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Accueil du site > Tribune Libre > Donald Trump, malgré tout !

Donald Trump, malgré tout !

Les Américains l’appellent “Deep State“ (“Etat Profond“), et non, cela n’a rien à voir avec un film érotique des années 70. Le Deep State, c’est, en son cœur, la technocratie de l’Etat fédéral. C’est aussi, de manière plus extensive, l’ensemble de l’écosystème qui gravite autour, participe et bénéficie du pouvoir de l’Etat : complexe militaro-industriel, grandes banques “too big to fail“, “mainstream media“ (New York Times, Washington Post, CNN), groupes de pression, organisations internationales etc.

Aux Etats-Unis comme dans les autres pays occidentaux, le Deep State a conquis une situation dominante dans la société. Les politiciens passent, le Deep State prospère. Mais si, en France, des siècles de centralisme monarchique nous ont mithridatisés contre toute velléité d’indépendance, les Américains se souviennent encore de l’époque pas si lointaine de la Conquête de l’Ouest, quand les pionniers vivaient en communautés autogérées et le Gouvernement fédéral n’était qu’une lointaine abstraction. Ce n’est qu’à partir du New Deal, dans les années 30, que celui-ci s’est étoffé et que s’est constituée une classe sociale distincte et relativement homogène de technocrates, imperméable aux aléas électoraux et dominante. Domination qu’elle estime méritée, d’ailleurs : Washington DC attire toute une méritocratie diligente et ambitieuse, souvent diplômée des universités de l’Ivy League (les “grandes écoles“ américaines), et généralement animée des meilleures intentions.

Pour le Deep State, il y’avait une et une seule candidate possible aux élections présidentielles de 2016 : Hillary Clinton, l’hyper-technocrate, “la candidate la plus qualifiée de toute l’histoire des Etats-Unis“. A Washington DC, Hillary Clinton reçut 91% des votes, contre 4% pour Donald Trump. Aussi, quand Donald Trump, “ le candidat le moins qualifié, etc.” débarqua à Washington DC, il y fut à peu près aussi bien reçu qu’un double-cheeseburger dans une convention de supermodèles. Ce n’était pas seulement les failles béantes du personnage (narcissisme, vulgarité, inculture, inconstance, rapport fantasque à la réalité) qui choquaient. Plus grave : en élisant un tel personnage, les Américains passaient outre les injonctions du Deep State, et manifestaient qu’ils n’étaient plus disposés à accepter sa tutelle. Ils adressaient un “ f... you ” géant à Washington.

 

La tectonique des plaques

Dans “Prospérité, Puissance et Pauvreté“, les économistes Daron Acemoglu et James Robinson comparent les régimes politiques “extractifs“, où une minorité contrôle le pouvoir et le détournent à son profit pour “extraire“ des rentes, aux régimes “inclusifs“, où le pouvoir politique est largement partagé et aucune minorité n’est en mesure de l‘accaparer. Les pays “extractifs“ se sclérosent et périclitent tandis que les pays “inclusifs“ innovent et prospèrent. Les mérites et les tares respectifs de l’élite (qu’elle soit méritante ou corrompue) et du peuple (qu’il soit vertueux ou ignare) sont secondaires : quand une classe sociale est en mesure de détourner le pouvoir politique à son profit, elle abuse de ce pouvoir. Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie. L’analyse vaut pour la Venise médiévale, pour la France d’Ancien Régime comme pour l’URSS communiste. Elle vaut tout aussi bien pour les Etats-Unis d’aujourd’hui.

Il y’a d’un côté un Deep State qui ne cesse d’étendre ses tentacules (à titre indicatif, le “Registre Fédéral“ des règlementations a atteint un niveau record de 97,110 pages à la fin de 2016, contre 79,435 à la fin de 2008, quand Barack Obama est arrivé au pouvoir, et un minimum de 44,812 pages sous Ronald Reagan). Chaque règlementation, individuellement, fait sens, c’est leur accumulation qui asphyxie la société. Le Deep State n’est pas intrinsèquement « mauvais », il ne complote pas contre le peuple. Mais comme toute classe sociale, il tend à maximiser son influence et à avancer ses intérêts. Faute de contre-pouvoirs suffisants, ceux-ci divergent irrésistiblement de l’intérêt général. Selon le maire (Démocrate) de New-York, les gens “adoreraient avoir un gouvernement très, très puissant, directement impliqué dans leur vie quotidienne“. Vraiment ? Vérité en deçà des Appalaches, horreur au-delà.

De l’autre côté, un peuple qui, à l’ère de l’Internet, exige proximité et horizontalité, et qui perd l’habitude de s’en remettre aux autorités supérieures.

La tectonique nous enseigne que quand deux plaques se rencontrent, cela produit un tremblement de terre. Ce tremblement de terre a pour nom Donald Trump.

 

C’est un canard, Donald !

Dès le lendemain de l’élection présidentielle, les Démocrates ont élaboré leur contre-attaque : ce déplorable que le peuple a élu, peut-être pourrait-on l’éjecter avant la fin de son mandat ?

Quand des emails compromettants pour Hillary Clinton, démontrant les tricheries du Parti Démocrate, le Democratic National Council (DNC), en sa faveur et contre de son concurrent Bernie Sanders, ont été publiés sur Wikileaks, le DNC a immédiatement appliqué le “Théorème Pasqua“ : “Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien.” “L’affaire dans l’affaire“, c’était la révélation que le serveur du DNC avait été piraté par les Russes. Or Donald Trump aime bien Vladimir Poutine, donc il est complice, CQFD. S’en sont suivis six mois de battage médiatique sur le thème de “Donald Trump, agent russe ”. Las ! Plus l’enquête avance, plus elle revient en boomerang. Non seulement il n’y aurait pas eu de piratage russe, mais tout indique qu’il s‘agirait d’un coup monté du DNC. La révélation choc ne serait qu’une “fake news“, un “canard“ en argot journalistique français. Si cela devait être confirmé, cela porterait un coup mortel à la crédibilité de ces piliers du Deep State que sont le DNC, le FBI, qui a décidé de reprendre à son compte les allégations du DNC alors même que celui-ci refusait obstinément de le laisser inspecter le serveur prétendument piraté (ce refus même aurait dû lui mettre la puce à l’oreille) et les media qui ont entretenu l’hystérie autour d’un complot fantôme. Par ailleurs, d‘autres enquêtes concernant la Présidente du DNC et l’ex-Président du FBI sèment un doute sérieux quant à l’intégrité et a l’impartialité de ces personnages. En fin de compte, il n’y aura pas de prisonnier : Donald Trump sera « impeached », ou bien le DNC, les media dominants et, plus grave, le FBI auront perdu toute crédibilité et toute légitimité. Vae victis.

Voyant la théorie du complot russe chanceler, les media ont trouvé la parade : Donald Trump n’est peut-être pas un agent russe, mais il est nazi, comme l’a “démontré” sa réaction aux évènements de Charlottesville. Il a commis l’erreur, non, le crime, de dire : “Nous condamnons aussi fortement que possible ce révoltant étalage de haine, de préjugés et de violence, de toutes parts“. C’est le “de toutes parts“ qui était de trop : comment osait-il comparer les Antifas aux néo-nazis ? Fausse équivalence ! Outrage, indignation unanimes. Certes, les Antifas sont classés par le FBI et le Département de la Sécurité Intérieure (DHS) parmi les groupes terroristes, mais ce sont des terroristes de gauche, donc de bons terroristes. Après Charlottesville, les media attendaient avec une anticipation gourmande que la popularité de Donald Trump s’effondrât : c’est l’inverse qui se produisit. Caramba, encore raté : il s’avère que le peuple américain ne partage pas l’indulgence de ses élites envers les nervis masqués des Antifas. Les Démocrates durent du coup faire un virage à 180 degrés et bruyamment dénoncer à leur tour les Antifas, mais le mal était fait. Les media constatent avec effroi qu‘ils ont perdu leur pouvoir prescriptif : ils crient “traitre !“ et “Nazi !“, et ne récoltent en retour qu’une volée de tweets cinglants.

Le mérite de Donald Trump ne réside pas en ce qu’il a accompli, qui reste à ce jour en pointillés (réforme de l’Obamacare : échec. Réforme de la fiscalité -le code fiscal américain est un monstre de 75,000 pages- : en attente). Il réside en ce rôle de révélateur chimique du gouffre qui s’est creusé entre le Deep State et le peuple américain, et des extrémités auxquelles le premier est prêt pour conserver son imperium sur le second. Révélation libératrice et nécessaire afin de pouvoir construire la démocratie inclusive du XXIème Siècle.

En France, la classe mediatico-intellectuelle agite son éventail et respire ses sels : ce Trump, quel goujat, quel imposteur ! Seul Emmanuel Todd, plus perspicace, a compris le désir de renouveau démocratique que traduit l’élection de Donald Trump. Dans la classe politique, Jean-Luc Mélenchon perçoit la nécessité de dessaisir les élites de leur pouvoir afin de le restituer au peuple, mais son message est obscurci par son égotisme boursouflé et sa complaisance pour les tyrans exotiques. Certes, “L’Etat Profond“ français “tient“ mieux le pays que son équivalent américain, l’élection d’Emmanuel Macron en témoigne : la presse, abreuvée de subventions, est détenue par une poignée de milliardaires, la Justice réprime sans état d’âme les opinions trop dissidentes et les enfants de Colbert ne concevraient pas de se passer de la tutelle de l’Etat. Mais le péril se rapproche : les vents d’Outre-Atlantique ont la fâcheuse habitude de venir souffler chez nous. On veut croire que les Américains “redeviendront raisonnables” et que la Reine Hillary reviendra en triomphe dans un pays battant sa coulpe pour ses errements : rien n’est moins sûr. Entre les risques de la Révolution et la morne résignation à un ordre aristocratique, les Américains ont choisi. Après tout, ça ne leur a pas si mal réussi la première fois, en 1776.


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34 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 09:42

    Excellent article, très bien documenté, et qui remet à l’heure les pendules. L’analyse est lucide et tout à fait pertinente.
    Un seul bémol : invoquer la « perspicacité » d’un Emmanuel Todd à la fin, quand on sait quelles âneries le bonhomme a pu être capable de pondre, c’est aussi fâcheux que, pour un capitaine, de faire poser une charge explosive contre la coque de son navire !


    • Cateaufoncel 9 septembre 2017 17:55

      @Christian Labrune


      « ...quand on sait quelles âneries le bonhomme a pu être capable de pondre... »

      Ce n’est quand même pas humainement possible de se tromper tout le temps et sur tout....

      Même une montre arrêtée donne l’heure exacte deux fois par jour.


    • mac 9 septembre 2017 10:05

      Trump est probablement loin d’être l’homme de la situation mais pouvait-on faire pire que Clinton ?
      Diffcile de savoir si Trump nous entrainera dans un conflit majeur mais sa rivale, elle, semblait clairement annoncer la couleur., Tous nos bien pensants soi-disant de gauche semblent l’oublier...


      • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 10:51

        @mac
        Incriminer Clinton parce que, pour des raisons purement électorales, elle envisageait d’attaquer l’Iran, c’est lui faire un mauvais procès parce que le pacifisme n’est pas toujours la solution. De toute façon, elle ne l’aurait pas fait et elle aurait préféré fermer les yeux, comme l’a fait Obama sur les recherches nucléaires en Corée du Nord, ou bien elle aurait continué dans la voie ultra-munichoise de la conférence de Vienne. La Corée du Nord et l’Iran, sont deux versions équivalentes du même problème et de la même démission internationale.

        Trump hérite une situation désormais complètement pourrie, et si les Chinois ne parviennent pas à éliminer d’une manière ou d’une autre le grassouillet de Pyongyang, il est très probable que la solution militaire s’imposera comme elle ne va pas tarder à s’imposer au Moyen-Orient où tout le terrain perdu par les jihadistes de l’Etat coranique est immédiatement récupéré, et apparemment avec la bénédiction de Saint-Poutine, par l’islamo-nazisme iranien.


      • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 11:39

        ADDENDUM
        J’ai écrit « Saint-Poutine » parce que je n’ignore pas que le dictateur de Moscou bénéficie, sur AgoraVox, d’un culte de dulie. C’était donc dans un esprit de conciliation, mais cela n’implique évidemment pas que je sois très chaudement partisan d’une béatification ultérieure par l’église orthodoxe russe !


      • mac 9 septembre 2017 11:41

        @Christian Labrune

        « Le pacifisme n’est pas toujours la solution », c’est déjà ce qu’on disait en 14...

        C’est peut-être d’autant plus vrai à des périodes où le monde se trouve plongé dans des crises économiques insolubles...

        Les conseillers n’étant jamais les payeurs. Je suppose que c’est peut-être vous qui irez la faire la guerre ?

        Au nom de quoi les USA décideraient à eux seuls, sans même passer par l’ONU comme ils l’ont fait pour l’IRAK, qui sont les bons ou les méchants ?
        Les régimes que vous citez sont évidement loin d’être des exemples mais il y en a malheureusement bien d’autres pour lesquels on s’assoit sur nos principes pour quelques gouttes de pétrole en plus.

        Pour information, les armes nucléaires, les armes chimique comme l’agent orange, quel est le pays qui s’est permis de l’utiliser sur des civiles à grande échelle ? Alors les leçons de morale sont forcément plus difficiles à digérer dans ces conditions.


      • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 13:17

        « Le pacifisme n’est pas toujours la solution », c’est déjà ce qu’on disait en 14...

        @mac
        C’est ce que, malheureusement, les Français n’ont pas su penser à l’époque d’une conférence de Münich qui avait, comme disaient les naïfs, « sauvé la paix ». Si elle l’avait sauvée, c’était pour très peu de temps, comme les Polonais ne tarderaient pas à pouvoir s’en rendre compte. Marcel Déat, à l’époque, ne voulait pas « mourir pour Dantzig ». Il ne lui restera plus qu’à devenir peu d’années plus tard un des piliers de la collaboration initiée par le régime de Vichy. Le pacifisme mène à tout, et souvent même à son contraire.


      • Xenozoid 9 septembre 2017 15:07

        @Christian Labrune

        oh de l’ironie....miam miam

      • Cateaufoncel 9 septembre 2017 18:12

        @mac

        « Trump est probablement loin d’être l’homme de la situation... »

        Mais c’est l’homme de la révolte de l’Amérique profonde contre l’Etat profond. Même à New York la gauchiste, les Blancs non hispaniques ont très largement préféré Trump à Clinton, 58 % contre 37 %.

        Obama était l’élu des non-Wasp (et assimilés) ; Trump fut .la réponse du berger blanc, à la bergère métissée.


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 septembre 2017 18:44

        @Cateaufoncel

        Encore la grille de lecture racialiste, qui n’explique rien.

        Trump, comme Obama, ont été victorieux d’Hillary Clinton.

        Les deux doivent gérer le déclin des USA.

        Ils ont plus de points communs que de différences, malgré l’écume de l’actualité.


      • Cateaufoncel 9 septembre 2017 19:52

        @Olivier Perriet

        « Encore la grille de lecture racialiste, qui n’explique rien. »

        L’état du monde deviendra de moins en moins compréhensible, sans la prise en compte du facteur racial. Mais personne ne vous en voudra de ne rien comprendre à l’état du monde.

        « Trump, comme Obama, ont été victorieux d’Hillary Clinton. »


        Hillary Clinton qui est arrivée en tête du vote noir dans tous les comtés des Etats-Unis (env. 3’100) et en tête du vote blanc dans moins de 180.

        « Ils ont plus de points communs que de différences, malgré l’écume de l’actualité. »

        Sûrement...


      • Pierre Sanders Pierre Sanders 10 septembre 2017 11:39

        @Cateaufoncel

        "Hillary Clinton qui est arrivée en tête du vote noir dans tous les comtés des Etats-Unis (env. 3’100) et en tête du vote blanc dans moins de 180."

        C’est vraiment très impressionnant mais, sans indiscrétion, on trouve où ce type d’information ?


      • Cateaufoncel 10 septembre 2017 13:08

        @Pierre Sanders

        « ...sans indiscrétion, on trouve où ce type d’information ? »

        Pour le vote noir, une carte serait inutile puisque tous les comtés ont voté Clinton, mais pour le vote Trump, c’est ici. Ensuite, il suffit d’agrandir et de compter les... comtés bleus. Ce n’est pas la mer à boire.

        J’en ai compté 170 et quelques, et j’ai écrit moins de 180, pour le cas où j’en aurais oublié un ou deux, je n’avais pas envie de compter deux fois, le chiffre à l’unité près n’apportant rien de plus


      • Pierre Sanders Pierre Sanders 10 septembre 2017 15:49

        @Cateaufoncel

        C’est encore plus impressionnant. Il va devenir de plus en plus difficile de ne pas tenir compte des données ethniques en politique, parce que j’ai en mémoire des cartes US du peuplement afroricain et latino, par comté, et ça correspond aux zones du vote Clinton.

        Je note aussi que des politiciens aussi différents que Bill Clinton et Pat Buchanan ont, dans le passé, fait part de leurs craintes à propos des troubles que pourrait provoquer la question raciale dans leur pays. Et je n’oublie pas qu’Obama, minorisé par l’électorat blanc a dû son élection, les deux fois, au soutien massif des minorités noire et hispanique.


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 septembre 2017 09:44

        @Cateaufoncel

        Mais personne ne vous en voudra de ne rien comprendre à l’état du monde.
        Si on reste à l’école maternelle, où on colorie des cartes en suivant les lignes, et où on additionne les jaunes avec les jaunes, les noirs avec les noirs et les rouges avec les rouges (et j’allais oublier les blancs avec les blancs) en effet ça explique tout smiley

        Dans le monde réel c’est un peu différent.
        Après, devant des enfants de 8 ans, c’est sûr que vous pouvez passer pour un grand analyste.


      • Cateaufoncel 11 septembre 2017 11:28

        @Olivier Perriet

        « Après, devant des enfants de 8 ans... »

        Mais pas seulement. Les seules difficultés, en fait, c’est avec les adultes qui ont huit ans d’âge mental. Ceux-là, ils cumulent le déni de réalité et la dissonance cognitive, et il faut simplement ne pas les nourrir, comme on fait avec les trolls ordinaires


      • phan 9 septembre 2017 11:02

        Les Américains se souviennent encore de l’époque pas si lointaine de la Conquête de l’Ouest, quand les pionniers vivaient en communautés autogérées et le Gouvernement fédéral n’était qu’une lointaine abstraction.
        Oh, que c’est beau, Il est temps de passer en mode Deep Sleep !


        • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 11:27

          @phan
          La France est un pays authentiquement fasciste et il est extrêmement facile de le prouver, il suffit de faire tourner en boucle quelques phrases du père Le Pen à l’époque où il occupait encore le devant de la scène médiatique.
          Je dirai plus :
          La France est un pays d’assassins. Et je le prouve :
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_D%C3%A9sir%C3%A9_Landru


        • mac 9 septembre 2017 12:35

          @Christian Labrune
          Parce que l’Allemagne, l’Angleterre, l’Amérique, eux, n’ont fait que de belles choses  ?
          Se repentent-ils autant que nous ?
          La repentance, c’est un moyen de plus d’accélérer la destruction bien commencée de notre pays.

          Fascisme, ça y est le mot et lâché ce qui normalement doit faire cesser toute discussion face à ses opposants...


        • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 13:09

          @mac
          Vous avez dû lire un peu vite mon intervention. La prochaine fois, en haut de la page, il faudra que j’écrive : « ATTENTION : IRONIE » !
          Ce que j’écrivais singeait le type de logique par vous ici dénoncé - à juste titre -et que manifestait, de la manière la plus caricaturale, l’intervenant à qui je répondais.
          Des extrêmes droites, on en trouve partout, et ce n’est pas parce qu’il y a dans un pays des organisations fascisantes, que le pays est ontologiquement fasciste. Le Pen n’est pas la France. Pas plus que Landru, qui était français, n’est le type même du Français ordinaire. Mais je suppose que vous n’aurez pas ouvert un lien dont l’objectif était de faire rigoler le lecteur.


        • phan 9 septembre 2017 13:57
          @Christian Labrune
          C’est vrai que la démocratie américaine a engendré des Nobel de la Paix comme Henry Kissinger et Barak Obama
          Très beau votre avatar !


        • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 14:33

          Très beau votre avatar !

          @phan
          Oui, vous avez peut-être raison. Je vais probablement remplacer ma petite enseigne par une mosaïque composée des photos de Staline, Hitler, Khomeini et Kim Jong-un. Quatre grands philanthropes auxquels il faudrait ajouter Mao Zedong, les frères Castro, Chavez, Pol Pot et bien d’autres que j’oublie probablement, mais la taille de la vignette est si réduite qu’on ne les reconnaîtra peut-être pas du tout.

          ATTENTION : ironie !
           


          • Xenozoid 9 septembre 2017 14:56

            @Christian Labrune

            pourquoi l’ironie, tout le temps,
            est ce une excuse pour ne pas être ?

          • phan 9 septembre 2017 15:01
            @Christian Labrune
            Et pourquoi pas cet avatar ?
            ATTENTION : félonie !

          • phan 9 septembre 2017 15:23
            @Christian Labrune
            Voici un lien où vous pouvez prendre beaucoup de photos pour créer un avatar animé.
            Attention : Deep Truth !

          • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 17:41

            @phan
            Merci pour tous ces liens. Je m’intéresse beaucoup à la psychiatrie en général, et en particulier à cette affection trop répandue qu’on appelle le conspirationnisme, surtout quand il est associé à cette espèce de vérole incurable que constitue l’antisémitisme islamo-gauchiste. J’ai déjà accumulé là-dessus une abondante documentation et je projette, un jour, d’en écrire. Ce ce que vous nous faites voir est particulièrement gratiné, doit correspondre au dernier stade de la maladie, juste avant les convulsions.

            Vous remarquerez que lorsque j’ai recours à l’ironie, désormais, je préviens. Cela évite qu’on puisse me prendre pour un con, comme il arrive trop souvent lorsqu’on est confronté à des lecteurs qui ne sont pas habiles à décrypter les tonalités. Pour éviter ce risque, vous devriez faire la même chose et laisser voir assez clairement et distinctement ici ou là des marques non équivoques d’une distance critique et scientifique. Enfin, c’est là mon avis, mais c’est à vous de voir.


          • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2017 17:56

            @Xenozoid
            C’est une déformation professionnelle. Quand on est professeur - et je l’ai été, hélas !-, il est assez rare, même si cela peut arriver, qu’on soit vraiment satisfait de ce qu’on lit. Le plus souvent, c’est insipide, mais quelquefois, c’est particulièrement idiot. SI vous dites alors à l’auteur de la copie que ce qu’il a écrit est stupide, en affichant sur votre visage une expression de dégoût intense, il se sentira fort humilié. En revanche, si vous lui dites en riant que vous avez trouvé dans sa copie quelque chose de « vraiment génial », et si, sur le ton de l’éloge, vous reproduisez son propos en en faisant très bien sentir l’absurdité, il rira avec vous et fera lui-même, de bon coeur, le diagnostic d’une sottise qui lui semblera alors associée à un propos contingent et non pas à son être même.


          • Xenozoid 9 septembre 2017 18:06

            @Christian Labrune


            quand on fait de l’ironie on se base sure ...une base.alors

            le diagnostic d’une sottise,
            en faisant très bien sentir l’absurdité
             lui semblera alors associée à un propos contingent

            tu me dis que tout se déconstruit
            et que l’ironie ne fait que manipuler

            1ere leçon,
            ne pas croire, ne veut pas dire tu a tort ou raison,
            cela veux dire vous ne comprenez pas

          • phan 9 septembre 2017 19:01
            @Christian Labrune
            Je m’intéresse beaucoup à la psychiatrie en général, et en particulier à cette affection trop répandue qu’on appelle le conspirationnisme

            Je vous ai déjà donné une adresse de consultation lors d’un fil sur ce forum :

            Pour celui qui confond Judaïsme avec Sionisme, à consulter d’urgence
            le Centre d’Évaluation des Troubles Psychiques et du Vieillissement (CETPV) :
            Sa vocation est l’expertise diagnostique et thérapeutique de situations gérontopsychiatriques associant à des degrés variables une souffrance psychologique, des modifications comportementales et une plainte intellectuelle.
            Situé au Centre Hospitalier Saint-Anne, 1 Rue Cabanis, Paris 14ème


          • phan 9 septembre 2017 19:41
            @OMAR
            Bonjour,
            Parfois ces mégasionistes pleurnichent en confondant la Charte de Modération avec la Charte du Hamas !
            Attention : Colonie !

          • Christian Labrune Christian Labrune 10 septembre 2017 01:30

            @phan
            On vous lance une petite flèche polémique amusante, et tout ce que vous trouvez à faire, c’est de renvoyer la même (la psychiatrie !) déjà passablement émoussée ou tordue. L’effet de surprise est donc absolument nul. Vous auriez pu trouver autre chose, d’un peu surprenant. Si vous étiez dans l’embarras, il fallait me le dire, je ne manque jamais d’idées, et j’’aurais pu vous conseiller utilement.


          • phan 10 septembre 2017 01:54

            @Christian Labrune
            Je ne savais pas que les jeux de mots surtout fléchés existent et Landru aimait particulièrement les femmes d’origine étrangère, surtout quand elles avaient un accent à couper au couteau.


          • doctorix, complotiste doctorix 10 septembre 2017 07:25

            @Labrune
            Voilà un sujet qui aurait pu être fort intéressant, qui l’est en fait, et bien écrit, sans la pollution de Labrune.

            Passez votre chemin, vous sentez mauvais et faites fuir le chaland.

          • Xenozoid 9 septembre 2017 17:33

            un bomb avatar


            with love



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