes" de 2000. Des albums beaucoup plus récents, réalisés avec un autre oublié, Felix Cavaliere, "Nudge It Up a Notch" en 2008 et "Midnight Flyer" en 2010 sont à remarquer également, sans oublier "Dedicated : A Salute To The 5 Royales" de l'année dernière. Les deux vieux amis n'ont jamais arrêté de jouer ensemble.

(*) En France, car aux USA le morceau était sorti l'année précédente. "Green Onions" , dans lequel certains avaient vu un appel indirect à la Marijuana, était à l'origine sorti sur le petit label Volt 102 , qui appartenait aussi à Stax Records en mai 1962 : c'était à l'origine une "Face B" de 45 tours ("Behave Yourself" étant en face A). Avec le succès, Stax l'avait ressorti l'année suivante sous le N°127.
(**) la tournée en 6 épisodes ici :
1) http://www.youtube.com/watch?v=XTXN_1ifxIY
2) http://www.youtube.com/watch?v=O7W32qLTzSQ
3) http://www.youtube.com/watch?v=q4YEW7tRxHw
4) http://www.youtube.com/watch?v=gCjDdPmAzVM
5) http://www.youtube.com/watch?v=VWCRG4TtOmw
6) http://www.youtube.com/watch?v=g6XPM_L7F2c&feature=fvwrel
(***) historique du Leslie ici
http://www.youtube.com/watch?v=quE0ElIAwZE&feature=related
l'explication du couple Hammond-Leslie ici
1) http://www.youtube.com/watch?v=6C8wUpNXjZQ
2) http://www.youtube.com/watch?v=BZHu0UeXUXc&feature=results_video&playnext=1&list=PL79DC0702F0FE63F5
3) http://www.youtube.com/watch?v=QCeNc85gFb4
4)http://www.youtube.com/watch?v=Qk9mMlL-4K0&feature=results_video&playnext=1&list=PL79DC0702F0FE63F5
5) http://www.youtube.com/watch?v=K8LXZA8y8DU
un bricolage (rigolo) avec un haut-parleur rotatif pour obtenir le même effet, qui se contrôle effectivement à la pédale.
http://www.youtube.com/watch?v=etFMv_rRCWk&feature=fvwrel
La leçon du riff et du solo de Time is Tight donnée par Cropper en personne ici.
http://www.youtube.com/watch?v=GjQhaX7KpBk&feature=related
et ici par un autre guitariste qui n'est pas manchot : c'est Arlen Roth, dont le dernier album (avec Levon Helm décédé récemment) est excellent. Ici avec Sonny Landreth.
http://www.youtube.com/watch?v=5PeAlo6WfjI&feature=related
une superbe leçon de rythmique.
le site de Duck Dunn
http://www.duckdunn.com/index.html
les albums où il figure
Otis Redding (Pain in my heart, 1964)
Wilson Pickett (In the midnight hour, 1965)
Booker T & The MGs (Sould Dressing, 1965)
Otis Redding (Great Otis Redding Sings Soul Ballads, 1965)
Mar-Keys (Great Memphis Sound, 1966)
Booker T & The MGs (In the Christmas Spirit, 1966)
Otis Redding (Otis blue, 1966)
Wilson Pickett (Exciting Wilson Pickett, 1966)
Otis Redding (Soul Album, 1966)
Booker T & The MGs (And Now... Booker T & The MGs, 1966)
Guitar Showdown at the Dusk 'Til Dawn Blues Festival, 1966)
Eddie Floyd (Knock on wood, 1967)
Albert King (Born under a bad sign, 1967)
Otis Redding (Live in Europe, 1967)
The Mar-Keys/Booker T & The MGs (Back to Back, 1967)
Otis Redding & Carla Thomas (King & Queen, 1967)
Various Artists (Monterrey International Pop Festival, 1967)
Booker T & The MGs (Hip Hug-Her, 1967)
William Bell (Soul of a Bell, 1967)
Albert King (Blues for Elvis, 1968)
Otis Redding (Dock of the Bay, 1968)
Otis Redding (Immortal Otis Redding, 1968)
Various Artists (Soul Christmas, 1968)
Isaac Hayes (Presenting Isaac Hayes, 1968)
Booker T & The MGs (Uptight, 1968)
Booker T & The MGs (Best of Booker T & The MGs, 1968)
Booker T & The MGs (Doin' Our Thing, 1968)
Booker T & The MGs (Soul Limbo, 1968)
The Staples Singers (Soul Folk in Action, 1968)
Johnnie Taylor (Who's Making Love, 1968)
Booker T & The MGs (The Booker T. Set, 1969)
Albert King (King of the Blues Guitar, 1969)
Delaney & Bonnie (Home, 1969)
Mitch Ryder (The Detroit Memphis Experiment, 1969)
Muddy Waters (Fathers and sons, 1969)
Eddie Floyd (Rare Stamps, 1969)
Mavis Staples (Mavis Staples, 1969)
Otis Redding (Love Man, 1969)
Booker T & The MGs (Mclemore Avenue, 1970)
Otis Redding (Tell the Truth, 1970)
Booker T & The MGs (Melting Pot, 1971)
David Porter (Victim of the Joke ? : An Opera, 1971)
Rita Coolidge (Rita Coolidge, 1971)
Ronnie Hawkins (The Hawk, 1971)
Albert King (Lovejoy, 1971)
Freddie King (Getting Ready, 1971)
Herbie Mann (Push Push, 1971)
Don Nix (Living by the Days, 1971)
Bill Withers (Just as I Am, 1971)
Jesse Ed Davis (Ululu, 1972)
Rance Allen (Straight From the Heart, 1972)
Freddie King (Texas Cannonball, 1972)
Doug Clifford (Cosmo, 1972)
Mel & Tim (Starting All Over Again, 1972)
Elvis Presley (Raised On Rock/For Ol' Times Sake, 1973)
MGs (The MGs, 1973)
Duane Allman (Anthology vol. 2, 1974)
Eddie Floyd (Soul Street, 1974)
Shirley Brown (Woman to Woman, 1974)
Muddy Waters (Muddy & The Wolf, 1974)
William Bell (William Bell, 1974)
John Prine (Common Sense, 1975)
Rance Allen (Soulful Experience, 1975)
Leon Russell (Will o' The Wisp, 1975)
Rod Stewart (Atlantic crossing, 1975)
Joan Baez (Gulf winds, 1976)
Carol Grimes (Carol Grimes, 1976)
Richie Havens (End of the Beginning, 1976)
Chris Hillman (Slippin' Away, 1976)
John Prine (Prime Prine, 1976)
Rod Stewart (A Night on the Town, 1976)
Leon Russell (Best Of Leon Russell, 1976)
Manhatten Transfer (Pastiche, 1976)
Mickey Thomas (As Long As You Love Me, 1976)
Sam & Dave (Back at 'Cha !, 1976)
Ritchie Havens (End of the Beginning, 1976)
Keith Christmas (Stories from the Human Zoo, 1976)
Joan Baez (Blowing away, 1977)
Shirley Brown (Shirley Brown, 1977)
Roy Buchanan (Loading zone, 1977)
Mickey Thomas (As long as you love me, 1977)
Levon Helm (Levon Helm & The RCO All Stars, 1977)
Albert King (The pinch, 1977)
Diana Ross (Baby it's me, 1977)
Manhattan Transfer (Pastiche, 1978)
Blues Brothers (Briefcase Full of Blues, 1978)
The Emotions (Sunshine, 1978)
Bruce Roberts (Bruce Roberts, 1978)
Billy Swan (Your OK, I'm OK, 1978)
Peter Frampton (Where I should be, 1979)
Tom Petty & The Heartbreakers (Damn The Torpedos, 1979)
Leo Sayer (Here, 1979)
Steve Cropper (Playing my Thang, 1980)
Blues Brothers (Made In America, 1980)
Bob Dylan (Shot of love, 1981)
The Staple Singers (This Time Around, 1981)
Tom Petty & The Heartbreakers (Hard promises, 1981)
Stevie Nicks (Bella Donna, 1981)
Eric Clapton (Money and Cigarettes, 1983)
Eric Clapton (Behind the sun, 1985)
Wilson Pickett (Wilson Pickett's Greatist Hits, 1985)
Albert King (Best of Albert King Vol 1, 1986)
Booker T & The MGs (Best of Booker T & The MGs, 1986)
Various Artists (Atlantic Blues, 1986)
Jimmy Buffett (Hot Water, 1988)
Eric Clapton (Crossroads, 1988)
Soundtrack (The Great Outdoors, 1988)
Soundtrack (Roadhouse, 1989)
Legends Of Guitar (Electric Blues Vol.1, 1990)
Willie Dixon (The Chess Box, 1990)
Muddy Waters (Chess Box, 1990)
Stevie Nicks (Timespace : The Best of Stevie Nicks, 1991)
Johnnie Taylor (Who's Making Love, 1991)
Various Artists (Atlantic Rhythm & Blues 1947-1974, 1991)
Albert King (The Best of Albert King, Vol 1, 1991)
Booker T & The MGs (Hip Hug-Her, 1992)
Wilson Pickett (A Man and a Half : The Best of Wilson Pickett, 1992)
Booker T & The MGs (And Now... Booker T & The MGs, 1992)
Booker T & The MGs (Doin' Our Thing, 1992)
Blues Brothers (Definitive Collection, 1992)
Roy Buchanan (Sweet Dreams : The Anthology, 1992)
William Bell (Little Something Extra, 1992)
Rufus Thomas (Can't Get Away From This Dog, 1992)
Various Artists (Blues Masters Vol 1 : Urban Blues, 1992)
Various Artists (Stax/Volt Review, Vol 3 : Live In Europe - Hit The Road Stax, 1992)
Blues Masters Sampler (1993)
Otis Redding (Otis ! The Definitive Otis Redding, 1993)
Bob Dylan (Bob Dylan 30th Anniversary Concert, 1993)
Various Artists (The Complete Stax-Volt Soul Singles Vol 2 : 1968-1971, 1993)
John Prine (Great Days : The John Prine Anthology, 1993)
Albert King (The Ultimate Collection, 1993)
Wilson Pickett (In the Midnight Hour, 1993)
Roy Buchanan (Guitar on Fire, 1993)
Jerry Lee Lewis (All Killer, No Filler : The Anthology, 1993)
Otis Redding (Otis Redding Sings Soul, 1993)
Ruby Johnson (I'll Run Your Heart Away, 1993)
Freddy King (Hide Away : The Best of Freddy King)
Booker T & The MGs (The Very Best of Booker T & The MGs, 1994)
Booker T & The MGs (That's the Way It Should Be, 1994)
The Original Soul Christmas (1994)
Various Artists (Texas Music, Vol 1 : Postwar Blues Combos, 1994)
Manhatten Transfer (Pastiche, 1994)
Carla Thomas (Gee Whiz : The Best Of Carla Thomas, 1994)
Bill Withers (The Best Of Bill Withers, 1994)
Sam & Dave (The Very Best Of Same & Dave, 1995)
Various Artists (Blues Masters Vol 1-5, 1995)
Various Artists (Jingle Bell Jam : Jazz Christmas Classics, 1995)
Various Artists (Original Sould Christmas, 1995)
David Porter (Victim of the Joke ?, 1995)
Tom Petty & The Heartbreakers (Playback, 1995)
Muddy Waters (Goodbye Newport Blues, 1995)
Tony Joe White (Lake Placid Blues, 1995)
The Soul Children (Soul Children/Best Of Two Worlds, 1995)
Levon Helm (Levon Helm & The RCO All-Stars, 1996)
Albert King (The Blues Don't Change, 1996)
Rance Allen (Soulful Experience, 1996)
Freddie King (Getting Ready, 1996)
Taveres (Best of Taveres, 1996)
Various Artists (Mean Old World : The Blues from 1940 to 1994, 1996)
Carla Thomas (Love Means Carla Thomas/Memphis Queen, 1997)
Rance Allen (Let the Music Get Down in Your Soul, 1997)
John Fogerty (Blue Moon Swamp, 1997)
Yvonne Elliman (Best Of Yvonne Elliman, 1997)
Ray Charles (Genius & Soul : The 50th Anniversary Collection, 1997)
The Blues Brothers (Blues Brothers & Friends : Live from House of Blues, 1997)
Tinsley Ellis (Fire it up, 1997)
Boz Scaggs (My Time : The Anthology 1969-1997, 1997)
Leon Russell (Retrospective, 1997)
William Bell (Bound to Happen, 1997)
Otis Redding (Dreams to Remember : The Otis Redding Anthology, 1998)
Stevie Nicks (Enchanted : The Works of Stevie Nicks, 1998)
Booker T & The MGs (Time Is Tight, 1998)
Soundtrack (Vampires, 1998)
Albert King (The Very Best of Albert King, 1999)
Eric Clapton (Clapton Chronicles : Best of 1981-1999, 1999)
Crosby Stills Nash & Young (Looking Forward, 1999)
The Soul Children (Genesis/Friction, 1999)
The Blues Brothers (The Blues Brothers Complete, 2000)
Tom Petty & The Heartbreakers (Anthology : Through the Years, 2000)
Don Covay (Mercy, Mercy/Seesaw, 2000)
Eric Clapton (Money & Cigarettes, 2000)
Jerry Lee Lewis (Mercury Smashes... and Rockin' Sessions, 2000)
Eric Clapton (Best Of Eric Clapton [Import Bonus Tracks], 2000)
Neil Young (Road Rock Vol 1 : Friends & Relatives, 2000)
Johnnie Taylor (Lifetime, 2000)
Bill Withers (Lean on Me : The Best of Bill Withers, 2000)
Eric Clapton (Unplugged/Clapton Chronicles, 2001)
Freddie King (Ultimate Collection, 2001)
Freddie King (Texas Cannonball, 2002)
Mavis Staples (Only for the Lonely, 2002)
Albert King (Born Under a Bad Sign, 2002)
Neil Young (Are You Passionate ?, 2002)
William Bell (Soul of a Bell, 2002)
Leo Sayer (Here, 2003)
Joan Baez (Complete A&M Recordings, 2003)
Booker T & The MGs (Soul Men, 2003)
Sountrack (Martin Scorsese Presents the Blues : A Musical Journey, 2003)
Jerry Lee Lewis (Southern Roots : Boogie Woogie Country Man, 2004)
Various Artists (Soul Comes Home : Celebration of Stax Records, 2004)
John Fogerty (Blue Moon Swamp, 2004)
Richie Havens (Dreaming As One : The A&M Years, 2004)
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