Du Biafra à la Syrie : MSF une ONG politique ? De la Propagande ?
Présentation des faits syriens et retour sur la propagande bilatérale qui les accompagne. Depuis les bombardements par le régime syrien le mercredi 21 août 2013 d'un quartier de Damas, la Ghouta, la propagande médiatique bat son plein concernant la guerre en Syrie et l'utilisation éventuelle de gaz neurotoxique. Ces bombardements selon les "rebelles" auraient fait 1700 morts tandis que selon le régime syrien ils auraient fait une centaine de morts. De plus armée arabe syrienne et "rebelles" s'accusent mutuellement d'avoir utilisé du gaz sarin.
Les communiquants de l'OTAN appellent à l'unisson à soutenir les forces atlantistes et israéliennes pour attaquer la Syrie par voie aérienne (comme en Libye) tandis que les communiquants pro-syrien appellent au retour à une souveraineté syrienne sous l'égide d'Assad et à combattre les "rebelles" syriens. L'intox et l'info battent leur plein concernant la Syrie et il est difficile de séparer le bon grain de l'ivraie. Les médias communiquants de l'OTAN incitateurs de guerres comme en Libye, Irak, Afghanistan, Somalie, Mali... dénoncent une attaque au gaz sarin du régime d'Assad tandis que les médias pro-syriens dénoncent un montage et des attaques sporadiques de gaz par les rebelles. Certains s'appuient sur les videos fournies par les rebelles, d'autres disent que ces vidéos ont été envoyées par les rebelles avant même les bombardements syriens (Blog Mediapart ; Materials implicating Syrian govt in chemical attack prepared before incident – Russia). Les communiquants de l'OTAN mettent l'accent sur la responsabilité de l'armée syrienne tandis que les pro-syriens révèlent la découverte de cache chez les rebelles contenant des réserves de gaz sarin en provenance du Qatar, de l'Arabie Saoudite et de pays de l'OTAN (Syrian Rebels Manufactured Chemical Weapons Outside Damascus). Ainsi des vidéos attestent des capacités des rebelles syriens à lancer des attaques chimiques, dans la même mouvance il est fait allusion aux rôles USA et de l'OTAN qui ont aidé Sadam Hussein à lancer des attaques chimiques à partir de l'Irak contre l'Iran ( Exclusive : CIA Files Prove America Helped Saddam as He Gassed Iran) lors de la guerre entre ces deux contrées attisée par les forces atlantistes pour affaiblir ces deux puissances montantes du proche-orient entre 1980 et 1988.
Des images vidéos toutes aussi invérifiables (et qui ont fait le tour de l'Occident) évoquent une présupposée attaque au gaz par le régime syrien .
Or, ce dont on est sûr actuellement, c'est qu'il n'y a aucune preuve sur l'origine de ces attaques au gaz neurotoxique si il y a eu utilisation de ces armes chimiques. Ce dont on est sûr aussi, c'est qu'avant même d'avoir les résultats de l'enquête de l'ONU, les chefs de guerre occidentaux et leurs collistiers ont accusé le régime d'Assad sans avoir l'once d'une preuve et seraient en train de préparer une attaque contre la Syrie sans l'aval du conseil de sécurité de l'ONU.
MSF en Syrie et ses déclarations hasardeuses
Mais plus surprenant encore dans cette histoire, est la position de l'ONG Médecins sans Frontières qui semble participer de la même démarche. Habituée à une grande neutralité et à un refus de prise de position politique contrairement à Médecins du Monde dont l'orientation idéologique est plus fondée sur le droit d'ingérence, MSF semble par ses récentes déclarations prendre une position politique assez claire et ne plus rester à la périphérie du champ politique. Elle a en effet soutenue la version défendue par les rebelles syriens sur l'utilisation de gaz neurotoxique en ayant fait "état de symptômes d'attaques chimiques en Syrie". Selon les déclarations de l'ONG Médecins sans frontières, samedi 24 aout 2013, "355 patients décédés en Syrie présentaient des symptômes qui suggèrent fortement une exposition massive à un agent neurotoxique". Les constations de MSF sur l'utilisation de gaz neurotoxique sont aussi fondées sur les allégations des médecins de l'hôpital aux mains des rebelles : « les symptômes qui ont été rapportés, tels que les convulsions, l'hypersalivation, les pupilles contractées, la vision trouble et la détresse respiratoire, le schéma épidémiologique de cet événement - caractérisé par l'afflux massif de patients dans un laps de temps très court, la provenance des patients et la contamination des secouristes et du personnel ayant fourni les premiers soins - suggèrent fortement l'exposition massive à un agent neurotoxique », dit Bart Janssens, son directeur des opérations. Pourtant MSF semble mal placé pour attester des faits puisqu'elle ne dispose pas de missions et de médecins travaillant directement sur place car le régime syrien ne lui a pas délivré d'autorisations de travailler en Syrie. Toutefois une grande partie du soutien de MSF va à l'Armée Syrienne Libre, les “hôpitaux” de Damas soutenus par MSF sont dans des zones tenues par les rebelles à présent menacées d’être reprises par les forces gouvernementales. De même certains médecins de MSF sont entrés clandestinement en Syrie avec l'aide de l'Armée syrienne libre pour soigner certains de ses membres et leur apporter du matériel médical. Mais est-ce suffisant comme légitimité (Lire par Sylvia Cattori : L’ingérence de Médecins Sans Frontières en Syrie aux côtés de bandes terroristes est criminelle) ? Surtout quand Janssens parle d’une contamination des secouristes, celle-là même dont l’absence avait été constatée par de nombreux observateurs avisés, suscitant des doutes quant à la véracité des assertions de l’opposition armée.
La controverse au sein des milieux scientifiques sur les déclarations de MSF en Syrie
Ainsi sur les vidéos sur lesquels se base MSF, il n'a été constaté aucune exposition secondaire chez les secouristes selon un expert suisse en armements chimiques le Dr. Jean Pascal Zanders (Huffington Post not consistent with the use of mustard gas or the nerve agents VX or sarin). Celui-ci exclut une contamination à un neurotoxique : « je n’ai vu aucun secouriste administrer une anti dote au gaz neurotoxique, et il semble que les gens qui apportaient leur aide ne souffrent d’aucune exposition secondaire après avoir transporté ou soigné les victimes » contre-disant ainsi à l'instar d'un certain nombre d'experts (cf. paragraphe plus bas) MSF. S'il évoque sur son blog, en observant les images la présence d'asphyxie par empoisonnement, il dit ne pas avoir constater de véritables convulsions hormis dans une situation : "Les gens ne se tordent pas de convulsions (à part un homme secouant ses jambes en criant, mais le reste de son corps ne souffre pas de contractions involontaires) et je n'ai vu personne appliquer des antidotes d'agent de nerf. Le personnel médical et des autres personnes ne semblent non plus souffrir de l'exposition secondaire en portant ou traitant des victimes."
Selon Haaretz , "les rebelles et les docteurs sur la scène ont pu en effet croire que des armes chimiques ont été utilisées, puisqu'ils craignaient une telle attaque, mais ils n'ont sans doute pas la connaissance nécessaire et les capacités de faire un tel diagnostic" pas plus que MSF sur des vidéos de mauvaises qualités sans examens cliniques directs des victimes.
Entre la suggestion et la force des preuves, il y a un pas que la science avec conscience ne devrait pas franchir sachant les enjeux criminels qui se trament en arrière plan. D'ailleurs Bart Janssens termine sa déclaration par le fait que“MSF ne peut pas confirmer scientifiquement la cause de ces symptomes, ni établir qui est responsable de cette attaque”. Encore une fois si denombreux spécialistes sur l'utilisation des armes chimiques sont d'accord avec la dernière partie de la déclaration moins médiatisée, un grand nombre ne va pas forcément dans le même sens en ce qui concerne l'attaque chimique et se montre nettement plus respectueux d'une éthique scientifique devant la faiblesse des preuves dont nous disposons actuellement. Ainsi la directrice de l’Institut finlandais VERIFIN sur les armes chimiques Paula Vanninen a déclaré « pour le moment, je ne suis pas totalement persuadée qu'il y ait eu une attaque chimique car les gens qui portent assistance aux victimes ne portent pas de tenues protectrices ni de masques. Dans une situation réelle, ils seraient contaminés et souffriraient des mêmes symptômes », a-t-elle expliqué (AFP Syria : 1,300 killed in gas attack, says Oppn). On sait que les masques en papier n'ont aucun effet face à des gazs neurotoxiques comme le sarin qui de plus nécessite des combinaisons spéciales pour protéger la surface du corps. Ce gaz étant connu pour diffuser au travers de la peau. John Art, responsable du Projet de sécurité biologique et chimique à Stockolm rajoute " Sur les vidéos que j'ai vu ces dernières heures, aucune des victimes ne montrent des pupilles resserées en pointes d'épingles … ceci indiquerait l'exposition aux agents organophosphorés,"(AFP Syria : 1,300 killed in gas attack, says Oppn). Selon Haaretz "Dan Kaszeta, un ancien officier spécialisé dans les armes chimiques de l'armée de terre des États-Unis, relève un certain nombre de détails absents pouvant confirmer la possibilité d'une attaque de gaz neurotoxiques à usage militaire : "aucune des personnes secourant les victimes ou des photographes ne portent de mécanismes protecteurs spécifiques des guerres chimiques," dit-il, "et aucun d'entre eux ne semble blessés." Ceci semblerait exclure la plupart des types d'armes chimiques de catégorie militaire, y compris la grande majorité de cyanogènes, puisque ces substances ne s'évaporeraient pas immédiatement, particulièrement s'ils ont été utilisés dans des quantités suffisantes pour tuer des centaines de gens...". Enfin selon le professeur Alexander Kekule, de l’Institute Medical Microbiology at Halle University in German : « les symptômes n’ont rien à avoir avec une attaque chimique typique, les victimes n’affichent aucune souffrance, ni aucune irritation dans les yeux, dans le nez ou dans la bouche », a-t-il également constaté et il ajoute "Certains ou peut-être tous les patients sont brièvement décontaminés avec l'eau ou du détergent dans la vidéo. L'eau est renversée sur la poitrine, mais (dans la vidéo) pas sur le visage et les yeux." (BBC Q&A : Syria 'toxic attacks' near Damascus).
La réaction de MSF à chaud, semble étonnante quant on connait usuellement son sérieux et son éthique. S'agit-il d'un changement d'orientation politique ou bien un retour à l'idéologie qui a prévalu avant sa création au sein des médecins de la Croix-Rouge française envoyés au Biafra ? Ou bien MSF a toujours été politique comme Médecins du Monde sans le crier ouvertement ?
Les origines de l'humanitaire moderne et de MSF sont au Biafra. Où il est question de politique, de médiatisation et d'instrumentalisation.
Il faut rappeler qu'un certain nombre de médecins qui ont fondé MSF ont été initialement embrigadés malgré eux dans une opération humanitaro-militaire au Biafra à la fin des années soixante. "L'ONG Médecins Sans Frontières a été créée le 20 décembre 1971 par des médecins français qui s'étaient rendus au Biafra avec la Croix-Rouge pour tenter d'y aider la population lors de la guerre qui avait opposé cette région indépendantiste au gouvernement central nigerian entre 1967 et 1970. Estimant que la politique de neutralité et de réserve de la Croix-Rouge (internationale, ndlr) avait été une erreur, ils voulurent fonder une association qui allierait aide humanitaire et actions de sensibilisation auprès des médias et des institutions politiques."(Wikipedia)
Ces médecins de la Croix-Rouge française étaient chargés de prodiguer des soins dans le camps des Biafrais qui avaient organisé la rébellion au Nigéria sous l'égide de De Gaulle et Foccart. Une guerre soutenue par la France contre l'état souverain nigérian pour cause de réserves pétrolières. Une guerre qui a fait de un à deux millions de morts et qui visait à autonomiser la région du Biafra enclavée dans le Nigéria. (Un peu comme si une grande puissance aidait militairement la Bretagne à s'autonomiser de la France en organisant une guerre civile). Selon Pierre Péan (Affaires Africaines) les armes transitaient dans les cargos de la Croix-rouge tandis que les médecins par la force de la situation avaient pris fait et cause pour la rébellion biafraise. "Tous les moyens sont bons dans cette affaire. La Croix-Rouge et les Chevaliers de Malte, qui canalisent et acheminent officiellement vivres et médicaments au Biafra, ne regardent pas de trop près les lourdes caisses qui, manifestement, ne sont pas remplies de lait en poudre. Pour simplifier les choses, le colonel Merle, conseiller militaire de l'ambassade de France au Gabon, est aussi responsable de la Croix-Rouge" Pierre Péan, Affaires africaines.
On se souvient des déclarations de Kouchner dans les colones du Monde ou du Nouvel Observateur de l'époque évoquant la notion de "génocide" pour inciter l'opinion publique à soutenir la rébellion. Il crééra d'ailleurs un Comité de lutte contre le génocide au Biafra. Dans son article du Nouvel Observateur "j'accuse" du 19 janvier 1970 il déclarait : « Comment peut-on être de gauche et laisser massacrer deux millions d’individus ? Le massacre des Biafrais est le plus grand massacre de l’histoire moderne après celui des juifs, ne l’oublions pas. Est-ce que cela veut dire que le massacre de millions d’hommes n’a pas de dimension politique ? […] La gauche, s’il en existe une, a fermé les yeux […] Sa préoccupation est simple : les gens qui meurent sont-ils de gauche ? » (Anne Vallaeys, Médecins sans frontières, la biographie, Fayard, 2005). Il déclarera lui-même après le conflit avoir été aveuglé par la situation biafraise et instrumentalisé malgré lui. On ne peut pas ne pas mettre ses propos en parallèle avec le climat organisé dans la presse et dans l'opinion publique par les responsables du SDECE dont Kouchner a probablement été une victime collatérale et sa bonne conscience manipulée comme celle des autres médecins de la Croix-Rouge (voir le reportage de Joël Calmette : Histoires secrètes du Biafra - Foccart s'en va-t-en guerre). Le colonel Maurice Robert ancien responsable du SDECE, déclara quelques années plus tard "Ce que tout le monde ne sait pas, c'est que le terme de "génocide" appliqué à cette affaire du Biafra a été lancé par les services. Nous voulions un mot choc pour sensibiliser l'opinion. Nous aurions pu retenir celui de massacre, ou d'écrasement, mais génocide nous a paru plus ''parlant''. Nous avons communiqué à la presse des renseignement précis sur les pertes biafraises et avons fait en sorte qu'elle reprenne rapidement l'expression ''génocide''. Le Monde a été le premier, les autres ont suivi." (Sur l'instrumentalisation des French Doctors sur décision des autorités politiques françaises voir la vidéo ci-dessous à partir de 7'15'').
Selon le Washington Post (11.07.1969) cité par Pierre Péan, (Affaires Africaines), la famine a été aussi renforcée par la sécession biafraise qui empêchait l'accès aux vivres aux Biafrais pour accentuer le choc médiatique : "Le Biafra prive son propre peuple de ce qui est nécessaire à sa subsistance, dans l'espoir évidemment que le spectacle de ses souffrances va inciter les étrangers à imposer des restrictions politiques au Nigéria...La famine ne saurait devenir une arme de guerre acceptable du simple fait qu'elle est utilisée par un leadership aux abois contre sa propre population réduite à l'impuissance." (voir aussi concernant la naissance de MSF, la vidéo ci-dessous, à 8'45").
A l'issu de la faillite de la sécession Biafraise (malgré le soutien masqué de la France comme actuellement en Syrie), une grande partie de ces médecins touchés par le drame biafrais a fondé l'organisation médicale humanitaire d'urgence de MSF. Kouchner déclara d'ailleurs « Autour de la table d’une salle de garde au Biafra naîtra, dans le mois d’octobre 1968, l’idée de Médecins sans frontières ». Le conflit du Biafra offre un important tremplin médiatique pour les organisations humanitaires qui se sont engagées dans l'aide aux réfugiés. A MSF, deux visions de l’humanitaire vont s’opposer jusqu’à se déchirer, il y aura celle des « Biafrais »groupés autour de Kouchner interventionniste et soutenant l'idéologie du droit d'ingérence et celles des « soixante-huitards » et autres anciens militants "gauchistes" rassemblés par Claude Malhuret puis Brauman. Rony Brauman déclarera : « L’indépendance du Biafra étant politiquement indéfendable, c’est le droit à la vie des Biafrais menacés d’extermination qui devait être mis en avant ». Et Denis Maillard d'ajouter dans 1968-2008 : le Biafra ou le sens de l’humanitaire "En utilisant la souffrance à des fins politiques, la France du général de Gaulle, associée pour l’occasion au Portugal de Salazar et aux pouvoirs africains blancs, instrumentalisèrent l’aide internationale. Accolé au Biafra, le mot génocide aurait donc été une commande des barbouzes… Les nouveaux French Doctors n’y verront que du feu, persuadés qu’ils assistent en direct à un nouvel Auschwitz." Toujours selon Maillard, Kouchner piqué au vif par les déclarations de Brauman le taxera de "révisionniste". Kouchner sortira de la politique traditionnelle de neutralité et de réserve de la Croix-Rouge internationale. Il prendra fait et cause pour l'un des partis en présence et sera à l'initiative de la fondation de Médecins du Monde.
Les critiques à l'égard de la position de MSF en Syrie
La question se pose donc, MSF a-t-elle renoncé à sa prudence légendaire et sa neutralité pour s'aligner sur une action plus politique dans un contexte particulièrement explosif ? Au risque de voir certains médias alternatifs comme Al-Manar titrer : MSF donne un coup de pouce à l’opposition syrienne armée ? Cela évitera aussi peut-être que des sites "conspirationnistes" écrivent des sornettes comme celles-ci "Les “médecins” derrière les allégations d’attaque chimique syrienne aident les terroristes" : "Pour commencer, MSF est totalement financé par les mêmes intérêts financiers entrepreneuriaux se cachant derrière Wall Street et la politique étrangère de Londres, ce incluant le changement de régime en Syrie et son voisin l’Iran. Le propre rapport annuel de MSF (celui de 2010 est accessible ici : 2010 report can be accessed here )inclut des “mécènes” financiers comme Goldman Sachs, Wells Fargo, Citigroup, Google, Microsoft, Bloomberg, Mitt Romney’s Bain Capital et une myriade d’autres intérêts entrepreneurio-financiers...".
Lire aussi "L’ingérence de Médecins Sans Frontières en Syrie aux côtés de bandes terroristes est criminelle" par Sylvia Cattori.
"Effectivement, pourquoi vos amis, les combattants d’une prétendue Armée syrienne libre, financés et armés par les monarchies pétrolières du golfe (comme vous-mêmes manifestement en Syrie) et des puissances occidentales - en étroite collusion avec les Frères Musulmans dans le monde - ciblent-ils des populations qui dites-vous « n’ont rien demandé » ? Je vais vous le dire, tout en n’étant pas sûr que mon message soit entendu car votre parti pris - avec ces bandes armées qui font souffrir le peuple syrien et honnis d’eux - est flagrant, et ne vous innocente pas : la déstabilisation de la Syrie souveraine, est dirigée par ceux qui veulent agenouiller ce maillon clé de l’axe de la résistance à Israël. Si vous voulez savoir ce que « les populations ont demandé », sachez qu’elles ont constamment appelé leur gouvernement et leurs forces armées à ce qu’ils les protègent des attaques des bandes armées que vous appelez « opposants » (notamment quand les observateurs internationaux circulaient en Syrie, et l’armée n’était pas censée intervenir) « Les populations », c’est-à-dire la grande majorité du peuple syrien, ont demandé la levée des sanctions économiques, ont manifesté massivement,- [1] et quotidiennement contre l’ingérence, les « populations » se sont organisées en comités de défense des quartiers, les volontaires sont de plus en plus nombreux. Le peuple syrien dans sa majorité soutient son gouvernement car il est garant de la stabilité du pays et de sa diversité. Vous n’êtes pas censés prendre parti…et pourtant ! Vos actions en Syrie avec des « humanitaires » embarqués par les hommes armés de l’ASL, votre parti pris, votre propagande en faveur d’une « opposition » militarisée, comprenant une majorité de mercenaires liés à Al-Qaida, soutenue par des puissances extérieures, vous rendent complices des souffrances atroce que ces opposants ont causé au peuple syrien ; de la même façon que les médias de la presse dominante [2]. Les faux-témoins dont vous avez dit avoir recueilli le témoignage au Liban, et que vous avez présentés à la presse comme étant fiables, ont abondamment servi la propagande de votre organisation en faveur de ces bandes extrémistes qui ont mis la Syrie à feu et à sang. Nous avons constaté qu’aucun de ces « témoins, qui prétendaient avoir été persécutés par le gouvernement syrien jusque dans les hôpitaux en tant que blessés », ne s’exprimait avec un accent syrien ! ... Vous n’avez pas aidé le peuple syrien, contrairement à ce que vous prétendez ; le fait est que vous prenez le parti de ceux qui vous financent. Par extension je me permets de croire que c’est le cas dans toutes vos interventions ; il n’y a pas de raison que vous soyez loyaux ailleurs, et si malhonnêtes dans le cas de la Syrie. Est-il besoin d’être devin pour savoir que votre aide va aux soi-disant rebelles, les terroristes destructeurs de la Syrie, de son peuple, de son passé et probablement de son futur ?... Si vous parlez réellement de population qui fuit, sachez qu’elle fuit à l’arrivée de ces libérateurs fous d’Allah, drogués, fanatisés à souhait, à qui vous apportez votre aide. (Tiens les mêmes que la France va combattre au Mali) ?!"
En conclusion
Quant on sait que la guerre US menée en Irak au nom de la démocratie et de la civilisation (forme coloniale du droit d'ingérence) a fait 1 million 500.000 morts, la plus grande réserve devrait être de rigueur mais ce n'est pas le chemin pris par MSF qui use de son prix nobel de la paix à la manière d'un Barack Obama ou du chef de guerre Hollande (qui a reçu son prix de la paix de l'Unesco devant un parterre de dictateurs françafricains). Dans un monde orwellien, La paix étant la guerre (et réciproquement), la confusion s'installe de plus en plus...
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