Du temps de Dominique Perben au Chalon-sur-Saône d’aujourd’hui : ma descente aux enfers à cause de Bibracte. Oui, j ’insiste
La question que je repose à M. le ministre de la Culture par l’intermédiaire de mon actuel député et des élus chalonnais, conformément aux règles de notre démocratie, est très simple : le mont Beuvray est-il Bibracte ? Oui ou non ?
Dans une réponse qu'il m'a faite le 8 novembre 1993, M. René Beaumont, député de Saône-et-Loire, président du Conseil général, m'écrivait que les conséquences de ma thèse - Bibracte à Mont-Saint-Vincent - si elle se vérifiait, seraient considérables.
La reconnaissance de cette très grave erreur de localisation, que j'espère toujours, rendra, en effet, possible la localisation de Nuerax, ville des Celtes, à Taisey, et le troisième grand temple des Juifs, à Chalon. Ces trois sites sont au départ de ma remise en question radicale des origines de notre Histoire jusqu'à Clovis.
Dominique Perben a été un brillant maire de Chalon de 1983 à 2002. J'avais déjà acheté le château de Taisey, en 1976, puis la tour antique dont je commençais à redécouvrir l'histoire. Il m'a chaque fois remercié de le tenir au courant, tout en manifestant son intérêt pour les ouvrages que je lui avais offerts.
Soyez assuré que je suis très sensible à votre démarche hisorique, et particulièrement intéressé par votre souhait de démontrer par la stratégie militaire, que le site de Bibracte pourrait se situer au Mont Saint-Vincent (lettre du 23/8/1993).
C'est lui, qui, en tant que ministre, est le premier homme politique à avoir alerté le ministre de la Culture, je cite : À la demande de M. Perben, Garde des sceaux, M. Aillagon, Ministre de la culture, demande à M. Michel Clément, Directeur de l'architecture et du patrimoine, d’étudier le dossier de la localisation de nos anciennes capitales gauloises (Bibracte, Gergovie) avec la plus grande attention. Signé Aillagon, le 28/1/2003.
Et voici la scandaleuse réponse que m'a adressée directement Dominique Vinciguerra, Ministère de la Culture, chef de cabinet ... Je note tout d’abord que dans l’abandon (lire : abondant) courrier que vous avez adressé depuis plus de dix ans aux autorités gouvernementales successives, vous n’avez pas produit le moindre élément d’une documentation susceptible d’inciter un ou des archéologues à entreprendre des recherches de terrain pour vérifier (confirmer ou infirmer) ce qui ne peut que demeurer hypothèse...(18/2/2003).
M. Vinciguera ment ou est mal renseigné. En 2003, mes sept ouvrages étaient parus et diffusés aux autorités responsables. Madame Wanda Diebolt, directrice de la Sous-direction de l'archéologie m'a remercié le 4 mars 1993 pour l'envoi au ministre de mon "Bouclier éduen" tout en m'assurant que ma lettre du 6 juin 1991, avec les documents qui l'accompagnaient, ont bien été transmis, en leur temps, aux autorités administratives et scientifiques compétentes.
Or, il faut savoir que M. Michel Clément, archéologue d'origine, était directeur de la DRAC Bourgogne lors de la mise sur orbite du site beuvraysien, et donc responsable de la localisation officielle de Bibracte au mont Beuvray, responsable et coupable pour n'avoir pas demandé à des professeurs compétents de vérifier les traductions des textes de César et de Strabon, d'une part, et d'autre part, pour n'avoir pas demandé leur avis à des militaires compétents.
Il faut savoir également qu'au ministère de la Culture, sous-direction de l'archéologie, l'affaire a été enterrée en en chargeant un adjoint, M. Grenier de Monner, de la suivre, ce qui fait que tout ce que j'ai pu écrire, à quelque autorité que ce soit, a fini dans sa corbeille à papiers, mises à part quelques réponses officielles "langue de bois" que les ministres de la Culture ont signé sans réfléchir au Journal Officiel, en réponse aux questions écrites posées par plusieurs députés honnêtes.
Quant au président François Mitterrand, je l'avais informé directement, mais il l'était déjà. Il m'avait remercié par une carte datée de la poste au 10 avril 1995.
Et pourtant, tous ces éléments qui plaidaient en ma faveur se sont brisés contre le mur de l'obscurantisme et des intérêts partisans. Alors, commença ma longue descente aux enfers.
"Le sens figuré de cette expression, évoquant le fait que l'on vit une période très difficile, une période où l'on touche le fond, fait directement référence à la mythologie. Plus précisément à la descente d'Ulysse aux enfers ou à celle du Christ.(cf lintern@ute)".
13/4/1999, FR3 Bourgogne. Ma thèse fait légèrement sourire au mont Beuvray, simple agitation, juge-t-on ici, d'un amateur peu averti.
18/04/1999, le Progrès de Lyon. Il (Christian Goudineau) les écarte (mes arguments) avec le bouclier de la science et l’armure de l’institution, sans se donner la peine de les réfuter. Jean-Philippe Mestre, grand reporter.
27/10/2000.M. Michel DUFFOUR, secrétaire d’Etat à la Culture : ... Il ne paraît pas utile que le ministère de la culture et de la communication entretienne une polémique avec une personne, qui comme beaucoup de passionnés de son espèce, se place dans la posture de l’homme seul face au poids de la « science officielle .
2002. On me fait passer pour un farfelu : La preuve par la pioche. Régulièrement, la presse aime relancer le débat sur la localisation des sites d’Alésia de Gergovie ou de Bibracte : "science officielle" contre "gens du terrain" soucieux de donner tort à leur inventeur, Napoléon III. La polémique tient du combat d’arrière garde : au XIXe siècle, tout érudit local se devait de prouver que "son" site collait le mieux au récit de la Guerre des Gaules. Du désir à la réalité, il y a un fossé. Ou plutôt... des fossés, relevés par les archéologues. Aux savantes interprétations, ces derniers opposent mille faits objectifs : plans, armes, pièces d’équipement et projectiles d’artillerie datés de l’époque césarienne, inscriptions... Inexplicables hors du contexte de la Guerre des Gaules, ces objets sont évidemment absents des autres sites (ce qui est un pur mensonge en ce qui concerne le Mont-Saint-Vincent dont je dis et prouve qu'il est le site de la véritable Bibracte). Ils sont pourtant de ceux qui font toute la différence entre le "possible" et le "plausible". (extrait du catalogue de l’exposition de Bibracte "sur les traces de César par Vincent Guichard.
17/5/2007. Wikipédia : Il n'y a pas de problème. Il faut différencier d'une part les avis scientifiques qui sont unanimes depuis très longtemps... et les amateurs plus ou moins éclairé ou illuminés qui se piquent de délocaliser n'importe quel site parce qu'ils pensent lire César en Latin.... Le principal publiciste qui s'obstine à déplacer Bibracte aujourd'hui encore se proclame historien mais n'a aucune reconnaissance et aucun titre universitaire ou autr... et se pique par ailleurs de placer la naissance du christiannisme en Bourgogne... et l'Atlantide en Auvergne... Le caractère extrêmement confidentiel de ces rêveries (pour rester gentil). Le mont Beuvray est un des oppidum les mieux connus aujourd'hui - même s'il reste beaucoup à fouiller... il s'agit clairement d'une capitale...il suffit de penser qu'on y trouve des choses aussi exceptionnelle que le bassin... signé : Luscianusbeneditus 17 mai 2007 à 21:13 (CEST).
On garde encore le paragraphe sur E. Mourey et ses élucubrations, il n'a jamais publié scientifiquement (et pour cause), cela ne mérite même pas une ligne, en l'absence de source sérieuse et d'une argumentation je couperai ce passage qui propage un TI sans aucune justification.Luscianusbeneditus (d) 18 septembre 2009 à 23:10 (CEST)
Concernant Gergovie : J'ai supprimé les liens renvoyant aux sites mentionnant les écrits de E. Mourey : n'étant publiés qu'à compte d'auteur ils relèvent du travail inédit (ils sont par ailleurs totalement irrecevables du point de vue scientifique). Luscianusbeneditus 7 juin 2007 à 21:19.(CEST)
23/1/2018. Pierre Nouvel. Je suis archéologue et je regarde avec curiosité vos productions littéraires depuis plus de vingt ans. Puisque l'archéologie ne peut se produire que sur le terrain, je ne saurai utiliser les textes pour remplacer cette matière suffisamment abondante. Si on voulait utiliser un parallèle, ce serait comme si l'on voulait décrire la mécanique céleste en considérant l’œuvre d’Ératosthène comme la source unique de nos connaissances. La discussion sur l'importance, la nature et la datation des découvertes faites à Bibracte (ou à Corent) ne peut donc prendre place sur la toile, mais uniquement face au vestiges, devant nos chantiers de fouille.
Le temps se fait court.
Cela fait 40 ans que j'ai écrit mon premier ouvragre, 26 ans qu'il est publié. Cela signifie que pendant 26 ans jusqu'à aujourd'hui, les représentants du pouvoir public me prennent pour un imbécile. J'écris sur Agoravox depuis 2006. Les commentaires montrent la difficulté pour un auteur d'être compris s'il n'est pas dans la ligne officielle ou s'il n'est pas soutenu par les médias.
J'ai envoyé gratuitement mes premiers ouvrages aux principaux médias, sans succès. J'en ai mis en dépôt dans de nombreuses librairies sans succès. On peut en retrouver mis en vente, par des particuliers ou des librairies que j'ignore, et même en lecture gratuite ou payante. Amazon les vend, neufs ou d'occasion, mais je ne me rappelle pas en avoir reçu le moindre sou.
Je les ai offerts aux élus de l'époque. Certains exemplaires se retrouvent dans des bibliothèques et, bien sûr, dans celle de la ville de Chalon, mais sous un nom d'auteur qui n'est pas le mien, ni celui de mon pseudonyme.
À Chalon-sur-Saône, les élus affirment leur attachement au patrimoine. Quant au restaurateur que je suis, voire sauveur du plus important monument historique de l'agglomération, je suis bien obligé de constater une indifférence certaine pour le bonhomme comme pour ses écrits... je déprime mais j'espère encore.
Emile Mourey, propriétaire du château et de la tour de Taisey, 86 ans.
15 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON