DSK trop pressant envers les femmes ?
Un article de plus sur l’ « affaire » DSK ? Certes mais relatant des faits sur le caractère « pressant, frôlant le harcèlement » de DSK à l’égard des femmes.
C’est en tous cas ce qu’écrivait Jean Quatremer sur blog en 2007 :
« Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). Or, le FMI est une institution internationale où les mœurs sont anglo-saxonnes. Un geste déplacé, une allusion trop précise, et c’est la curée médiatique. Après Jacques Attali et ses goûts somptuaires qui lui ont coûté la présidence de la BERD, la France ne peut pas se permettre un nouveau scandale. ».
En 2008, DSK avait été blanchi par le FMI après une liaison extra-conjugale
« En 2007 déjà, une journaliste évoquait à la télé l’agression sexuelle dont elle avait été victime en 2002 de la part de celui qui était alors député. La vidéo avait été révélée par le site Agoravox. »
« Censure
Invitée dans l’émission de Thierry Ardisson « 93, Faubourg Saint-Honoré », diffusée le 5 février 2007, la journaliste et romancière Tristane Banon évoque son agression sexuelle par une personne haut placée. Bien qu’elle cite son nom, il est systématiquement censuré et remplacé par un « bip ».
« Chimpanzé en rut »
La jeune femme est assise autour d’une table en compagnie d’autres invités parmi lesquels Jacques Séguéla, Roger Hanin ou encore Gérald Dahan. « Moi c’est avec [bip] avec qui ça s’est très mal passé, le chimpanzé en rut », lance Tristane Banon. Et Ardisson d’appuyer ses dires : « Non mais c’est vrai, il est obsédé par les gonzesses ». La réputation de l’intéressé ne semble laisser planer aucun doute.
« A l’Assemblée nationale, il n’y a plus aucune petite nana qui veut s’occuper de son bureau. Il suffit de voir d’ailleurs, c’est le seul qui a une secrétaire qui doit avoir bientôt 60 ans, limite obèse », débute la journaliste.
« J’adore »
Tristane Banon raconte alors devant les invités comment DSK l’a « coincée » en l’invitant dans un appartement vide avec « un magnétoscope, un lit une télévision » où il lui a littéralement « sauté dessus ». Personne autour de la table ne semble réaliser la gravité des faits, certains s’en amusent même. « Ca s’est fini en string », lance l’un d’eux visiblement amusé. « Ah j’adore ! », complète Ardisson lorsque Tristane Banon explique qu’ils se sont battus et qu’il a tenté de lui dégraffer son soutien gorge. « S’il fait ça, il peut faire n’importe quoi », relève tout de même Roger Hanin, médusé.
Pour savoir qui se cache derrière le bip, Agoravox interroge tout simplement Tristane Banon qui révèle d’emblée le nom de Dominique Strauss Kahn. La jeune femme dit ignorer pourquoi le nom de DSK, qui vient d’être nommé au FMI, a été censuré. « Je ne sais pas du tout. (…) C’est une décision de Télé Paris et de Stéphane Simon (NDLR : producteur de Télé Paris). Ce n’est pas moi qui l’ai demandé, en tout cas », assure Tristane Banon à Agoravox.
Pas de plainte
A l’époque, bien que DSK était déjà empêtré dans l’affaire de l’économiste hongroise Piroska Nagy, avec qui il était soupçonné d’entretenir une relation extra-conjugale, la séquence passe inaperçue. D’autant que si Tristane Banon entame une procédure afin de porter plainte, elle finira par l’abandonner. « Je n’ai pas osé aller jusqu’au bout, je ne voulais pas être jusqu’à la fin de mes jours la fille qui a eu un problème avec un homme politique », explique Banon dans la séquence.
Liens familiaux
Dimanche, Anne Mansouret, conseillère générale PS de l’Eure et régionale de Haute-Normandie, mère de Tristane Banon, a expliqué dans une interview à Paris Normandie, les raisons qui ont poussé sa fille à se taire. « Après les faits, on a discuté, beaucoup parlé. Et finalement, elle a décidé, on a décidé, de ne pas lancer de procédure. Vous savez ma fille était très mal, mais Tristane est la filleule de la seconde femme de Dominique. C’était délicat pour des raisons familiales et amicales. [...] Aujourd’hui, je regrette d’avoir dissuadé ma fille de porter plainte contre DSK. Je porte une lourde responsabilité », a confié Anne Mansouret, indiquant que sa fille est toujours « bouleversée par ces faits ».
Et d’ajouter que selon elle, Dominique Strauss Kahn est « malade ». « Ce n’est pas une injure de dire cela, il a un vrai problème : une addiction au sexe, comme d’autres ont des soucis avec l’alcool, la drogue ou le jeu. Il est malade. Sur les faits eux-mêmes, je ne peux pas me prononcer, je n’y étais pas. Mais pour moi, c’est très plausible que cette femme a été agressée sexuellement. En revanche, je suis formelle, il a bien tenté d’abuser de Tristane », affirme-t-elle à Paris Normandie.
Tristane Banon « envisage à présent de porter plainte », a annoncé son avocat David Koubbi. « On envisage de déposer plainte. Je travaille avec elle », a déclaré Me Koubbi, à propos de sa cliente. (vt) »
Anne Mansouret confirme ses accusations sur l’agression qu’aurait subi sa fille Tristane Banon
Suite à ce témoignage, sur l’antenne de RMC, Michèle Sabban proche de DSK, réclame l’éviction du PS de la mère de Tristane Banon.
Le parlementaire UMP, Bernard Debré, a laissé entendre que la direction du Sofitel de New York avait couvert DSK pour des faits comparables. Dans un communiqué, la direction de la chaîne d’hôtels d’Accor estime que ces propos sont diffamatoires.
J’avais noté que Bernard Debré, dans une de ses déclarations, disait tenir ses informations d’une source « amie » comme le twitterer @j_pinet, informé avant que l’arrestation de DSK n’ait eu lieu.
Mais comme le rappelle justement Agoravox, Bernard Debré avait été celui qui avait « osé » dénoncer « à l’époque de la grande campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1, le scandale de cette manipulation par la peur. ».
Or, sous prétexte de respect de la vie privée, nos médias s’autocensurent sur des faits peu banals sur des personnes publiques.
Ces politiques, même si l’on peut leur accorder un droit à une vie privée au même titre que celui dû à un simple lambda, se doivent d’être exemplaires.
Le fait de tromper sa femme, même s’il est compréhensible, est inexcusable. Le divorce a été fait aussi pour préserver la dignité de la personne trompée surtout lorsque l’ « autre » récidive dans ces comportements.
Une information cruciale avait été effacée du net français : Cécilia Attias aurait eu « des échanges brutaux » avec Nicolas Sarkozy.
Comment peut-on décider de faire disparaître un fait de haute importance sur un homme qui décide du quotidien de tout un peuple ? Nicolas Sarkozy doit s’être fait soigner puisqu’il a été « autorisé » par les médias à gouverner.
Il semblerait que les politiques aient droit à un traitement de faveur sur leur vie privée pour, sûrement, en faire à leur tour…
Certains faits ont démontré qu’une carrière politique ne pouvait pas être brisée même si l’on a la sensation de toucher le fond, pour preuve :
Frédéric Mittérand avait défrayé la chronique avec « la mauvaise vie » avec de jeunes garçons mais il n’était qu’une figure télévisuelle, à l’époque mais Nicolas Sarkozy a été peu regardant sur son cv puisqu’il l’a nommé ministre de la culture… La morale, là-dedans ?
Cohn Bendit, alors simple militant, avait eu des termes plus qu’ambigüs à l’égard des enfants mais il n’était pas encore le leader d’Europe-Ecologie.
Dans l’affaire DSK, le plus surprenant est que les avocats n’aient pas communiqué sur le sujet, hormis « la bataille va commencer ». On se serait attendu à « notre client est innocent et toute le lumière sera faite sur cette affaire ». La non-communication des avocats est déjà un aveu.
D’ailleurs, les photos parlent d’elles-mêmes, DSK ne paraît pas choqué de ce grave « malentendu ».
DSK, menotté, paraît en colère du traitement qui lui est infligé : les méthodes de la justice américaine sont différentes. Les « mis en cause » sont toujours cachés, présomption d’innocence oblige (une info pour mes lecteurs américains).
La photo qui suit montre DSK tranquille au tribunal ; l’homme est habitué aux confrontations, il sait se maîtriser, il regarde la juge très sereinement.
Les vidéos que nous avons vues montrent un homme fatigué, un peu perdu mais à aucun moment, on ne discerne une quelconque indignation des faits qui lui sont reprochés. Briffé par ses avocats ?
Au dernières nouvelles, la femme de chambre « aurait été consentante », argument souvent entendu dans ce genre de délit…
En tous cas, en France, la protection de la vie privée des politiques a un revers, celui de bafouer la morale ; on « passe l’éponge » trop facilement sur les « erreurs de parcours ».
Nos médias doivent aussi changer leur comportement pour redonner un peu de morale à la société française. L’exemple doit être donné par nos élites : « les enfants regardent », comme je me plais à le répéter…
L’affaire DSK entamera peut-être une nouvelle ère, celle de ne plus accepter mais surtout avoir le courage de parler des comportements « limites » de certains politiques, aussi importants fussent-ils.
Autrement dit, plus jamais ça !
Le comportement de ces hommes politiques trop pressants sont indignes, souillent l’image de la France et font beaucoup trop de victimes, celles qui n’osent pas parler de peur d’être inquiétées.
Malgré notre culture de présomption d’innocence, si la femme de chambre du Sofitel est une autre victime, soyons de tout coeur avec elle…
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