Dubaï, Tirana, Chypre : partout dans le monde, les hôtels de luxe du narcotrafic pullulent
L’information provient d’un rapport publié par un institut de recherche, le Center for Advanced Defense Studies (C4ADS). À Dubaï, les grandes villas et propriétés de luxe ont été construits pour beaucoup avec l’argent de la drogue et des conflits. Narcotrafiquants, terroristes, grand banditisme : Dubaï est devenue en l’espace de quelques années la Mecque des individus les moins recommandables, soucieux de pouvoir blanchir discrètement leurs millions mal acquis.
Et les hôtels de luxe sont le principal vecteur de ce blanchiment, comme nous l’apprend le rapport Sandcastles du C4ADS. Extrêmement chers et par définition soumis à des envolées de coûts imprévus, complexes hôteliers cinq étoiles et villas somptueuses font une excuse parfaite pour la voyoucratie et la délinquance en col blanc du monde entier. Dubaï a d’ailleurs construit une partie de son succès sur ce secteur, en facilitant les investissements étrangers dans le domaine de l’immobilier.
Immobilier de luxe et trafics, un grand classique
Toujours est-il que le secteur de l’immobilier de luxe est historiquement lié à des activités peu reluisantes. Dès les années 50 et jusque dans les années 80, la French Connection avait déjà commencé à acheter boîtes de nuit grand luxe et hôtels. Fin 90, la Costa del Sol et Chypre sont devenues l’arrière-cour de la mafia russe. De nos jours, les magnats russes continuent d’ailleurs d’y prospérer et les roubles se blanchissent discrètement. C’est d’ailleurs à Costa del Sol que Gerard « Hatchet » Kavanagh trouvera la mort par balle dans un bar de l’île, en 2014.
Kavanagh était l’ami proche de James Mulvey, un parrain de la drogue anglais qui s’était lui aussi spécialisé dans des investissements ciblés de riches villas.
Celui que les autorités anglaises ont qualifié de « fantôme » disposaient de propriétés à travers le monde qui lui ont permis de dissimuler un empire financier de 68 millions de dollars.
Et que dire de l’histoire de Klement Balili, le propriétaire d’un hôtel de luxe sur la côte albanaise ? En Albanie, l’homme que l’on surnomme le « Pablo Escobar des Balkans » est sous le coup de plusieurs mandats internationaux et d’un vaste cartel de drogue. Mais ces relations avec les hauts dirigeants du pays le protègent.
Étonnamment, les chantiers se multiplient et des hôtels de luxe apparaissent tous les jours dans ce pays, parmi les plus pauvres d’Europe. En France, le secteur est reparti à la hausse en 2017.
Il n’y a pas à dire, l’avenir de l’immobilier de luxe est assuré. Comme ses liens avec le grand banditisme.
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