Donald Trump - « Ce que fait Angela Merkel est insensé »
Imaginez un improbable mariage entre Marine Le Pen et le parti "Les Républicains"... N'aurait-elle pas une chance réelle de gagner la présidentielle ? Avec l'entente cordiale avec Poutine et l'immigration comme détonateur commun, la comparaison avec Trump n'est pas si ridicule... Enfin bref passons, ce n'est pas vraiment le sujet. Parlons de Trump, qui bien que toujours en tête dans les sondages pour l'investiture républicaine, voit sa bonne l'étoile commencer à pâlir. Les médias sont à la manoeuvre et l'électorat américain s'amuse de moins en moins des pitreries du milliardaire.
Car contrairement au candidat démocrate Bernie Sanders, lui aussi désigné comme populiste, qui promet de réenchanter le rêve américain en proposant des mesures sociales, le magnat de l'immobilier prospère d'abord sur les peurs. Un refrain connu aussi en Europe. Ses dernières déclarations vont d'ailleurs sans surprise dans ce sens. Armer les professeurs des écoles pour éviter qu'un autre campus universitaire ne soit victime d'un massacre. Et la folie de la Chancelière allemande qui veut accueillir 800 000 migrants.
Et comme la concurrence fait rage entre les candidats à la primaire républicaine, la surenchère bat son plein. Un autre postulant à la fonction suprême, Ben Carson, a déclaré qui si les juifs avaient été armés contre le nazis, la Shoah aurait fait beaucoup moins de victimes. En voilà encore un qui a de l'avenir en politique, faire pire que Trump n'est pas donné à tous le monde.
Mais revenons à Donald Trump, et ses récentes déclarations.
Car il ne fait aucun doute que Trump a du Viktor Orban en lui. Comme le premier Ministre hongrois c'est un bâtisseur de mur pour lutter contre les invasions. Et s'il n'aime pas la concurrence économique chinoise, par contre la grande muraille de Chine doit le faire rêver. Et lorsqu'il prétend "Je n'aime pas l'immigration. Je n'aime pas les gens qui viennent (...) Pour ensuite prévoir qu'il "va y avoir des émeutes en Allemagne" et que ce qu'à "fait Angela Merkel en Allemagne est insensé", il faut admettre qu'il n'est pas le seul à le penser.Toutefois l'homme d'affaire américain concède qu'il pourrait être "favorable à l'arrivée de 10 000 réfugiés dans son pays" Mais alors, "200 000 personnes, ce serait le plus grand cheval de Troie, si ces gens s'avéraient être du groupe Etat islamique". C'est vrai que si tous les Mexicains sont des profiteurs, voleurs et violeurs, pourquoi tous les réfugiés ne seraient-il pas tous des djihadistes en puissance.
Trump, la Syrie et Poutine
Selon lui, les pays du Golfe devraient "prendre un grand pan de la Syrie, et créer une zone sûre pour les populations. Et pourquoi pas aussi, construire encore un mur autour des camps. Mais Trump fait aussi du François Hollande, car contrairement au mou Obama "qu'il n'aime pas du tout", Trump "aurait pu" utiliser la machine de guerre américaine contre Bachar el Assad lorsqu'il avait employé les armes chimiques.
Oui, d'accord Donald Trump, mais vous oubliez un peu vite, Poutine ?
Mais non, il n'y pas de problème avec le maître du Kremlin. Car il "pourrait probablement très bien s'entendre" avec le président russe "Tant que Poutine attaque l'EI, je suis pour" avait-il dit.
Mais si les militaires américains et français avaient bombardé Assad que se serait-passé ensuite ?
Enfin, on ne peut pas réécrire l'histoire, seulement s'inquiéter pour sa suite, que Donald Trump n'écrira sans doute pas.
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