Donald Trump souffle le chaud et le froid...
Les déclarations de Donald Trump en image et en introduction de cet article, ne sont pas des fake. D'abord, en 2009, il semblait avoir pris conscience de l'urgence climatique, puis il paraît se contredire et confondre climat et météo :
"Il ne s'agit pas d'un réchauffement climatique, car à certains moments, la température commence à baisser un peu, comme aujourd'hui". (Donald Trump)
Il est vrai qu'avec le revenant de Mar-a-Lago, la vérité d'un jour n'est déjà plus la même le lendemain. Avec le nouveau président de la première puissance mondiale, l'embrouillamini est chez lui une façon d'être permanente.
Faut-il vraiment s'inquiéter du retour du climatosceptique Donald Trump à la Maison-Blanche ? Après tout, d'après certaines de ses déclarations, Trump donne l'impression de cacher sa fibre écolo et son élection ne sera peut-être pas si catastrophique que nombre d'observateurs politiques l'imaginent. Dans tous les cas, voire le pire, dans quatre ans un nouveau président des États-Unis prendra le pouvoir et avec un peu de chance, il sera écolo réaliste et ne prendra jamais le risque de casser le business qui est l'intouchable veau d'or américain. Certes, pour respecter ses promesses électorales, Trump tentera de casser toutes les décisions et les avancées en faveur du climat prises par Joe Biden. Rien de forcément dramatique cependant, car lorsqu'il quittera définitivement le pouvoir à son tour, son successeur fera une autre politique, voire annulera les décisions toxiques pour le climat décidées par le milliardaire. C'est aussi ainsi que l'on fait perdre la boule à la planète.
Donald Trump pourrait encore une fois sortir les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat négocié durant la COP21.
L'idée du président américain est de court-circuiter l'"Inflation Reduction Act (IRA), loi qui prévoie des investissements importants pour la transition énergétique. Donald Trump a déclaré qu'il "annulerait tous les fonds non dépensés" de l'IRA.
Des normes récentes de l'agence de protection de l'environnement sur les limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon pourraient disparaître.
Il y a quand même de nombreuses réticences aux États-Unis et il faudra du temps pour bouleverser ce qui existe déjà en matière de transition écologique. Et Trump change si facilement d'avis qu'on ne peut être sûr de rien. Surtout que depuis quelque temps la vision de Trump au sujet de la voiture électrique est plus positive ; son inséparable ami Elon est passé par là.
Ne serait-ce qu'une illusion, mais il semblerait que le vent du climatoscepticisme perde de sa puissance aux states. Ce qui pourrait expliquer les contradictions et hésitations de Trump sur le climat, l'homme sent le vent tourner et souffle le chaud et le froid pour essayer de plaire au plus grand nombre.
Force est de constater que le basculement de l'opinion est nettement en faveur de ceux qui, contrairement aux climatosceptiques, pensent que :
- le réchauffement climatique n'est pas un complot mondial organisé par les Chinois.
- il n'existe pas de machination mondiale organisée par une main invisible pour que la majorité des scientifiques, dont le GIEC, mentent à la terre entière sur le réchauffement climatique.
- le dérèglement climatique anthropique soit sans danger pour l'homme.
- rien d'anormal ne se passe, car le climat a toujours été déréglé. Mais alors qui a touché au bouton de réglage du climat pour le dérégler encore plus, ne serait-ce pas l'homme ?
Jusqu'au jour où le grand emballement climatique planétaire deviendra incontrôlable.
Certes, le doute s'avère une démarche saine jusqu'à un certain point, en tout cas, le consensus scientifique n'est pas en faveur des climatosceptiques qui se trompent, par idéologie ou d'autres raisons qui les poussent à douter jusqu'au déni. Nous devons quand même admettre qu'au moins sur un point, ils ont raison. Le CO2 constitue bel et bien une partie minime de l’atmosphère terrestre. Et cela demande une explication !
En conclusion, le plus difficile à discerner demeure les raisons de la victoire pour la deuxième fois de Trump. Même ceux qui se revendiquent pompeusement spécialistes des États-Unis ne savent pas avec exactitude pourquoi la star de The Apprentice se retrouve de nouveau au pouvoir. Essayer de deviner Trump est le plus sûr moyen de se tromper. Peut-être que Giorgia Meloni, Marine Le Pen, Javier Gerardo Milei et quelques autres à l'extrême droite connaissent également la bonne recette.
Une source : https://www.rts.ch/meteo/11046967-climat-a-quoi-pense-donald-trump.html
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