Du 11 septembre
11 septembre 2001, 11 septembre 2011... Triste date anniversaire, si l’on peut faire usage de ce mot. Il y a 10 ans le monde occidental se confrontait à une amère réalité, face au déferlement de la violence inspirée par le fanatisme, nul n’est à l’abri.
Retranché derrière ses frontières, l’occidental découvrait que la barbarie se joue des frontières. Ce que la petite lucarne lui présentait à l’autre bout du monde, se concrétisait au coeur même de la toute puissance américaine. Pas d’armée, pas de débarquement massif sur le territoire, non quelques hommes décidés et le pire arrive.
Combien de vies humaines brisées en quelques instants au nom de la haine ? Il ne s’agissait plus de soldats que l’on missionne dans de lointaines contrées et qui doivent s’attendre à tout moment à devoir faire face à la violence. Non, ici il s’agissait de civils vaquant à leurs occupations quotidiennes. Des hommes et des femmes bien loin de s’imaginer que la barbarie était plus qu’à leurs portes. Combien n’ont pas eu le temps de comprendre ce qu’il advenait alors qu’Atropos s’attelait à sa tâche et coupait le fil de tant de destinées ?
Ce ne sont pas deux tours qui se sont effondrées, mais bien une vision du monde. Avec l’entrée dans le troisième millénaire, l’optimisme était de règle. Aujourd’hui c’est l’inquiétude qui prime dans un monde en perpétuel bouleversement.
Pourtant, le choc des civilisations prédits par les plus catastrophistes n’est pas arrivés. Pas encore. La crise financière mondiale que nous vivons nous démontre l’interdépendance dans laquelle nous vivons tous. Toutes les économies sont touchées à un degré ou un autre. Peut-être avons-nous là le plus petit dénominateur commun. Cherchons la lueur dans l’obscurité. Ne jouons pas isolement, ne nous arc-boutons pas sur nos positions. Allons de l’avant, ouvrons le dialogue par delà les différences avec des cultures différentes.
Établissons, renforçons les passerelles entre les peuples. La différence est une richesse, elle ne doit pas être une crainte. Encore faut-il qu’elle soit acceptée et non plus stigmatisée par la méconnaissance réciproque. Pour reprendre Gandhi “en opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur”. S'il ne faut pas oublier, l'avenir est devant nous et nous devons le construire de concert.
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