DSK - Hashtag balance ton PS
Pourquoi, un journaliste anglo-saxon avait trouvé intéressant d'interroger Dominique Strauss-Kahn. Des propos relayés largement par la presse, comme si les déclarations de DSK avaient encore une influence quelconque sur la politique française ou sur l'opinion des citoyens. Ça fait belle lurette que la population de l'hexagone ne veut plus entendre parler de ce personnage. Bien qu'en cherchant un peu, on devrait trouver quelques socialistes nostalgiques qui ne se remettront jamais de la victoire de François Hollande qui restera toujours le président élu par défaut, à la place de l'ex président du FMI.
Inutile de revenir sur l'affaire du Sofitel de New York, tout le monde connait les mésaventures strausskaniennes. D'ailleurs, en cette période faste de dénonciations de porcs, comment s'empêcher de penser que Strauss-Kan était en avance sur son temps, alors qu'il n'était pas une exception dans son genre. Vous remarquerez que la justice américaine n'a pas passée les menottes aux poignets ni emprisonné immédiatement les nombreux cochons qui peuplent son territoire. N'y voyez aucune idée conspirationniste, ce n'est qu'une simple observation. Peut-être que le gouvernement américain veut éviter la surpopulation carcérale aux Etat-unis, c'est vrai que ça flingue pas mal dans le pays le plus dangereux du monde et il faut garder des places disponibles.
Donc, à l'occasion de la World Policy Conference, qui avait lieu à Marrakech (Maroc), dans un luxueux hôtel où des élites sélectionnés devaient disserter sur « L’Amérique et le monde un an après l’élection de Trump ». DSK a profité de l'aubaine médiatique pour sortir son canif et écorcher vif le "grand cadavre à la renverse". Avec une tristesse difficilement discernable, Strauss-Kahn a acté la mort du PS...
« Je crois qu’il n’y a pas d’avenir pour le PS et c’est, je crois, une bonne chose. Le temps est venu de renouveler le centre-gauche français. »
"ce parti, qui est le mien -et je le dis avec tristesse- n’a pas su accompagner la mondialisation ( ...). Il est temps qu’il disparaisse. »
Toutefois, DSK envisage la possibilité qu'une "autre force, peut-être avec une partie des mêmes membres, apparaisse". Dans sa grande bonté, celui qui aurait pu devenir président de la République, pourrait donner quelques idées à la coquille vide socialiste, car c'est bien le fond qui manque le plus. Dans quelques temps, le siège de Solférino sera vendu et plus de 50% du personnel sera licenciés. Les employés jetés dehors partiront avec beaucoup de souvenirs mais aussi de l'amertume et de l'incompréhension. Comment leur cher PS a-t-il pu en arriver là.
Sur sa lancée, DSK en a profité pour envoyer un message à l'actuel chef d'Etat... « Macron n’est ni gauche ni droite et je voudrais qu’il soit de gauche et de droite (...) et c’est une bonne chose que les deux puissent travailler ensemble. » Et si « Emmanuel Macron saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant ces trente précédentes années. »
Sur Donald Trump, DSK prend des précautions de langage, car comme il est « délicat pour un étranger de faire un commentaire sur un chef d’Etat qui n’est pas le sien » mais « Cela peut finir de façon assez dangereuse », lorsqu'un homme « qui n’est pas adapté à cette tâche » prend le pouvoir.
Pour DSK, « La planète ne peut être entre les mains de quelqu’un d’aussi imprévisible »
Pour ce qui est d'être imprévisible, DSK sait de quoi il parle.
Photo - Europe1.fr
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