DSK et ses copains, et les copains de ses copains
Il fallait s'y attendre : même empêtré dans des difficultés supplémentaires, celui qui était venu brandir sur TF1 à un soir de grande écoute un bout de papier affirmant selon lui qu'il n'avait rien fait allait faire sonner les seconds couteaux pour sa défense mal en point. Deux sbires se présentent aujourd'hui pour redorer tenter de redorer le blason passablement écorné. Un journaliste de seconde zone, qui n'a écrit que des livres n'apportant aucune nouvelle idée à des histoires archi-connues, et un autre, responsable d'un club de réflexion (think tank) qui a toujours prôné l'intervention en Irak et souhaité la même chose en Iran, un club pro-américain à outrance, mais aussi ouvertement pro-israélien à l'excès. Michel Taubmann, c'est son nom, et venu donner de la trompette pour clamer haut et fort des absurdités, avec l'aplomb qui caractèrisent ceux qui ne se rendent même pas compte de leurs propres contradictions. Bref, on a beau avoir été prévenu, la boîte à cirages dévoilée hier en soutien à DSK est tellement grande qu'elle en devient grotesque. A l'entendre, tous les hommes, au sortir de leur douche, seraient prêts à fondre sur la première soubrette venue. Lui y compris a-t-il ajouté : comme quoi, les pires défenseurs qu'on peut avoir sont les amis les plus proches, parfois, et Strauss-Kahn est en train d'en faire l'amère l'expérience.
On n'est jamais aussi mal aidé que par ses amis, à lire ce qu'a pu dire de DSK l'un des meilleurs partisans. Pour savoir en effet ce que pense Michel Taubmann, grand ami des Strauss-Kahn, comme Dan Franck, il suffit de lire les énormités qu'il a pu sortir avant même que son autre ami, le journaliste aujourd'hui incriminé Jay Epstein, ne sorte ses délires personnels, une pensée exprimée sur le site de France Soir dès le 21 juillet dernier : "Je suis persuadé, selon les informations que j'ai pu recueillir ici en menant ma propre enquête auprès de diverses sources, que DSK a eu une relation consentie avec cette femme de chambre, une relation qui n'a duré que quelques minutes – 6 minutes sans doute, selon le timeline qui a pu être reconstitué par mon ami le journaliste américain spécialiste des affaires criminelles, Edward Epstein – mais qu'à aucun moment il n'y a eu de violence entre eux." On notera que dès juillet, Taubmann, grand ami de Strauss-Kahn, cite déjà Edward Jay Epstein : difficile aujourd'hui de faire de ce dernier un journaliste intègre : ces deux-là, aujourd'huin agissent de connivence. Epstein a écrit sur DSK cet été dans le Daily Beast, journal à scandales et désinformation répétés, pas vraiment une référence comme on a déjà pu le voir ici avec les mensonges éhontés d'un de ses rédacteurs, Gerald Posner, celui qui recopiait des livres entiers et se les attribuait, quand il ne se faisait pas refaire le visage (pourquoi donc, au fait ?). Celui qui a également écrit le plus de choses fausses sur Ben Laden. Comme par hasard, Posner a écrit comme lui sur l'assassinat de Kennedy, en concluant comme Epstein à la seule responsabilité de Lee Harvey Oswald, ce que plus un seul journaliste un tant soit peu consciencieux n'oserait faire en 2011. Il avait inventé pour la circonstance une seconde balle magique ! Bref, les deux écrivent toujours dans le sens du vent du pouvoir : à voir l'un d'entre eux donner un coup de pouce à DSK, on se dit qu'il ne doit pas y avoir cette fois qu'un simple critère de vérité journalistique dans ce remue-ménage médiatique.
Comme défenseur on trouve mieux que Taubmann en effet : coincé par la découverte de sperme (*), décrit dans le rapport de la police fourni à Cyrus Vance, il avait bien du finir par accepter qu'il y avait bien eu une relation sexuelle dans cet hôtel. Mais l'avis de Michel Taubmann sur la question nous renseigne beaucoup sur l'état de veulerie dans lequel il peut descendre, car voici quelles excuses il donnait cet été à son ami DSK : "Il a commis un acte irréfléchi alors qu’il savait qu’on cherchait à le piéger. Mais cela qui n'a rien à voir avec ce qu'on lui reproche. Beaucoup d'hommes auraient sans doute agi comme lui, j'en suis certain. Moi-même peut-être…..C'est un homme qui aime les risques, là, il ne les a pas mesurés et il a joué de malchance." Notez que c'est exactement l'expression que dira l'un des avocats de DSK : cette "absence de discernement" de quelques minutes pour expliquer une tentative de viol. La notion de "malchance" étant sidérante : encore un peu, et c'est de la faute de Nafissatou Diallo qui n'avait pas à être là : en somme, connaissant les pulsions incontrôlables de l'individu, la malchance était bien de le croiser au mauvais moment, au mauvais endroit, nous explique candidement celui venu le défendre ! ! Avouez que l'étude du vocabulaire employé par Taubmann apporte de belles surprises ! Notez également au passage le "on cherchait à le piéger", qui inclut déjà les préparatifs d'un complot. Et notez aussi le fait que Taubmann, qui nous a servi pendant des années sa dauble neocon sur Arte, pro-bush en diable, vient nous dire que lui aussi se farcirait comme ça au petit déjeûner une servante, puisque beaucoup d'hommes, selon lui, ont des désirs de viol en sortant de la douche. Serait-ce donc ça "Le meilleur des mondes", selon Taubmann, fondateur de la revue neocon du même nom (ah, ce titre avec le fils du Shah d'Iran en grand démocrate !) ?
Ahurissant commentaire ! Venant d'un spécialiste des "Femmes de prêtres" ouvrage dans lequel il parle du non respect du célibat par l'Eglise Catholique ! Celui qui racontait sur les plateaux télés en juillet 2011 toujours que DSK n'était coupable de rien du tout. Se présentant devant les caméras comme Jay Epstein tel un "enquêteur"... et affirmant que le cas Banon (sic) est entièrement inventé, avec une abjection rare et le sourire en coin à l'appui ! "si ce n'est pas vrai, c'est que c'est inventé" affirmait-il alors, sous-entendant que la vie de Tristane Banon était "romancée", "puisqu'elle puisait ses sujets dans sa vie"... veule, j'ai dit, veule je maintiens. "Je n'ai jamais crû dans la théorie du complot", disait-il encore ce jour-là : pour venir défendre DSK, il en arrive à se dédire complètement, affirmant sur ce plateau que DSK était incapable d'agresser une femme : or, tout, dans l'affaire du Sofitel, évoque un acte forcé et non consenti (*) ! Ce qu'a montré l'enquête, avec les sous-vêtements déchirés. Taubmann, qui énonce clairement le même jour que Nafissatou Dialo serait une prostituée, selon lui ce dont il n'a en réalité aucune preuve... Il n'est pas à une contradiction près, le Taubmann : en juillet, il nous affirme en effet que Nafissatou Dialo était, pour sûr, une prostituée, et un peu plus tard le même était venu clamer que "beaucoup d'hommes auraient sans doute agi comme lui, j'en suis certain. Moi-même peut-être"... Lui aussi aurait pu succomber aux charmes de la prostitution ? Il faudra qu'on lui présente Jade, à celui-là. La fameuse visiteuse du FMI ! L'habituée du Murano (visite gratuite en vidéo ici, on peut éviter le nanard en second titre musical ** !) !
Michel Taubmann ; "mari de prêtre", ou plutôt de pasteur : il faudra qu'on en parle à Madame (Florence) Taubmann, de ce goût inavoué jusqu'ici pour la prostitution ("peut-être") : elle est en effet pasteur du temple de l'Oratoire du Louvre. Ce qui pose donc aujourd'hui un sérieux problème de couple : le protestantisme ayant nettement statué en 1979 contre... la prostitution : "elle ( la Fédération Protestante de France) croit fermement que l'Evangile oblige tout chrétien à prendre le parti des opprimés et, en l'occurence de la femme, unique victime de la prostitution. Particulièrement quand la prostitution est organisée et protégée tant par les proxénètes que par l'Etat ou par les municipalités". Dialo, selon la femme de Braumann, serait donc une victime ??? Alors c'est elle, ou c'est DSK que défend dans le vide son mari ? Va falloir qu'il s'entendent un peu dans la famille : a-t-on vu madame venir dénoncer ce cas de prostitution annoncé à la télévision par son propre mari ? Bah non... (désolé, je n'ai pas résisté). Remarquez, de tout ça, on pourra bien un jour en faire une émission voire une série de télévision : la dame est aussi devenue la présidente du comité de déontologie d’Endemol France !
La même personne qui écrivait il n'y a pas si longtemps cette surprenante vision des choses : "Un de mes anciens professeurs de théologie, décédé il y a quelques semaines, m’a éveillée à une notion précieuse, qui est la falsification du discours. Contrairement aux apparences, cette notion est positive : un discours que l’on peut falsifier est un discours que l’on peut discuter, dans un débat contradictoire. Chacun s’informe, réfléchit, tente d’approcher une certaine vérité, sans prétendre la détenir tout entière, de manière absolue. Et cela permet le dialogue, l’enrichissement mutuel. En revanche, disait mon professeur, il faut se méfier de tout discours infalsifiable, dont l’auteur se prévaut de la Vérité, de Dieu, du Bien, ou encore d’une idéologie qui ne dit pas son nom pour asséner à ses interlocuteurs des propos indiscutables. Car un tel discours tue le dialogue dans l’œuf, et piège forcément celui qui voudrait s’y engager". Il vaut donc mieux mentir, au moins ça fera débat : ça c'est du jugement ! La falsification des faits, dans la famille, semble un sacré sujet de préoccupation métaphysique, il semble bien ! La religion reposant sur le mensonge, remarquez, tout s'explique ! Ne pas dire ce qui est, broder autour de ce qui n'est pas. Cela rejoint assez la défense émisé juste après la découverte des faits par Stéphane Fouks, conseiller RSCG de DSK qui disait naguère que « tout homme porte en lui six ou sept visages différents. L'art de la communication n'est pas de les montrer tous à la fois ou même de choisir celui qui serait le vrai. C'est de trouver le bon au moment juste. Car c'est toujours le plus efficace » ? Quitte à mentir ou cacher les autres aspects ? Belle leçon de marketing, non ?Mais en fait, souvent, ça se joue à un petit détail, pour savoir si on a droit à du "parler vrai". Et chez notre ami de DSK, c'est justement un détail va ruiner sa prestation télévisuelle. Car vous noterez surtout qu'à la fin de l'intervention télévisée, Taubmann se fait prendre en flagrant délit d'enregistrement de ses propres dires, arrêtant son portable qui était en train de le faire (ou de le transmettre en direct à qui l'on sait). Vous en connaissez beaucoup qui font ça sur un plateau de TV ? Pourquoi donc agir ainsi, sinon en effet pour transmettre après au principal intéressé la base des arguments à développer aux avocats, devant Cyrus Vance, ou lors de son retour sur TF1 avec une autre amie, embrassée avant l'interview ? Cruelle photo, que celle-là, qui ruine toute une intervention... et tout un savant marketing mis en place par les fameux "amis". Les amis de Strauss-Kahn ne le sauveront pas, et encore moins les amis de ses amis.
Le problème, c'est surtout que le trop bavard Taubmann avait prévenu de ce qu'il allait faire dès cet été comme l'avait écrit maladroitement Paris-Match le 4 septembre dernier : "devenu consultant pour la chaîne américaine NBC, il promet des éléments inédits sur « ce qui s’est passé, ce que DSK faisait là-bas, ce qu’il a fait la veille, ce qu’a fait le Sofitel... » Et surtout sur Nafissatou Diallo : « Ce n’est pas une simple femme de chambre, assure-t-il. Elle est en contact avec une organisation. C’était prémédité. Mon livre le prouvera." Et tout ça pourquoi, vous demandez-vous ? Par pur réflexe de journaliste ? Pensez-vous : "pour sa biographie, si Anne Sinclair l’a beaucoup aidé, il n’avait rencontré DSK qu’à deux reprises. Depuis l’« affaire », ils se sont vus déjà quatre fois" ajoute Paris-Match, sciant à grand coups de tronçonneuse la branche sur lequel s'était assis le "biographe" attitré. N'est pas Steve Jobs qui veut, lui qui n'a demandé qu'une seule chose au sien : de ne pas le rencontrer pendant la rédaction ni lire son livre avant sa sortie. La biographie de Taubamnn est à quatre mains, dont au moins deux féminines. Pour le respect de la déontologie, on repassera.
Pas un mot en revanche en ce mois de novembre de Taubmann sur les photos de la "circonscription secrète" du Pas-de-Calais de DSK (et pas davantage sur celles de Kristin Davis, alias Manhattan Madam) : "sur l'une des photos, prise en décembre 2010, Jean-Claude Menault, alors patron de la sécurité publique du Nord, son adjoint, le commissaire Jean-Christophe Lagarde (ici en photo) et David Roquet, patron d'une filiale du groupe de BTP Eiffage. En arrière-plan : la façade de l'International Monetary Fund. Sur un deuxième cliché, Mellick junior, encore, avec son comparse Fabrice Paszkowski, un riche entrepreneur du Pas-de-Calais, et surtout DSK. Sur une dernière photo enfin, Jade, une prostituée des bars de Dominique Alderweireld, alias "Dodo la saumure", pose dans le bureau même du patron du FMI. Autant dire le saint des saints. Moi et Dominique, Dominique et moi... M. Strauss-Kahn semble avoir tout le loisir nécessaire pour ses amis lillois. Pourquoi ?" Il faudra demander à Jade comment on organise "la notion précieuse", de "la falsification du discours" pour cacher tout ça pendant des années aux yeux d'un Moscovici, par exemple ! On vit une époque formidable : on arrive à prendre en photos des gens qui n'ont pas existé pour certains !!! Et à avoir un biographe qui ignore la moitié de la vie de celui dont il parle ! Qui ignore aussi, par exemple, que Jean-Christophe Lagarde était aussi l'ex-adjoint à Lyon de Michel Neyret, avant de devenir chef de la Sûreté départementale du Nord !
Pas un mot sur "l'entôlage" de DSK à l'arrivée de Sarkozy au pouvoir : car DSK, en 2007, alors que Sarkozy venait juste de prendre les rênes du pays, s'était donc fait "entôler". En jargon policier, "un "entolage" consiste a placer la cible dans une situation impossible a tenir, affaire de moeurs , vis-à-vis de sa position sociale afin de le rendre plus maniable" nous explique un bloggeur. Avec ses pulsions, désormais connues en haut lieu, il était devenu de facto un opposant d'une faiblesse inattendue pour ce nouveau pouvoir, toujours capable de lui ressortir au moment opportun les preuves d'un comportement... inavouable en politique. Un pouvoir, qui via Yves Bertrand et ses fiches, et surtout via Claude Guéant et ses tiroirs à fiches, le tenait déjà dans ses mains, ou le tenait plutôt par la braguette. Un pouvoir heureusement doté de quelques inconséquents, qui lâcheront trop vite le morceau. Frédéric Lefevbre, la Voix de son Maître, révélant un jour "que des photos circulaient sur DSK". Décidément, il y en a, des photos qu'on n'a toujours pas vues : ça vaut bien les vidéos de couloir d'Epstein, qu'il est bien le seul à avoir visionnées !
Se faire pincer à deux pas de chez lui relève véritablement de l'obsessionnel, ou de l'assouvissement de pulsion incontrôlable, et rien d'autre. Et cette arrestation, ou plutôt ce constat, plusieurs au sein du parti avaient dû le savoir, ne serait-ce que par la filière policière, dont on sait aujourd'hui que certains étaient des proches (très proches, d'après ce qu'on a pu lire). DSK était déjà bel et bien un malade : "la deuxième demeure parisienne de DSK et Anne Sinclair se trouve « en lisière du Bois de Boulogne », selon l’hebdomadaire. Il s’agit d’un « impressionnant penthouse (qui) compte six pièces, dont trois chambres, ainsi que des boudoirs et une ‘roberie’ ». une transaction de 2,59 millions d’euros, là encore « réglés comptant ». Un patrimoine qui risque de devenir encombrant." Habiter à deux pas d'un "Penthouse", relève un blog immobilier, pour se faire obtenir une faveur d'une dame pouvant sortir tout droit du magazine glacé éponyme, avouez que c'est à la fois amusant et sordide. Entôlé voulant aussi dire "voler un client" (pour une prostituée), on ne souhaite quand même pas que ce jour-là le leader de la gauche du moment soit allé jusqu'à se faire piquer un de ces sept téléphones portables ou son portefeuille par une effeuilleuse : quoique, à lire actuellement les délires de son ami Epstein, ma théorie se tient tout autant que la sienne ! Car le nouvel ami écrivain, s'il évoque le coup du téléphone perdu, se garde bien d'émettre une théorie sur qui aurait pu le subtiliser ! Déjà qu'il ne reconnaît dans l'assassinat de Kennedy qu'Oswald seul comme tueur, inutile de lui demander un effort d'imagination pour nous dire que la blonde du dernier soir aurait bien pu partir avec, par mégarde ou par calcul, nul ne sait vraiment ! Remarquez, la belle n'est pas repartie avec l'iPad de DSK, c'est déjà ça... un i-Pad muni d'un géolocalisateur, dont on peut extraire facilement tous les emplacements visités, rappelons-le. Une mine et vrai bonheur pour les policiers !
Aucun mot de Taubmann ni d'Epstein en effet sur la visiteuse blonde de la "dernière" nuit, celle avec qui il avait dîné au Mark Hôtel, peut-être encore une des prostituées du charter de Dodo la Saumure, dans la nuit qui précède le scandale : pas davantage chez les autres amis, qui n'aident pas vraiment DSK non plus en avouant que oui, il est bien pris dans le filet du protecteur belge : "aujourd'hui, à EuroRSCG, Gilles Finchelstein et Stéphane Fouks se taisent. Tous cherchent à plaider leur cause : "Comment peut-on penser qu'on savait qu'il avait un réseau à Lille ? interroge l'un d'eux. Si le cercle politique proche l'avait su, il ne l'aurait pas poussé à se présenter. On n'est pas fous !" Pas fous, mais pas très subtils, les amis de la Strausskahnie : le balader en Porsche, sans savoir qui montait parfois à bord de la Porsche en dehors de sa femme ? Difficile à croire. Des "amis des amis" prompts à relancer une thèse de complot, mais plus prompts encore à rompre les ponts avec la double vie évidente de leur mentor : "Fabrice Paszkowski, chef d'entreprise, militant socialiste mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée et association de malfaiteurs" dans l'affaire du Carlton était l'un des piliers, dans le Pas-de-Calais, du club pro-DSK "A gauche, en Europe ! ". Jamais entendu parler", jurent Olivier Ferrand, président de la fondation Terra Nova, et Mme Touraine (Marisol Touraine, fille du sociologue Alain Touraine, elle est membre du Siècle), qui ont sabordé ce club". Sabordé ? Pas dans le Pas-de-Calais, en tout cas ! Car les amis des amis ne sont pas tous fiables, loin de là, et c'est cela qui écroule la dernière tentative des amis de redorer le blason de leur idole.
A peine l'histoire connue, on supprime un peu partout les traces de compromissions possibles. Sauf dans le Pas-de-Calais, tant aimé de DSK ! Là-bas, dans les réunions locales, on trouvait là le fils Mellick, lui aussi du voyage à New-York (mais il a payé son ticket d'avion, affirme-t-il !) : "lui qui marchait dans les pas de Pierre Moscovici, avec le mouvement À gauche en Europe, a pris « (son) bâton de pèlerin et fait le tour des sections dans le Pas-de-Calais ». Tout comme Pierre Moscovici qui poursuit son tour de France. Avant hier à Lyon, aujourd'hui à Brest, hier à Béthune et Beuvry. Jacques Mellick fils a, lui, comme étape Saint-Omer ou encore Lens, Boulogne et Arras." Mellick père se voyant lui-même... en DSK, selon la Voix du Nord :« C'est quand vous n'êtes pas là qu'on aspire à ce que vous reveniez. Regardez DSK... » ... Devant le stand du Parti socialiste, Jacques Mellick se rêve en Dominique Strauss-Kahn. L'ancien maire, prêt à prendre ses distances l'an dernier, jure que sa popularité grandit à chacune de ses apparitions béthunoises" nous disait la Voix du Nord. Se rêver en Strauss-Kahn ? C'est mal barré pour le retour du menteur en chef de chez Tapie ! Surtout quand on est mal aidé... par son propre fils. Au sein du mouvement, dans le même site, un petit malin a en effet glissé le 4 septembre dernier un lien fort suprenant et plutôt de fort mauvais goût, intitulé "DSK ET SES FRASQUES" : on y voit une charge très lourde contre le "pervers" tel qu'on le présente sans trop de gants, avec un Dieudonné glissé entre deux (ça sent fort l'antisémitisme dans tout le montage et effectivement c'est un Dieudonniste qui signe le montage) : ça sent aussi très fort le règlement de comptes en douce... "DSKorleone", musique à l'appui, en prend pour son grade. Qu'on ait laissé cela (la prose d'un Dieudonné, plus proche de l'extrême droite que du PS) à l'intérieur du site du club de supporter ch'tis de DSK en dit long sur l'état d'esprit qui règne dans la fédération du Pas-de-Calais, bien loin des défenseurs parisiens façon Taubmann, toujours désireux d'encenser leur champion dans une forme aigue d'égoïsme parisien. Dans le même site, on a fait du nettoyage, pourtant : le lien Dominique Strauss-Kahn vers le "blogDSK" pointe vers... un site allemand de finances....
C'est un site devenu complètement surréaliste !!! Le gag ultime étant d'apprendre qui tient le site : Mellick Junior, justement, et des représentants d'AG2E Pas-de-calais. Dans le même site, un autre lien vers le "blog d'aiglon" pointe vers... rien. C'est celui d'un fan de François Hollande ! A Boulogne-sur-Mer, qu'a aussi visité DSK, on fait aussi profil bas... mais on a oublié de supprimer des photos de la visite le 1er novembre 2006 de l'homme qui "a joué de malchance" comme le dit Taubmann : les dames et demoiselles prises en photo ce jour-là vont être ravies de l'apprendre... à quel honneur (horreur ?) elles ont échappé. Elles qui avaient eu la chance de l'approcher et même de le toucher... le reportage de FR3 ne laisse rien entrevoir en revanche de la "journée marathon" du personnage, invité par Philippe Blet, au lancement du ClubDSK62. A peine entrevoit-on une assistante de DSK, au sortir du TGV. C'est Anne Hommel, attachée de presse de longue date de DSK, collaboratrice elle aussi d'Euro RSCG. Et non pas "Béa"..., la "femme à Dodo".
Gag ultime : Blet dirige aujourd'hui Cap Calaisis (la Communauté d'Agglomération du Calaisis), et tente d'imposer depuis plusieurs mois un projet de "300 millions d'euros d'investissements, 1 000 emplois et 1,5 million de visiteurs par an"... consacré à un parc à thèmes dont vous ne soupçonnerez jamais l'idée et le nom : "Spyland", un parc à thèmes d'un genre "nouveau" (d'après les images c'est du bien classique à la sauce action habituelle) consacré...aux espions. Trop beau, non ? Un bloggeur notait finement à son propos : "A certains élus, et notamment M. Hamy, qui lui reprochaient de ne pas les avoir informés du projet « Spyland », M. Blet a rétorqué ceci par voix de presse cette semaine : « Sur certains dossiers, comme par exemple celui de Spyland, c’est nécessaire de cultiver le secret. C’est un dossier tellement important que la notion de secret est essentielle...." exactement comme pour les venues de DSK dans la région, serait-on fort tenté de dire. Il aurait pu songer aussi à un ErosCenter, alors... en prenant comme modèle disons au hasard... Courtrai ? Un bon exemple, non, puisque "chaudement" recommandéau téléphone par son ex-mentor ?
PS : dernier point à faire remarquer. Ici, depuis des années maintenant, au sujet du 11 Septembre, on oppose aux détracteurs de la version officielle un argument que j'ai toujours trouvé grotesque : le nombre de gens qu'il aurait fallu mettre au courant pour y arriver sans se faire remarquer. J'ai souvent écrit qu'une cinquantaine suffisait. Or si l'on réfléchit un peu, entre Dodo La Saumure, ses filles, l'équipe de bras cassés du PDC, les membres de la Police dans le coup, les employés des différents hôtels qui ont bien dû voir quelque chose, et les différentes personnes de l'entourage de DSK qui savaient mais n'ont jamais rien dit on est à combien là ? On frise déjà la cinquantaine. Et pourtant, avant que n'éclate l'affaire du Carlton pas un seul n'a dit quoi que ce soit !
re PS : je reviendrais peut-être sur le fameux Jay Epstein, tant sa littérature démontre sa légèreté. Etre aidé par un tel charlot, ce n'est pas vraiment un cadeau.
(*) extrait du rapport de Cyrus Vance brandi sur TF1 par Strauss-Kahn :
"Le 14 mai 2011, l'uniforme de la plaignante, qui consiste en une robe et une blouse, a été retrouvé par elle, à la demande de la police, et envoyé au laboratoire medico-légal de l'OCME. Trois traces sur la partie supérieure de l'uniforme ont été identifiées comme contenant du sperme ; deux des trois contenaient de l'amylase pouvant provenir de sperme, salive ou sécrétion vaginale. Seul l'ADN correspondant à celui de l'accusé a été obtenu de ces trois traces."
"Un prélèvement pénien sur l'accusé recelait du sperme et contenait de l'ADN de ce dernier, de même qu'une trace sur un caleçon retrouvé après son arrestation. L'ADN de l'accusé, également provenant de tissus cellulaires, a aussi été trouvé sur l'entrejambe des collants clairs, mais pas sur celui des collants sombres ou de la culotte".
"Parce qu'un individu peut toucher des textiles sans obligatoirement y déposer de l'ADN, ces résultats suggèrent que l'accusé à touché les sous-vêtements de la plaignante mais ils ne contredisent ni ne confirment les déclarations de la plaignante, qui affirment que l'accusé a placé sa main à l'intérieur de ses sous-vêtements et touché directement son sexe".
(**) j'espère que les patrons du Murano ce sont rendus compte que pour faire la pub de leur hôtel, ils avaient choisi Roxane, de Police, comme chanson : or c'est un hymne à une ancienne prostituée !
Roxanne, tu n'es pas obligée d'allumer la lumière rouge
Cette époque est révolue
Tu n'es pas obligée de vendre ton corps à la nuit
Roxanne, tu n'es pas obligée de porter cette robe ce soir
De marcher dans la rue pour de l'argent
Tu n'en as rien à faire de savoir si c'est bien ou si c'est mal
53 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON