DSK : pas un recours, mais une roue de secours du système !
Encouragé par quelques sondages publiés ici ou là, le directeur général du FMI préparerait son retour en France pour 2012, espérant bénéficier du chaos généralisé au sein d’un parti déjà mort, mais qui refuse de l’admettre.
Alors, DSK, le sauveur ? la meilleure arme anti-Sarkozy ?
Et bien, sauf à considérer que la peste est préférable au choléra, la réponse ne peut être que négative.
D’abord sur le fond, Strauss-Kahn est un parangon de la pensée unique.
Alors qu’il était ministre de l’économie et des finances à la fin des années 1990, il a appliqué avec un zèle particulier les doctrines libérales les plus classiques, celles qui constituent le programme de la mondialisation aujourd’hui en cause : privatisations (du Crédit Lyonnais, d’Air France, de France Télécom, du GAN, de Thomson Multimédia, du CIC, du CNP), déréglementation des services publics, pouvoir accru des banques, soutien sans faille et jamais remis en cause à l’Europe de Bruxelles.
Il n’y a d’ailleurs pas grand chose à prouver de ce côté. On ne devient pas directeur général du FMI par hasard. L’instrument dominant de la mondialisation libérale ne saurait tolérer à sa tête un protectionniste militant ni même une personnalité ayant construit l’esquisse du début d’une critique de ce système.
DSK est donc trempé jusqu’au cou dans la pensée unique.
Surtout, le possible candidat socialiste en 2012 incarne le règne des élites les plus arrogantes et les plus déconnectées. Son carnet d’adresses personnel et celui de Nicolas Sarkozy se confondent presque. On y retrouve Alain Minc, BHL ou Jean-Pierre Elkabbach, tous trois amis du couple Strauss-Kahn/Sinclair, naturellement présents à la fête d’anniversaire donnée par Anne à Paris le 22 juin dernier. Le porte-parole du groupe Lagardère, Ramzi Khiroun, est aussi un homme de confiance de DSK.
Strauss-Kahn évolue dans les hautes sphères de la finance, de la communication, des médias et du show-bizz. Comme Nicolas Sarkozy et ses amitiés bling bling, il incarne presque personnellement cette ravageuse rupture entre les "élites" de l’hyper-classe mondialisée, et le peuple.
A ce titre, il est disqualifié pour représenter un quelconque changement véritable.
Exaspérés par l’actuel hôte de l’Elysée, les électeurs chercheront sûrement la meilleure arme anti-Sarkozy en 2012.
Il faudra leur démontrer que ce n’est pas tant une arme anti-Sarkozy qu’il faut trouver, parce que ce serait la porte ouverte aux enfumeurs et aux communicants de tout poil, mais bien une arme contre la politique qu’il mène depuis longtemps, avec d’autres.
Mettre un masque différent sur un problème identique n’a jamais constitué une solution.
DSK n’a pas les qualités nécessaires pour incarner un recours. Tout le prédispose plutôt à jouer le rôle de roue de secours d’un système en faillite.
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