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Accueil du site > Tribune Libre > Du triste sacrifice des salariés agricoles

Du triste sacrifice des salariés agricoles

Est-ce que vous imaginez travailler quotidiennement pendant environ quatre mois et demi avec un tracteur pulvérisateur (et encore un seul c’est les meilleurs jours), libérant un cocktail de molécules chimiques dont les effets réels sur votre santé sont inconnus, à plus ou moins long terme ?

Est-ce que vous imaginez devoir inhaler ce dangereux mélange sans pouvoir mot dire, est-ce que vous imaginez subir cette mise en sursis de votre santé pour 1115 euros mensuels ?

Est-ce que vous imaginez la culpabilité s’abattre sur vous le soir lorsque vous rentrez chez vous, à l’idée de transporter toutes ces molécules sur vos vêtements, vos cheveux, votre peau, et en imprégner vos enfants ?

Est-ce que vous imaginez votre angoisse, en pensant aux conséquences de ces conditions de travail sur votre santé et sur celle de vos enfants ?

Est-ce que vous imaginez votre désarroi le jour où votre médecin vous dira que ça y est les molécules ont détruit votre cerveau, votre foie ou vos os ?

Est-ce que vous imaginez votre solitude le jour où le chef de l’entreprise qui vous a coûté votre santé, vous dira que ce n’est pas de sa faute, et que maintenant il ne veut rien savoir ....

Nous les salariés agricoles nous n’imaginons pas... c’est notre quotidien.

A tous les salariés agricoles qui sacrifient leur santé pour quelques pieds de vigne.

 

Marie-Lys Bibeyran.

 


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17 réactions à cet article    


  • escartefigue 11 juillet 2013 11:42

    Bonjour Mary-Lys , 


    Ben non désolés on peut pas s’ occuper de vous qui travaillez 
    dans un dur boulot journalier au soleil au froid et qui abimez votre santé 
    pour essayer de vivre . 

    Non , nous ici on doit s’ occuper de loger des gens qui viennent de loin ,
    faisant des asmalas de gosses et dont la Caf sert de tiroir-caisse .

    Vous savez , des gens qui travaillent à Orange se suicident alors c ’est 
    bête de prétendre que vous existez . Ils vont vous faire payer leur part 
    d’ électricité ( les salariés EDF ne payant que 10 % de leur facture ) 
    et si on le signale ici les ceux qui trouvent que le Roms sont pas assez bien
     accueillis disent que il y a bien plus grave . 

    Donc continuez dans les champs à suer la transpiration vous aurez 
    aucune  considération des bisounours d’ Agoravox . 

    Et devinez pourquoi ?  

    Ben oui pourquoi ?

    • Txotxock Txotxock 11 juillet 2013 14:59

      Sauf qu’une majorité de ceux qui se font empoisonner dans les vignes du midi ou les producteurs de légumes front national de provence sont des gens qui viennent de loin objets de votre petit racisme ordinaire.


    • Txotxock Txotxock 11 juillet 2013 15:02

      ...ou chez les producteurs de légumes...


    • lulupipistrelle 11 juillet 2013 12:01

      Est-ce que ces pulvérisations toxiques existent aussi dans les vignobles en biodynamique ? 


      • Montagnais .. FRIDA Montagnais 11 juillet 2013 12:11

        Bonjour l’Auteur 


        Faudra tenir le coup encore quelques instants .. juste quelques instants

        Bien à vous

        • kitamissa kitamissa 11 juillet 2013 15:29

          L’éboueur, le soudeur, l’égoutier, le plombier, le mineur,le cimentier, le goudronneur respirent autant ou plus parfois de saloperies que vous !


          mais il faut bien vivre ...bon après sa vie, on ne la choisit pas toujours...le marin pêcheur ou le militaire non plus, chacun aimerait bien un boulot peinard et bien payé, dans un confortable bureau entouré de belles secrétaires, mais c’est l’infarctus à terme ou même la vérole attrapée avec une des sirènes du bureau aux fréquentations douteuses !!

          • kitamissa kitamissa 11 juillet 2013 15:53

            bon et puis les buveurs de pinard boivent également le pesticide, comme ça pas de jaloux, il mourront malades eux aussi !!


            vous reprendrez bien un verre de Château du Domaine Pesticide 2013 ? votre foie vous dira merci !! smiley


            • entrecote entrecote 11 juillet 2013 18:03

              C’est drôle ce billet... parce que vous précisez que vous êtes salarié, tout le monde va vous plaindre.

              Si c’était d’un viticulteur dont on parlait, alors on dirait « il n’a qu’à faire du bio »... sauf qu’à ce prix là, du pinard, il n’y en aurait pas pour tout le monde ou alors, on boirait celui de Californie dont tout le monde se foutrait de savoir si les gars se sont empoisonnés en pulvérisant les vignes, et on râlerait que la production est partie, faute de main d’œuvre... Pas simple notre affaire.

              Par ailleurs, vous oubliez de préciser que nous ne sommes plus au moyen-âge et que, désormais, toutes les protections sont obligatoires pour les professionnels (combinaison intégrale, masque, lunettes, gants...) et que si vous suivez les consignes qui vous ont été communiquées durant votre formation certi-phyto, vous réduisez considérablement les risques (moins importants qu’un couvreur sur une toiture). C’est aussi à vous d’être responsable de vos actes et d’appliquer ou d’obliger au respect des règles de sécurité.

              Maintenant plus personne ne veut s’investir dans un boulot : trop dur, trop chaud, trop fatiguant, trop lourd, trop bas, trop haut, trop tôt, trop tard, etc... Allez, tous au chom-dû !

              Sinon, de dire que les salaires sont insuffisants, j’en suis totalement d’accord... mais c’est dans la rue qu’il faudra descendre pour ce faire entendre : 1500 € net minimum, c’était une revendication qui tenait la route, mais c’est Flamby qui a été élu !

              On veut : des prix bas, pas de boulot, pas de pollution, des marchandises de qualité (à certains niveau de prix, faut pas faire les difficiles) et en quantité  : y’a comme un problème insoluble !

               

               


              • Bilou32 Bilou32 12 juillet 2013 09:36

                Tout à fait exact.D’autre part beaucoup d’agriculteurs chefs d’exploitation ont des revenus inférieurs au smic. La moyenne de revenu pour un éleveur bovins ou ovins est de moins de 15 000 euros pour 2012... L’autre jour je pressais du foin sous 34° dans des coteaux très pentus avec du matos de 25 ans (pas de clim bien sûr...), je ne sais pas si un salarié ferait çà pour 2 ou 3 euros de l’heure. C’est à peu près je que je gagnerais... si je travaillais à l’heure !
                Mais j’assume, je l’ai choisi ce métier !


              • bibeyran marie-lys bibeyran marie-lys 11 juillet 2013 22:03

                Soucieux de votre santé vous pouvez répondre à une enquête anonyme sur le site suivant :

                http://web.paysan.free.fr/pesticides/

                dans le but d’établir les pathologies dont se plaignent les personnes exposées aux pesticides et ce en fonction du type d’exposition.

                Vous y trouverez aussi des articles d’actualité sur le sujet des pesticides en général.


                • TSS 11 juillet 2013 23:01

                  80% des tracteurs à l’heure actuelle sont fermés et climatisés et de plus il existe des vetements

                   et masques pour la preparations des produits que la plupart n’utilisent pas !

                  Quand les cultivateurs traitaient par avion ou hélico ,ils se moquaient pas mal des gens qui

                  etaient dessous et enfin en ce qui concerne les retraites ,l’Etat,en 2013, va ponctionner 4

                   milliards d’€ dans la caisse du regimes general(salariés) pour renflouer la caisse agricole

                   et pour compenser ces 4 milliards qui,comme par hasard, manquent dans la caisse, l’Etat

                   va demander aux salariés de se serrer la ceinture et reformer les retraites... !!

                   l


                  • Bilou32 Bilou32 12 juillet 2013 09:23

                    Je rajouterai quand même que le recours à la combinaison et au masque à charbon est obligatoire pour les salariés, qui doivent être d’autre part possesseurs du « certiphyto »... Un agriculteur fera souvent l’impasse dessus pour lui même car çà coûte trop cher.
                    Après dans l’illégalité on peut faire n’importe quoi, mais les salariés sont mieux suivis dans l’agriculture que les agriculteurs. J’ai été salarié agricole dans ma jeunesse , et la médecine préventive me faisait passer régulièrement des visites médicales gratuites. Je suis chef d’exploitation éleveur depuis 30 ans j’ai eu droit a un seul bilan sanitaire gratuit il y a bien 20 ans...
                    Pour les caisses de retraites vous oubliez de préciser que dans l’agriculture, il y a 1 actif pour 10 retraités, impossible d’avoir un équilibre ! Et que la branche maladie des exploitants est excédentaire, car un agriculteur surtout éleveur « n’a pas le droit » d’être malade et de toute façon ne touche aucune indemnité si il est en arrêt...


                  • Auxi 12 juillet 2013 17:17

                    Oui, la loi impose aux employeurs des obligations de protection des salariés… mais les effectifs de l’inspection du travail sont tout simplement ridicules, et ces lois restent chiffons de papier.

                    Croyez-vous vraiment que les sales immigrés que l’on est bien heureux de trouver pour faire les sales boulots connaissent le droit français ? La seule solution au dumping salarial, c’est la CONTRAINTE PAR LA FORCE DE LA LOI envers les négriers, au besoin par le concours de la FORCE PUBLIQUE.

                    • alinea Alinea 12 juillet 2013 22:15

                      Chez moi, ce ne sont pas les travailleurs saisonniers qui font les traitements ; du reste les traitements sur les vignes sont rares ; les saisonniers taillent, épamprent, accrochent les fils. Le reste c’est le paysan qui le fait.
                      Dans quelle région êtes-vous ou de quelle région parlez-vous ; ce ne doit pas être de la vigne alors !
                      Les fruitiers sont plus gourmands en traitements !
                      En tout cas je pense que même un saisonnier peut choisir son patron, exiger des protections, ou, allez voir ailleurs.


                      • foufouille foufouille 12 juillet 2013 22:38

                        dans le nord c’est courant depuis longtemps
                        c’ est pas le chef qui le fait
                        il va pas brûler les sarments


                      • bibeyran marie-lys bibeyran marie-lys 12 juillet 2013 22:39

                        Je croyais pourtant que mon article était clair mais apparemment non !
                        J’écris à propos des salariés agricoles qui effectuent des travaux manuels (épamprage, relevage , effeuillage etc...), dans des parcelles de vigne , pendant que des tracteurs pulvérisent de pesticides les parcelles voisines.
                        Je parle bien de la vigne et du Médoc (mais c’est pareil partout), les équipements de protection individuelle (masques, combi, gants, ) sont pour les tractoristes qui manipulent les produits et les pulvérisent mais pas pour nous les salariés agricoles qui pourtant respirons ces pesticides à pleins poumons parce que notre présence parfois à quelques rangs près ne dérange pas celui qui arrive pour appliquer sa mixture...
                        Non il n’est pas toujours possible de s’en aller à l’abri dans sa voiture, non il n’es pas toujours possible de changer de lieu de travail, non on a pas toujours le temps de se reculer...
                        La solution n’est pas de changer de travail ou de patron parce que ce sera une autre personne qui sera ainsi méprisée...
                        Non je ne pleure pas afin que l’on me surplaigne , je me contente de dénoncer cette banalisation du mépris des salariés en général , il n’y a qu’à lire vos réactions...


                        • alinea Alinea 12 juillet 2013 22:50

                          Pardon, j’ai pourtant lu l’article, mais j’avais compris que c’était l’ouvrier qui traitait !
                          S’il y a une équipe, il faut se mettre ensemble et refuser de bosser pendant les traitements ! Le sulfate de cuivre est irritant et ne se fait pas si souvent qu’il faille l’infliger aux saisonniers ! C’est hallucinant !

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