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Du foot, autres balivernes, et réflexions philosophiques

Vouée hier aux gémonies, l’équipe de France de foot se voit maintenant, après son 3-0, contre l’Ukraine, parée de toutes les vertus ! Oubliés toutes les casseroles, et les scandales en tous genres, nous montrant que cette concentration d’ego, roulant en Ferrari, n’avait pas grand chose à faire avec la patrie. L’action de TF1 remonte, les bonnets rouges volent en l’air ! On est prié de ne pas faire la fine bouche !

Par quelle étrange raison, ce sport fait-il vibrer maintenant la planète entière ?Comment n’a-t-on pas su plus tôt que la terre n’était qu’un gigantesque ballon, envoyé dans l’espace par un dieu farceur ?

 La question fondamentale qu’on se pose bien sûr est celle ci : Tout cela a-t-il un sens ? Et surtout : A-t-on une chance de gagner maintenant la coupe du monde ?

Question annexe : Notre bonne vieille planète, lancée dans l’espace, va-t-elle finir entre les poteaux de but, ou dans les petits filets…. Mais n’y aurait-il pas « hors jeu », au départ de l’action, pour nous sauver ?

Le football plait jusqu'à la démesure car tout le monde s'y retrouve !

Les règles sont si simples qu’on n’a pas besoin de faire « rugby », ou « basket », en seconde langue, sports bien plus complexes, pour piger que l’essentiel est d’arriver à glisser la balle dans les buts adverses, sans se faire niquer par les autres !

On peut gueuler, contester les règles, s'en moquer, faire son cinéma, maltraiter les autres joueurs, dans un joyeux délire " pas vu pas pris".....

N'importe quel gosse peut rêver de faire partie de l'équipe de France et pallier à cette angoisse existentielle liée à l'absence d'un job, ou d'un stage payé 300 euros par mois pour les plus chanceux. C'est le reflet de la société disent les sociologues. Pas besoin d'être médecin des foules pour trouver ça, bien sûr ! Sauf qu'on peut inverser l'effet de miroir détestable : Le foot encourage et récompense les comportements déviants, en leur donnant une prime. 

Les gamins d’Afrique, d’Asie, ou du Brésil, peuvent faire du foot pieds nus, entre les flaques, avec une boite de conserves.... Sans doute la forme de football la plus pure, la plus belle, comme une jeune fille inconsciente de sa beauté, rehaussée étrangement par le décor d’un bas quartier, de vêtements troués qui ne paient pas de mine.

Même pas la griffe d’un couturier !

Toutefois, les équipementiers ne s’y retrouvent pas ! N’attendez pas qu’ils financent ce genre de foutaise ! Pour ceux qui ne savent pas, les équipementiers sont au foot ce que l’entreprise de canon Krupp, était à la guerre de 14-18 !

Le football féminin nous fera-t-il sortir de ce mauvais pas ?

Beaucoup moins de brutalité, et davantage d’élégance ! Autant dans les propos que dans les gestes ! Ces dames se montrent joyeuses, ne crachent pas, et semblent danser comme des ballerines quand on leur donne un ballon. Il ne leur manque peut-être qu’une force de frappe au pied, mais il n’est pas dit que cela n’est pas un avantage, dans l’ordre des compensations qu’elles doivent trouver !

Jean Ferrat nous a dit qu'elles seront l'avenir de l'homme. Après tout, pourquoi pas leur donner leur chance en deuxième mi temps, en les sortant enfin du banc de remplaçants où elles se morfondent.

De toute façon, l’humanité perd au moins 5 à 0 contre les forces du mal et de la destruction, en seizième de finale de la coupe de l’humanité. .

 La première mi-temps, a été exclusivement masculine, excepté quelques cas, qui sont à l’humanité, ce que quelques terminaisons curieuses sont aux règles de grammaire : La confirmation d’un diktat par l’exception qui confirme la règle !. Jeanne d’Arc, Olympes de Gouges, Georges Sand sont un peu comme cette série laborieuse que nous chantions en classe, concernant la règle des noms en « ou », quand ils sont mis au pluriel….

Pourquoi devrait-on admettre que le masculin l’emporte toujours sur le féminin.

 Je sais bien tout cela n’est que point de vue franco-français. Il existe bien d’autres cultures et d’autres langues, pourvu de la marche arrière et de l’assistance à la conduite. L’allemand possède ainsi le neutre. Pourtant on sait bien qu’il ne se servit que très rarement de cette fonction dans son histoire tumultueuse.

On le sait bien aussi, l’histoire des peuples tient à peu de choses !

Que se serait-il passé si Hitler avait été une femme, ou s’il avait été reçu à son examen d’entrée à l’académie des beaux arts, ou si sa carrière avait été celle d’un magnifique avant centre, genre Frank Ribéry  ?

 Nul doute alors que ces capacités de prédation auraient été bien plus limitées ! Il aurait suffi de le fournir en prostituées et autres jeux de play-station entre deux matchs, dans les bonnes villes de Nuremberg ou de Munich, pour que la nuit de cristal ne soit qu’éclats vermeils entre flûtes de champagne, et éclatement de bulles !

Tout cela est vide de sens, je le sais bien, mais on peut toujours refaire le match au comptoir du café du commerce avec des si ! C’est un plaisir à la portée de n’importe quel type. Pas besoin d’avoir lu Spinoza ou Kant, pour se débarrasser de toute éthique, pour le grand bien de l’équipe, en fonction de cette nouvelle vérité, inhérente encore au foot : Seul le résultat compte !

J’en ajouterai une autre, qui est son corollaire : On ne garde que le nom du vainqueur ! Excepté, j’allais dire, dans le domaine du vélo, celui de Raymond Poulidor, l’homme à la gloire sans maillot jaune.

Pour madame Poulidor ce sera moins facile !

 Ou alors il lui faudra faire comme Madonna. Non pas balancer son maillot du Barça ou du PSG à l’ivresse imbécile de la foule, mais sa petite culotte.

On a beau faire, on en revient toujours dans ces eaux là ! Le strip-tease, ou « déshabillé coquin » en français, est l’un des terrains de sport où les avantages de la femme restent incontestables. De même que cette qualification douteuse de « plus vieux métier du monde », pour justifier par l’ancienneté, de droit inaliénable pour certains, de disposer du corps des autres.

Je sais je tourne en rond, comme sur un terrain, faisant une passe à mes arrières, ou au gardien, toujours en retrait, quand je ne parviens pas à trouver une brèche, le dédoublement avec un autre joueur !

Ah ! « Le dédoublement avec un autre joueur, le décrochement ! Créer des brèches, des ouvertures, passer par les cotés » …. Qui n’a pas goûté, à l’heure des infos, à cette rhétorique étourdissante du ballon rond et de ses joueurs, forcément sublimes, comme disait Marguerite Duras en transe !

Marguerite Duras s’était prise sur le tard d’une étrange passion pour le foot, qu’elle regardait à la télé avec son marin de Gibraltar, une fois rompus tous les barrages contre le pacifique.

D’autres grands esprits se sont passionnés pour le football, quoique, comme Umberto Eco l’a fait dans « la guerre du faux », de façon plus froide et critique : « …. Le discours sur le football demande une compétence certainement pas vague, mais assez limitée, bien centrée : Il permet de prendre position, d’exprimer des opinions, de souhaiter des solutions sans risquer l’arrestation, ou le soupçon. Il n’impose pas de s’exposer personnellement, parce qu’on parle de quelque chose qui se joue à l’extérieur de la zone du pouvoir du sujet parlant. Il permet en somme de parer à la gestion de la chose publique sans toutes les angoisses, les interrogations, et les devoirs de la discussion politique…  »

Umberto Eco on le voit, est bien trop labyrinthique et florentin !

 Il n’aurait jamais pu faire entraîneur de foot !

Le discours d’un entraîneur de foot est beaucoup plus direct, même épuré de ces quelques injures et remontées de bretelles, qui motivent les troupes, dans le vestiaire, à la mi-temps, quand on se parle « entre hommes » :

« Le coach nous a parlé !. C’est normal qu’il remette les pendules à l’heure. Il faut qu’on retrouve nos fondamentaux, nos marques, et cette capacité de créer du mouvement de jeu, et d’aller de l’avant, en jouant sur les automatismes ! Ensuite le résultat suivra ! »

Mais bon, redescendons sur terre, c'est-à-dire assis tranquille dans les gradins du stade, entre deux hooligans qui éclusent leur bière, pendant que retentit les premiers accents de la marseillaise.

Je ne veux pas savoir comment vous êtes arrivé là !

Est-ce une erreur de casting ou de direction, inhérente à la quatrième dimension ? Ces choses là arrivent tous les jours : Bien des usagers du métro se sont retrouvés ainsi propulsés au cœur des bataille de Bir Hakeim ou de Sébastopol, attendant une rame illusoire, leur parapluie à la main, alors que les obus tombaient un peu partout autour d’eux !

Tenez-vous tranquille !

 Vous n’avez que 90 minutes et quelques à tenir, en espérant que cela ne se termine pas comme au stade du Heysel, en 85. Rencontre de finale de coupe d’Europe entre Liverpool et la Juventus. 

Bilan : 1 but, et 35 morts parmi le public ! 

Le but, inscrit sur penalty, par Michel Platini, pendant que les morts jonchaient les gradins !

« Cocorico ! »

Serrez les dents, serrez les fesses ! Quoique le silence lui aussi peut vous valoir des ennuis ! Certains énergumènes verront cela comme une insulte grave à leur mère, à leur sœur, à l’équipe surtout !

Le mieux est d’imiter le comportement de ceux qui vous entourent, de répéter leurs chants, de siffler quand ils se mettent à siffler, de lever la main quand ils la lèvent. Certains, à Nuremberg, ont pu tenir ainsi pendant cinq ans sans se faire déporter.

 Je sais bien que ce n’est pas un exemple de courage, mais quand il en va de sa survie, on révise ses fondamentaux d’indignation !

Et on répète comme les autres, que l’essentiel est de se qualifier pour la prochaine coupe du monde !

Enfin, plus maintenant que c’est fait ! Tenez vous au courant, bon dieu…Ce genre de bévue peut être prise pour une provocation, et vous faire mériter une ballon jaune cousu sur la poitrine, et même la déportation.

Entraînez-vous dans la glace avant de sortir dans la rue ce matin !

Dites : « Super, on est qualifié ! »

Purée ! Un peu de conviction, tout de même !

Rien à faire, vous êtes suspect ! Pour vous en tirer, il ne vous reste plus qu’à acheter un maillot de l’équipe de France à votre gamin, et de vous balader avec, en bon père de famille, fier de sa progéniture ! Vous direz qu’il rêve de rentrer en « sport-études », un peu l’école du parti, et que vous êtes très fier de lui !

 Ne pensez pas une seconde enfiler ce maillot sur vos propres épaules, frappé du numéro 10 ! Ce serait trop en faire, et mettrait la puce à l’oreille des miliciens et des voisins, qui n’arrêtent pas de shooter rageusement contre la porte en zinc de votre garage.

Sinon, profitez de l’euphorie générale pour vous tirer, en tenue kaki, dans les rues de Paris, un bonnet sur la tête pour ne pas être reconnu ! Puis demandez l’asile politique et footbalistique en Ukraine !

Mais je m’avance !

Toutes ces conseils de survie ne vous seront utiles que si vous avez pu sortir vivant du stade ! Ils vous seront encore utiles quand demain, consécutivement à un nouveau plantage divin, en gare du métro Saint-Denis, vous vous retrouverez de nouveau assis inexplicablement dans les gradins du stade du même nom !

Imaginez-vous un instant au milieu de cent étendards levés, comme une sorte d’Harry Potter éberlué !

Vous avez touché cette fois le gros lot : Bingo ! En plein milieu des ultras !

La tension monte ! Vous avez le mal de mer, et cherchez, au milieu des vagues d’une « Hola » ravageuse, quelque chose ressemblant au radeau de la méduse, alors que déjà vous prenez la tasse !

Retenez vous, bon dieu ! Evitez de vomir sur ce grand costaud qui vous regarde de temps en temps de haut, et ricane bêtement, en vidant sa kro sur votre tête.

Le pire serait que vous gerbiez au moment même où l’équipe de France vient de marquer !

Alors ce sera la tempête, force 6, le vent dans le drapeau des ultras, et les chants guerriers entonnés à cent poitrines viriles. Vous penserez à votre maman, et vous tâcherez de vous cramponner à votre vie comme vous pourrez, soulevé par quelque chose d’incroyable  :« Enlevé par la foule qui traîne, nous entraîne, l’un contre l’autre, nous ne formons qu’un seul corps »

…..Plus jamais désormais vous n’entendrez la chanson d’Edith Piaf comme avant !

La tension retombe enfin….Plus qu’un quart d’heure à la montre de l’arbitre ! Regardez devant vous ! Ne croisez surtout pas le regard des autres, même si c’est pour suivre une balle à la trajectoire flottante, un peu complexe..

Seul, le ballon a le droit de faire ce genre de provocation !

C’est dingue le nombre de gens qui se font abattre d’une rafale de kalach, pour avoir manqué de respect à l’équipe, au ballon, au pays !

 Manquer de respect ç’est comme ces incivilités dont vous parlent les flics, mais sur un mode à la fois bien plus mineur et plus grave, car s’attachant à la personne du supporter !

Le supporter est une icône, une incarnation transcendantale de la vérité, dont l’oméga de la pensée est le culte de la victoire ! Il voue un culte inconditionnel à saint-Zinedine, et pratique le même coup de boule en guise de signe d’appartenance religieuse.

 C’est cet « archange de la vérité » dont parlait Lacan, lors d’une séminaire à l’université de Louvain, quand il se fit interpeller, lors d’un joyeux happening, par un jeune homme remettant en cause sa parole, voire sa fonction d’arbitre !

Lacan, qui était bon prince, s’en amusa, et ne sortit même pas le carton rouge !

En quoi il avait tort ! Car le mal est parti de là et a fait tache d’huile, de crachat vengeur, en crachat furieux, à l’image de ces joueurs pas avare de salive, mais faisant rarement des dribles avec leur langue.

Et voilà maintenant pourquoi votre fille est bègue, et s’est entichée d’un avant centre ombrageux, qui, fier de son jeu de jambes, s’en va en moins de deux au but !

Tout est la faute de Lacan, bien sûr !

D’ailleurs il avait caché le con de « L’origine du monde », de Courbet, dans un placard fermé à double tour, le tableau derrière un petit rideau rouge, refusant de faire entrer les supporters du PSG, avides d’art et de culture !

Comment faire confiance ensuite à ce psychanalyste, même pas entraîneur, qui prétendait dévoiler l’essence des choses, en les camouflant comme une caisse noire ?

Tout, finalement, nous ramène au foot !

Mais je veux pas prendre la tête à personne avec ces embrouilles !

Je vois bien que les regards se figent, que les poings se serrent, prêts à me décrocher un point-virgule dans la tronche !

3-0, c’est la fête ! Un score d’anthologie, comme au siècle dernier !

A moi, les féroces soldats !

Redressons les portiques, pour monter dessus

Pour défiler dessous !

Bras dessus, bras dessous,

Bonnets blancs, blancs bonnets

Bonnets bleu-blanc-rouge ! 


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33 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 21 novembre 2013 07:59

    Du pain et des jeux proclamait Jules César pour calmer la plèbe. Pour lui le pain comptait plus que les jeux car la faim pouvait emmener la révolte et le désordre. Deux mille ans après JC, les jeux sont planétaires et la malnutrition frappe plus d’un milliard d’êtres humains. Les jeux sont devenus hyper médiatisés et utilisés pour détourner l’attention des peuples et l’endormissement généralisé des masses, le sport de haut niveau devient l’opium du pauvre.........

    voir : LES JEUX SANS LE PAIN


    • bakerstreet bakerstreet 22 novembre 2013 10:53

      Moralité

      Un coq ne saurait lâché la crête d’une poule
      Que quant on lui lance un ballon dans les pattes !

    • Gabriel Gabriel 21 novembre 2013 08:22

      Bonjour bakerstreet,
      AH le foot ! Le foot ! Phénomène sociologique majeur qui cristallise les passions des plus vils au plus nobles, libérateur de pressions et de frustrations multiples. Il exacerbe le nationalisme du spectateur avec son petit drapeau qu’il agite, qu’il porte en maillot ou qu’il c’est peint sur la figure. Il permet aux bouches humides de bière de gueuler leur haine de l’adversaire et leur amour débile et inconditionnel à l’équipe de leur choix (du moins lorsque celle-ci l’emporte au score). Des supporters surexcités prêt à en découdre physiquement avec leurs homologues adverses pour savoir qui c’est les meilleurs à la baballe. Ceux là même qui s’invectivent d’injures racistes et crient suivant le résultat : « ON a gagné ou ILS ont perdu … ». Ceux qui sont prêt à trucider l’arbitre parce qu’il a sifflé une faute contre leur équipe chérie. Cette faune de pseudo intellectuels qui ont tous un avis d’expert sur ce jeu avec leurs : « Comment, pourquoi et il faudrait ». Ces journalistes et commentateurs hurlant jusqu’à l’hystérie quand Toto marque un but ou qu’un joueur de l’équipe adverse commet une faute. Ces joueurs, gamins impolis et immatures, élevé comme du bétail, avec des salaires indécents, accrocs aux jeux vidéo, aux portables et aux putes. Et, pour finir, comble de l’ironie, ces chômeurs et ces smicards qui, n’arrivant pas à boucler leurs fins de mois, applaudissent avec frénésie cette  farce qu’ils alimentent. Quelle énergie dépensée à des futilités footballistiques de peu d’importance aux regards des priorités sociales actuelles. Décidément, le fameux : « Du pain et des jeux » dans de grands cirques payés par le contribuable n’aura jamais été autant de circonstance.


      • Fergus Fergus 21 novembre 2013 12:22

        Bonjour, Gabriel.

        « ces chômeurs et ces smicards qui, n’arrivant pas à boucler leurs fins de mois, applaudissent avec frénésie cette  farce qu’ils alimentent ».

        Exact. Pour mémoire :

        Printemps 1998, manifestation contre l’exclusion et le chômage (j’y étais) à l’appel de plusieurs associations et partis : environ 7 à 8000 participants.

        Eté 1998, Champs-Elysées, regroupement spontané de personnes venues fêter la victoire de la France en Coupe du Monde : 1 million de participants !

        Automne 1998, manifestation à Paris de chasseurs en colère contre je ne sais plus quel projet de loi : 300 000 participants !

        On marche sur la tête, non ?

         


      • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 13:13

        Fergus


        Avec tous ces bonnets rouges qui marchent sur la tête
        Il ne leur reste plus qu’à mettre des chaussettes de la même couleur
        Pour se faire remarquer !
        Mais c’est pas dit qu’ils touchent le ciel
        Même en se haussant sur la pointe des pieds !...

      • ZEN ZEN 21 novembre 2013 08:53

        Salut bakerstreet

        Ouh...Pas tout compris.
        Lacan, tout ça.... smiley
        Beaucoup se footent du foot, avec zènitude
        Moi je dis, comme le patron du Black and White, le bar-tabac du coin : Y a trop de noirs chez les Bleus ...


        • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 11:52

          salut zen


          Ce qu’aimait Lacan, quand il montrait le tableau de Courbert, c’était de regarrder, lui le regard des autres. Il se plaisait assez dans cette relation triangulaire, ce jeu de miroir à double fond. 

          Sur un terrain donc, la place qu’il aurait préféré, c’est pas celle d’avant centre, ni d’arbiitre, ou de journaliste, mais celle du stadier. 
          Ce type qui ne voit pas le match, et se tient debout face à la foule, surveillant ses débordements....

          On peut très bien voir un match ainsi, et même pas mal de choses dans la vie ; non pas en fonction de ceux qu’elles montrent, mais pour ce qu’elles suggèrent. 

        • ARMINIUS ARMINIUS 21 novembre 2013 09:09

          Irrésistibles Français,qui empruntent aussi éternellement au peuple de Rome : « La Roche Tarpéienne est proche du Capitole », traduction la plus grande gloire est toujours proche de la pire déchéance...que ce soit en sport ou en politique : il suffit que le vent tourne et les 83% de mécontents se transforment en 83% de victorieux ravis...on partage les bénéfices mais pas la honte, on est de vrais latins et non d’irréductibles gaulois prêts à lutter contre vents et ciel qui tombe quand les éléments se déchainent...
          Tant pis pour l’image !
          100% d’accord pour les femmes de l’équipe de France qui jouent maintenant avec haute technicité grâce et spontanéité rien que du bonheur... et même si certaines d’entre elles n’hésitent pas à dévoiler pudiquement leurs jolies courbes pour la bonne cause, ne rêvons pas...il n’y aura pas d’échange de maillots à la fin du match...à moins qu’elles ne soient sponsorisées par une marque de boisson sucrée/amer et qu’elles arborent sous leur maillot le tee-shirt de la marque avec le slogan : « vous vous attendiez à quoi ! »


          • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 11:11
            BIG BROTHER AVEC UN MAILLOT DE FOOT

            Le foot est bien cette machine à laver les têtes, dont Orwell nous avait parlé DANS 1984
            Basé sur l’oubli, la refondation historique sans cesse renouvelée, où il faut haïr ou aimer à l’opposée de votre pensée d’hier. 
            Culte imbécile aux images, minute de la haine, tout y est. Orwell n’avait pas vu la dérive et l’utilisation politique qu’on pouvait faire du sport, et en particulier du foot. 


          • alinea Alinea 21 novembre 2013 10:01

            Perso, je préfère les autres balivernes et réflexions philosophiques !! Alors, si le foot mène à ça, je vote !!
            Si j’ai bien compris, Lacan a caché la naissance du monde et c’est Tintin qui l’a trouvé ? Je ne savais pas ! ( est-ce que je suis obligée de mettre un sourire, mais lequel ?)
            Quant au foot, heu... je suis curieuse pourtant !
            Umberto Eco ne savait pas que la politique , ça serait un jour comme le foot, pour ne pas dire le foot lui-même ; après tout, toutes ces magouilles, ces malversations, ça finira peut-être par en dégoûter plus d’un !
            En attendant ça nous a donné le plaisir de vous lire bakerstreet, et comme j’ignorais jusqu’à l’existence de ce match, en plus, je me suis informée ; alors mille fois merci smiley


            • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 10:44

              Bonjour Alinea


              Les aventures de Tintin, ne mentionnent pas cet album. 

              Mais Lacan, fut bien longtemps, le propriétaire caché de cete oeuvre qu’on croyait disparu.
              Il avait fait faire un de second tableau et de placard surperposé, en trompe l’oeil, qui cachait la « la naissance du monde », qu’il ne révélait qu’à un public choisi. 

              Quand à umberto Eco, ses analyses sémiologiques sont un regal,
               IL rend moins violent le monde, en le décodant, un peu à la façon de Barthes des nouvelles mythologies. 

              De la curiosité même devant un fer à vapeur, et pas mal d’humour, et d’esprit critique. 
              V’la une recette comme un autre pour ne pas s’ennuyer !


            • Fergus Fergus 21 novembre 2013 10:12

              Bonjour, Bakerstreet.

              Le foot, que j’ai pratiqué durant des décennies avant d’encadrer des gamins, est tout à la fois le vice (pour ses dérives) et la vertu (pour ses mérites éducatifs). On peut l’aimer beaucoup et le détester tout autant. Il suscite un intérêt reposant lorsqu’il met en scène des enfants ou des équipes féminines comme celles que j’ai vues en Scandinavie, et engendre le dégoût le plus total lorsqu’il se pratique, comme au Heysel, alors que l’on évacue des cadavres par dizaines. Bref, le foot, je l’aime et je le hais comme je l’ai écrit dans un article de mars 2009 (Je hais le football !)

              Pour sourire : le grand regret des amateurs de foot, c’est qu’ils ne verront pas sur leurs écrans les supportrices suédoises de la dernière photo.


              • volt volt 21 novembre 2013 10:49

                rafraîchissant. mais...

                qui vous dit que Hitler n’a pas été reçu au concours d’entrée de l’école des Beaux-Arts...
                en cachant le tableau de courbet dans un jeu à tiroir, Lacan ouvre un compte en banque sur son succès et son influence ; il sait, de son savoir propre, qu’il suffit de jouer le refoulement sur un signifiant, pour s’en assurer la maîtrise lors de son retour dans le discours. 
                C’est une OPA sur la mère de tout un chacun, donc sur la société toute entière, un acte politique par excellence, d’autant plus beau, efficient et stylé, qu’il est un pur geste de silence, 
                de cette mise au silence qui fait que tout le discours sur lacan, toute cette célébrité, se retrouve lisible en termes de volonté ignorante de parler de sa propre origine. 
                un 10-0 assuré d’avance, le penalty perpétuel.
                Ah et quelles photos ! quelles photos !

                • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 11:06

                  Volt


                  Astucieux, votre analyse
                  J’ai bien peur qu’elle ne tétanise d’effroi Ribery dans son jeu de jambes. 
                  Mais seule « l’OPA », grave, sur la mère, risque de le faire sortir de ses gonds, crampons... ?

                  Le prix du tableau de Courbet est très elevé, néanmoins sa valeur est très diminuée, en rapport du nombre de joueurs de foot qu’ il représente à la vente.

                  De l’origine, nous voici devant d’autres images, qui sont bien de ceux de fin du monde !

                • Passante Animal 21 novembre 2013 12:23

                  en connaissance de cause

                  courbet ne coûte pas grand chose

                   smiley


                • bluerage 21 novembre 2013 10:52

                  Le foot, le symbole du nivellement par le bas, amis, jetons nos cerveaux, nous n’en avons pas besoin, seuls comptent la bière et le foot , du pain et des jeux pour le peuple !!


                  • Agafia Agafia 21 novembre 2013 11:46

                    Bonjour Bakerstreet

                    Décidément j’aime bien votre style.
                    Mais trêve de flatterie smiley je vais vous annoncer quelque chose que je peux me permettre en tant que femme :
                    Si demain le football féminin brillait de la même aura que le football masculin et se professionalisait, avec le tourbillon financier qui va avec, je parie mes derniers kopecks que ces dames n’auront pas un comportement plus brillant que leurs homologues masculins. Le fric et la célébrité ont vite fait de vous faire piétiner vos dernières valeurs et rendre capricieuse nombre de gentilles fifilles smiley.

                    Sinon vous ne pouvez savoir combien j’en veux aux profs des Beaux-Arts de Berlin d’avoir refusé par deux fois l’entrée du temple au vilain petit caporal barbouilleur à moustaches.
                    Même moches de chez moches, et causant à leur vue, de profond chocs esthétiques frisant le trauma, ses croutes auraient causé moins d’horreurs et de morts que sa politique idéologique de désaxé profond.


                    • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 12:47

                      Agafia


                      Bonjour, et merci

                      Et ouai, avec des si...La vie ne tient qu’à un fil d’uniforme vert de gris !
                      De plus, les aquarelles de l’adolph, ne nous en déplaisent, n’étaient même pas minables !
                      C’est à désespérer de tout, en l’on tremble, même du mauvais gout, et on se demande ce que serait devenu Van Gogh ou Picasso s’ils avaient été là, au mauvais endroit, au mauvais moment !
                      Je veux pas parler de Munich en 33, bien sûr ! 
                      Maiis de ce car où l’équipe de france, lors de la dernière coupe du monde en afrique, fit cette grève prolétarienne du style « A moins de moins de 10 millions t’es rien ! »

                      Bon, en tout cas, Adolph, qu’avait de la mémoire, se vengea bien dans le style caca boudin, de tous ses peinturlureurs, qu’avaient eu plus de poils au pinceau que lui ! 

                      Mais était ce bien utile de déclencher une guerre mondiale pour détruire les oeuvres d’Otto Dix, d’August Macke, et autres Strindberg ?
                      Doit on utiliser de la dynamité, et faire sauter la barraque, pour se débarasser d’une mouche qui vous agace ? 
                      Zidane ne s’est pas fait avoir, et n’a eu besoin que d’un coup de tête !
                      On l’a beaucoup critiqué pour ce geste maintenant statufié, mais les gens savent ils qu’on est passé tout près de la troisième guerre mondiale ?

                      Adolph ne donnait pas de coup de boule, était beaucoup plus introverti.
                      Sa mère pensait qu’il avait des vers, et le purgeait, mais ça n’a pas suffit !
                      Il ne pouvait plus voir en peinture certains peintres, consacrés par la critique, et qu’il appela dégénérés...

                      Otto Dix peignait des gueules cassées, genre Frank Ribery !

                      Mais à part lui, et quelques autres, qui ne s’étaient pas remis vraiment de 14, à l’image d’ailleurs de l’adolph, tous ces peintres étaient des chantres de la nature, des grandes vacances à la campagne, où l’on se baigne nus dans les lacs, avant de jouer de la musique le soir. 
                      Voir le mouvement « Die Brïcke »

                      Quel dommage qu’un soir il n’est pas accueilli Adolph, pendant qu’il était encore temps, sans le sou, SDF, battant le pavé. 
                      Ils l’auraient acceuilli, à cinq heures heures du soir, dans cette maison bleue adossée à la colline !

                      ....Plus tard, ils se seraient retrouvés ensemble, après des années de route......
                      Tous ces chemins qui ne sont pas croisés laissent rêveurs. 
                      Je ne parle pas des cul de sac, des erreurs d’aigullage, des chauffeurs de loco ivres !

                      « Mille gares mille horizons effarés. Des tunnels où la tête à l’envers on plonge. ! 
                      Les coups de poing à la lumière !

                       »Où va t’on que fait-on ?

                      Par quel hasard est-on arrivé là un matin de Novembre ?

                      C’est à n’y rien comprendre ! 

                      En voyant dans son voisin de train un air de déjà vu.

                      On n’est plus sûr de rien ! A peine de son visage de ses mains ! 

                      Dans des gestes d’aveugle incertain,cherchant à remonter une montre !.


                    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 21 novembre 2013 14:50

                      Dans Rêve de fer, Norman Spinrad imagine un monde où Hitler, émigré aux USA, devient un auteur de S-F qui exprime ses délires totalitaires dans ses fictions. A lire.


                      • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 23:51

                        Pepe


                        De même joseph Roth : Le complot contre l’amérique : Il imagine lindbergh remportant la présidence au lieu de Roosevelt. Lindbergh n’était pas seulement un aviateur, mais un fasciste, proche des nazis, ayant eu la croix de fer, et qui échoua de justesse à la présidence.....Roth imagine donc fort logiquement les usa allié des puissances de l’axe, et la chasse aux juifs sur le territoire américain.

                        Philpp K dick : Le maitre du haut chateau
                        Dans un monde, ou l’allemagne a gagné la guerre, un journaliste enquète sur un homme qui aurait écrit un livre de SFiction dans lequel il imagine que les usa auraient été vainqueur....

                      • Pepe de Bienvenida (alternatif) 22 novembre 2013 13:06

                        Bonjour bakerstreet,
                        on peut toujours imaginer des mondes pires ou meilleurs, comme quoi le grain de sable est toujours là. Wallis Simpson aurait pu être doublement veuve, entraînant Edouard VIII et la société britannique dans le sillage du Reich, avec un dénouement dickien. On devrait réfléchir un peu plus souvent à ce qui, croyons-nous, justifie nos certitudes.


                      • Henri Diacono alias Henri François 21 novembre 2013 20:29

                        A l’auteur. Tout d’abord une petite rectification à moins que ma mémoire n’ait des défaillances . N’est ce pas Aragon qui a écrit que « la femme est l’avenir de l’homme » et non pas Jean Ferrat qui a du reprendre cette phrase dans l’une de ses chansons ?
                        J’ai bien aimé lire votre délire sur ce fameux ballon rond qui vous a certainement libéré de l’adrénaline (créatrice) qui brûlait en vous.
                        Ceci dit j’aime regarder... à la télé s’entend, le spectacle du ballon rond.
                        Et puis les blondes suédoises sont pas mal comme la photo d’Hitler.


                        • bakerstreet bakerstreet 21 novembre 2013 23:54

                          Henri

                          Bravo, effectivement vous avez raison, pour aragon. 
                          Je me suis laissé emporté par le ballon.
                          Quand aux suédoises, j’aurais du les mettre en tête d’affiches ! 
                          Je suis sûr qu’elles m’auraient fait une meilleure promo que ces bleus un peu bas du front !

                        • Henri Diacono alias Henri François 22 novembre 2013 08:08

                          A l’auteur,
                          Quelqu’un, venu de l’au delà peut-être, me souffle à l’instant dans l’oreille qu’Albert Camus dont on ne peut nier ni l’intelligence ni la lucidité, aurait écrit, il y a fort longtemps déjà « Il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un stade de football » . Pour ma part je ne suis pas loin de l’approuver tout en fermant les yeux et les oreilles sur tout le remue ménage actuel, financier comme outrancier, qui entoure de nos jours ce spectacle.
                          Avez-vous assisté à un match, un soir, au stade vélodrome de Marseille ? Moi oui et je puis vous assurer que voir et écouter un tel déferlement de couleurs, joie, musique, et chants rythmés - venu des tribunes s’entend - vaut d’être vécu ne serait-ce qu’une seule fois. Ce soir là, le vieil homme plein de retenue que je suis pourtant, a chanté lui aussi.
                          Une confidence : je ne le regrette pas.
                          Amitiés.


                        • bakerstreet bakerstreet 22 novembre 2013 10:47

                          Henri


                          Vous vous faites l’avocat du diable en chaussures à crampons, 
                          Et je vous félicite pour votre défense.
                           D’ailleurs, vous vous doutez bien que pour ma part, 
                          Cette attaque trop intempestive, ne peut que cacher qu’une certaine amblivalence, 
                          En rapport avec l’objet rond et les frites !

                          Je ne parle même pas de la bière !
                          Ah ! Il me faut bien assumer mes contradictions, 
                          Qui se compriment, se dilatent, 
                          Et entrainent ce métérorisme qui se libère par les gaz 
                          Et l’humour de potache !

                          Je me suis placé du coté du pire, 
                          c’est à dire dans ce bus où l’équipe de france faisait la grève il y a quatre ans. 
                          Je serais tenté maintenant de passer comme vous du coté de la défense, de l’oeil des gamins éblouis par le jeu de leurs copains, et qui rêvent un jour de faire comme les grands.. .

                          .Le foot a cet intéret d’espoir qui vous fait croire et espérer que n’importe quel équipe peut battre une grande, comme cette histoire lointaine biblique de David et Goliath.

                          J’aurais pu faire à peu près la même chose, avec le vélo, sport que je pratique depuis ma jeunesse, après avoir fait des courses. 
                          L’empreinte de la compétion plus tard ne vous quitte pas, et vous rend furieux de vos contradictions, quant il faut bien admettre que tout cela n’est souvent qu’instrumentalisation et jeu de dupes. 

                          Comment faire alors, et se débrouiller avec le réel, avec cette société du spectacle, de son ironie, et de ses propres addictions ?
                          Tenter de faire alors de l’espace d’un match, d’un terrain, une aire de visibilité pour décortiquer l’époque, et ses propres passions
                          Il n’y pas que sur un terrain où l’on peut faire des passes !

                        • alinea Alinea 24 novembre 2013 20:20

                          Peut-être que l’homme a ce talent unique au monde de transformer toute énergie spontanée, joyeuse et bon enfant, en saloperie perverse et terrifiante ? Les plus purs d’entre nous sont peut-être ceux qui y restent !Les autres des vulgaires empêcheurs de s’amuser en rond ! et pourtant.... quand on nous vole la pureté de nos engouements, doit-on y rester fidèle ? ou tuer les voleurs !!!!!!!!!!


                        • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 21 novembre 2013 21:55

                          "(...)Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football. 

                          Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ? 

                          Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. Mais Dieu n’a pas voulu. Ca ne m’a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu’on fasse et où qu’on se planque, on ne peut y échapper. (...)

                          P. Desproges, 1986

                          (vous écrivez :" Le football féminin nous fera t’il sortir de ce mauvais pas ? Beaucoup moins de brutalité, et davantage d’élégance !")

                          Je ne vois pas ce que les femmes ont à gagner à suivre cet exemple masculin. Je sais bien que l’égalité H/F doit désormais être évaluée selon des normes strictes : même nombre de poils aux pattes, même langage de poissonnier, etc. mais quand même... Avec des sanitaires dans les vestiaires où elles pourront, elles aussi, pisser debout ? Thatcher à la place de Reagan, on s’en fout à vrai dire, qu’est-ce que ça change ?

                           

                           



                          • bakerstreet bakerstreet 22 novembre 2013 00:47

                            Jean Michel


                            Vous avez peut être raison, mais je me contente de traiter les choses une par une !

                            Et étant très attaché à la loi des contraires, et des contrastes, impossible de mettre les femmes dans le même panier que les hommes. 
                            N’y voyez pas là une stratégie foireuse et fayote auprès de la gente féminine, comme on disait dans le temps. 
                            D’ailleurs, j’en entend qui me demande des comptes, qui hurlent à la descrimination ! 
                            Tout de suite les grands mots, pour tenter de mettre l’arbitre dans sa poche. 

                            Je refuse donc d’accepter que les femmes soient si cons que les hommes !
                            Nous avons tout de même quelques génocides d’avance, l’invention de la gégène. Ce n’est pas de la petite bière ! C’est pas demain qu’on va se faire rattraper à l’applaudimètre !

                            De plus, la lecture immodérée des peanuts m’a laissé une grande naïveté. 
                            Parfois j’imagine des princesses habillées en rose, faisant des entrechats avec le ballon sur une musique type le lac des cygnes !

                            A la fin de la partie, l’avant centresse fait un bisous au crapaud, qui a gardé les buts, et le voilà changé en prince charmant. 

                            Voilà le genre de vision que j’ai, après avoir pris une bière ou deux, en regardant à la télé un match, tout en mangeant un cornet de frites bien ruisselant. 
                            L’esprit zen parfois se lasse du thé, et se laisse aller, après avoir fermé les rideaux. 
                            Je sais je devrais cacher ces choses honteuses !

                            De toute façon, je prend ça pour un spectacle de cirque, n’ayant jamais cru à la vérité du truc, surement truqué à fond, comme les matchs de catch dans le temps !

                            D’ailleurs, je pars d’un prinicipe philosophique sûr, découvert par les sophistes de l’antiquité, à l’époque ou Socrate, Platon et Aristote jouaient dans la même équipe. 
                            Platon prétendit marquer à la quinzième minute, mais le but fut refusé sur objection des sophistes. 
                            La balle ne pouvait pas avoir franchi le but !
                            Attendu qu’avant de franchir la ligne, elle devait déjà parcourir la moitié de cet espace, et ainsi de suite jusqu’à l’infini !

                            On peut toujours développer l’argument de Zénon à un supporter aviné, voulant vous frapper !

                            Pas sûr qu’il ne comprenne cette pensée magnifique sans passer avant ça, à l’expérimentation pratique. 

                          • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 22 novembre 2013 19:57

                            -> N’y voyez pas là une stratégie foireuse et fayote auprès de la gente féminine, comme on disait dans le temps.

                            Si, un peu quand même...


                            -> Nous avons tout de même quelques génocides d’avance, l’invention de la gégène.
                             

                            Comme le rappelle si bien Ribery en son exil munichois, derrière chaque Néron se cache une Agrippine...voire deux ou trois...


                          • Appolonius de Zante Appolonius de Zante 22 novembre 2013 08:26

                            Les singes peuvent être fiers, ils ont trop de mains et pas assez de pieds pour jouer au foot.


                            • morice morice 23 novembre 2013 21:04

                              Que se serait-il passé si Hitler avait été une femme, ou s’il avait été reçu à son examen d’entrée à l’académie des beaux arts, ou si sa carrière avait été celle d’un magnifique avant centre, genre Frank Ribéry  ?


                              complètement débile les comparaisons

                              de la provoc à deux balles

                              • bakerstreet bakerstreet 23 novembre 2013 22:05

                                Morice



                                j’ai bien peur qu’un bonne moitié de la sensibilité du monde vous soit échappe
                                Votre petit monde de preuves et d’indices péniblement échaffaudé
                                Ne donne guère de couleurs à la vie
                                Sinon de gris, ou de couleur kaki !

                                Ah ! Si seulement vous aviez un peu d’héluim
                                Ou de provoc à deux balles ?....
                                Mais on ne peut guère parler de poésie à un comptable
                                Ou à un notaire

                                Il y a après tout, des compagnies pires que celle de Ribery !


                              • claude-michel claude-michel 25 novembre 2013 08:56

                                C’est « PAPY »...Le Pen qui doit être content de voir évoluer l’équipe de France actuelle.. ?

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