Du général Alexandre Dumas au maréchal Leclerc de Hauteclocque
Un hommage aux héros de la France.
« Soldats de France, où que vous soyez, soyez debout ! »
le Général de Gaulle (Londres, le 19 juin 1940)
Le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris. Le lendemain, M. Paul Reynaud, président du conseil, donne sa démission et le maréchal Pétain forme un nouveau gouvernement. Le 16 juin 1940, le gouvernement du maréchal Pétain, réfugié à Bordeaux, demande l’armistice. La France est en pleine débâcle militaire. Le 18 juin une voix inconnue s’élève depuis la radio de Londres. C’est le général de Gaulle qui lance son premier appel historique : « La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et qui vous dis que rien n’est perdu pour la France, les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n’est pas seule. Elle a un vaste empire derrière elle. Cette guerre est une guerre mondiale ». En effet, la France possède un vaste empire : l’Afrique. Et notamment le Cameroun, territoire sous mandat français depuis la dernière guerre mondiale de 1914-1918 - qui se ralliera le premier au général de Gaulle aussitôt après son appel historique et deviendra le noyau de la Résistance Afrique française libre et le départ de la 2e Division française libre (Cameroun, Tchad, Mourzouck, Kouffra, Fezzan, Tripolitaine, Tunis), constitués en majorité de Noirs africains, ceux qu’on appellera « les tirailleurs sénégalais », sous les ordres du colonel Leclerc.
La 2e Division blindée débarquera en Normandie le 2 août 1944 à 17 heures et libérera enfin Paris le 25 août 1944 (à midi le drapeau tricolore français flotte sur la tour Eiffel). C’est en raccourci l’épopée glorieuse de la célèbre 2e Division blindée « Leclerc » - une tournée qui coûtera la vie à des milliers de Noirs « engagés » dans la défense de la « mère-patrie », la France, et dont les survivants seront privés de défilé sur les Champs-Elysées pour fêter la victoire. Le général Leclerc (Philippe-François-Marie Leclerc de Hauteclocque) trouvera une mort affreuse dans un accident d’aviation le 28 novembre 1947. De l’avis de tous et des Africains, ce fut un grand chef militaire et un « très grand Français ». Voilà sans doute pourquoi une immense statue du maréchal Leclerc trône encore sur l’une des plus belles places de Douala, la capitale économique du Cameroun. La plupart des villes d’Afrique francophones peuvent s’honorer de rendre ainsi hommage à tous ces hommes et femmes qui se sont illustrés dans l’histoire de la France et ont porté haut ses valeurs. Il ne pourra en coûter plus aujourd’hui à l’Etat français et au maire de Paris, Monsieur Bertrand Delanoë, d’élever à nouveau une statue (la première fut détruite par l’occupant allemand) à l’un de ses plus illustres enfants, héros de la Révolution et défenseur des droits de l’homme, fût-il un « homme de couleur », le général Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie dit Alexandre Dumas (1762-1806), né à Jérémie (Haïti), père du célèbre écrivain du même nom. Une statue réalisée, qui plus est, en Afrique par le sculpteur sénégalais Ousmane Sow, descendant de ces « tirailleurs sénégalais » qui vinrent défendre la France contre l’Allemagne nazie, aux côtés du général de Gaulle et du maréchal Leclerc de Hautecloque.
Marcel Zang
Une statue à Paris pour le général Dumas : afin de joindre votre signature à la pétition adressée au maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, pour une statue à la mémoire du général Dumas, prendre contact avec l’écrivain Claude Ribbe (Les Nègres de la république ; Le Crime de Napoléon ; Alexandre Dumas, le dragon de la Reine) : www.claude-ribbe.com [email protected]
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